Semaine 20 décembre 2020

Yves Martineau a écrit:Je bois peu de Rhône nord. .....

En blanc..

Yves Martineau a écrit:

Pierre Beauregard a écrit:Château Sociando-Mallet, Haut-Médoc 2000
Je m'attendais à une robe évoluée mais il n'en est rien, peut être à peine à son pourtour.  Un nez comme je les aime.  Cèdre, boîte à tabac, mine de crayon.  L'attaque en bouche est splendide.  Soyeux, fruité, tanins polis, belle longueur mais il lui manque peut être un petit de peu de profondeur en finale.  Ça demeure un très beau vin pour le prix payé à l'époque (49$).  92 pts.  Présentement, le millésime 2000 semble rencontrer les attentes exprimées au moment de sa naissance.

Quoi qu'en dise la mauvaise langue lanaudoise!

Après 20 ans.....une dégustation en 2021 s'imposera!

Yves Martineau a écrit:Je bois peu de Rhône nord (p.s.: en blanc!). Pourtant, je les aime généralement, malgré un profil aromatique différent de mes régions habituelles.

M. Chapoutier St. Joseph Blanc Les Granits blanc 2015
Nez plaisant de poires, de cire, avec des nuances florales. La bouche est assez riche, mais sans excès, l’acidité paraît basse mais le vin ne manque pas de fraîcheur et il montre une belle complexité aromatique, une finale en finesse. Beaucoup de classe. 93 pt

Tout un vin! Découvert avec le décadent 2009 dont il me reste quelques exemplaires.

J’ai fait provision entre les millésimes 2009 et 2015, ce dernier millésime ayant été marqué par une hausse de prix assez hallucinante. Ce fut d’ailleurs le dernier millésime de Chapoutier acheté pour moi...

Les derniers trois jours ont été la première fois que j'ai eux plus de deux jours off de suite en près de 2 ans et demi. J'en ai donc profité pour ouvrir quelques bonnes bouteilles et tristement une qui était très décevante!

Champagne Bérêche et Fils Brut Réserve

Le matin du 25, notre tradition est d'ouvrir un champagne, ouvrir nos cadeaux et ensuite de mangé des oeufs bénédictine en terminant la première bouteille de champagne! C'était exactement ce que je recherchais pour ce moment: aromatique et relativement léger, belle acidité et sans les notes empyreumatiques de certains champagnes récemment dégustés.

Champagne Larmandier Bernier Les Chemins D'avize Blanc De Blancs Extra Brut Grand Cru 2011

Aussi ouvert le 25, en préparant le soupé (et en mangant), c'est le vin le plus complexe et aisément mon préféré des derniers jours. J'ai encore de la difficulté à mettre en mots la beauté de ce champagne, c'est majestique. Pour beaucoup moins d'argent que mon champagne préféré jusqu'à ce jour (Krug 1996) c'est aussi bon sinon meilleur à mon avis. Je crois n'avoir jamais noté un vin mais c'est 98-99 points (pour laisser un point au cas ou j'aimerais plus un autre champagne un jour).

Domaine Anne et Herve Sigaut Chambolle-Musigny Les Noirots Premier Cru 2012

Ouvert le même soir que le Chemin d'Avise pour accompagner un canard confit, ce fut le vin le plus décevant de l'année. C'est très, très, TRÈS boisé et très extrait. Il n'y a absolument rien dans ce vin qui me dit que c'est bourguignon ou même pinot noir. Je n'ai pas terminé mon premier verre. Ce n'est même pas suffisamment bon pour mettre dans une sauce on dirait un "Apothic Pinot" (sans le taux de sucre associé à cette gamme), ouach!

Pierre-Yves Colin-Morey Bourgogne Hautes Cotes de Beaune Blanc Bout de Monde 2018

Le vin se présente avec énormément de soufre à l'ouverture, ça ce replace après une heure en carafe. C'était très bon, ananas sous-mure, pomme jaune, citron et pêche blanche avec des notes de muscade et d'amandes. Très équilibré en bouche avec une belle longueur, j'ai aussi le meursault village à la maison que j'ouvrirai dans quelques années.

Champagne Christophe Mignon, ADN de Meunier Millésime 2015 Brut Nature

100% meunier, millémisé, biodynamique et brut nature... so trendy et so bon! Nez délicat et légèrement oxydatif de fleurs blanches, de brioche, de canneberge sêché, pomme rouge délicieuse, d'épices et d'iode. En bouche, il est crémeux, concentré et très sec, avec une minéralité très chablisienne. Après les deux dernières années à rechercher un tel champagne, ma femme avait peur de me voir déssus, l'attente en aura value la peine!

Periquita 1966, Jose Maria da Fonseca, Péninsule Sétubal
Le bouchon est mort mais le vin est bien vivant, couleur grenat avec reflet rubis, moyenne saturation, nez sur le tabac, fruits secs, vieux thé, cèdre. La bouche est tendre, léger tannins, soyesse, griottes, tabac, cèdre, truffle. Finale sur le sous bois et la cendre. Vraiment belle surprise vu le niveau. Évidemment ce n'est pas le même Perequita que celui à 15$ aujourd'hui à la SAQ. Payé 20euros 16.5-17/20

Dagenais, Simon a écrit:
Domaine Anne et Herve Sigaut Chambolle-Musigny Les Noirots Premier Cru 2012

Ouvert le même soir que le Chemin d'Avise pour accompagner un canard confit, ce fut le vin le plus décevant de l'année. C'est très, très, TRÈS boisé et très extrait. Il n'y a absolument rien dans ce vin qui me dit que c'est bourguignon ou même pinot noir. Je n'ai pas terminé mon premier verre. Ce n'est même pas suffisamment bon pour mettre dans une sauce on dirait un "Apothic Pinot" (sans le taux de sucre associé à cette gamme), ouach!
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Merci pour ce cr Simon, j'avais le projet de dégoter un trio de 2017, mais là je vais commencer par une pour me faire une idée !

Autre dérogation pour Noël:

Les Fremiers 2009, Pommard 1er cru, dom.de Courcel, acheté en 2012, 95$.

En carafe une heure. Robe brillante, d'un grenat orangé/brunâtre, moyen-assez dense mais nette. Bouquet poussiéreux, timide, qui laisse deviner des petits fruits rouges et il y a des épices du genre cannelle/poissons rouges bonbons, quelques feuilles mortes (sous-bois), pointe de truffe (champignons), bref bouquet timide mais complexe et on est clairement plus en jeunesse.

Mixed feeling à la première sip, qui tombe en plat. Deuzio: l'entrée est franche sur une texture de soie qui présente un fruité sage, confit, un brin sucré, le tout sur une tension de bon aloi et des amers nobles. La bouche autant que le bouquet évolue très rapidement dans le verre, celui-ci exhalant de plus en plus de de fruits en une timidité moins revendiquée. La finale, qui au départ tombait à plat, gagne en longueur et en suavité, ajoutant menthe poivrée et mélasse (sucre/amertume), termes empruntés à neveu qui me faisaient sens. Avec le temps et la bouffe (mauvais compagnon avec la dinde), autant il a évolué rapidement vers les sommets, autant il redescend abruptement en se concentrant sur des arômes végétaux arides (branches) qui écrasent le fruit. Mais plusieurs gorgées après avoir terminé le plat, il reprend le dessus tout en demeurant moins "friendly" qu'en milieu de dégustation. Ma conclusion est qu'une fois éclusée, faut boire ça vite ! Un vin rustique pas facile à côtoyer.

Lendemain: que l'diable m'emporte, y'a pâli ! ça demeure poussiéreux (végétal) au nez et assez peu fruité. en bouche y'en a perdu, c'est unidimensionnel et terne. au final, je ne suis pas impressionné du tout par ce cru (et ce vigneron ?) de bonne réputation.

Avec des restes, un joli flacon :

de Vogüé chambolle-musigny 1er cru 2009 : Un vin issu des jeunes vignes de Musigny en fait. Couleur foncée, bien brillante et parfaitement translucide. Nez qui demande un peu de temps, mais se révèle magnifique, sur des notes de petits fruits rouges frais, de pot-pourri, de rose fraîche et séchée … ça pinotte pour vrai! La bouche est encore compacte, mais large, intense, séveuse, mais contenue, avec beaucoup de détail et d’éclat … fidèle à son terroir de naissance, même si le vin n’en possède pas toutes la complexité et la dimension. La finale est très longue, parfumée, encore là très intense et éclatante. Un vin encore très jeune, mais qui m’a laissé une meilleure impression que le Clos-de-la-Roche de Rousseau bu dans un contexte similaire. Excellente, voire plus.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Hier soir, au réveillon, assurément moins de flacons qu’à l’habitude, mais peut-être des meilleurs :

Bollinger PN VZ 15 champagne brut : Nouvelle cuvée chez Bollinger : blanc de noirs (PN), majoritairement issu du grand cru Verzenay (VZ) avec comme année de base 2015 (15), mais dont les plus vieux vins sont issus de 2009. Couleur or rose, pâle et brillante. Les bulles sont très fines à l’œil. Nez élégant de poire, d’épices douces, de fleur blanche, avec des touches réglissées et de cerise à l’aération, sans traces d’élevage vraiment, bien que Bollinger vinifie tout en fûts. Aucune impression rancio non plus. La bouche est tout aussi ravissante et élégante que le nez, finement vineuse et crémeuse, expansive, longue et aérienne. Acidité modérée, mais pas de dosage indu …. Un fichu de beau vin! Excellent.

Armand Rousseau clos-de-la-roche grand cru 2009 : La couleur est pâle, mais peu évoluée. Le nez est ouvert, aérien et fin, sur des notes de petits fruits rouges, de cannelle, de pot-pourri et quelques impressions fugaces d’agrumes. La bouche est déliée et expansive, puissante plus aromatiquement que structurellement, tant les tanins sont fins et mûrs, avec le côté presque moelleux des années chaudes, mais sans perdre en éclat ou que les arômes soient confits ou sucrés. Belle densité en milieu de bouche puis le tout s’affine et devient plus aérien, mais surtout vraiment salin. Cette finale est longue, intrigante, finement amère et vraiment minérale. Peut-être pas aussi spectaculaire qu’attendu pour un grand cru, produit par un grand domaine, issu d’un grand millésime, mais peut-être entre deux âges aussi … Excellent.

J'ai adoré le PN VZ de Bollinger. Tout du grand champagne.

Dave Pellerin avait généreusement sacrifié une bouteille de Chambertin 2009 de Rousseau en début d'année. Au-delà du potentiel et du coté brillant des composantes du vin, "entre deux âges" est ce qui m'était restée comme impression.

Un duel intéressant entre deux gros noms de Chablis, sur un même terroir, dans un grand millésime. Il s'est terminé par un net avantage du Fèvre, de mon point de vue.

Jean-Paul & Benoit Droin Chablis Grand Cru Les Clos 2010
Nez citronné, un peu de menthe. Frais et droit, moins fin que le Fèvre (les Clos 2010), mais néanmoins long et savoureux, avec une belle complexité, plus saline. Excellent et nettement supérieur à celle prise en juillet dernier. 93 pts

Domaine William Fèvre Chablis Grand Cru Les Clos 2010
Un peu de réduction au nez à l’ouverture, qui disparaîtra.
J'y trouve ensuite des arômes de lime et d'herbes fraîches, avec des notes crémeuses. Le vin est de corps léger, aérien, élégant et frais, d'une pureté cristalline. La texture est presque crémeuse. La finale est d’une exquise complexité crayeuse et d’une rare finesse. Un grand vin. 94-95 pts

Histoire de voir où en était rendu un de mes Pauillac préférés eut égard à sa qualité et le prix raisonnable qu'il coûte, j'ai ouvert un quille du Château Grand-Puy-Lacoste 2005 hier soir.

Ouvert deux heures avant le repas, bouchon d'une étanchéité impeccable, brièvement décanté pour retirer les dépôts importants mais bien tassés dans le fond de la bouteille, le vin semble avoir entamé le début d'un plateau qui devrait facilement tenir un bon 15-20 ans.

Couleur pourpre avec une belle teinte foncée au centre et des tons plus légers avec un tout début d'évolution au bord du disque. Le nez est d'une grande élégance, avec la finesse d'un cabernet bien né, qui ne cherche pas à bluffer mais plutôt captiver peu à peu. Des notes classiques de cassis, de mine de crayon et des traces d'un boisé noble et bien dosé laissent peu à peu la place à des notes plus florales et légèrement mentholées. Très chic. Au palais c'est toute la puissance naturelle d'un vin qui a bénéficié de conditions exceptionnelles et d'une recherche de l'équilibre avant la richesse. La grande sapidité du vin détourne l'attention de l'abondance de tannins commençant à être plus polis, la qualité fruitée est impeccable dans ce millésime - rappelant un peu le grand 1982 mais laissant une impression moins opulente - et le milieu de bouche ainsi que la finale offrent la distinction et la retenue d'un premier cru... pour une fraction du prix!

En dégustant ce vin, on est content de voir un trait d'union entre les grands Pauillac d'antan - toujours puissants mais retenus - et ceux issus d'une époque où plusieurs ont choisi de faire des vins pour la critique primeur. C'est un équilibre et une idée du vin civilisé et de gastronomie, à des années lumières des modes et qui défiera les décennies, qui me tient à coeur.

Content de lire sur un bordeaux 2005.  Ça donne une bonne idée de l'évolution du millésime 15 ans plus tard chez un producteur consciencieux.

Jean-Marc Burgaud Morgon Côte du Py James 2009
J'ai trouvé l'acidité un peu élevée par rapport au fruit, qui paraissait ainsi plus en retrait, rendant le vin moins attrayant à mon palais. Le vin ne montre pas de signe de vieillissement mais il me semble qu'il était bien meilleur sur le gras de sa jeunesse. Entre deux âges, ou sur le déclin? 89 pts

Pierre Beauregard a écrit:Content de lire sur un bordeaux 2005.  Ça donne une bonne idée de l'évolution du millésime 15 ans plus tard chez un producteur consciencieux.

un de mes producteurs préférés aussi, ca me rappelle qu'il faudrait bien que je boive un peu de Bordeaux!

Frederick Blais a écrit:

Pierre Beauregard a écrit:Content de lire sur un bordeaux 2005.  Ça donne une bonne idée de l'évolution du millésime 15 ans plus tard chez un producteur consciencieux.

un de mes producteurs préférés aussi, ca me rappelle qu'il faudrait bien que je boive un peu de Bordeaux!

Il n'est jamais trop tard pour bien faire Fred.

Un très beau souper de Noël....

Domaine Trapet (Jean et Jean-Louis) Chapelle-Chambertin Chapelle-Chambertin Grand Cru 2003
Nez très charmeur de framboises et cerises, un bouquet de fleurs, des notes de sous-bois. La bouche est fraîche et concentrée, de corps léger, c’est un coulis de petits fruits rouges, montrant une complexité envoûtante, avec des notes délicates de fraises des champs. Un vin racé et fringant, en pleine forme. 94 pts

Château Climens Barsac 1986
Nez de pêche rôtie, de sucre d'orge, avec quelques notes d’agrumes. La bouche est suave, d'une belle richesse en attaque. La finale est typique d’un sauternes ayant digéré ses sucres, soit moins sucrée, elle devient minérale, complexe, saline. Très belle longueur. Impressionnant. 94 pts

Pour Noël, un premier hermitage.

Jean-Louis Chave, Hermitage 1996
Les attentes étaient hautes. J’ai tergiversé sur le traitement à donner au vin. J’ai opté pour la sécurité. Longue oxygénation en bouteille. Une dizaine d’heures. Bouchon impeccable. Beaucoup de dépôt, fin et collé à la bouteille. Robe rubis/violacée étincelante avec encore de la turbidité. Premier nez surprenant d’intensité, mais les parfums de ketchup/soya m’inquiètent. Oxydé? Fuck! Je reste confiant avec la bouche. Belle. Délicate. Soyeuse. Encore serrée. Intense et longue en finale. Les parfums gagneront en nuance avec des tonalités de fruits cuits (prune, figue) et un côté terrien qui prendra une place de plus en plus importante. La bouche reste le centre d’attention. Un style « old shcool » par sa densité brute finement découpée par le temps. Une force solide dépouillée. Le vin évolue lentement. La texture deviendra plus onctueuse, plus suave tout en restant austère. On comprend le rôle de l’acidité dans la vitalité du vin. J’aurais souhaité plus de chair. Plus de magie. Mais je repense à l’intensité aromatique et le raffinement de la structure. Au vigneron. À l’endroit. Au privilège de pouvoir boire cette bouteille. Je ferme ma gueule. Je ferme les yeux. Et je dis merci la vie. Le dernier verre bu le lendemain soir était splendide.
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Toujours pour Noël, une second hermitage.

Paul Jaboulet Ainé, Chevalier de Sterimberg 1997, Hermitage
Couleur aussi étincelante que captivante. Jaune serin aux reflets d’émeraude. Dès le premier nez, on sait qu’on est ailleurs. Complexe et intense. Tonalités de moka, de truffe blanche, de safran, de zeste de pamplemousse confit, d’eau de mer, de praline et de muscade. En bouche, le vin est onctueux, glycériné, vaporeux, princier. Finale spectaculaire d’épices, de menthe et de pêche blanche d’été. Un TGV et la preuve (encore) que les hermitages blancs font partie des plus grands vins de garde de la planète. C’est aussi la fin d’une époque chez Jaboulet. Une des plus belles émotions vinicoles de l’année.
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Patrick, une description qui fait saliver.