Semaine du 6 décembre 2020

L'Imparfait Négociant La Soupe Populaire Niagara 2019 (achat en ligne directement du vignoble, 30,00$)
Belle couleur orangée / abricot. Arômes et saveurs justement d'abricots et de pêches avec de belles notes de fleurs blanches. Il y a une touche d'épices et finale et pas vraiment d'amertume ce qui me fait aimer encore plus ce vin orange. Très bien+ (90)

Collaboration entre le vignoble ontarien Hinterland et David McMillan du Joe Beef)
Assemblage à part égale de Chardonnay Musqué (11 days skin contact) + Pinot Gris (11 days skin contact) + Gewürztraminer (21 days skin contact)

Raúl Pérez, Ultreia La Claudina, 2013

Raúl frappe encore! Une belle bouteille de Godello qui me faisait un peu peur car VES... on sait jamais.

Enfin un vin expressif cette semaine! Du beau fruit jaune, minéral, et floral avec certaines notes d'évolution mielleuses sans qu'elles prennent les devant. Je crois que nous avons ouvert cette bouteille à son apogé! En bouche c'est long avec un peu plus d'acidité que ce à quoi je m'attendais. Les arômes sont aussi très présent. J'adore, tristement c'était ma seule bouteille.

Encore une surprise...

Pommard 1er cru Épenots 2012 Lucien Le Moine
La robe est rubis moyenne avec léger dégradé tuilé.
Bouquet de belle intensité, florale et épicé sur un fond de fruits rouges. Ça pinotte et laisse présager un beau vin.
La bouche est asse droite, bien fraiche, un certain volume s'installe, les tannins tapissent bien le centre du mid palais, on peut y croquer un peu, ça s'étire et ça allonge puis l'ensemble se déploie avec une PAI florale et épicée qui perdure. Un très joli vin....au pied du podium des grands vins.
Je ne sais pas son origine....Petits Épenots ou Grands Épenots ou Grand Clos des Épenots ou Clos des Épeneaux ou encore petits épenots du dessus ni même la source au sens du producteur qui lui a laissé 3 pièces ou encore 3 producteurs à une pièce chacun.....mais chaque fois que je bois un vin de ce négociant-éleveur....J'aime!
17,5/20 ou 93.

Lucien Lemoine achète beaucoup aux Hospices de Beaune d'où probable la provenance, les Hospices possède .80ha sur le Petit Épenots

Alain Vermette a écrit:Lucien Lemoine achète beaucoup aux Hospices de Beaune d'où probable la provenance, les Hospices possède .80ha sur le Petit Épenots

Merci Alain.
Voici un lien des 50 cuvées des Hospices de Beaune.
50 cuvées

Faudrait bien acheter une pièce!
Mon objectif.....une pièce de 2021 pour la relance.
Choisir son éleveur serait agréable.
Du Grivault élevé par Pat.....ça ferait un grand vin.

Grivault par l'ami Pat serait une formidable idée mais ça va couter près de 250$ la fiole rendu au Qc, ça va prendre plusieurs pauléens pour absorber les 280btls, serait mieux de viser Les Beaune Dames Hospitalières ou les Pommard Cyrot ou les Volnay Blondeau. Ceci dit, je serais partant pour ce genre de projet

Nous avions acheté une pièce de 2009.
Beaune 1er Cru - Cuvée Maurice Drouhin
Élevée par feu Benoît Germain.
Un partage entre les pauléens et Séguin-Robillard.

Un Pommard ou Volnay ou Beaune élevé par Nicolas Rossignol serait vraiment génial aussi.

Les vins de Lucien Lemoine seraient vendus sous l’étiquette Hospices de Beaune si les raisins provenaient de chez eux. Ils ne seraient alors que l’éleveur. Un rôle par ailleurs fondamental dont on parle trop peu.
En 2012 j’ai élevé une pièce de Savigny les Beaune premier cru Arthur Girard pour...des bordelais!
Nico Rossignol est mieux placé que moi pour élever des rouges surtout sur Beaune où il se trouve. Son talent est grand!
Moi je veux bien vous réserver une piece de Volnay-Santenots si vous êtes intéressé. Mais pour cela il faut que Pierre soit ok pour vous la rétrocéder car il est mon importateur privé.

Petite dégustation comparative de trois Trousseau 2018 ce soir, avec une pensée pour Michelle.

Ludwig Desjardins a écrit:Petite dégustation comparative de trois Trousseau 2018 ce soir, avec une pensée pour Michelle.

Hummm! Est-ce qu’il y a de l’aigle à deux têtes? J’ai hâte de te lire sur ces Trousseau qui semblent propres propres..

Demain!

Jean Foillard Morgon Corcelette 2014
Grenat moyen. Arômes de cerises, autres fruits rouges, épices et terre. Pas de funk ici comme les premières bouteilles bues il y a un moment. Il y a un fruit similaire à celui perçu au nez, avec des notes épicées plus subtiles. Le niveau d’acidité est présent mais agréable et augmente la buvabilité du vin. Il manque cependant de complexité versus les autres « crus » de ce producteur. Très bien+ (90)

Domaine du Château de Chorey (Germain) Beaune 1er Cru Teurons 2005

À l’ouverture, si je ne le connaissais pas, j’aurais pensé que le vin est fini... peu de couleur, nez absent, bouche mince, vieillot. Je me doute bien qu’il a besoin d’air.

Nez discret mais intrigant, cerises et sous-bois. La bouche paraît mince au début et, sans surprise, elle prendra de l’ampleur avec l’aération. La bouche montre un style austère, que j’associe à ce cru de Beaune. Séveux, terreux, tout le contraire du pinot croquant et charmeur, mais il ne manque pas d’intérêt pour autant.

Deux heures plus tard, il est plus frais et paraît vraiment jeune! Droit, minéral, précis, d’une belle profondeur, avec des tanins jeunes, une métamorphose qui serait très renversante si je ne m’y attendais pas un peu . Lovely! 90 pts


M. Chapoutier St. Joseph Les Granits 2012
Bouteille acidulée (trop). fruit en retrait. volatile, arômes discrets, j'ai l'impression d'avoir une bouteille défectueuse. Non noté.

Beau duo ce soir:

Domaine Buisson-Charles Meursault Premier Cru Bouches Chères 2010
Belle couleur dorée pas trop prononcée. Arômes d'ananas, de mangue, de pêche avec de légères notes de caramel salé, fumée et épices. Texture grasse en bouche, mais bon niveau d’acidité qui apporte un bel équilibre. Suivent saveurs de fruits mûrs, d'épices avec une belle salinité et un longue finale. Que du bon! Excellent+ (92)

Clos des Papes Châteauneuf-du-Pape 2006
Couleur grenat assez sombre en son centre. Arômes où le fruit côtoie les herbes de Provence, le kirsch et le cuir. Texture suave en bouche, enveloppante où les notes épicées et de cerise dominent les saveurs de cuir et les herbes. Le niveau d’alcool ne paraît et même s’il semble rester un peu de puissance au vin, il se boit très bien. Bu sur 3 heures, après avoir épaulé la bouteille sur environ une heure. Excellent+ (92)

Hier soir :

Pacalet La Perrière gevrey-chambertin 1er cru 2012 : La densité de la couleur me surprend, tout comme la gamme aromatique, sur des notes de fruits noirs, de liqueur de fruit et de violette, alors que normalement les vins sont davantage marqués par des notes de vendange entière, de fruits rouges, de cannelle, parfois même de zeste d’agrumes! La bouche est nourrie, assez charnue, montrant la densité et la longueur d’un premier cru. Les tanins sont très fins, mais structurants. L’expression aromatique est encore un peu réservée et la finale marquée par une certaine amertume. Alors que je n’ai pas toujours été convaincu par la longévité des vins de Pacalet, je vais attendre ma dernière bouteille quelques années encore. Un millésime dont l’évolution m’évoque un peu 2006, avec de la matière, mais quelque chose de mat un peu ennuyeux. Très bien, voire plus.

Domaine Charvin Chateauneuf-du-Pape 2015:

Très jeune, donc carafé 5 heures avant de le boire, dégusté avec le délicieux et copieux menu hivernal de la Cabane d’à côté, commandé en ligne et livré à la maison via la boutique en ligne du Pied de Cochon. Un nez très aromatique, une explosion de fruits, cerises, fraises, kirsch, du poivre blanc, du thym, une touche florale. La bouche se montre avenante, ouverte malgré la jeunesse, belle acidité, ce fruité envoutant dont on ne se lasse pas et une finale delicieuse et de belle longueur, avec juste un peu de poigne sans être trop tannique. 92-93

Hors Série pinot noir 2018, Menetou-Salon, dom.Gilbert, 38$.

En carafe 2 heures. Rouge pétant et profond tirant sur le rose au ménisque et légèrement brouille. Le bouquet est timide, sur les fleurs des champs, le poivre doux, la cire ?, et en-dessous je devine la matière fruitée rouge/noire, dur à dire, et plutôt fraîche. Ça jase pas beaucoup.

Et bah, pinot noir me vient à l'esprit en première impression ! Et fraîcheur. Je me concentre: entrée polie sur texture de velours, et puis apparait nettement le fruit, opulent, sec et frais, sur une tension bien marquée et des amers solides. Très frais, naturel et direct comme un jus de raisin fermenté, un vin "nature" full fruité et peu complexe mais sans les ost....de bretts ou booze dont je partage la haine avec André ! La finale est harmonieuse quoi que un brin trop surette à mon goût, mais il y a du jus et ça fait saliver. Un vin d'été je dirais...Content d'y avoir goûté, mais c'est sans soufre alors c'est certain que j'en dégote pas d'autres pour coucher ! Excellent compagnon de bouffe et s'améliore nettement dans le verre. J'aurais le goût de dire voici le plus pinot des pinots ligériens !

Lendemain: robe telle hier mais bouquet plus dégourdi sur les parfums de fleurs et du fruit rouge cuit cette fois. en bouche c'est plus équilibré mais moins frais et plus cochon. texture grasse, fruité opulent, finale agréable, et le tout sans booze !

Ludwig Desjardins a écrit:Petite dégustation comparative de trois Trousseau 2018 ce soir, avec une pensée pour Michelle.

Verre #1 : Tissot (Bénédicte et Stéphane / André et Mireille) Trousseau Singulier 2018

Le plus mur des trois, puissant et structuré (pour un Trousseau on s'entend!). Bouche tannique, trame acide bien présente, il est juteux et rond tout en demeurant d'une grande fraîcheur. L'archétype du trousseau d'année solaire, je lui vois également un bon potentiel. Une petite bombe et je suis plus convaincu qu'à mon premier essai. 91

Verre #2 : Domaine des Marnes Blanches Trousseau Côtes du Jura 2018

Un domaine qui fait du très très bon en blanc. Très animal, je pense clairement à des bretts même si le tout tend à disparaître à l'aération. Un peu de cassonade ressort. C'est agréable et "glouglou" mais il tente d'être à l'image du Ganevat, aérien et délicat sur un profil "nature", mais s'avère moins réussi en comparaison directe, plus limité également au niveau de la complexité. 89

Verre #3 : Jean-François Ganevat Côtes du Jura Sous la Roche Plein Sud 2018

Breaking news : pas de gaz, pas de robe trouble... Un peu de volatile, mais pas à un niveau désagréable et le reste prend rapidement le relai. Des notes terreuses, du fruit rouge, de l'eau de rose, le nez est franchement plus intéressant que la majorité de ce qui se fait en "nature", on y retourne. Croquant et aérien en bouche, tout en dentelle avec peu de tannins et structure. Délicieux et fidèle à ma première bouteille, le citadin ignare en moi prend son pied.    93

J'avais envie de Pinot Bourguignon, je passe une petite commande pour explorer un peu.

La Plante 2019, Bourgogne, Domaine Henri Naudin-Ferrand: Ca m'arrive de gouter du mauvais vin, mais d'en acheter c'est plutôt rare.  Tous ceux qui râlent des défauts ou des signatures nature dans le vin vont se régaler ici.  Le vin est très bien et plaisant au niveau structurel, mais au niveau aromatique, il n'y a rien d'intéressant outre un instant ou je croyais voir des belles notes florales.  Je garde le tier pour le lendemain, c'est pire ... misère, à 16 euros c'est beaucoup trop cher.  Production de 1930 bouteilles , ca aussi c'est beaucoup trop! Je peux lui donner 8/20?

Côte de Nuit Villages 2018, Domaine Henri Naudin-Ferrand  À l'ouverture c'est un peu fermé et je passe donc en carafe.  On sent bien la rafle, fumé, végétal, cerise noire.  En bouche, le caractère fumé minéral est bien présent, tannins fins et lisses, finale verte presque sur le poivron grillé.  J'ai l'impression que ce vin a passé du temps en amphore.  Avec le temps le vin s'ouvre, perd de sa verdeur et gagne en complexité.  Un côté sexy m'interpelle.. à suivre... ces vins avec peu de souffre total changent beaucoup avec l'aération.  16/20 ?pour le moment

Bénédicte et Stéphane Tissot, Arbois, DD Rouge, 2018

Un vin à base de trousseau, poulsard et pinot noir sans soufre du Jura. À l'ouverture c'est un peu funky mais après une heure en carafe c'est d'une beauté exceptionnelle. De belles baies rouge, notes herbacés et minérales. Un vin qui penche du coté "savoury" plutot que fruité. En bouche c'est droit avec une acidité prenante. La finale est longue et savoureuse.


DD, je sais que certain d'entre vous vont dire que c'est pour DES fois DÉVIANT mais dans la cas de la bouteille d'hier soir c'est pour DÉFINITIVEMENT DÉLICIEUX!!!

Avec du saumon et des pétoncles :

Rapet corton-charlemagne grand cru 2012 : Couleur encore jeune, avec des reflets jaunes et verts. Nez moyennement expressif, d’abord un peu réduit et boisé, il s’ouvrira sur des notes de poire, d’agrumes et de jasmin. La bouche prendra également un peu de temps pour prendre son envol, mais elle se révélera droite et vineuse, éclatante et équilibrée, avec une puissance et une densité de grand cru. La complexité n’y est pas tout à fait et l’élevage affadit encore un rien la finale, mais ce flacon semble avoir tout ce qu’il faut pour continuer à bien évoluer. Potentiellement excellent.

Buisson-Charles Meursault 1er Cru Charmes 2013
Panier de fruits mûrs voire exotiques à l’ouverture, qui s’estompe rapidement ensuite pour un aspect plus classique, citron, melon, fleur d’acacia. Un vin puissant et frais, dense, presque pierreux, plutôt austère pour la région en l’état actuel.Encore trop jeune, mais on sent une bonne profondeur. Sans doute meilleur dans deux ou trois ans. J'ai nettement préféré le 2012. 90+ pts

Nicolas Rossignol Volnay 2017: Notes de réduction assez persistantes et il lui a fallu du temps avant de faire place à un nez de cerise et de terre. Un passage en carafe aurait été de mise mais çà ne m'a même pas effleuré l'esprit de le faire; étant complètement charmé par cette belle bouche aérienne, soyeuse et très fine. Il se boit agréablement bien. 90 pts.

J'en profite pour vous faire une petite recommandation vin soit Béatrice et Pascal Lambert Chinon Les Terrasses 2018. Un nature au nez net et à la bouche bien épicée sur une finale surprenamment longue. C'est souple, équilibré et fort accessible en ce moment. Une aubaine à 25$ et c'est disponible actuellement dans la plupart des succursales.

Ludwig Desjardins a écrit:

Ludwig Desjardins a écrit:Petite dégustation comparative de trois Trousseau 2018 ce soir, avec une pensée pour Michelle.

Verre #1 : Tissot (Bénédicte et Stéphane / André et Mireille) Trousseau Singulier 2018

Le plus mur des trois, puissant et structuré (pour un Trousseau on s'entend!). Bouche tannique, trame acide bien présente, il est juteux et rond tout en demeurant d'une grande fraîcheur. L'archétype du trousseau d'année solaire, je lui vois également un bon potentiel. Une petite bombe et je suis plus convaincu qu'à mon premier essai. 91

Verre #2 : Domaine des Marnes Blanches Trousseau Côtes du Jura 2018

Un domaine qui fait du très très bon en blanc. Très animal, je pense clairement à des bretts même si le tout tend à disparaître à l'aération. Un peu de cassonade ressort. C'est agréable et "glouglou" mais il tente d'être à l'image du Ganevat, aérien et délicat sur un profil "nature", mais s'avère moins réussi en comparaison directe, plus limité également au niveau de la complexité. 89

Verre #3 : Jean-François Ganevat Côtes du Jura Sous la Roche Plein Sud 2018

Breaking news : pas de gaz, pas de robe trouble... Un peu de volatile, mais pas à un niveau désagréable et le reste prend rapidement le relai. Des notes terreuses, du fruit rouge, de l'eau de rose, le nez est franchement plus intéressant que la majorité de ce qui se fait en "nature", on y retourne. Croquant et aérien en bouche, tout en dentelle avec peu de tannins et structure. Délicieux et fidèle à ma première bouteille, le citadin ignare en moi prend son pied.    93

Merci Ludwig, j’aime bien ce type de dégustation qui permet de mettre en relief les styles de chaque maison. Dirais-tu que le Trousseau vient nous chercher par sa texture plutôt que par son goût?

Non je le trouve normalement très fruité et épicé, il est aussi très polyvalent cette dégustation le montre bien avec un vin plus tannique et gourmand, et un autre plus floral et sur la finesse.