Semaine du 23 août bientôt la rentrée!

Pour clore la visite de mon Québec, pourquoi pas un petit Chambolle! Amiot Servelle Chambolle-Musigny 2012. Dès l’ouverture, encore une fois, je savais que j’allais passer une belle soirée. Rubis moyen + au disque rosé. Je plonge dans un jardin de pivoines et de violettes, passage obligé avant d’atterrir dans la cuisine de ma mère aux odeurs de fruits confits, cerises et cassis sur fond anisé et de pains grillés. L’attaque est doucereuse, doublée par une trame saline qui termine son chemin dans une amertume sympathique. Équilibre chirurgical qui surfe un bon moment. Rétro sur les fruits rouges et légèrement fumés. Mais le vin n’avait pas dit son dernier mot. L’air lui a fait révéler son côté givré. La bouche devient plus  charpentée où les tanins, que l’on croyait totalement fondus, se déposent tranquillement sur les dents apportant avec eux, une pointe végétale qui trahit une vendange entière. Délicieux!

Un CR qui fait saliver...merci Michelle. J'ai bu une Amoureuses 2009 de ce producteur récemment et ton Chambolle 2012 semble un cran au dessus

En cette soirée humide, un vin sudiste.

Bandol blanc 2019, Jean-Pierre Gaussen IP Les Bourguignols 35$
La robe est jaune or pâle.
Bouquet de bonne intensité. Fleurs blanches, pêches et un comme des haies fraîchement coupées (ça commence d'ailleurs à être le temps).
La bouche est riche avec une belle densité, plutôt sphérique, fine amertume et chaleur en finale.
Un vin non pas d'apéro mais de poissons grillés style amandine entre autre ou encore en accompagnement de charcuteries.
15,5-16/20.

Vin issu de 60% Clairette et 40% Ugni blanc.
À 13*, trop aromatique et finale chaleureuse.
À 11* fleurs et pêches agréables avec amertume fine et finale généreuse.
À 10*, moins aromatique mais plus de fraicheur et la fine amertume prolonge la PAI de pêches.

Michel Therrien a écrit:Un CR qui fait saliver...merci Michelle. J'ai bu une Amoureuses 2009 de ce producteur récemment et ton Chambolle 2012 semble un cran au dessus

Peut-être une question de millésime?

Michelle Champagne a écrit:Pour clore la visite de mon Québec, pourquoi pas un petit Chambolle! Amiot Servelle Chambolle-Musigny 2012. Dès l’ouverture, encore une fois, je savais que j’allais passer une belle soirée. Rubis moyen + au disque rosé. Je plonge dans un jardin de pivoines et de violettes, passage obligé avant d’atterrir dans la cuisine de ma mère aux odeurs de fruits confits, cerises et cassis sur fond anisé et de pains grillés. L’attaque est doucereuse, doublée par une trame saline qui termine son chemin dans une amertume sympathique. Équilibre chirurgical qui surfe un bon moment. Rétro sur les fruits rouges et légèrement fumés. Mais le vin n’avait pas dit son dernier mot. L’air lui a fait révéler son côté givré. La bouche devient plus  charpentée où les tanins, que l’on croyait totalement fondus, se déposent tranquillement sur les dents apportant avec eux, une pointe végétale qui trahit une vendange entière. Délicieux!

Merci beaucoup Michelle.
Je suis intriguée: ça me donne envie d’ouvrir ma bouteille!

Michel Therrien a écrit:Un CR qui fait saliver...merci Michelle. J'ai bu une Amoureuses 2009 de ce producteur récemment et ton Chambolle 2012 semble un cran au dessus

J'en ai une bouteille que je prévois ouvrir dans un avenir pas trop lointain... ça me fait peur un peu là

Grand Clos Rousseau 2017, Santenay 1er cru, Thomas Morey, 60$.

Y'en as-tu des Morey en Bourgogne !!! En carafe 1 heure. Rubis-pêche moyennement dense, pas tant brillant et un brin brouille. Bouquet subtil mais axé sur le caramel, ce qui ne me plaît pas trop. À force de tourner le jus dans le verre les petites baies rouges apparaissent, ça y est ça commence à pinoter. À part ça, c'est pas mal ça ! Un bouquet bien fruité.

En bouche, mixed feelings à la première sip: superbe texture de velours mais fruité un peu cuit au goût de caramel et finale un brin amère sur la truffe ! Ça me parait très élevé ce truc...Beaucoup de matière mais pas mon style: de catégorie #2 ! Avec le temps et la bouffe le bouquet se dégourdit mais pas la bouche: elle laisse en finale de rudes amers qui détruisent le départ fait en beauté, soit une superbe texture et un fruité opulent. Ça manque d'élégance...

Lendemain: bouquet de bonbons poissons rouges de Noël à la cannelle ! Caramel parti et beaucoup de fruits rouges/noirs cuits épicés arrivés. Ça sent la syrah du Nord ! Un bouquet transformé. Transformation en bouche également, le vin est plus accompli et harmonieux. La texture est aussi belle mais cette fois le fruit est pur et les amers adoucis. Vachement meilleur qu'hier. Je pensais pas m'en racheter, je vais peut-être changer d'idée.

Hier soir, 7e anniversaire de mariage.....la Baronne veut du bon jus!

Vosne-Romanée 1er Cru Cuvée Duvault-Blochet 2009, Domaine de la Romanée-Conti
Je la monte tranquillement de la cave en position horizontale. Ouverture et service immédiat.
La robe est rubis pâle. Un peu étonné.
Bouquet captivant florale, un peu de poivre blanc, végétale noble, fruité rouge des champs un rien confit.
La bouche est caressante et soyeuse, fine et élégante, sans grande densité mais salivante et de belle longueur. Pas grand mais tellement bon et réconfortant. Vin de plaisir et de sourire.
17-17,5/20.

Beaucoup de rumeurs sur cette cuvée. Second passage des Grands Crus + jeune vigne de La Tâche +/- un peu de Petits-Monts +/- un soupçon de Reignots +/- une pincée de Gaudichots....

La cuvée qui m'était la plus difficile à obtenir du temps que j'étais allocataire.

C'était la dernière. Un beau moment. La #4370 de 5498.

Michel Therrien a écrit:Hier soir, 7e anniversaire de mariage.....la Baronne veut du bon jus!

Vosne-Romanée 1er Cru Cuvée Duvault-Blochet 2009, Domaine de la Romanée-Conti
Je la monte tranquillement de la cave en position horizontale. Ouverture et service immédiat.
La robe est rubis pâle. Un peu étonné.
Bouquet captivant florale, un peu de poivre blanc, végétale noble, fruité rouge des champs un rien confit.
La bouche est caressante et soyeuse, fine et élégante, sans grande densité mais salivante et de belle longueur. Pas grand mais tellement bon et réconfortant. Vin de plaisir et de sourire.
17-17,5/20.

Beaucoup de rumeurs sur cette cuvée. Second passage des Grands Crus + jeune vigne de La Tâche +/- un peu de Petits-Monts +/- un soupçon de Reignots +/- une pincée de Gaudichots....

La cuvée qui m'était la plus difficile à obtenir du temps que j'étais allocataire.

C'était la dernière. Un beau moment. La #4370 de 5498.

Lorsque madame veut du bon jus, ça met la barre haute chez les Therrien! Félicitations! Le vin a certainement été précédé de bulles, lesquelles?

Grand Cru Blanc de blanc, Lilbert & Fils.

Georges Descombes Morgon 2006
Couleur grenat semi translucide. Nez explosif et profond de fruits, de terre, de thé au jasmin, mais aussi de fleurs, d’agrumes et d’épices. Il restera stable tout au long de la dégustation, aussi fragrant et agréable. En bouche c’est une autre histoire. Le vin est goûteux, mais plus évolué et tombe à plat assez rapidement. Il y a quand même de l’acidité, du fruit et des notes épicées, le temps apportera un peu plus de présence au palais, mais rien pour compétitionner avec le nez. Sublime pour ce dernier (95), mais à cause de la bouche une note totale d'Excellent (91)

Grosse soirée vendredi chez des amis dans les Cantons...

André Perret Condrieu Chery 2017
Joli nez de fruit mûr, avec des nuances épicées subtiles (safran?). La bouche est grasse, fraîche, avec une touche minérale discrète. Franchement délicieux, une très belle découverte. 92-93 pts

Marcel Deiss Altenberg de Bergheim Alsace Grand Cru 2004
Nez suave, aérien et délicat. La bouche est plus moelleuse que liquoreuse, formant un accord très réussi avec le foie gras. Très bien. 91 pts

Domaine Trapet (Jean et Jean-Louis) Chambertin 1998
Carafé plusieurs heures, sans aucune oxydation. Un chambertin assez masculin, style austère, des tanins fins, belle texture. Il a de la profondeur, mais ne se montre pas très charmeur. Je l'ai déjà mieux goûté. 92 pts

M. Chapoutier Ermitage Le Pavillon 1998
Nez envoûtant, floral, du fruit noir, avec à peine une pincée d’olives. La bouche est raffinée, c'est un vin profond, long et imposant, tout en restant fin. Excellent, on approche le grand vin. 94 pts

Domaine Charvin Châteauneuf-du-Pape 2012
En 375 ml.
Un très beau millésime pour Laurent Charvin. Le vin est un peu trop puissant à l’ouverture mais après une heure, il s’affine remarquablement. Plein, rond et assez gourmand, avec une belle et longue finale qui s’étire en nuances épicées et anisées. Large, complexe et savoureux, j’aime toujours autant les vins de Laurent. Ouvrir à l'avance quand c'est possible. 92-93 pts

Perret est importé au Québec? De ce que j'en ai lu, c'est la référence (avec Vernay) de l'appellation.

Super soirée en effet … merci pour le CR.

Yves Martineau a écrit:Domaine Charvin Châteauneuf-du-Pape 2012
En 375 ml.
Un très beau millésime pour Laurent Charvin. Le vin est un peu trop puissant à l’ouverture mais après une heure, il s’affine remarquablement. Plein, rond et assez gourmand, avec une belle et longue finale qui s’étire en nuances épicées et anisées. Large, complexe et savoureux, j’aime toujours autant les vins de Laurent. Ouvrir à l'avance quand c'est possible. 92-93 pts

J’ai encore ouvert son petit Côtes du Rhône 2016 cette semaine. Toujours aussi savoureux! Tu me donnes envie de son CNP....

Yves, une raison particulière d'avoir carafé pendant plusieurs heures le Chambertin 1998 ?

Yves Martineau a écrit:Domaine Charvin Châteauneuf-du-Pape 2012
En 375 ml.
Un très beau millésime pour Laurent Charvin. Le vin est un peu trop puissant à l’ouverture mais après une heure, il s’affine remarquablement. Plein, rond et assez gourmand, avec une belle et longue finale qui s’étire en nuances épicées et anisées. Large, complexe et savoureux, j’aime toujours autant les vins de Laurent. Ouvrir à l'avance quand c'est possible. 92-93 pts

Quel plaisir d’avoir de tels vins en 375ml...

Essai d'un vin d'ici:

Domaine Le Grand Saint-Charles La Roche Petite Perle 2017 (payé environ 25$)
Couleur rouge cerise assez foncé. Arômes de fruits noirs, d'épices, un peu de terre ainsi qu'un côté végétal assez présent. Tanins fins en bouche, acidité moyenne tout au plus avec une légère amertume en finale, le fruit est un peu plus en retrait mais perceptible, avec la terre, du champignon et un aspect pierreux. Original, savoureux, je goûterais le nouveau millésime si je le croise. Bien+ (88)

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Perret est importé au Québec? De ce que j'en ai lu, c'est la référence (avec Vernay) de l'appellation.

Peut-être un jour. Un amateur éclairé, pour dire le moins, l'a acheté et nous a mis sur cette piste. À suivre!

Pierre Beauregard a écrit:Yves, une raison particulière d'avoir carafé pendant plusieurs heures le Chambertin 1998 ?

C'était l'idée de l'hôte, qui est une encyclopédie vivante du vin. J'avoue que j'hésite toujours de carafer de vieux bourgognes, une hésitation qu'il partageait autrefois mais plus maintenant. The jury is still out dans mon cas

Ludwig Desjardins a écrit:

Yves Martineau a écrit:Domaine Charvin Châteauneuf-du-Pape 2012
En 375 ml.
Un très beau millésime pour Laurent Charvin. Le vin est un peu trop puissant à l’ouverture mais après une heure, il s’affine remarquablement. Plein, rond et assez gourmand, avec une belle et longue finale qui s’étire en nuances épicées et anisées. Large, complexe et savoureux, j’aime toujours autant les vins de Laurent. Ouvrir à l'avance quand c'est possible. 92-93 pts

Quel plaisir d’avoir de tels vins en 375ml...

En effet, les joies de l'I.P. Je m'en réjouis à chaque fois et me demande pourquoi ce n'est pas plus populaire. C'était en 2015 et je ne sais pas s'ils ont continué à l'offrir en 375 ml depuis.

Au moins j'ai réussi à convaincre une certaine agence près de mon cœur d'avoir du Alain Gras en ce format.

Quinta Da Costa do Pinhao, Gradual 2015, Douro prix départ chais de 5 euros pour ce super vin du Douro qui pour moi exprime le meilleur rapport qualité prix de la région. Du fruit a revendre, des belles notes florales, tanins fins, tendus, bien enrobés, sur les cerises, cassis, mures mais en fraîcheur, longue finale fruité, pointe chocolaté. 16.5/20+

Charmes 2014, Meurseault 1er cru, Henri Boillot, acheté en 2017, 115$.

Pnp. Or blanc étincelant full reflets verts assez soutenu. Bouquet fort timide sur la cire, un peu de réduction, du bois, pâtisseries et fruits jaunes style banane !

Oh boy attaque délicieuse ! La texture est grasse, presque huileuse, imprégnant le vin dans tout le palais, le corps est riche et dense mais sans lourdeur, le fruit est gracieux, à peine sucré, la tension allège heureusement l'ensemble et les amers sont discrets. La finale fort longue insiste sur la texture et la tension. Un vin à la fois intense et fin...faut bouffer ! Avec le repas il excelle et d'habitude après un blanc j'ai besoin de rouge, mais pas avec celui-ci: il est tout à fait rassasiant !

Lendemain: bouquet dégourdi, encore meilleur qu'hier. tout un vin...malheureusement c'était une orpheline, sacrifiée trop jeune, qui aurait pu développer une beauté classique.

Hier, j’avais le goût d’un espagnol classique, exit le petit fruit et la fraîcheur, un espagnol, un vrai! Et j’ai choisi le Castillo Ygay Gran Reserva Especial Rioja 2004.  L’ouverture m’a donné du fil à retorde, son bouchon était complètement sec et en miettes...Si j’ai toujours trouvé les pinces à Porto de Ben inutile et un brin folklorique, j’avoue qu’hier, elle m’aurait été d’un grand secours auprès de cet espagnol récalcitrant. Avis aux puristes, il y avait beaucoup de cailloux à la dérive dans nos verres!  Par contre, ce tempranillo était nickel. Rouge sang au disque à peine orangé. Nez de gâteau aux fruits, de dates, de figues et une gratuité: des épices aux accents de garrigue. Complètement envoûtée par ces arômes. Bouche suave aux fruits confits transportés par des tanins fondus et une acidité moyenne. Une finale gourmande et un tantinet sucrée où les épices nous saluent en rétro. Ça fait du bien de revisiter nos classiques!

Quelques bouteilles dernièrement :

Bernard Moreau Morgeot chassagne-montrachet 1er cru 2014 : Couleur pâle et éclatante. Un peu d’élevage au nez, puis un ensemble classique (fruits blancs, fleur blanche). Jolie matière, texture finement suave, de la fraîcheur et de la concentration en même temps. Un beau vin d’un excellent millésime. Très bien, voire plus.

Henri Germain Poruzots meursault 1er cru 2012 : Couleur assez foncée, mais quand même brillante. Agrumes et épices au nez, avec une légère évolution, sans être indue. Bouche concentrée et dense, un peu pataude et amère en finale, quoi que longue … rien pour me faire changer d’avis quant à ce millésime chaleureux et mat. Très bien.

Pierre Gonon st-joseph 2009 : Couleur sombre et brillante. Nez classique de petits fruits noirs, d’encre, de poivre … sans les notes plus fines de violette (millésime et appellation obligent probablement). La bouche est vigoureuse, intense, mais de longueur moyenne et encore assez structurée, sans manquer de fraîcheur par contre … je ne suis toutefois pas convaincu de comprendre l’aura de ce producteur. Très bien.

Vieux Télégraphe châteauneuf-du-pape 2007 : Légère évolution au pourtour, mais encore assez dense en son centre et texture riche. Nez typique, méridional, riche et complexe sur des notes de fruits compotés, d’herbes aromatiques grillées, de viande. La bouche est ample et généreuse, les tanins sont fondus. Le vin ne manque pas de chair, ni de longueur et son équilibre, sudiste on s’entend, est irréprochable. Un fichu de bon vin qui a magnifiquement accompagné de savoureuses grillades de bœuf. Excellent.

Assez d’accord avec toi Vincent sur Gonon, j’ai bien aimé sur plusieurs millésimes depuis le 2009, c’est excellent, mais je ne comprend que ces vins puissent être revendus 200$ ça me dépasse... Je suis preneur dans les prix actuels en première main mais après je préfère de loin un Jamet ou plusieurs autres Cote-Rotie d’entrée de gamme.