Semaine du 13 octobre

J’avais entendu parler en termes flatteurs de ce vigneron dans la RVF et lors de ma dernière rencontre avec Jean-Philippe Lefebvre de Rézin (qui le représente), ce dernier me disait avoir la conviction de tenir là un grand de demain (et peut-être d’aujourd’hui). Il ne m’en fallait pas plus pour me laisser tenter par un carton! De ce que j’ai pu lire, il s’agirait de son entrée de gamme (il produirait une plus grande cuvée d’Anjou ainsi que deux Savennières) :

Thibaud Boudignon anjou blanc 2017 : Couleur jaune pâle, brillante. Nez qui s’ouvre rapidement, se montrant pur et de fort belle complexité. Agrumes, melon miel, notes florales, une touche lactée, un rien d’élevage et un peu de cailloux chauds. Le genre de nez qui vous fait hésiter entre Chavignol et Chablis! La bouche est élancée, mais incroyablement harmonieuse, savoureuse, fraîche, sans être étriquée. Finale minérale et souple à la fois, dont la persistance aromatique est notable. Le chenin est un cépage souvent compliqué (sucré, oxydatif, réduit), mais voilà un bail que je ne m’étais pas autant fait plaisir avec un chenin sec en jeunesse. Un régal et qui possède des qualités de grand vin. Très bien, voire plus. Un chenin pour les huîtres.

Avis aux intéressés, il semble en rester et à 51.15$ tout compris, c’est à ne pas manquer. Et pour les plus suspicieux d’entre vous, j’ai payé mes bouteilles, je ne touche aucune commission sur les bouteilles que je fais vendre et, pour faire taire toute rumeur, les Bourguignols ne sont pas (encore!) en discussion pour acquérir Rézin.

Ce soir avec du saumon cuit à l'unilatéral.

Meursault 1er Cru Les Cras 2012, Buisson-Charles
La robe est jaune or vert.
Bouquet intense de poires, noisettes et des abricots.
Bouche ample, plutôt riche, une sensation de vieux rhum ou d'amers au final qui fait perdurer le plaisir sur de la poire Williams. Le dernier verre me rappelle l'odeur des chais où le lieu où l'on élève le vin.
J'ai vraiment beaucoup aimé et ce premier cru gagne en complexité depuis son 1er millésime.... est-ce le 2005, si je me souviens bien, comme proprio ou isolé des VV ???
17-17,5/20.
Chapeau Patrick pour cette bouteille.

J'ai un 2004 en cave!

Et je crois me souvenir avoir vu des 1999 dans la leur.

Domaine Catherine et Pierre Breton Vouvray Pierres Rousses 2018

Robe jaune mi-foncé
Nez une touche oxidatif avec des fruits jaune.
Bouche entre le silex et un chardo. Pointe oxidative qui confirme le nez, très belle minéralité.
Conseillé par Ludwig à la SAQ.  Très beau rapport Q/P pour 34.50$
92/100

Dégusté dernièrement:

Badenhorst, The Golden Slopes, 2017:
Robe jaune paille;
Nez intense, riche, principalement sur des notes florales, citronnées & des roches concassées. Belle ensemble agréable, complexe avec des notes d'épices vertes séchées.
Bouche dense & grasse, riche, sur des notes de fruit à chaires jaunes & d'épices vertes séchées. Ensemble bien supporté par une acidité qui apporte un bel équilibre. Très longue finale sur des notes d'épices. Excellent.

Badenhorst, Raaigras, 2017:
Robe rubis translucide;
Nez parfumé, sur des notes florales & le sous-bois. Bouquet élégant, invitant, complété par des notes d'épices & d'anis. Ensemble harmonieux.
Bouche en ligne avec les impressions du nez, ensemble en finesse & élégance. Le fruité est sombre, vif, qques notes d'épices en finale. Bonne longueur, digeste, facile à apprécier. Il y a des notes de fruits surettes en fin de bouche. Légèrement astringent. Excellent.

Fontodi, Vigna del Sorbo, 2011:
Robe violet très dense;
Nez très parfumé, sur les petits fruits rouges, parfums floraux omniprésents, très légère note balsamique en arrière plan. L'anis est aussi plus important avec le temps. Beau mélange.
Bouche sur les petits fruits foncés, attaque dense, l'ampleur y est du début à la fin. Il y a des arômes d'anis en milieu & fin de bouche. Très bonne longue, l'équilibre y est, l'ensemble est harmonieux. Bonne équilibré malgré l'intensité & l'ampleur des arômes. Tannins poudreux & nombreux, finale astringente. Excellent.

Michel Therrien a écrit:Ce soir avec du saumon cuit à l'unilatéral.

Meursault 1er Cru Les Cras 2012, Buisson-Charles
La robe est jaune or vert.
Bouquet intense de poires, noisettes et des abricots.
Bouche ample, plutôt riche, une sensation de vieux rhum ou d'amers au final qui fait perdurer le plaisir sur de la poire Williams. Le dernier verre me rappelle l'odeur des chais où le lieu où l'on élève le vin.
J'ai vraiment beaucoup aimé et ce premier cru gagne en complexité depuis son 1er millésime.... est-ce le 2005, si je me souviens bien,  comme proprio ou isolé des VV ???
17-17,5/20.
Chapeau Patrick pour cette bouteille.

 
  Le terroir parle au dessus des gens qui en ont la charge. Ce millésime n’est pas mon préféré - alors que Michel l’aime beaucoup - et je dois avouer qu’après les 2011 j’en attendais plus. Mais la grêle a frappé fin Juillet alors que j’étais en plein concert de Pearl Jam à Arras...et Cras a été détruit à 70%. J’ai donc produit une pièce de ce vin après un tri homérique...et j’avoue ne pas l’avoir dégusté depuis au moins trois ans.

Laurent Combier Crozes-Hermitage 2017: Un vin que j'achète pratiquement à tous les millésimes. Foncée et opaque à l'oeil. Réduction au départ qui s'estompe assez rapidement pour faire place à des arômes de violettes, d'épices et de subtiles notes de cuir. Bouche explosive, ample et très épicée. La finale est spectaculaire, très longue, sur le poivre blanc et de légers amers. 89 pts+.

Qu’est-ce qu’on boit quand le thème est bordelais, mais qu’on mange de la pizza? Un haut-médoc italien!

Tenuta San Leonardo vigneti delle dolomiti 2006 : Couleur soutenue, mais translucide, légèrement évoluée. Nez bordelais-piémontais avec de la prune, du tabac, du poivron grillé, puis des notes balsamiques, du dentifrice, des herbes séchées. La bouche est plutôt pleine, avec de la fraîcheur, mais ne montre toutefois pas la même gamme aromatique qu’au nez, pas la même précision non plus. Finale longue, avec quelque chose de vibrant, de digeste. Un bon vin, classique, avec du caractère, mais les notes des critiques me laissent un peu dubitatifs … Tout juste très bien.

Jean-Marc Burgaud Morgon Côte du Py James 2009
Nez floral, avec des arômes de fruits frais, le bois s’est très bien intégré. Bouche franche, bien goûteuse, en fraîcheur, un joli fruit mûr, un brin confit. Un vin juteux, concentré, de bonne longueur, qui paraît encore bien jeune. Excellent et promis à un long avenir. 92+ pts

Lors d'un voyage à New York, j'ai eu l'occasion de goûter une belle série de vins bourguignons, les deux derniers au restaurant NoMad, moyennant des frais de bouchon.

Faiveley Gevrey-Chambertin 1er Cru Les Cazetiers 2012
Étonnamment ouvert, le vin est très charmeur, un peu boisé, floral avec un joli fruit. Les tanins sont fins, c’est un Gevrey presque féminin, qu’on placerait aisément à Chambolle. 91 pts

Bouchard Père et Fils Chapelle-Chambertin Chapelle-Chambertin Grand Cru 2007
Un vin bien équilibré, avec un bon fruit rouge un peu bonbon. C’est assez gourmand et bien goûteux, les tanins sont fins, belle persistance, ce n’est pas complexe, mais franchement délicieux. 91 pts

Domaine Bertheau (Pierre et François) Chambolle-Musigny 1er Cru Les Charmes 2012
Un nez floral avec des petits fruits rouges, charmeur. Un vin vraiment très léger, aérien, l’extraction est douce, ça possède un charme fou, mais c’est vraiment court, loin de la profondeur attendue d’un premier cru. 89-90 pts

Domaine Robert Groffier Chambolle-Musigny 1er Cru Les Sentiers 2013
Magnifique nez de framboises, de sous-bois, de fleurs mauves. La bouche est jeune, certes, mais passablement ouverte, très racée avec ses tanins fins, un équilibre d’école. Le vin montre une belle fougue mais une retenue admirable, on sent la complexité naissante d’un très beau Chambolle. 93+ pts

Societa Agricola Semplice Montesecondo Toscana 2018

Rubis translucide. Arômes et saveurs de fruits rouges, d'épices et de terre. Acidité présente, fruité gourmand, on dirait un Beaujolais de Toscane. Beaucoup aimé. Ne sera pas la seule fois que je vais en boire. Très bien (90)

E. Guigal Brune et Blonde Côte Rôtie 2010

Grenat légèrement translucide. Arômes de viande rouge, de bacon, de fruits noirs et d'épices. Bouche riche, mais équilibrée, il y a de l'acidité, les saveurs de baies foncées, de viandes et d'épices en auront fait un bon compagnon à table avec les viandes grillées. Encore jeune. Excellent (91)

Domaine Jean Grivot Vosne-Romanée Premier Cru Les Brulées 2005

Robe cerise qui ne laisse pas présager 15 ans d'âge.

Nez annonçant un vin issu d’un millésime chaud avec une puissance de fruit. La bouche offre principalement chaleur et fruits compotés.  L’attaque est belle mais le fruit cuit revient sans cesse en rétro olfaction. Première idée était alors sur un 2009 mais ce n’étais pas le cas.  La moitié de la bouteille le premier soir et le reste de la bouteille le lendemain.  J’espérais que la chaleur et le fruit compoté soient moins présent le lendemain, mais le vin n’avait pas bougé d’un iota.

Selon Meadows, ce vin était à boire à partir de 2013 donc je ne crois pas avoir commis d’infanticide dans ce cas.

Note 91.5, gentil, je m’attendais à plus…

Ça semble bien se boire mais le fruit cuit/confit de certains 2005 ou 2009 devrait demeurer....leur millésime pour certains alors que d'autres n'ont pas eu ces excès ou ce trait dominant.

Michel Therrien a écrit:Ça semble bien se boire mais le fruit cuit/confit de certains 2005 ou 2009 devrait demeurer....leur millésime pour certains alors que d'autres n'ont pas eu ces excès ou ce trait dominant.

2009 bien moins prononcé que 2005.

Jean-Frédéric Laberge a écrit:

Michel Therrien a écrit:Ça semble bien se boire mais le fruit cuit/confit de certains 2005 ou 2009 devrait demeurer....leur millésime pour certains alors que d'autres n'ont pas eu ces excès ou ce trait dominant.

2009 bien moins prononcé que 2005.

Moi aussi c’est ce que retrouve dans mes notes des dernières années. Je n’ai pratiquement pas de Bourgogne 2005 rouge de bien noté comparativement aux 2009.

Une cuvée unique dont je voulais vérifier l'évolution

Hospices de Beaune Beaune 1er Cru Cuvée Maurice Drouhin La Paulée En Ligne 2009
Joli nez ouvert, des cerises, un peu de conifères, ça pinotte. Belle attaque, il commence à s’ouvrir, mais reste sévère, assez musclé. Pas beaucoup de fruit pour un 2009, mais c’est séveux, minéral, il a de la fraîcheur et du fond, la finale est saline. Ça pourrait sortir de sa coquille dans quelques années. À revoir dans trois ans en croisant les doigts En l’état ça manque de charme.

Drôle d'évolution pour ce vin...

Domaine de la Vieille Julienne Châteauneuf-du-Pape 2005
Un vin un peu étrange. encore fringuant, voire un peu perlant, doté d’une bonne énergie reliée davantage à l’acidité qu’aux tanins. C’est fruité et goûteux mais ça semble très jeune et paraît simple, voire rustique.

Orange wine 2018, Pocas, Douro #533/664 bouteilles: Un vin ''hors série'' d'un producteur surtout connu pour des vins d'entrée de gamme mais aussi de super Portos.  Ce vin blanc avec macération pelliculaire issue d'un seul cépage(Arinto) est vraiment intéressant.  Arinto est surtout connu pour sa vivacité, acidité et notes d'agrumes.  

Même s'il a le nom d'orange wine, à la couleur, il aurait été difficile de le savoir, par contre, la signature des arômes ne mentent pas.

Au nez on est sur des arômes de miel, noisette, amande, coing, bonne intensité, large.  En bouche, on ressent la richesse en attaque, fruits murs, séchés, abricot, coing, zeste d'orange, bonne acidité en finale.  Il manque un peu de précision en bouche tout comme la transition qui pourrait avoir plus de fluidité.  Tout de même un autre vin blanc avec macération pelliculaire qui me plait beaucoup.  Avec des fettucine au leitao(porcelet de lait) l'accord est réussi. 16.5/20+

Ah ben, notre ancien ministre des finances est un p'tit porcelet de lait !

Alain Roy a écrit:Ah ben, notre ancien ministre des finances est un p'tit porcelet de lait !