Mars 2019 : au pied des Alpes tu dégusteras! Piémont.

Horizontale 2008 des 10 cuvées des Produttori del Barbaresco

Une dégustation que nous attentions depuis longtemps. Nous avions les bouteilles en cave depuis quelques années en vue de faire cette horizontale dans le cadre de notre club de dégustation. Certaines bouteilles avaient été achetées aux USA.

Voici deux liens intéressants, d’abord vers un article de Barbara Sturgis qui fait l’historique de la célèbre coopérative, et qui fait la description de chacun des 9 crus Riservas. On trouve également dans cet article une carte de l’appellation. L’autre lien vous mènera vers le compte-rendu récent d’une dégustation semblable sur un forum australien.

L’ordre de dégustation a été établi en fonction de ce que recommanderait Aldo Vacca, le dirigeant de la coopérative. L’information a été trouvée sur le même forum de discussion. Les vins ont tous été ouverts le matin de la dégustation pour une aération lente, sans décantation.

Normale : Clairement le vin le plus « avancé » du groupe. Le caoutchouc et le thé sont à l’avant-plan, avec un fruit noir en arrière-plan et des tanins présents, mais dociles. Une belle entrée en matière et surtout un étalon intéressant, qui permet de constater que les cuvées Riservas sont dans une classe à part.

Pora : Attaque tannique et serrée, qui laisse par la suite place à un fruit rouge profond, additionné de thé, et une longue finale. Le nez est assez ouvert, surtout sur le fruit. Déjà approchable, mais le plateau n’est pas encore arrivé.

Pajé : Probablement le plus ouvert des 9 Riservas, il semble plus âgé, tant au niveau de la robe que de la bouche. L’attaque est ouverte, plus acide, plus mince, sur les griottes et l’anis. Définitivement un vin plus effilé, moins large et moins tannique. J’aurais été curieux d’avoir une autre bouteille parce que même s’il n’était pas défectueux, il était un peu à part des autres. Tout de même très bon.

Ovello : Superbe nez ouvert sur les fruits rouges, bouche large et complexe, l’ensemble est harmonieux. Avec le Pajé, un des moins tanniques. Très bon dès maintenant.

Rio Sordo : Ressemble beaucoup au Ovello, mais avec une profondeur supplémentaire et une structure plus sérieuse.

Asili : Le vin de la soirée à mon sens. Superbe nez sur les fleurs mauves, la cassonade et les bleuets. La bouche est effilée, longue et profonde. Il est très accessible, mais on sent une structure sous-jacente qui le portera de nombreuses années. Vraiment excellent.

Rabajà : Moins tannique que les deux précédents et définitivement moins que les trois suivants, il est l’un des plus accessibles du groupe. La bouche est marquée par des notes abondantes de fruits rouges, de tabac et de poussière. Très belle harmonie d’ensemble.

Muncagota : On a ici affaire à un intimidant monstre de tanins, de l’attaque à la finale. Sous cette structure imposante, on devine un fruit noir profond, qui mettra plusieurs années à se dévoiler. Peu de plaisir pour le moment, mais le potentiel y est.

Montefico : Sur le modèle du précédent, avec quelques degrés de moins en intensité tannique. Tombe un peu plus rapidement. Il faut l’attendre lui aussi.

Montestefano : Le plus ouvert des 3M. Joli nez floral et goudronné. Solide et large, mais plus élégant que les deux précédents. Est approchable dès maintenant, mais gagnerait aussi à vieillir.

Excluant la cuvée Normale, voici mon palmarès, basé sur une appréciation immédiate plutôt que sur le potentiel de vieillissement :

1- Asili
2- Rabajà
3- Montestefano
4- Rio Sordo
5- Ovello
6- Pora
7- Pajè
8- Muncagota
9- Montefico

Merci Philippe et Francis pour vos excellents compte rendu. Intéressantes lectures.

Merci Francis pour le compte rendu . Andre et Alex T parlaient tout le temps intéressant aussi car le club dans les deux dernières dégustations nous nous sommes-nous amusés à ne boire qu’un producteur mais plusieurs cuvées.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Un vin de nez plus que de bouche

c'est marrant car mes récentes expériences italiennes me donnaient le même type d'impressions. On va et et on revient sans cesse sur des nez somptueux qui n'ont rien à voir avec la bouche. et clairement des vins de table, où la droiture doit absolument se marier avec autre chose.

G.D. Vajra Barolo Bricco delle Viole 2006
Vin encore austère et bien jeune, qui présente ce soir un aspect un peu poussiéreux, tannique et pas très causant. À revoir dans trois à cinq ans, pour qu’il sorte de sa coquille. Difficile à évaluer à ce stade, mais tout de même une relative déception, pour une maison que j'aime.