Semaine du 29 janvier 2017

Ludwig Desjardins a écrit:Par rapport à Rougeard il va même jusqu'à dire que la réputation est assez surfaite...

Ludwig, quelle est la différence entre un vin surévalué et un vin dont la réputation est surfaite?

Et je persiste et signe, ce que j'ai bu de plus grand en Loire rouge venait de Rougeard.

Si sa réputation est d'être le "meilleur" vin de Loire, alors oui on peut affirmer qu'il considère sa réputation de surévaluée ou surfaite.

Mais il n'a pas dit qu'il ne s'agissait pas d'un grand vin, ne pas être le meilleur me semble un jugement somme toute acceptable. Je ne crois pas qu'il mérite de se faire lancer des tomates pour ça, sinon on tombe dans la béatification... S'il parlait de Ornellaia pour la Toscane ou de Contador pour la Rioja personne ne serait outré!

C'est juste que je ne crois pas, comme tu sembles le faire, à sa prétendue liberté d'esprit et à son courage de "déboulonneur" de mythe. Ça me semble plutôt facile et de bon ton de critiquer les plus grands qui se vendent comme des petits pains chauds pour tenter de pousser la vente de noms plus obscurs.

Peut-être lui seul le sait... en même temps si c'était sa stratégie je n'aurais pas suggéré Les Roches de Lenoir qui est produit en très petite quantité... il vante aussi Selosse, un autre sacré...

À la lecture complète de l'entrevue le gars m'apparaît assez intègre et cohérent, avec un préjugé pro vins naturels un peu trop prononcé à mon goût.

Les Sentiers 2011, Chambolle-Musigny 1er cru, D.Duband, acheté en 2016, 125$.

Je suis étonné de la robe de cette jeunesse bourguignonne: elle est d'un rubis fatigué et déjà presque tuilée au pourtour. Sinon elle brille, est peu soutenue et limpide.

Le bouquet démontre de façon toute aussi étonnante une certaine sagesse acquise habituellement avec le temps, mais il m'inquiète bien moins que la robe car il diffuse des arômes ensorcelants: de délicieuses petites baies rouges qui mijotent sur le poêle à bois de mamie, à feu doux...Un beau fruité subtil, un peu de sous-bois, un peu de vanille, un peu de fumée, beaucoup d'envoûtement.

La bouche est ailleurs, décevant un peu les attentes créées par le nez. La texture est aérienne, le fruité rouge et acidulé, les amers sous-entendus, mais surtout une finale qui s'installe sur l'"acidulé" du fruit. Pas d'envoûtement.

(Je ne peux m'empêcher d'ouvrir l'autre climat Gruenchers du même millésime: Même robe. Pas même nez: un peu de pétrole et de truffe. Pas même bouche: première impression d'un vin sévère, austère. Où est la femme supposée derrière le grand Chambolle ? Je reviens sur celui-ci ce soir)

Les Sentiers au 2ième jour: oui, un bouquet magnifique...et un palais plus harmonieux. La délicatesse a pris le dessus sur la tension, je reconnais la féminité de Chambolle. Envolée de fines baies rouges sur texture qui a pris un peu de gras, amers nobles et nervosité apaisée par la nuit.

Margaret River Chardonnay 2014, Pierro 80$
Un vin produit par un MDF, le Dr Mike Peterkin.....une première pour moi!
Deux particularités à ce vignoble. Pas d'irriguation goutte-à-goutte mais des pluies reproduites ainsi qu'une densité plus haute soit 5500 pieds à l'hectare....loin des 10000 en Bourgogne.

La robe est jaune pâle aux reflets verts.
Bouquet de pain grillé, pêches, écorce d'orange et fleurs jaunes.
Bouche ample et ronde, richesse et vivacité en son centre, finale fort longue sur les pêches et le pain brioché.
Un beau plaisir. 17-17,5/20.. 14% alcool sans chaleur.

ps: réputation d'être un des meilleurs chardonnay d'Australie avec Art Series de Leeuwin.

Les Gruenchers 2011, Chambolle-Musigny 1er cru, D.Duband, acheté en 2016, 115$.

Jour 2, carafé 2 heures. Vraiment pas une robe de nénette. Pétrole et truffe ont disparu, voilà maintenant un bouquet discret, je dirais même très discret ! Je sais pas si c'est moi, mais je sens pas grand chose, que quelques effluves douces de baies rouges.

Cette fois c'est la bouche qui est plus déliée, surpassant ainsi les attentes créées par le nez, quoique déjà après quelques minutes ça commence à y pinoter gaiement. La texture de soie introduit bellement le milieu tout en fruits rouges, dansant la farandole au palais sur une tension modérée, amenant plus de joie que d'amertume. Le vin est doux, apaisant, tendre, comme une mère...aimante.

Je le préfère à Sentiers car il est moins tendu. Aussi, selon cette expérience, je crois que ces femmes de Chambolle ont besoin de temps (ou de prendre l'air c'est selon !) avant de s'abandonner pleinement.

Fontodi Chianti Classico DOCG 2010
Couleur cerise foncée. Arômes de fruits rouges et noirs, c'est profond et dense avec de belles notes épicées, de bois et de tabac, on se croirait presque à Bordeaux! Belle matière soyeuse en bouche avec des saveurs similaires et se termine dans une longue finale. Pour le prix ce vin est super et il est loin d'avoir atteint son plein potentiel! Très bien+ (90)

Domaine de Fa Beaujolais En Besset 2014 (Antoine et Maxime Graillot)
Rubis légèrement violacé de moyenne intensité. Nez affolant de fruits rouges épicés, de terre, de fleurs, d'anis, de poivre, c'est tellement complexe! Saveurs de fruits acidulés, d'épices, de terre, il y a de la profondeur que perce l'acidité et la fraîcheur du vin et qui porte vers une belle finale qui perdure un bon moment. J'aime énormément. Excellent (91)

En IP le Domaine de Fa?

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:En IP le Domaine de Fa?

Je me posais la même question Patrick. En passant, je te conseille, puisque tu commentes souvent des vins en IP, de toujours mentionner l'agence en question et le prix, ça aiderait!

Alexandre Trudel a écrit:

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:En IP le Domaine de Fa?

Je me posais la même question Patrick. En passant, je te conseille, puisque tu commentes souvent des vins en IP, de toujours mentionner l'agence en question et le prix, ça aiderait!

Oui en IP, dans ce cas-ci Maître de Chai, environ 25$ de mémoire car ça fait un bout déjà que j'ai mes bouteilles...

Hier soir, avec un tartare de thon à l’asiatique :

Chassorney Sous Roche st-romain 2013 : Rôle très pâle, avec des nuances rosées et orangées. Nez de petits fruits rouges (canneberge, framboise, rhubarbe), de pot-pourri, de pivoine, un peu de réduction et une fine touche végétale. Bouquet qui crie nature, mais avec une certaine complexité et un caractère séduisant indéniable. Bouche craquante et parfumée, encore là plutôt complexe, mais d’une légèreté étonnante pour un vin si expressif. Une sorte de parfum auquel je ne peux m’empêcher de trouver une ressemblance au style de Leroy. J’ai traversé à moi seul cette bouteille sans peine et sans remord, dont le côté canaille m’a fait sourire, particulièrement en ce mois de l’hygiénisme national St-Jean-Lapointe. Je n’aurai qu’à boire de l’eau ce soir! Très bien, voire plus.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Hier soir, avec un tartare de thon à l’asiatique :

Chassorney Sous Roche st-romain 2013 : Rôle très pâle, avec des nuances rosées et orangées. Nez de petits fruits rouges (canneberge, framboise, rhubarbe), de pot-pourri, de pivoine, un peu de réduction et une fine touche végétale. Bouquet qui crie nature, mais avec une certaine complexité et un caractère séduisant indéniable. Bouche craquante et parfumée, encore là plutôt complexe, mais d’une légèreté étonnante pour un vin si expressif. Une sorte de parfum auquel je ne peux m’empêcher de trouver une ressemblance au style de Leroy. J’ai traversé à moi seul cette bouteille sans peine et sans remord, dont le côté canaille m’a fait sourire, particulièrement en ce mois de l’hygiénisme national St-Jean-Lapointe. Je n’aurai qu’à boire de l’eau ce soir! Très bien, voire plus.

CR très inspirant et salivant!

Michelle Champagne a écrit:

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Hier soir, avec un tartare de thon à l’asiatique :

Chassorney Sous Roche st-romain 2013 : Rôle très pâle, avec des nuances rosées et orangées. Nez de petits fruits rouges (canneberge, framboise, rhubarbe), de pot-pourri, de pivoine, un peu de réduction et une fine touche végétale. Bouquet qui crie nature, mais avec une certaine complexité et un caractère séduisant indéniable. Bouche craquante et parfumée, encore là plutôt complexe, mais d’une légèreté étonnante pour un vin si expressif. Une sorte de parfum auquel je ne peux m’empêcher de trouver une ressemblance au style de Leroy. J’ai traversé à moi seul cette bouteille sans peine et sans remord, dont le côté canaille m’a fait sourire, particulièrement en ce mois de l’hygiénisme national St-Jean-Lapointe. Je n’aurai qu’à boire de l’eau ce soir! Très bien, voire plus.

CR très inspirant et salivant!

Je suis d'accord, mais c'est pas disponible maudit ! Pas grave, je vais aller chercher le seul Saint-Romain rouge de dispo à la saq !

J'ai par contre l'impression que ce vin est davantage singé Derain que St-Romain.

Encore moins de disponibilité en rouge de St-Aubin, c'est-à-dire zéro !

St-Romain, pas St-Aubin!

Derain...? St-Aubin...?

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Hier soir, avec un tartare de thon à l’asiatique :

Chassorney Sous Roche st-romain 2013 : Rôle très pâle, avec des nuances rosées et orangées. Nez de petits fruits rouges (canneberge, framboise, rhubarbe), de pot-pourri, de pivoine, un peu de réduction et une fine touche végétale. Bouquet qui crie nature, mais avec une certaine complexité et un caractère séduisant indéniable. Bouche craquante et parfumée, encore là plutôt complexe, mais d’une légèreté étonnante pour un vin si expressif. Une sorte de parfum auquel je ne peux m’empêcher de trouver une ressemblance au style de Leroy. J’ai traversé à moi seul cette bouteille sans peine et sans remord, dont le côté canaille m’a fait sourire, particulièrement en ce mois de l’hygiénisme national St-Jean-Lapointe. Je n’aurai qu’à boire de l’eau ce soir! Très bien, voire plus.

IP Vincent?

Oui, Rezin.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Oui, Rezin.

Merci!

C'est bon Chassorney mais le prix...