Montreal Passion Vin 2009
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Patrick Ayotte
Marc Lamarre
Julien Martel
Michel Larouche
Luc Rodrigue
Mario Vaillancourt
Marc-Antoine Paquin
Gael Giraud
Vincent Messier-Lemoyne
Michel Therrien
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Re: Montreal Passion Vin 2009
Je regarde le "menu" depuis 3 ans et c'est clair que cela fait rêver. Mais le prix est incroyablement élevé. Avec un peu de recul, est-ce que cela en vaut *vraiment* la chandelle?
Julien Martel- Messages : 1830
Date d'inscription : 03/06/2009
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Re: Montreal Passion Vin 2009
Julien Martel a écrit:Je regarde le "menu" depuis 3 ans et c'est clair que cela fait rêver. Mais le prix est incroyablement élevé. Avec un peu de recul, est-ce que cela en vaut *vraiment* la chandelle?
Ça vaut grandement la peine!
Un événement caritatif.
Des présentations par les vignerons ou propriétaires avec souvent beaucoup d'émotions.
Toujours 2-3 dégustations plus que prestigieuses.....Cheval Blanc, Cos d'Estournel. Castello di Ama.
Deux excellents repas.
Dégusté entre chums dans un cadre parfait.
Se lever le vendredi matin pour boire du champagne!
Saluer tant de gens et faire des rencontres.....excellente activité sociale!
M'entendre au micro.............
ps: Comme disait Iegor pour faire enchérir....Ce n'est que de l'argent!
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WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10010
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Re: Montreal Passion Vin 2009
Méchants beaux bonhommes!
http://mechantraisin.canoe.com/2009/11/29/images_de_montreal_passion_vin_2009
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Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
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Re: Montreal Passion Vin 2009
M. Fabrice Rosset a fait une presentation correcte, polie et claire. Son parcours est intéressant. Il a notamment présidé à l’aventure américaine de Roederer avant de prendre la tête de la maison Deutz. Sous sa gouverne, le nombre de bouteilles commercialisées par année a triplé pour atteindre 1.8 millions de cols (ils en ont encore plus de 8 millions en réserve cependant)! La maison ne fait pas de cuvée zéro dosage. Toutes les cuvées sont dosées à hauteur de 10 grammes. M. Rosset nous a affirmé que les vendanges mûres étaient récoltées à au moins de 10.5 degrés potentiels … sur les bons millésimes … j’ai eu une petite pensée pour l’ami Essa!
William Deutz 1998 : Nez de brioche, de sablé, de pêche dans le sirop et de fleur sucrée. La bouche est ample, bien crémeuse et de très belle tenue. Un rien riche, elle conserve cependant de belles nuances. Longue finale. Excellent.
William Deutz 1995 : Nez moins puissant, parfumé et plus fondu sur des notes de fruits secs, de fleur fanée et d’épices douces. La bouche est plus monolithique, avec une pointe de rancio. Belle fraîcheur, mais léger manque de densité, de complexité. Très bien.
William Deutz 1990 : Nez qui prendra un certain temps à s’ouvrir sur de très belles notes de gâteau aux fruits, de pain d’épices, de poire, de crème anglaise, de fleur fanée et de fumée. La bouche est ample, montre encore une effervescence crémeuse du plus bel effet, avec une patine superbe. La finale est longue, complexe et élégante. Superbe.
William Deutz 1988 : Nez plus discret que le vin précédent, moins riche également, avec encore des tonalités fruitées évoquant la pomme, les agrumes confits et ce registre fumé et floral. La bouche est précise, acide, ciselée. Des notes rancio sont plus présentes, sans être envahissantes. Un champagne qui montre encore une belle structure et une certaine complexité. Excellent.
William Deutz Rosé 1999 : Nez mûr et jaillissant, mais plutôt simple, sur des notes de short cake aux fraises, de liqueur de fruits rouges et de rose. La bouche est ample, généreuse, mais simple. Finale de longueur correcte, sans plus. Bien.
William Deutz Rosé 1996 : Tout d’abord, la différence de couleur est saisissante! Si le 99 arbore une robe d’un rose franc et jeune, celui-ci est davantage pelure d’oignon. Le nez est cependant tout autre, très nuancé sur la pêche, la rose fraîche, les agrumes confits, les épices et la meringue. La bouche est pleine, riche, mais multidimensionnelle, affichant un superbe volume. La finale est voluptueuse, de grande longueur. Un vin qui se gardera encore très bien sur quelques années! Superbe.
Mon podium : 1990 – 1996 Rosé – 1988
William Deutz 1998 : Nez de brioche, de sablé, de pêche dans le sirop et de fleur sucrée. La bouche est ample, bien crémeuse et de très belle tenue. Un rien riche, elle conserve cependant de belles nuances. Longue finale. Excellent.
William Deutz 1995 : Nez moins puissant, parfumé et plus fondu sur des notes de fruits secs, de fleur fanée et d’épices douces. La bouche est plus monolithique, avec une pointe de rancio. Belle fraîcheur, mais léger manque de densité, de complexité. Très bien.
William Deutz 1990 : Nez qui prendra un certain temps à s’ouvrir sur de très belles notes de gâteau aux fruits, de pain d’épices, de poire, de crème anglaise, de fleur fanée et de fumée. La bouche est ample, montre encore une effervescence crémeuse du plus bel effet, avec une patine superbe. La finale est longue, complexe et élégante. Superbe.
William Deutz 1988 : Nez plus discret que le vin précédent, moins riche également, avec encore des tonalités fruitées évoquant la pomme, les agrumes confits et ce registre fumé et floral. La bouche est précise, acide, ciselée. Des notes rancio sont plus présentes, sans être envahissantes. Un champagne qui montre encore une belle structure et une certaine complexité. Excellent.
William Deutz Rosé 1999 : Nez mûr et jaillissant, mais plutôt simple, sur des notes de short cake aux fraises, de liqueur de fruits rouges et de rose. La bouche est ample, généreuse, mais simple. Finale de longueur correcte, sans plus. Bien.
William Deutz Rosé 1996 : Tout d’abord, la différence de couleur est saisissante! Si le 99 arbore une robe d’un rose franc et jeune, celui-ci est davantage pelure d’oignon. Le nez est cependant tout autre, très nuancé sur la pêche, la rose fraîche, les agrumes confits, les épices et la meringue. La bouche est pleine, riche, mais multidimensionnelle, affichant un superbe volume. La finale est voluptueuse, de grande longueur. Un vin qui se gardera encore très bien sur quelques années! Superbe.
Mon podium : 1990 – 1996 Rosé – 1988
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
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Re: Montreal Passion Vin 2009
Lorenza Sebasti Pallanti transpire la passion de la terre qu’elle habite, de vins qui y naissent et des gens qui les boivent. C’est dans un français exceptionnel, pour quelqu’un qui ne l’a appris qu’à l’école, qu’elle s’est adressée à nous pour livrer de manière vibrante son dévouement pour les vins typiques qui conviennent à la table, mais également pour la défense de l’appellation Chianti Classico (son mari Marco, qui est également œnologue au domaine, est actuellement président de l’appellation). Michel Phaneuf a noté avec grand plaisir la fraîcheur, la pureté des vins et a loué à raison leur teneur raisonnable en alcool (entre 12.8% et 13.5% - et c’est celui qui n’affichait que 12.8% qui s’est révélé le plus intense, le plus dense et le plus complexe …). La présentation a été égayée de superbes photos prises au domaine. Mme Pallanti a relaté avec émotions la fameuse dégustation où L’Apparita avait coiffé Pétrus et qui a littéralement mis le domaine au monde.
Castello di Ama 25e anniversaire chianti classico 2006 : Vin de base du domaine produit à partir de vignobles totalisant 63 hectares plantés entre 1964 et 1978 de sangiovese (80%), canaiolo (8%) et malvoisie noire, merlot et pinot noir (12%). Nez de cerise fraîche, une pointe herbacée et un peu de terre brune. Bouche éclatante, fraîche et ciselée, avec une acidité élevée. La finale culmine sur une pointe amère. Peut-être le dessert rapidement avalé quelques minutes auparavant l’a fait paraître sous un jour plus mince. Bien.
Castello di Ama La Casuccia chianti classico 2004 : Cuvée issue d’un vignoble de 12.58 hectares planté entre 1964 et 1975 dont le premier millésime fût le 1985. Ce vignoble subdivisé en 17 parcelles est planté en sangiovese dans sa grande majorité, mais compte deux parcelles de merlot. Nez qui reprend les grandes lignes du précédent, avec plus de densité, de précision et de complexité. On y trouve également des notes de prunes fraîches et de tabac. La bouche est ample, la texture témoignant d’une belle richesse de matière, mais sans lourdeur ni impression grasse. Finale de bonne longueur sur les fruits rouges frais et le tabac. Excellent.
Castello di Ama La Bellavista chianti classico 2001 : Cuvée porte-étendard du domaine, dont le premier millésime fût le 1978, élaborée à partir sangiovese, canaiolo, malvoisie noire, merlot et pinot noir. Le blanc du domaine (assemblage de chardonnay et trebbiano) est également produit à partir des raisins de ce vignoble totalisant 56.36 hectares. Nez différent, très intense et parfumé, sur les fruits noirs croquants de fraîcheur, une registre floral et épicé superbe, de fines notes de havane et de terre noire. La bouche est ample, détaillée, veloutée, mais très aérienne. La concentration des saveurs n’a d’égale que l’éclat de l’ensemble, la précision du profil et la finesse de cette savoureuse finale. Sublime.
Castello di Ama L’Apparita toscana 2000 : Le mouton noir de la famille, cette cuvée étant issue exclusivement de merlot a été produite pour la première fois en 1985. Il s’agit du seul IGT produit par le domaine. Nez de prune fraîche, de cacao, de poivron rôti et de terre brune. La bouche est architecturée de manière costaude. Le fruit est frais, mais dévoile un beau velouté. La finale est droite, un rien austère, d’excellente longueur. Excellent.
Castello di Ama La Bellavista chianti classico 1997 : Encore une fois, le nez de cette cuvée charme par son ampleur, son caractère parfumé dans un registre floral doux et frais. La bouche est ici aussi ciselée, pure, avec de l’éclat. Sans avoir la densité, le caractère abouti du 2001, ce vin est un modèle de race, de complexité et d’équilibre. Excellent.
Castello di Ama L’Apparita toscana 1994 : On retrouve ici le registre du 2000 signé par la prune, le cacao, le tabac, le poivron, marqué par une évolution sous le signe du cuir agrémenté de quelques notes sanguines. La bouche est vigoureuse, droite et charpentée. La persistance en bouche est excellente, avec beaucoup de fraîcheur. Très bien.
Mon podium : Bellavista 2001 – Bellavista 1997 – Casuccia 2004
J’admets avoir été charmé les vins, et particulièrement impressionné par la cuvée Bellavista. Il est permis de penser que de boire ces vins après un succulent repas et en mode technique ne les a pas nécessairement avantagés. Leur pureté, leur intensité, leur caractère vibrant et ciselé et leur acidité élevée les destinent sans contredit à la table. Seul bémol, mais non le moindre, les prix que je trouve salés (je serais preneur de la cuvée Bellavista aux alentours de 120$).
Castello di Ama 25e anniversaire chianti classico 2006 : Vin de base du domaine produit à partir de vignobles totalisant 63 hectares plantés entre 1964 et 1978 de sangiovese (80%), canaiolo (8%) et malvoisie noire, merlot et pinot noir (12%). Nez de cerise fraîche, une pointe herbacée et un peu de terre brune. Bouche éclatante, fraîche et ciselée, avec une acidité élevée. La finale culmine sur une pointe amère. Peut-être le dessert rapidement avalé quelques minutes auparavant l’a fait paraître sous un jour plus mince. Bien.
Castello di Ama La Casuccia chianti classico 2004 : Cuvée issue d’un vignoble de 12.58 hectares planté entre 1964 et 1975 dont le premier millésime fût le 1985. Ce vignoble subdivisé en 17 parcelles est planté en sangiovese dans sa grande majorité, mais compte deux parcelles de merlot. Nez qui reprend les grandes lignes du précédent, avec plus de densité, de précision et de complexité. On y trouve également des notes de prunes fraîches et de tabac. La bouche est ample, la texture témoignant d’une belle richesse de matière, mais sans lourdeur ni impression grasse. Finale de bonne longueur sur les fruits rouges frais et le tabac. Excellent.
Castello di Ama La Bellavista chianti classico 2001 : Cuvée porte-étendard du domaine, dont le premier millésime fût le 1978, élaborée à partir sangiovese, canaiolo, malvoisie noire, merlot et pinot noir. Le blanc du domaine (assemblage de chardonnay et trebbiano) est également produit à partir des raisins de ce vignoble totalisant 56.36 hectares. Nez différent, très intense et parfumé, sur les fruits noirs croquants de fraîcheur, une registre floral et épicé superbe, de fines notes de havane et de terre noire. La bouche est ample, détaillée, veloutée, mais très aérienne. La concentration des saveurs n’a d’égale que l’éclat de l’ensemble, la précision du profil et la finesse de cette savoureuse finale. Sublime.
Castello di Ama L’Apparita toscana 2000 : Le mouton noir de la famille, cette cuvée étant issue exclusivement de merlot a été produite pour la première fois en 1985. Il s’agit du seul IGT produit par le domaine. Nez de prune fraîche, de cacao, de poivron rôti et de terre brune. La bouche est architecturée de manière costaude. Le fruit est frais, mais dévoile un beau velouté. La finale est droite, un rien austère, d’excellente longueur. Excellent.
Castello di Ama La Bellavista chianti classico 1997 : Encore une fois, le nez de cette cuvée charme par son ampleur, son caractère parfumé dans un registre floral doux et frais. La bouche est ici aussi ciselée, pure, avec de l’éclat. Sans avoir la densité, le caractère abouti du 2001, ce vin est un modèle de race, de complexité et d’équilibre. Excellent.
Castello di Ama L’Apparita toscana 1994 : On retrouve ici le registre du 2000 signé par la prune, le cacao, le tabac, le poivron, marqué par une évolution sous le signe du cuir agrémenté de quelques notes sanguines. La bouche est vigoureuse, droite et charpentée. La persistance en bouche est excellente, avec beaucoup de fraîcheur. Très bien.
Mon podium : Bellavista 2001 – Bellavista 1997 – Casuccia 2004
J’admets avoir été charmé les vins, et particulièrement impressionné par la cuvée Bellavista. Il est permis de penser que de boire ces vins après un succulent repas et en mode technique ne les a pas nécessairement avantagés. Leur pureté, leur intensité, leur caractère vibrant et ciselé et leur acidité élevée les destinent sans contredit à la table. Seul bémol, mais non le moindre, les prix que je trouve salés (je serais preneur de la cuvée Bellavista aux alentours de 120$).
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
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Re: Montreal Passion Vin 2009
Tout d'abord merci Luc et Vincent pour le partage de CR sur le grand événement Montréal Passion Vin 2009. Nous sommes vraiment en feu après moins de 48 hres de la fin des dégustations!
Stéphan Asséo et Le Domaine l’Aventure
Un français fort sympathique qui a été actif tout au long de MPV 2009 par sa participation aux dégustations et même des questions aux autres vignerons en direct avec micro…..à la Wineboy! Il a travaillé et vinifié pour les propriétés familiales avant d’acheter une cinquantaine d’hectares à Paso Robles. Son 1er millésime est le 1998, une sélection à même l’achat de raisins. Il joue la carte de l’assemblage comme tout homme bordelais! Un assemblage de cépages et de parcelles toutes différentes après analyse géologique. Il faut voir le nombre de cépages et d’expositions différentes…..Ces Vieilles Vignes ont à peine 12 ans et déjà les notes des critiques américains sont ahurissantes : de 93 à 97 pour ces deux cuvées phares que sont Côte à Côte et Estate Cuvee
http://new.aventurewine.com/about-us/vineyard-and-block-map.php
http://www.aventurewine.com/photos-videos/index.php?gallery_id=8
Le repas du midi était par le Restaurant Le Local. Un plat incroyable et savoureux : Échine de porcelet braisé, crumble de fruits rouges et poivres séchés, fricassée d’orge perlée, racines, jus de braisage à la réglisse. Il faut dire d’emblée que le porcelet a plié l’échine devant ces jeunes vins américains!
Un bref CR des vins,
Roussanne 2007 : 15% de viognier au 85% de roussanne…….j’aurais tendance à ajouter grenache ou clairette ou bourboulenc pour apporter fraîcheur. Vin gras, puissant, quasi tannique à l’acidité basse qui se boit quand même bien sur les pétoncles à l’unilatérale (mangue et vanille avec fine salade d’ananas). Un vin que je ne pourrais pas boire à deux à moins que l’autre personne aime cela beaucoup.
Côte à Côte 2006 : Assemblage 40% Mourvèdre/ 30% syrah / 30% grenache. Pas un vin de dentelle pour ne pas dire autres choses. Velouté et généreux avec une bonne sensation chaleureuse en fin de bouche. Un vin pour palais nouveau monde.
Estate cuvee 2006 : Assemblage 49% Syrah / 37% Cabernet Sauvignon / 14% Petit Verdot. Un vin charmeur et viril qui me séduit de l’attaque à son milieu de bouche aérien mais qui devient capiteux par la suite. À attendre.
Optimus 2005 : Assemblage 51% Syrah, / 44% Cabernet Sauvignon / 5% Petit Verdot. Tellement plus digeste que cette ancienne cuvée phare. Un bel équilibre à ce vin droit où un peu d’amertume en finale et une rétro de poivre me plaisent bien. Ce vin est nettement moins profond que les précédents mais une bouteille avec ma blonde serait plus que possible.
J’ai beaucoup aimé la franchise de M Stéphan Asséo qui lors de son allocution à la fin du repas a mentionné : Lorsque je suis là-bas, je trouve mes vins avec une touche européenne tandis que parmi vous je les trouve bien américain!
Ne restera plus que Pat Désy nous fasse un CR des vins dégustés en compagnie de M. Lurton.........Yquem 2005-1997 et 1989!
Stéphan Asséo et Le Domaine l’Aventure
Un français fort sympathique qui a été actif tout au long de MPV 2009 par sa participation aux dégustations et même des questions aux autres vignerons en direct avec micro…..à la Wineboy! Il a travaillé et vinifié pour les propriétés familiales avant d’acheter une cinquantaine d’hectares à Paso Robles. Son 1er millésime est le 1998, une sélection à même l’achat de raisins. Il joue la carte de l’assemblage comme tout homme bordelais! Un assemblage de cépages et de parcelles toutes différentes après analyse géologique. Il faut voir le nombre de cépages et d’expositions différentes…..Ces Vieilles Vignes ont à peine 12 ans et déjà les notes des critiques américains sont ahurissantes : de 93 à 97 pour ces deux cuvées phares que sont Côte à Côte et Estate Cuvee
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http://www.aventurewine.com/photos-videos/index.php?gallery_id=8
Le repas du midi était par le Restaurant Le Local. Un plat incroyable et savoureux : Échine de porcelet braisé, crumble de fruits rouges et poivres séchés, fricassée d’orge perlée, racines, jus de braisage à la réglisse. Il faut dire d’emblée que le porcelet a plié l’échine devant ces jeunes vins américains!
Un bref CR des vins,
Roussanne 2007 : 15% de viognier au 85% de roussanne…….j’aurais tendance à ajouter grenache ou clairette ou bourboulenc pour apporter fraîcheur. Vin gras, puissant, quasi tannique à l’acidité basse qui se boit quand même bien sur les pétoncles à l’unilatérale (mangue et vanille avec fine salade d’ananas). Un vin que je ne pourrais pas boire à deux à moins que l’autre personne aime cela beaucoup.
Côte à Côte 2006 : Assemblage 40% Mourvèdre/ 30% syrah / 30% grenache. Pas un vin de dentelle pour ne pas dire autres choses. Velouté et généreux avec une bonne sensation chaleureuse en fin de bouche. Un vin pour palais nouveau monde.
Estate cuvee 2006 : Assemblage 49% Syrah / 37% Cabernet Sauvignon / 14% Petit Verdot. Un vin charmeur et viril qui me séduit de l’attaque à son milieu de bouche aérien mais qui devient capiteux par la suite. À attendre.
Optimus 2005 : Assemblage 51% Syrah, / 44% Cabernet Sauvignon / 5% Petit Verdot. Tellement plus digeste que cette ancienne cuvée phare. Un bel équilibre à ce vin droit où un peu d’amertume en finale et une rétro de poivre me plaisent bien. Ce vin est nettement moins profond que les précédents mais une bouteille avec ma blonde serait plus que possible.
J’ai beaucoup aimé la franchise de M Stéphan Asséo qui lors de son allocution à la fin du repas a mentionné : Lorsque je suis là-bas, je trouve mes vins avec une touche européenne tandis que parmi vous je les trouve bien américain!
Ne restera plus que Pat Désy nous fasse un CR des vins dégustés en compagnie de M. Lurton.........Yquem 2005-1997 et 1989!
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Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Montreal Passion Vin 2009
Michel Therrien a écrit:
Ne restera plus que Pat Désy nous fasse un CR des vins dégustés en compagnie de M. Lurton.........Yquem 2005-1997 et 1989!
Promis, Mike!
Plusieurs choses à dire sur cette rencontre passablement intime avec Monsieur Lurton. Sauf qu'en ce moment, énormément de choses qui roulent en même temps. Probablement autour de demain...
Invité- Invité
Re: Montreal Passion Vin 2009
Étienne De Montille du Domaine De Montille
Le célèbre domaine de 17 hectares est établi à Volnay depuis plus de 400 ans. Un virage bio depuis 1995 qui devrait voir la certification Écocert Bio sur l’ensemble de leurs terroirs en 2011 (également pour le Château de Puligny où Étienne est régisseur). Le partage des tâches entre le frère et la sœur : Alix est responsable des blancs et Étienne des rouges, tout simplement! Le passage du vignoble des mains d’Hubert De Montille à ses enfants doit avoir été quelques chose…..Étienne de mentionner : Un père présent, un père que l’on ne peut oublier. Il a d’ailleurs nommé une nouvelle parcelle très prestigieuse « Cuvée Christiane » en Malconsorts 1er cru sur Vosne Romanée du nom de sa mère! Cette parcelle est incluse dans le quadrilatère magique de La Tâche, rien de moins.
Un lot de changement depuis le millésime 1995 s’est produit sous la gouverne d’Étienne. Avant il refaisait ce que son père lui avait enseigné. Maintenant : rien n’est plus systématique (on s’adapte au millésime), diminution drastique des remontages, les pompes ont disparus, un tri important s’effectue à l’entrée des vendanges, vendange entière seulement si adéquate pour le millésime…..
Il nous a également parlé de l’oxydation prématurée des grands vins blancs de Bourgogne suite à une question de Vincent….il se dégêne le jeune à la seconde journée! Rien de nouveau si ce n’est qu’à sa connaissance, seulement JF Coche Dury n’aurait pas eu de problèmes en raison de son type de pressoir Vaselin. J’ai des doutes! Un commentaire de Patrick Essa s’il lit cette rubrique.
Puligny-Montrachet 1er cru Le Cailleret 2002 : Une robe jaune or pâle. Un bouquet de bonne intensité où s’entremêlent tour à tour du miel, des poires, des pêches et une pointe briochée. La bouche démontre un beau gras avec un ensemble quasi vif et bien droit. Une longue finale saline avec poires et noisettes me séduit. Étienne est inquiet d’un début d’oxydation que je n’ai pas perçu. 17,5/20.
Puligny-Montrachet 1er cru Le Cailleret 2001 : Une robe jaune or. Fruits exotiques et bonne dose de beurre chaud. Vin rond, peu gras, finale abrupte…….je manque quelque chose mais le vin n’est pas en place. 16/20.
Puligny-Montrachet 1er cru Le Cailleret 1998 : Une robe avec encore quelques reflets verdoyants……il ne sera pas oxydé! Des notes grillées, des champignons frais et des fruits secs nous donnent un bouquet évolué mais tellement agréable. Le vin est rond, demeure frais, bien sec et avec une très bonne longueur. Un fort beau vin. 17/20.
Volnay 1er cru Les Mitans 1995 : Seulement la seconde vinification d’Étienne. Notes florales et tabac sur un fond de fruits rouges. Vin droit, bien charpenté, qui s’ouvre en fin de bouche avec plus de volume et sur des notes épicées. Le vin est de très bonne longueur même si on ressent bien l’austérité (style de la maison). 16,5/20.
Volnay 1er cru Les Mitans 1998 : Vin dans le même registre même si on perçoit plus de chair. Un vin avec un beau fruit noir au niveau olfactif mais qui en finale assèche un peu….effet millésime? 15,5/20.
Volnay 1er cru Les Mitans 2003 : Un nez atypique avec cannelle et réglisse sur un fond de fruits noirs confits. La bouche offre un beau volume, des tannins dodus, une belle mâche en milieu de bouche. L’ensemble est bien sec et charmeur. J’ai bien aimé. 16,5/20.
Réflexion : Je pense qu’une dégustation des rouges avant les blancs aurait été de mise. Difficile, cependant, de bousculer les idées préconçues d’une salle dans ce genre d’événement.
Finalement une belle phrase que j’ai notée d’Étienne De Montille :
Lorsque l’on boit un verre de Bourgogne, on embrasse l’Histoire!
Le célèbre domaine de 17 hectares est établi à Volnay depuis plus de 400 ans. Un virage bio depuis 1995 qui devrait voir la certification Écocert Bio sur l’ensemble de leurs terroirs en 2011 (également pour le Château de Puligny où Étienne est régisseur). Le partage des tâches entre le frère et la sœur : Alix est responsable des blancs et Étienne des rouges, tout simplement! Le passage du vignoble des mains d’Hubert De Montille à ses enfants doit avoir été quelques chose…..Étienne de mentionner : Un père présent, un père que l’on ne peut oublier. Il a d’ailleurs nommé une nouvelle parcelle très prestigieuse « Cuvée Christiane » en Malconsorts 1er cru sur Vosne Romanée du nom de sa mère! Cette parcelle est incluse dans le quadrilatère magique de La Tâche, rien de moins.
Un lot de changement depuis le millésime 1995 s’est produit sous la gouverne d’Étienne. Avant il refaisait ce que son père lui avait enseigné. Maintenant : rien n’est plus systématique (on s’adapte au millésime), diminution drastique des remontages, les pompes ont disparus, un tri important s’effectue à l’entrée des vendanges, vendange entière seulement si adéquate pour le millésime…..
Il nous a également parlé de l’oxydation prématurée des grands vins blancs de Bourgogne suite à une question de Vincent….il se dégêne le jeune à la seconde journée! Rien de nouveau si ce n’est qu’à sa connaissance, seulement JF Coche Dury n’aurait pas eu de problèmes en raison de son type de pressoir Vaselin. J’ai des doutes! Un commentaire de Patrick Essa s’il lit cette rubrique.
Puligny-Montrachet 1er cru Le Cailleret 2002 : Une robe jaune or pâle. Un bouquet de bonne intensité où s’entremêlent tour à tour du miel, des poires, des pêches et une pointe briochée. La bouche démontre un beau gras avec un ensemble quasi vif et bien droit. Une longue finale saline avec poires et noisettes me séduit. Étienne est inquiet d’un début d’oxydation que je n’ai pas perçu. 17,5/20.
Puligny-Montrachet 1er cru Le Cailleret 2001 : Une robe jaune or. Fruits exotiques et bonne dose de beurre chaud. Vin rond, peu gras, finale abrupte…….je manque quelque chose mais le vin n’est pas en place. 16/20.
Puligny-Montrachet 1er cru Le Cailleret 1998 : Une robe avec encore quelques reflets verdoyants……il ne sera pas oxydé! Des notes grillées, des champignons frais et des fruits secs nous donnent un bouquet évolué mais tellement agréable. Le vin est rond, demeure frais, bien sec et avec une très bonne longueur. Un fort beau vin. 17/20.
Volnay 1er cru Les Mitans 1995 : Seulement la seconde vinification d’Étienne. Notes florales et tabac sur un fond de fruits rouges. Vin droit, bien charpenté, qui s’ouvre en fin de bouche avec plus de volume et sur des notes épicées. Le vin est de très bonne longueur même si on ressent bien l’austérité (style de la maison). 16,5/20.
Volnay 1er cru Les Mitans 1998 : Vin dans le même registre même si on perçoit plus de chair. Un vin avec un beau fruit noir au niveau olfactif mais qui en finale assèche un peu….effet millésime? 15,5/20.
Volnay 1er cru Les Mitans 2003 : Un nez atypique avec cannelle et réglisse sur un fond de fruits noirs confits. La bouche offre un beau volume, des tannins dodus, une belle mâche en milieu de bouche. L’ensemble est bien sec et charmeur. J’ai bien aimé. 16,5/20.
Réflexion : Je pense qu’une dégustation des rouges avant les blancs aurait été de mise. Difficile, cependant, de bousculer les idées préconçues d’une salle dans ce genre d’événement.
Finalement une belle phrase que j’ai notée d’Étienne De Montille :
Lorsque l’on boit un verre de Bourgogne, on embrasse l’Histoire!
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La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
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Re: Montreal Passion Vin 2009
[quote="Michel Therrien"]
Réflexion : Je pense qu’une dégustation des rouges avant les blancs aurait été de mise. Difficile, cependant, de bousculer les idées préconçues d’une salle dans ce genre d’événement.]
Parfaitement d'accord avec cette réflexion. J'ai pris part à l'événement en tant que sommelier et nous discutions justement de l'intêret de déguster les rouges en premier. Car, pour ma part, les blancs étaient franchement supérieur. La même chose c'est produite lors de la dégustation de Dom Pérignon où je crois que les rosés auraient dû passer avant les Oenothèques! Mais c'est le producteur qui a le dernier mots. J'ai aussi trouver louche la demande d'Étienne de Montille pour le Taillepied 1999, deux heures de carafe! Qui à mon avis était beaucoup trop.
Mais quel bel événement à chaque anée.
Marc
Réflexion : Je pense qu’une dégustation des rouges avant les blancs aurait été de mise. Difficile, cependant, de bousculer les idées préconçues d’une salle dans ce genre d’événement.]
Parfaitement d'accord avec cette réflexion. J'ai pris part à l'événement en tant que sommelier et nous discutions justement de l'intêret de déguster les rouges en premier. Car, pour ma part, les blancs étaient franchement supérieur. La même chose c'est produite lors de la dégustation de Dom Pérignon où je crois que les rosés auraient dû passer avant les Oenothèques! Mais c'est le producteur qui a le dernier mots. J'ai aussi trouver louche la demande d'Étienne de Montille pour le Taillepied 1999, deux heures de carafe! Qui à mon avis était beaucoup trop.
Mais quel bel événement à chaque anée.
Marc
Marc Lamarre- Messages : 28
Date d'inscription : 20/07/2009
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Localisation : Québec
Re: Montreal Passion Vin 2009
Quelqu'un a des "scoops" pour l'an prochain?
J'ai entendu parler d'Ornellaia, Petrus et Yquem pour 2011....
J'ai entendu parler d'Ornellaia, Petrus et Yquem pour 2011....
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Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
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Re: Montreal Passion Vin 2009
Michel Therrien a écrit:Quelqu'un a des "scoops" pour l'an prochain?
J'ai entendu parler d'Ornellaia, Petrus et Yquem pour 2011....
Harlan...
Yquem - déjà présenté tout comme Pétrus. J'en doute...
Invité- Invité
Re: Montreal Passion Vin 2009
Emmuré par temps de tempête, j’en profite pour revenir sur cette dégustation phare de l’édition 2009 de Montréal Passion Vin qu’a été la verticale de Château Cheval Blanc présentée par Michel Phaneuf et Pierre Lurton.
Pierre Lurton s’est montré intéressant lors de l’entrevue nous relatant son ascension fulgurante et son double rôle actuel qui ne connaît pas de précédent historique. Pour lui, la signature de Cheval Blanc, c’est la fraîcheur de l’ensemble et la finesse des tanins. Les millésimes dégustés lui donneront raison sur ce point. Il a également abordé la question du contrôle de la qualité et des possibles interventions visant à corriger le tout. Un vin parfait au labo selon Lurton n’est pas forcément le plus agréable ni le plus plaisant à boire. Il nous a d’ailleurs relaté qu’un vin présentant le profil du célébrissime 1947 serait aujourd’hui rejeté (acidité volatile trop élevée, plus de 4 grammes de sucres résiduels). Ses commentaires quant aux petits défauts qui mettent en relief la grandeur et suscitent l’émotion ne trouvera pas d’écho dans la présentation de Jean-Guillaume Prats de Cos d’Estournel le lendemain pour qui tout défaut est à proscrire. M. Lurton affiché une conviction forte quant à la préservation du patrimoine végétal, principalement du cabernet franc, et tout se passe en sélection massale au Château.
Les vins ont été servis du plus vieux au plus récent :
1976 : Belle couleur, translucide, avec encore des nuances rouge vif en son cœur. Nez de thé à l’orange, de figue, de cuir et d’épices douces. À l’aération, l’ensemble gagne en intensité et en fraîcheur, affichant des notes de confiture de framboise, de viande, de gelée de menthe et de prune. La bouche est fondue, affichant une texture riche, témoignant de la maturité du millésime. Encore là, l’aération, alors qu’on aurait pu croire qu’elle fatigue le vin, lui donne de l’allant, plus de densité et nuances. La finale est très longue, finement fumée et épicée avec des notes de fruit sec. Un vin à maturité d’une grande classe. Superbe.
1986 : Peut-être est-ce l’effet de la comparaison, mais le nez apparaît d’une incroyable jeunesse sur la framboise, le tabac blond, le cacao, la terre brune, avec une légère fraîcheur végétale. La bouche fait montre de puissance avec un caractère pas encore tout à fait bridé. Si les tanins affichent ici aussi de la finesse et de la maturité, le caractère du millésime se fait également sentir avec une finale un rien plus acéré où l’aromatique n’arrive pas tout à fait à envelopper le tout. Belle complexité d’ensemble et la densité du milieu de bouche indique que rien ne presse! Superbe.
1995 : Année, comme 1976 et 1998, où les merlots marquent peut-être davantage le vin assemblé par la maturité qu’ils ont atteint. Nez de prune, d’encens, de terre, d’épices douces, de fruits rouges sauvages, avec une pointe de cacao et de fleur. La bouche est douce, avec une belle acidité, de l’allant et un équilibre irréprochable. La finale est ample, vaporeuse et parfumée. La finesse et l’élégance du vin, mais particulièrement de la finale, sont incroyables. Sublime.
1998 : Année grandiose pour Cheval Blanc. Assurément le meilleur millésime depuis le fameux 1990, certains le comparent au 1947, pas tant par son profil, mais par sa qualité d’ensemble. Le nez est profond, séveux, à la fois mûr et précis, complexe et frais. Des notes de fruits noirs, d’épices, de terre noire, de chocolat amer, de cuir, de fleur mauve jaillissent littéralement du verre. La bouche est large, puissante, mais si suavement fruitée, résultant en une impression de légèreté déconcertante. La finale est à l’image du vin, aboutie, complexe, d’un équilibre magistrale. Persistance aromatique rare. Un moment d’éternité. Sublime.
2001 : S’il n’est certes pas facile de passer après un tel vin, j’ai réalisé l’avoir jugé rapidement. S’il m’apparaissait d’une juste maturité, d’une belle fraîcheur et d’une sympathique longueur initialement, l’aération l’a magnifié substantiellement. Framboise fraîche, réglisse, épices douces et terre brune signent un bouquet élégant et racé, très profond. La bouche, construite sur la longueur, développe néanmoins beaucoup de nuances et de volume en son milieu, témoignant d’une réelle profondeur. Grande longueur, d’une impeccable fraîcheur. Je vous jure d’être capable d’en boire un flacon sans problème ni même manger! Sublime.
2004 : Vin qui impressionne initialement par des notes fruitées d’une éclatante jeunesse, agrémentées d’une pointe fumée et épicée. La bouche est plutôt puissance et volumineuse, mais devra peaufiner l’équilibre de ses composantes. La finale est très fraîche, d’une belle pureté. Encore ici, le fond du vin impressionne malgré sa relative légèrement et sa grande fraîcheur. Les tanins se montrent cependant un rien carrés et la maturité semble tout juste. Cheval Blanc est tout de même réputé se dégusté plus difficilement en jeunesse et surprendre au vieillissement. Excellent.
Mon podium : 1998 – 1995 – 2001
Pierre Lurton s’est montré intéressant lors de l’entrevue nous relatant son ascension fulgurante et son double rôle actuel qui ne connaît pas de précédent historique. Pour lui, la signature de Cheval Blanc, c’est la fraîcheur de l’ensemble et la finesse des tanins. Les millésimes dégustés lui donneront raison sur ce point. Il a également abordé la question du contrôle de la qualité et des possibles interventions visant à corriger le tout. Un vin parfait au labo selon Lurton n’est pas forcément le plus agréable ni le plus plaisant à boire. Il nous a d’ailleurs relaté qu’un vin présentant le profil du célébrissime 1947 serait aujourd’hui rejeté (acidité volatile trop élevée, plus de 4 grammes de sucres résiduels). Ses commentaires quant aux petits défauts qui mettent en relief la grandeur et suscitent l’émotion ne trouvera pas d’écho dans la présentation de Jean-Guillaume Prats de Cos d’Estournel le lendemain pour qui tout défaut est à proscrire. M. Lurton affiché une conviction forte quant à la préservation du patrimoine végétal, principalement du cabernet franc, et tout se passe en sélection massale au Château.
Les vins ont été servis du plus vieux au plus récent :
1976 : Belle couleur, translucide, avec encore des nuances rouge vif en son cœur. Nez de thé à l’orange, de figue, de cuir et d’épices douces. À l’aération, l’ensemble gagne en intensité et en fraîcheur, affichant des notes de confiture de framboise, de viande, de gelée de menthe et de prune. La bouche est fondue, affichant une texture riche, témoignant de la maturité du millésime. Encore là, l’aération, alors qu’on aurait pu croire qu’elle fatigue le vin, lui donne de l’allant, plus de densité et nuances. La finale est très longue, finement fumée et épicée avec des notes de fruit sec. Un vin à maturité d’une grande classe. Superbe.
1986 : Peut-être est-ce l’effet de la comparaison, mais le nez apparaît d’une incroyable jeunesse sur la framboise, le tabac blond, le cacao, la terre brune, avec une légère fraîcheur végétale. La bouche fait montre de puissance avec un caractère pas encore tout à fait bridé. Si les tanins affichent ici aussi de la finesse et de la maturité, le caractère du millésime se fait également sentir avec une finale un rien plus acéré où l’aromatique n’arrive pas tout à fait à envelopper le tout. Belle complexité d’ensemble et la densité du milieu de bouche indique que rien ne presse! Superbe.
1995 : Année, comme 1976 et 1998, où les merlots marquent peut-être davantage le vin assemblé par la maturité qu’ils ont atteint. Nez de prune, d’encens, de terre, d’épices douces, de fruits rouges sauvages, avec une pointe de cacao et de fleur. La bouche est douce, avec une belle acidité, de l’allant et un équilibre irréprochable. La finale est ample, vaporeuse et parfumée. La finesse et l’élégance du vin, mais particulièrement de la finale, sont incroyables. Sublime.
1998 : Année grandiose pour Cheval Blanc. Assurément le meilleur millésime depuis le fameux 1990, certains le comparent au 1947, pas tant par son profil, mais par sa qualité d’ensemble. Le nez est profond, séveux, à la fois mûr et précis, complexe et frais. Des notes de fruits noirs, d’épices, de terre noire, de chocolat amer, de cuir, de fleur mauve jaillissent littéralement du verre. La bouche est large, puissante, mais si suavement fruitée, résultant en une impression de légèreté déconcertante. La finale est à l’image du vin, aboutie, complexe, d’un équilibre magistrale. Persistance aromatique rare. Un moment d’éternité. Sublime.
2001 : S’il n’est certes pas facile de passer après un tel vin, j’ai réalisé l’avoir jugé rapidement. S’il m’apparaissait d’une juste maturité, d’une belle fraîcheur et d’une sympathique longueur initialement, l’aération l’a magnifié substantiellement. Framboise fraîche, réglisse, épices douces et terre brune signent un bouquet élégant et racé, très profond. La bouche, construite sur la longueur, développe néanmoins beaucoup de nuances et de volume en son milieu, témoignant d’une réelle profondeur. Grande longueur, d’une impeccable fraîcheur. Je vous jure d’être capable d’en boire un flacon sans problème ni même manger! Sublime.
2004 : Vin qui impressionne initialement par des notes fruitées d’une éclatante jeunesse, agrémentées d’une pointe fumée et épicée. La bouche est plutôt puissance et volumineuse, mais devra peaufiner l’équilibre de ses composantes. La finale est très fraîche, d’une belle pureté. Encore ici, le fond du vin impressionne malgré sa relative légèrement et sa grande fraîcheur. Les tanins se montrent cependant un rien carrés et la maturité semble tout juste. Cheval Blanc est tout de même réputé se dégusté plus difficilement en jeunesse et surprendre au vieillissement. Excellent.
Mon podium : 1998 – 1995 – 2001
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Montreal Passion Vin 2009
Très intéressant Vincent comme CR, pas tous les jours qu'on a la chance de dégsuter Cheval Blanc sur 6 millésimes et pas n'importe lesquels en plus, sûrement une expérience unique.
Intéressant aussi les commentaires de Pierre Lurton sur les ''défauts'' du célèbre 1947, comme quoi l'oenologie et les méthodes ont bien changé au fil du temps. Probablement aussi, que cela prouve qu'aujourd'hui les vignerons peuvent faire de belles choses à toutes les années même avec de petits ou moyens millésimes, alors qu'autrefois lors des millésimes difficiles les résultats étaient souvent désastreux, alors que pour les grandes années comme 1947, la nature se chargait de la majeure partie du travail.
Mario
Intéressant aussi les commentaires de Pierre Lurton sur les ''défauts'' du célèbre 1947, comme quoi l'oenologie et les méthodes ont bien changé au fil du temps. Probablement aussi, que cela prouve qu'aujourd'hui les vignerons peuvent faire de belles choses à toutes les années même avec de petits ou moyens millésimes, alors qu'autrefois lors des millésimes difficiles les résultats étaient souvent désastreux, alors que pour les grandes années comme 1947, la nature se chargait de la majeure partie du travail.
Mario
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Montreal Passion Vin 2009
C'est comme un rêve de vous lire...
Merci de nous faire partager vos expériences. Bien hâte d'en être rendu là
Patrick
Merci de nous faire partager vos expériences. Bien hâte d'en être rendu là
Patrick
Re: Montreal Passion Vin 2009
Bonjour à tous,
Je lis vos commentires sur MPV 2009 je partage assez bien ce que vous avez écrit sur L'Anvanture, je viens de faire mon 6 MPV en tant que sommelier... et pour nous cela n'a pas été du vin mais de la confiture, peut être même une publicité pour Réno Dépôt!
Les vins de Deux Montilles surtout en blanc fabuleux un grand moment... et un grand homme du vin ce De Montille.
Nous avons eu la chance de goûter Cos en blanc pratiquement en première mondiale sur le banquet finale un vin magnifique pour ce premier millésime!
Je suis tout à fait d'accord avec MArc pour le banquet du samedi le De Montille 99 fut une erruer de le carafer aussi longtemps. Surtout qu'à l'ouverture il était magnifique un grand Volnay très grand Volnay.
Vivement 2010
Je lis vos commentires sur MPV 2009 je partage assez bien ce que vous avez écrit sur L'Anvanture, je viens de faire mon 6 MPV en tant que sommelier... et pour nous cela n'a pas été du vin mais de la confiture, peut être même une publicité pour Réno Dépôt!
Les vins de Deux Montilles surtout en blanc fabuleux un grand moment... et un grand homme du vin ce De Montille.
Nous avons eu la chance de goûter Cos en blanc pratiquement en première mondiale sur le banquet finale un vin magnifique pour ce premier millésime!
Je suis tout à fait d'accord avec MArc pour le banquet du samedi le De Montille 99 fut une erruer de le carafer aussi longtemps. Surtout qu'à l'ouverture il était magnifique un grand Volnay très grand Volnay.
Vivement 2010
Jean-Marie Robin- Messages : 9
Date d'inscription : 12/12/2009
Localisation : Montréal
Re: Montreal Passion Vin 2009
J'ai sursauté en lisant ceci dans l'article de Jacques Benoît du week-end dernier: En deux mots: aux yeux de beaucoup, moi inclus, Cos d'Estournel, dense, plein d'éclat, notamment dans les millésimes 2000 et 2001, a fait meilleure figure que Cheval Blanc, austère, aux tannins durs.
Si Cos 2001 s'est magnifiquement révélé, il n'en a pas été de même pour le 2000. Si Cheval 86 et 04 étaient plus tanniques, les 76, 95, 98 et 01 ne m'ont pas paru austères, aux tannins durs.
Si Cos 2001 s'est magnifiquement révélé, il n'en a pas été de même pour le 2000. Si Cheval 86 et 04 étaient plus tanniques, les 76, 95, 98 et 01 ne m'ont pas paru austères, aux tannins durs.
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Montreal Passion Vin 2009
Je sursaute aussi!
Pour ce qui est de Cos 2000 et 2001.....je trouve cela drôle! L'animateur a mentionné qu'aux yeux de plusieurs le millésime 2001 est meilleur que 2000 en rive gauche. Puis demande à tous de déguster puis à mains levées demande ce que l'on préfère et puis conclut: Vous voyez 2001 est meilleur que 2000. Rien de plus subjectif comme étude.......
J'ai préféré la classe, la retenue de Cheval Blanc au modernisme de Cos mais deux grandes verticales que j'ai beaucoup appréciées.
Pour ce qui est de Cos 2000 et 2001.....je trouve cela drôle! L'animateur a mentionné qu'aux yeux de plusieurs le millésime 2001 est meilleur que 2000 en rive gauche. Puis demande à tous de déguster puis à mains levées demande ce que l'on préfère et puis conclut: Vous voyez 2001 est meilleur que 2000. Rien de plus subjectif comme étude.......
J'ai préféré la classe, la retenue de Cheval Blanc au modernisme de Cos mais deux grandes verticales que j'ai beaucoup appréciées.
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Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Montreal Passion Vin 2009
Michel Therrien a écrit:
L'animateur a mentionné qu'aux yeux de plusieurs le millésime 2001 est meilleur que 2000 en rive gauche.
Tiens tiens, donc loin devant 2002 ...
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Montreal Passion Vin 2009
Phaneuf a toujours eu un penchant avoué pour 2001!
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Montreal Passion Vin 2009
Bonjour
Pour beaucoup de sommeliers, Cos fut beaucoup plus apprécié, dans son ensemble, que Cheval et ce tant à l'ouverture, qu'avant et après le service en salle.
Mais delà à dire que les tannins sont durs... moi aussi j'ai sursauté!
Pour 2011,donc les 10ans de MPV, il est apparemment prévu que l'on retrouve la majeure partie de ces 9 dernières années! On devrai retrouver Yquem, les Établissements J-P Moueix, peut être Krug ou Winston Churchill pour les champagnes, Chave, une chose est sur on nous promet un événement grandiose!
Pour beaucoup de sommeliers, Cos fut beaucoup plus apprécié, dans son ensemble, que Cheval et ce tant à l'ouverture, qu'avant et après le service en salle.
Mais delà à dire que les tannins sont durs... moi aussi j'ai sursauté!
Pour 2011,donc les 10ans de MPV, il est apparemment prévu que l'on retrouve la majeure partie de ces 9 dernières années! On devrai retrouver Yquem, les Établissements J-P Moueix, peut être Krug ou Winston Churchill pour les champagnes, Chave, une chose est sur on nous promet un événement grandiose!
Jean-Marie Robin- Messages : 9
Date d'inscription : 12/12/2009
Localisation : Montréal
Re: Montreal Passion Vin 2009
Michel Therrien a écrit:Je sursaute aussi!
Pour ce qui est de Cos 2000 et 2001.....je trouve cela drôle! L'animateur a mentionné qu'aux yeux de plusieurs le millésime 2001 est meilleur que 2000 en rive gauche. Puis demande à tous de déguster puis à mains levées demande ce que l'on préfère et puis conclut: Vous voyez 2001 est meilleur que 2000. Rien de plus subjectif comme étude.......
J'ai préféré la classe, la retenue de Cheval Blanc au modernisme de Cos mais deux grandes verticales que j'ai beaucoup appréciées.
J'ai personnellement préféré Cos 2000 à 2001. Tout commes les copains de dégusse à mes côtés lors de cette très belle verticale.
Invité- Invité
Re: Montreal Passion Vin 2009
Michel Therrien a écrit:
Il nous a également parlé de l’oxydation prématurée des grands vins blancs de Bourgogne suite à une question de Vincent….il se dégêne le jeune à la seconde journée! Rien de nouveau si ce n’est qu’à sa connaissance, seulement JF Coche Dury n’aurait pas eu de problèmes en raison de son type de pressoir Vaselin. J’ai des doutes! Un commentaire de Patrick Essa s’il lit cette rubrique.
Ne serions nous pas en phase de simplification aigue. Ceux qui boivent des vins de Bourgogne savent bien qu'il n'y a jamais une seule vérité et encore moins un seul être capable de tout maîtriser alors que les autres ne comprennent rien. Pour info il subsiste encore 40 % de vaslin dans les cuveries de blancs aujourd'hui...Cela dit une conférence peut s'avrérer parfois très réductrice dans sa forme, comme dans son déroulement. Je me gaderais donc bien de juger trop sévèrement ces propos.
Re: Montreal Passion Vin 2009
Merci Patrick.
Une conférence peut parfois être réductrice.........et on aimerait des vins un brin + sous une forme réductrice en jeunesse!
Une conférence peut parfois être réductrice.........et on aimerait des vins un brin + sous une forme réductrice en jeunesse!
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Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Montreal Passion Vin 2009
Belle visibilité pour Montréal Passion Vin dans La Revue du Vin de France de février 2010 !
Karl Duval- Messages : 314
Date d'inscription : 03/06/2009
Age : 55
Localisation : Montréal
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