Semaine du 20 décembre 2015

Patrick Essa a écrit:Bouteilles en fête(s)...

Haut Brion 1990:à point je crois tant il s'est présenté sous un jour aimable et délicat. Un joli corps sur une douce élégance fumée et de fins effluves de blague à tabac. Un aimable vin à boire sur cette fraîcheur épanouie si caractéristique des Pessac à bonne maturité.
Lafite 1974:robe légère, tuilée et nébuleuse qui a laissé un franc dépôt sur l'intérieur de la bouteille. Corps mince, assez racé sur une complexité aromatique interessante et longueur moyenne. Conforme à la modestie du millésime.
Margaux 1971:nez finement caféiné/fumé introduit par une robe rubis assez sombre et encore assez jeune. Bouche souple et harmonieuse au fruité noir évocateur. Un cru délicat et subtil qui n'a pas le muscle de ceux d'aujourd'hui mais qui a un côté spirituel étonnant.J'ai aimé.
Romanée Saint Vivant 1986 - Arnoux:robe œil de perdrix, diaphane et pour tout dire troublante. Nez fin, ultra racé et d'une présence rare. Un vin unique car léger et peu impressionnant mais emprunt d'un caractère unique qui intrigue. Une expérience de la non vinification interventionniste...sidérant.
Chambertin 2007,2005,1997,1992,1969,1949 - Rossignol-Trapet:une série ayant eu plusieurs actes en compagnie des Rossigbol et des Trapet à des moments divers. Louis Jr puis David puis Nicolas, puis cave personnelle, un sacré parcours! Le 49 fut hors norme, le 92 VV de 100 ans, extravagant et les autres tous à la hauteur du cru.
Clos de la Roche 1998 - Lignier: un millésime difficile, mais les tanins sont vraiment durs et le vin ne donne pas le plaisir escompté à ce niveau. Déception.
Côte Rôtie 2006 La Comtesse - Pichon: tanins abondants et fins, délicatesse de l'ensemble pour un cru qui donne juste en emplissant le palais. Du niveau de sa voisine? Pas tout à fait, mais que c'est bon!
Montrachet 2007 - Thenardon sent la densité et la race de ce vin si rare sous ce nom et si souvent revendu à d'autres. Pas de quoi s'enflammer mais du bon travail et une sève qui plaide pour lui. Aimable.
Montrachet 1996 - Chartron:Encore debout et près à donner du plaisir mais sans la grâce fantastique que ce cru devrait toujours avoir. Mais tellement de 96 sont plus décevants encore...que l'on est indulgent.
Bienvenue Bâtard Montrachet 2006 - Domaine Leflaive:une bouteille qui sans etre passée est évoluée et imprécise sur le plan olfactif. Pas mon truc.
Chevalier-Montrachet 2005 - Prieur: irrémédiablement oxydé!
Criots Bâtard Montrachet 2001 - Olivier Leflaive:un très joli Criots, fin, délicat et d'une race évidente pour ce petit grand cru qui aurait dû rester premier. Je ne l'ai que rarement vu à ce niveau... Chapeau!
Corton Les Fietres Blanc - Vincent Bouzereau:austère, retenu et un peu trop discret. Il a toutefois pour lui de la fraîcheur mais manque de fond et de race.
Corton-Charlemagne 2009 - Juillot: puissant, huileux et enveloppant, il ressemble à un Hermitage... Et là je comprends les degustateurs de 2009 qui imagine tous les vins du millésime ainsi! Pas mon style.
Meursault Genevrières 2010 - Mikulskitrès beau vin pur et complexe qui dispose d'une impeccable fraîcheur. Déjà près et si proche de la singularité de ce cru unique.
Yquem 1990 un peu pataud et peu à son avantage. Voilà quatre fois que le mythe me déçoit. Désormais c'est certain le 90 est loi de la quzlité qu'on lui attribue.
Lafaurie Peyraguey 1988:un liquoreux absolument sublime. Fin, equilivré, dense et juvénile. La très grande classe!