Semaine du 02 août

Jadot Pommard 1er cru Charmots 1999

Couleur rouge alizarine très légèrement briquée en périphérie, robe limpide.

Nez en sourdine, mais on y perçoit la griotte. Belle bouche fraîche (acidité) sur les petits fruits rouges, bel équilibre dans l’ensemble, grain fin et lissé, sur la dentelle. Pas des plus complexes, mais un beau Bourgogne facile à boire. Bref, un vin gouleyant. Sifflée rapidement ! À boire. 88-89

Yvan J. Grisé a écrit:Jadot Pommard 1er cru Charmots 1999

Couleur rouge alizarine très légèrement briquée en périphérie, robe limpide.

Nez en sourdine, mais on y perçoit la griotte. Belle bouche fraîche (acidité) sur les petits fruits rouges, bel équilibre dans l’ensemble, grain fin et lissé, sur la dentelle. Pas des plus complexes, mais un beau Bourgogne facile à boire. Bref, un  vin gouleyant. Sifflée rapidement ! À boire.  88-89

Quel jolie adjectif!  Samedi, au camp pêche, un Château Dufort-Vivens 2008 plus végétal qu'à mon dernier souvenir. Tout de même, soyeux et minéral mais n'avait pas la profondeur rencontrée il y a plus d'un an. Je dois dire que les impressions laissées par un vin dégusté près d'un feu peuvent être trompeuses. Également vendredi, un Pesquera 2008 bretté solide. C'est tellement désagréable...Heureusement, qu'un ami avait apporté un Bouscassé vielles vignes 2002. Quel vin! d'une jeunesse insolente.

Vous allez à la pêche à l'orignal pour boire du Bouscassé?

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Vous allez à la pêche à l'orignal pour boire du Bouscassé?

J'aime!   Disons que la pêche n'est pas très bonne en ce moment....même si le Bouscassé commence doucement une période de plénitude, une moucheté n'aurait pas fait le poids!

Michelle Champagne a écrit:

Yvan J. Grisé a écrit:Jadot Pommard 1er cru Charmots 1999

Couleur rouge alizarine très légèrement briquée en périphérie, robe limpide.

Nez en sourdine, mais on y perçoit la griotte. Belle bouche fraîche (acidité) sur les petits fruits rouges, bel équilibre dans l’ensemble, grain fin et lissé, sur la dentelle. Pas des plus complexes, mais un beau Bourgogne facile à boire. Bref, un  vin gouleyant. Sifflée rapidement ! À boire.  88-89

Quel jolie adjectif!  

Je me suis dit la même chose et j'ai fouiné sur mon ami....google.

Lammershoek LAM Pinotage Swartland South Africa 2013



Grenat très pale et translucide. Arômes typiques de vin nature avec de la terre noire, un peu d’épices, du fruit rouge et un léger côté « funky ». Le vin surprend initialement avec une sensation qui s’effacera par la suite. Coule tellement bien sur des saveurs de griottes, d’écorces d’orange et de branches d’arbres. C’est frais, le vin a un bon niveau d’acidité et oups, j’aimerais en dire plus mais la bouteille est déjà vide. A bien accompagnée une chaude journée d’été. Très bien (89)

Fait de Pinotage. Fermentation avec 30% de rafle. Vieilli dans un mélange de foudres de 5000L, cuves de ciment et barriques de chêne de 225L. Fait 12,5% d’alcool.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Vous allez à la pêche à l'orignal pour boire du Bouscassé?

Pêche à l'orignal Vince? Ça prend une bonne ligne à pêche! La pêche au fusil peut-être!

Côte-Rotie 2009, Saint-Cosme, acheté en 2012, 70$.

Jeunesse, sang, violet, soutien. 1er nez puant, animal, fumé. 2ième nez de fruits noirs cassis-mûres avec poivre doux. 3ième nez, les fruits explosent avec de la vanille. En bouche: très fruité, texture doucereuse, acidité tranchante (trop pour moi), amertume de caractère (bis: trop pour moi), finale longue. Ça ne m'apparait pas en place, c'est insolent, ça veut forcer l'amour mais ce n'est pas assez sage pour ça. J'avais pas trop aimé le 2011 non plus. On verra ce que l'avenir en fera.

Les Chirats de St-Christophe 2005, Hermitage, Vins de Vienne, acheté en 2007, 75$.

Superbe robe sans aucun signe d'évolution, assez soutenue, plutôt limpide. Bouquet discret, élégant, floral, de fruits plus noirs que rouges, genre cassis-mûres. Effet paradoxal à la première lampée: wow et hein? Comme doux et raide. Alors que j'écris ça, ma coloc me dit "il est puissant et doux" ! C'est exactement ça. L'entrée est follement attendrissante par sa texture d'une finesse bien sentie, le fruit doucereux suit, rehaussé d'une acidité bien rafraichissante, c'est une petite dentelle... C'est juste malheureux que la finale soit si courte, car c'aurait pas été wow menum, mais wow wow menum menum.

Costers del Siurana, Priorat - Clos de l'Obac 2004, acheté en 2008, 69 $

L'année dernière, en me rendant dans le Priorat, plus précisément rendre une visite, qui en fin de compte n'aura pas lieu, au Clos Mogador, j'ai été surpris de constater qu'il était voisin du Clos de l'Obac.  Voilà pour l'anecdote !

Jeune robe de couleur rubis.  Que de beaux fruits rouges et noirs accompagnés également de fumé.  La bouche est svelte, soyeuse et s'allonge sur une finale acidulée.  Beaucoup de plaisirs.  92 pts.  Y en reste plus en cave  

quelques notes de vacances

Domaine de la Janasse Côtes du Rhône Les Garrigues 2007
Une cuvée vendue au prix de certains Ch9...achetée au domaine.
Un vin très mûr, voire sucré. Il est très riche, rond et épicé, en surmaturité, mais ce n'est pas alcooleux. C'est un vin extrême, mais c'est gourmand et tous ont beaucoup aimé. 91 pts

Clos des Papes Châteauneuf-du-Pape 2003
Un nez un peu renfrogné, avec des dates, du kirsch, viande grillée.
Puissant et riche, long et profond, plus sec que le Pegau, un peu austère en comparaison. Excellent, mais pour une première fois en trois ans, il cède le plancher au Pegau ce soir là. 93 pts

Domaine du Pégaü Châteauneuf-du-Pape Cuvée Réservée 2003
Un nez parfumé d'épices et de fruit rouge, avec du kirsch, des mûres, un côté floral (violettes), c'est explosif et suave! La bouche est ronde et svelte, de belle richesse, c'est gourmand et savoureux, superbe!

Le meilleur Pegau 03 depuis quelques années, je commençais à douter de ce vin car les dernières ne m'avaient pas épaté... Moins puissant que le Clos des Papes ce soir là, mais beaucoup plus exubérant et charmeur. Superbe. 95 pts

Yves Martineau a écrit:
Domaine du Pégaü Châteauneuf-du-Pape Cuvée Réservée 2003
Un nez parfumé d'épices et de fruit rouge, avec du kirsch, des mûres, un côté floral (violettes), c'est explosif et suave! La bouche est ronde et svelte, de belle richesse, c'est gourmand et savoureux, superbe!

.......Amen! Je crois que Pégaü ne m'a jamais déçu au nez, quel beau rapport qualité/prix!

Quelques vins dégustés samedi dernier (sans notes).

Vouette et Sorbée, Saignée de Sorbée
Un très beau champagne avec un fruit rouge dominant où le pinot noir semble s’affirmer. Une belle fraîcheur.

Henri Germain, Chassagne Morgeot 2009
Un nez qui s’ouvre sur des notes grillées, un peu de réduction. Un bel équilibre en bouche entre richesse et salinité. Surpris par le millésime au dévoilement, le vin offrait beaucoup de fraîcheur.

Lafon, Genevrières 2007
Un nez d’épices avec une touche de yogourt vanillé très agréable. La bouche offre une belle texture crémeuse avec une longue finale saline. J’ai beaucoup aimé l’élégance du vin.

Chevillon, NSG Cailles 2009
Un nez puissant sur un fruit presque noir avec une petite touche de terre et un brin sauvage. En bouche, un vin avec beaucoup de profondeur, mais tout de même élégant et une longue finale. Agréable aujourd’hui, mais saura assurément se bonifier avec le temps.

Le Vigne di Eli, Feudo di Mezzo 2008
Il s’agit ici du 2e domaine de Tenuta delle Terre Nere.
Un nez plus noir avec une pointe d’encre où le fruit est plus en retrait. La bouche est encore tannique, mais avec une bonne longueur. Le Nerello Mascalese me rappelle souvent le Piémont en bouche avec une pointe sudiste. Un beau vin, mais qui souffre un peu en suivant l’équilibre du Chevillon.

Et une très belle surprise pour finir la soirée :

Chapoutier, Vin de Paille 1990
La couleur du vin est marquante avec des reflets ambrés qui offrent déjà un indice quant à l’âge du vin. Un nez envoûtant sur le sucre brun, le caramel. Une magnifique texture onctueuse, une grande richesse en préservant un bel équilibre avec une touche d’acidité encore présente. Un grand vin abouti.

Message replacé ici (erreur de semaine)

Nous avions le goût de continuer dans la même veine qu'au début de la semaine:

(http://www.lapaulee-enligne.com/t3669-cr-dreamer-en-blanc)

Domaine Morey-Coffinet Bâtard-Montrachet 2012

Dès l'ouverture, le nez est très extraverti, sur les fruits jaunes et une touche vanillée.  Il semble donc déjà plus ouvert que lorsque dégusté par Allen Meadows il y a un an. La robe est limpide et brillante, jaune clair.  En bouche, il est un peu froid au début, donc se fait gêné un peu, sur les mêmes arômes avec une très discrète note d'allumette craquée en fin de bouche.  Dans le verre, ceci disparaît rapidement pour laisser s'exprimer le fruit, en strates d'abricots puis de pêches, avec un élevage discret et une minéralité modérée.  La texture est satinée et soyeuse, le gras est présent mais aucune lourdeur.  La finale, sur la crème brûlée, est d'une longueur digne d'un grand vin.  Un vin complexe qui ne cesse de se révéler dans le verre.  Je suis surprise qu'il soit déjà aussi complexe malgré sa jeunesse.  Un très beau vin, que j'aurai du plaisir à voir évoluer.  95

Et dans un registre complètement différent:

Artadi Pagos Viejos Rioja 2010

(carafé 5 heures)
Malgré l'aération, le vin demeure sur le siège arrière et sur les arômes primaires de mûres et de cerises, avec une pointe de cacao.  La structure est très tannique mais l'aération l'a rendu moins astringent.  La longueur y est mais à ce stade il n'est pas très agréable.  On ose le truc du cuivre et là on voit une différence énorme: les arômes évoluent rapidement, la complexité se déploie.  Une expérience d'apprentissage, que certains d'entre vous ont probablement déjà faite, de goûter un Rioja trop jeune; pour les autres, attendez-le, oubliez-le dans le fond de la cave.  En ce moment: 88, mais certainement plus avec le temps.

Spécial ouache ! Un Chorey-les-Beaune 2007 de Maréchal, 35$ en 2010: un cru que j'aime bien d'habitude, mais à mon avis en 2007, c'est raté ! Une première bue en 2010 = jus de citron. Celle-ci bue en 2015 = jus de citron dilué ! Où est le fruit ? Puis un Coteau du Noiré  2010, Chinon, 45$ en 2013: ici il s'agit d'une cuvée 100% éraflée, sauf qu'ils se sont trompés, ils ont utilisé la râfle pour faire le vin au lieu du raisin ! Où est le fruit !

Alain Roy a écrit: Puis un Coteau du Noiré  2010, Chinon, 45$ en 2013: ici il s'agit d'une cuvée 100% éraflée, sauf qu'ils se sont trompés, ils ont utilisé la râfle pour faire le vin au lieu du raisin ! Où est le fruit !

Mauvaise phase? D'habitude c'est un vin structuré mais charmeur, dans un style assez bordelais. 2010 étant considéré comme un grand millésime, je suppose que c'est encore jeune...

Alexandre Trudel a écrit:

Alain Roy a écrit: Puis un Coteau du Noiré  2010, Chinon, 45$ en 2013: ici il s'agit d'une cuvée 100% éraflée, sauf qu'ils se sont trompés, ils ont utilisé la râfle pour faire le vin au lieu du raisin ! Où est le fruit !

Mauvaise phase? D'habitude c'est un vin structuré mais charmeur, dans un style assez bordelais. 2010 étant considéré comme un grand millésime, je suppose que c'est encore jeune...

...et que ce vin a besoin d'air....qques heures de carafe large!

Un vin de style bordelais, pourquoi pas?
Mais surement pas élaboré par des oenologues bordelais. Pourtant Philippe Alliet a fait sa formation à Bordeaux....

J'en ai bu une récemment et j'avais bien aimé. Particulièrement sa texture très séveuse.

J'ai vu du 2012 chez un caviste près de chez moi,je vais goûter la cuvée Vieilles Vignes je verrai si avec le fils aux commandes, il n'y a pas autant de défauts que 2005, 2006, 2007, et un peu moins en 2008

Les vins ont été mis en carafe deux heures avant la première dégustation, et ce sont abordés très agréablement, ils se sont montrés à leur meilleur niveau le lendemain

Languedoc : Terrasses du Larzac : Montcalmès 2011
La robe est profonde, de couleur violine. Le nez net et d'une bonne intensité évoque le panier de fruits noirs ( cassis, mûres et cerises) , la boites à épices (dont un léger poivre) , avec des notes d'herbes aromatiques et un élevage maîtrisé en arrière plan. L'attaque offre une élégant velouté de texture, les sensations sont ascendantes, le vin est bien charpenté dans un corps plein d'une bonne densité, charnu, rehaussé d'intenses fruits épicés. La finale est longue, évasée, soutenue, harmonieuse et persistante. Note potentielle 17, note plaisir 16,5

Moulis-en-Médoc : Poujeaux 2009
La robe est assez profonde de teinte sanguine. l'olfaction est expressive, avec des arômes de fruits mûrs ( pulpe de cassis et cerise) d'épices orientales (dont la baie de Stechouan) et un bel élevage discret. La bouche est très veloutée, les tannins fins et mûrs enrobés par une chair délicate se trament dans un corps dense aux rondeurs avenantes, agrémenté d'intenses fruits mûrs. La finale est longue, bien tenue par des tannins serrés, un rien plus impressifs et qui restent très bien enrobés conservant un séduisant velouté de texture, d'une bonne fraîcheur et persistante (fruits et intenses épices) . Note potentielle 16/16,5, note plaisir 15,5

Stéphanie Chénier a écrit:Message replacé ici (erreur de semaine)

Nous avions le goût de continuer dans la même veine qu'au début de la semaine:

(http://www.lapaulee-enligne.com/t3669-cr-dreamer-en-blanc)

Domaine Morey-Coffinet Bâtard-Montrachet 2012

Dès l'ouverture, le nez est très extraverti, sur les fruits jaunes et une touche vanillée.  Il semble donc déjà plus ouvert que lorsque dégusté par Allen Meadows il y a un an. La robe est limpide et brillante, jaune clair.  En bouche, il est un peu froid au début, donc se fait gêné un peu, sur les mêmes arômes avec une très discrète note d'allumette craquée en fin de bouche.  Dans le verre, ceci disparaît rapidement pour laisser s'exprimer le fruit, en strates d'abricots puis de pêches, avec un élevage discret et une minéralité modérée.  La texture est satinée et soyeuse, le gras est présent mais aucune lourdeur.  La finale, sur la crème brûlée, est d'une longueur digne d'un grand vin.  Un vin complexe qui ne cesse de se révéler dans le verre.  Je suis surprise qu'il soit déjà aussi complexe malgré sa jeunesse.  Un très beau vin, que j'aurai du plaisir à voir évoluer.  95

Et dans un registre complètement différent:

Artadi Pagos Viejos Rioja 2010

(carafé 5 heures)
Malgré l'aération, le vin demeure sur le siège arrière et sur les arômes primaires de mûres et de cerises, avec une pointe de cacao.  La structure est très tannique mais l'aération l'a rendu moins astringent.  La longueur y est mais à ce stade il n'est pas très agréable.  On ose le truc du cuivre et là on voit une différence énorme: les arômes évoluent rapidement, la complexité se déploie.  Une expérience d'apprentissage, que certains d'entre vous ont probablement déjà faite, de goûter un Rioja trop jeune; pour les autres, attendez-le, oubliez-le dans le fond de la cave.  En ce moment: 88, mais certainement plus avec le temps.

  Nombreux sont ceux qui savent que Tib est mon ami. Mais au delà de ce lien je puis signifier que ses 2012 - et son Bâtard donc - signalent juste qu'il est le vigneron le plus doué de sa génération. Rien de moins.

Patrick Essa a écrit:

Stéphanie Chénier a écrit:...
Domaine Morey-Coffinet Bâtard-Montrachet 2012

...  La finale, sur la crème brûlée, est d'une longueur digne d'un grand vin.  Un vin complexe qui ne cesse de se révéler dans le verre.  Je suis surprise qu'il soit déjà aussi complexe malgré sa jeunesse.  Un très beau vin, que j'aurai du plaisir à voir évoluer.  95

  Nombreux sont ceux qui savent que Tib est mon ami. Mais au delà de ce lien je puis signifier que ses 2012 - et son Bâtard donc - signalent juste qu'il est le vigneron le plus doué de sa génération. Rien de moins.

Merci pour ton commentaire Patrick: lorsqu'un de nos pairs souligne la qualité de notre travail, ça compte beaucoup car qui de mieux pour reconnaître l'excellence (ou non) de ce qu'on fait qu'un professionnel de la même trempe!

Je l'ai trouvé effectivement bien sympathique, de toute évidence un passionné de son métier!

Alain Roy a écrit:Spécial ouache ! Un Chorey-les-Beaune 2007 de Maréchal, 35$ en 2010: un cru que j'aime bien d'habitude, mais à mon avis en 2007, c'est raté ! Une première bue en 2010 = jus de citron. Celle-ci bue en 2015 = jus de citron dilué ! Où est le fruit ? Puis un Coteau du Noiré  2010, Chinon, 45$ en 2013: ici il s'agit d'une cuvée 100% éraflée, sauf qu'ils se sont trompés, ils ont utilisé la râfle pour faire le vin au lieu du raisin ! Où est le fruit !

J'vais en ouvrir une autre, si j'aime pas je démissionne !