Buvez-vous cette semaine? 30 novembre.

Arnaud,

Connais-tu le Ch. Révelette à Aix-en Provence ?
C'est un Domaine présent au Québec depuis de nombreuses années et il produit de superbes vins autant en rouges qu'en blanc. Si tu passes dans le coin une petite visite pourrait te surprendre. Voici le lien pour leur site internet :
http://www.revelette.fr/

Daniel

Daniel Gauthier a écrit:Arnaud,

Connais-tu le Ch. Révelette à Aix-en Provence ?
C'est un Domaine présent au Québec depuis de nombreuses années et il produit de superbes vins autant en rouges qu'en blanc. Si tu passes dans le coin une petite visite pourrait te surprendre. Voici le lien pour leur site internet :http://www.revelette.fr/

Daniel

oui je connais, enfin j'ai dégusté la cuvée de base version 2005, pas gouté la cuvée Grand Rouge par contre, je dois en avoir une qui traine quelque part...jamais gouté les blancs
As tu visité le domaine?

Non , je n'ai jamais visité le domaine. J'ai rencontré Peter Fisher lors d'un souper à Montréal en 2000 organisé par l'agence Rézin.
Le Grand Rouge est un vin solide avec une élégance et un équilibre entre la matière et la structure qui lui permettra surement de tenir dans le temps.
Quand au Grand Blanc que j'ai bu une seul fois, vin du sud sur le fruit très mûr, floral et épicé. C'est rond en bouche mais bien équilibré, pas lourd.

Il y a un porte ouverte le week-end prochain, si tu passe dans le coin, tu ne seras pas déçu.

Lors d’un souper entre amis qui est devenu notre traditionnel repas des fêtes :

De Villaine bouzeron 2007 : Nez de pomme verte, de crème fraîche, avec une touche florale. Bouche droite et pure, vive et éclatante. Longueur correcte. Beau vin d’apéro. Bien.

Vouette et Sorbée Saignée de Sorbée extra brut champagne : Champagne non chaptalisé, non dosé, non levuré … Couleur d’un rose intense avec une mousse abondante. Le nez est minéral, crayeux, avec des fruits rouges frais, des pointes florales et des notes épicées. La bouche est large, puissante, intense, presque tannique. Ce vin s’apparente davantage à un vin rouge qu’à un effervescent. La finale est longue, très sèche, précise. Un vin qui se déguste mieux un peu plus chaud et qui s’est ouvert dans le verre. Excellent.

Henri Germain Charmes meursault 1er cru 2005 : Nez passablement soufré à l’ouverture dévoilant de drôles notes poudreuses de bonbon à la banane. À l’aération l’impression soufrée s’amenuise sans tout à fait disparaître, le profil aromatique évoluant vers les fruits jaunes exotiques, les fruits blancs mûrs, une touche de fleur blanche sucrée, de miel fin et de menthe douce. La bouche est ample, mûre, mais se livre avec une certaine retenue. Le milieu de bouche est ample, développe un beau volume et montre une belle maturité aromatique. La finale est longue, puissante, sur une minéralité structurante procurant une impression de largeur. Un vin de garde! Excellent.

Fourrier Clos-St-Jacques gevrey-chambertin 1er cru 1999 : Premier vin de garde que j'ai mis en cave il y a plus de 7 ans. Voilà un autre nez qui se livre avec réticence à l’ouverture, se montrant réduit. L’aération lui confère des notes de fruits à l’eau de vie, de prune fraîche, de terre brune, de réglisse et d’épices douces. La bouche est ample, douce, dévoilant une superbe qualité de tanins et la densité des grands millésimes. Encore vigoureuse et structurée, la finale est longue, parfumée, suave. Superbe.

G. Barthet Clos-St-Jacques gevrey-chambertin 1er cru 1991 : Servi en magnum. Un vin issu d’un autre temps à l’époque où Bruno Clair embouteillait sous le nom de sa mère. Si le millésime a vécu sa vie dans l’ombre du 1990, il a permis d’élaborer des vins classiques, d’excellente facture. Le nez offre des arômes de pruneau, de confiture de fraise, de liqueur d’orange, de thé fumé et de cuir. La bouche est fondue, caressante, offrant une très belle ampleur, où l’on sent une parfaite maturité de fruit. La patine de l’âge se manifeste jusque dans une finale vaporeuse et fraîche. Excellent.

Château d’Yquem sauternes 1er GCC 1998 : Difficile de ne pas s’enthousiasmer à la vue de cette étiquette. La couleur est encore d’une éclatante jeunesse. Le nez est complexe, témoignant de la puissance aromatique du cru, sur l’ananas, la mangue, les agrumes confits, la gousse de vanille, avec de fines tonalités torréfiées. La bouche est riche, puissante, avec beaucoup de précision et de tenue. La magie de ces vins opère en combinant si adroitement la richesse, la puissance, la finesse et la fraîcheur. La finale est longue, jouissive et parfumée. Superbe.

François Cotat La Grande Côte sancerre 1996 : Pari risqué que de faire passer ce vin après un Château d’Yquem. Ce vin a relevé le défi avec brio. S’il n’a pas jeté d’ombre sur le précédent, il ne s’est pas montré désavantagé non plus. Nez parfumé, élégant et frais sur le pamplemousse rose, les agrumes mûrs, la poire asiatique et la pêche blanche. La bouche combine à la fois une jouissive douceur, avec une impression tactile satinée du plus bel effet, et une tension interne d’une énergie étonnante. La finale est ample, parfumée, d’une délicatesse et d’une légèreté qui ont permis à ce vin d’être bu en deux temps, trois mouvements! Superbe.

Daniel Gauthier a écrit:Non , je n'ai jamais visité le domaine. J'ai rencontré Peter Fisher lors d'un souper à Montréal en 2000 organisé par l'agence Rézin.
Le Grand Rouge est un vin solide avec une élégance et un équilibre entre la matière et la structure qui lui permettra surement de tenir dans le temps.
Quand au Grand Blanc que j'ai bu une seul fois, vin du sud sur le fruit très mûr, floral et épicé. C'est rond en bouche mais bien équilibré, pas lourd.

Il y a un porte ouverte le week-end prochain, si tu passe dans le coin, tu ne seras pas déçu.

merci pour l'info Daniel

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:

François Cotat La Grande Côte sancerre 1996 : Pari risqué que de faire passer ce vin après un Château d’Yquem. Ce vin a relevé le défi avec brio. S’il n’a pas jeté d’ombre sur le précédent, il ne s’est pas montré désavantagé non plus. Nez parfumé, élégant et frais sur le pamplemousse rose, les agrumes mûrs, la poire asiatique et la pêche blanche. La bouche combine à la fois une jouissive douceur, avec une impression tactile satinée du plus bel effet, et une tension interne d’une énergie étonnante. La finale est ample, parfumée, d’une délicatesse et d’une légèreté qui ont permis à ce vin d’être bu en deux temps, trois mouvements! Superbe.

Génial, je me demandais si j'allais pas m'en ouvrir une cette semaine, je la garde, je l'ai gouté à travers ton CR de facon virtuelle!

J'ai lu avec joie plusieurs cr de qualité ces derniers jours par de nouvelles plumes sur le site. Merci les Gaël, Christophe, Jean-Sébastien, mais aussi certains qui se font plus actifs comme Arnaud, Mario, etc. Et quand en plus Zin nous paie une visite, je me dis que Noël est là ;-)

Pour ma part, laissez moi vous parler d'un vin qui nous a fait jaser récemment...

Domaine de la Janasse Châteauneuf-du-Pape Cuvée Chaupin 2007
Nez de kirsch, plus fruit rouge que noir (ce qui m’étonne), avec passablement de garrigue, de la viande grillée.

La bouche montre une texture épaisse, le vin est dense et concentré mais maintient un bon équilibre tanins/fruit/alcool avec une acidité adéquate. Il y a de l’alcool bien sûr en fin de bouche mais rien de trop agressant pour qui est habitué aux équilibres typiques de la région en jeunesse. Et puis surtout, il y a ce fruit gourmand et pur, style confiture de mûres, à peine caché derrière de bons tanins. Il a aussi une certaine minéralité intrigante et plutôt rare.

Moins précoce qu’à mon souvenir, il se boit assez bien mais se montre compact et un peu fermé, confirmant qu’une moyenne garde serait bénéfique. Il gagne beaucoup en précision après quelques heures d’aération et franchement je crois qu'il a un superbe potentiel. Moins fin que la cuvée Vieilles Vignes, c’est un très beau Chaupin pour qui aime le style de la maison. 93+ pts

Est-ce un vin pour le Baron ou le Comte de la Caisse? Aucune chance en jeunesse (pas la leur, depuis longtemps révolue, mais celle du vin!). Mais dans 5-6 ans ou plus, c’est fort possible.

http://www.nytimes.com/2009/12/09/dining/09wine.html?_r=1&hpw

Un article intéressant sur les Châteauneuf 2007 qui représente l'autre vision du millésime, i.e. ceux qui les trouvent trop "fruit bombs" et craignent qu'ils vieillissent mal. Le Chaupin a tout de même bien figuré dans leur dégustation.

Yves,

Peut-être est-ce ma lecture qui est mauvaise, mais j'ai l'impression que cette bouteille t'a moins enthousiasmé que celle bue à Chateauneuf l'été dernier?

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Yves,

Peut-être est-ce ma lecture qui est mauvaise, mais j'ai l'impression que cette bouteille t'a moins enthousiasmé que celle bue à Chateauneuf l'été dernier?

Tu as raison Vincent, quoique 93 + c'est beaucoup de points. J'ai finalement transcrit mes notes de cette visite éclair au domaine et voici celle du Chaupin le 13 juillet dernier:

Nez très réglissé, un mélange d’anis et de mûres, moins complexe que les Garrigues à ce stade mais plus puissant. La bouche montre une qualité de texture impressionante et il y a un fruit magnifique qui cache des tanins de grande qualité. Cette rondeur, la gourmandise du fruit, alliées à une solide colonne vertébrale en font un Chaupin d’anthologie. Il me rappelle 1998 en jeunesse mais je le crois supérieur. Believe the hype!! 94-95 pts

La bouteille de cette semaine me semblait plus fermée, moins explosive. Au domaine elle était peut-être carafée depuis quelques heures. L'hypothèse facile serait l'euphorie du moment mais je tente de faire très attention à ça, sans pouvoir l'exclure entièrement. Le plus plausible me semble un vin un peu plus fermé, mais le potentiel y est et je crois bien que la première note sera plus près de la vérité dans quelques années. Dans les deux cas, je suis heureux d'en avoir en cave!

Déménagé dans la bonne semaine...