Semaine du 2 Novembre 2014

Aux Champeaux 1998, Gevrey 1er cru, P.Bouré, acheté en 2002: 50$ (époque révolue...)

Nous avons un peu peur, car c'est un p'tit vieux...Oui, à la couleur déjà, sans vouloir préjuger, il nous apparait un peu "fadasse"...Une allure tawnysienne: tout de même rubis/orange en son centre, mais tuilé au collet. Ça ne sent pas le jeune non plus: pétrole sur un jeans d'une personne retraitée de retour à la maison après une journée de bénévolat au garage du coin, garage situé au milieu d'un champs de fraises avec full pollen chatouillant les narines. Au palais, le vieux est resté jeune de cœur, les apparences étaient trompeuses, il s'avère plein d'énergie et encore érectile (lire: tendu !), le fruit flirte avec la cerise, et puis le vieux, dans sa sortie de moyenne durée, nous quitte en nous laissant le sentiment que la peur ne sert à rien et que la vieillesse n'est qu'une création de l'esprit, ou du moins qu'elle peut assurément nous apporter plaisir et joie partagés. Menum ! Malheureusement, il s'en fait pu beaucoup des vieux de même, nous voulons dire à ce prix-là... Cr composé en duo avec la coloc dégustatrice/accompagnatrice !

Alain Roy a écrit:Aux Champeaux 1998, Gevrey 1er cru, P.Bouré, acheté en 2002: 50$ (époque révolue...)

Nous avons un peu peur, car c'est un p'tit vieux...Oui, à la couleur déjà, sans vouloir préjuger, il nous apparait un peu "fadasse"...Une allure tawnysienne: tout de même rubis/orange en son centre, mais tuilé au collet. Ça ne sent pas le jeune non plus: pétrole sur un jeans d'une personne retraitée de retour à la maison après une journée de bénévolat au garage du coin, garage situé au milieu d'un champs de fraises avec full pollen chatouillant les narines. Au palais, le vieux est resté jeune de cœur, les apparences étaient trompeuses, il s'avère plein d'énergie et encore érectile (lire: tendu !), le fruit flirte avec la cerise, et puis le vieux, dans sa sortie de moyenne durée, nous quitte en nous laissant le sentiment que la peur ne sert à rien et que la vieillesse n'est qu'une création de l'esprit, ou du moins qu'elle peut assurément nous apporter plaisir et joie partagés. Menum ! Malheureusement, il s'en fait pu beaucoup des vieux de même, nous voulons dire à ce prix-là... Cr composé en duo avec la coloc dégustatrice/accompagnatrice !

J'aime !

Marc-Olivier Vaillancourt a écrit:Bu le même vin d'Overnoy il y a quelques mois et le vin n'avait pas été apprécié. Plus un  Campari soda que du vin, un perlant qui n'est jamais totalement partie. Je préfère les blancs du Jura, plus qualitatif que les rouges en général

"Il en faut pour tous les goûts" aime à dire Jacques Benoît quand je l'enguirlande avec ses 17,2/20 pour des vins qui, à mon sens, n'en valent guère plus de 15/20.

C'est aussi une des grandes faiblesses des vins naturels que d'être inconstant d'une bouteille à l'autre. Le vin est vivant, d'autant plus si on ne l'enferme pas dans une chambre à sulfites. Bref, les variations et les appréciations qui en découlent sont des écueils qui en découragent plus d'uns, moi le premier! Cela dit, les deux bouteilles prises cette semaine étaient, à mon sens - et celui de bien d'autres à tables - spectaculaires.

Buisson-Charles, Volnay Santenots 1er cru 2011

(Non carafé et ouvert peu de temps avant le repas): épatée qu'un vin si jeune soit aussi aromatique au nez, très floral.  L'attaque, quoique riche en fruits, me semble gênée, et s'affirme en cours de soirée, et la flaveur de cerises prend de l'ampleur. Velouté mais un peu acide.  Je suis surprise de la longueur d'un vin aussi féminin.  Très bon en ce moment, et  probablement meilleur à moyen terme.  17,5/20

Mon mari veut transmettre ses remerciements à Monsieur Essa car il a tout simplement adoré!

Je suis habituée de carafer ou d'aérer les jeunes vins corsés, mais je demeure inquiète de suraérer des vins plus délicats.  Aurais-je pu l'épauler ce midi ou encore l'ouvrir 1-2 heures d'avance (sans le carafer)?  Merci du feedback à ceux d'entre vous qui bouguignolent depuis plus longtemps que moi...

 

Patrick Désy a écrit:
Les mêmes vignes qui servent à faire la cuvée xinomavro Jeunes Vignes d’Apostoulos Thymiopoulos à Naoussa, mais c'est la version nature. Ai pu mettre la main sur un magnum qui pourrait très bien se retrouver dans une prochaine Paulée!  

Parlant de ça, y aura-t-il une Paulée avant Noël cette année?

Stéphanie Chénier a écrit:
Buisson-Charles, Volnay Santenots 1er cru:
Mon mari veut transmettre ses remerciements à Monsieur Essa car il a tout simplement adoré!
Je suis habituée de carafer ou d'aérer les jeunes vins corsés, mais je demeure inquiète de suraérer des vins plus délicats.  Aurais-je pu l'épauler ce midi ou encore l'ouvrir 1-2 heures d'avance (sans le carafer)?  Merci du feedback à ceux d'entre vous qui bouguignolent depuis plus longtemps que moi... 

Bonjour Stéphanie,
Très heureux que mon vin ait été à votre goût. L'usage en Bourgogne - et pour mes vins - est de ne pas carafer les crus issus du pinot car - sauf en cas de réduction ou de torréfaction lourde - les vins perdent leur bouquet premier. Ce premier nez si subtil est le plus fin et délicat et les Bourgogne sont peut être encore plus des vins de nez que de bouche....

Merci beaucoup Patrick.
Et pour les blancs, a-t-on avantage à les épauler quelques heures s'ils sont jeunes?
Je prévois ouvrir un Meursault Bouchères 2011 Buisson-Charles ce soir...

Je ne me prive pas d'un petit coup de carafe sur les jeunes blancs ... Vous devriez vous régaler.

Oui Bouches-Chères 2011 mérite d'être carafé juste avant le service. Je n'aime guère les ouvertures trop précoces et encore moins les carafages suivis d'une attente supérieure à 5 minutes...

Patrick Essa a écrit:Oui Bouches-Chères 2011 mérite d'être carafer, juste avant le service. Je n'aime guère les ouvertures trop précoces et encore moins les ça racages suivis d'une attente supérieure à 5 minutes...

Que voulez-vous dire par "ça racages"?

Une faute de frappe..."carafage"!

Merci beaucoup! Mon vocabulaire œnologique n'est pas très étoffé encore, mais là je me trouvais vraiment ignorante!

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Je ne me prive pas d'un petit coup de carafe sur les jeunes blancs ... Vous devriez vous régaler.

Effectivement, quel beau vin!
Toutes mes excuses, mais je suis un peu trop fatiguée par le travail pour me concentrer sur un CR... J'en ferai un à la prochaine bouteille!

Patrick Désy a écrit:Hier soir, Chez Victoire, avec quelques copains vignerons:



Pierre Overnoy est l'un des précurseurs du vin naturel dans le Jura où il est considéré par plusieurs comme le plus grand vigneron de la région. C'est Émmanuel Houillon, son fils adoptif, qui vinifie les vins aujourd'hui. Un poulsard magistral qui dépasse de loin tout ce que j'ai goûté dernièrement. Après 45-60 minutes, le vin commence à prendre ses aises et laisse échapper un bouquet d'une grande intensité: cerise, épices, graphite, fleur. Une bouche au tracé sensuel et charnu, mais tout en étant d'une délicatesse renversante. Frais, précis, il culmine sur une longue finale aromatique qui amplifie une impression sphérique et harmonieuse. Moins riche/rond que ceux de Bornard, plus lumineux que ceux de Ganevat, c'est un vin qui m'a carrément jeté par terre. Deux bouteilles éclusées et même intensité/précision/bonheur. On peut parler de grand vin, selon moi.
17,5-18/20

Ouvert de nouveau ce week-end. Servi à l'aveugle à papa et d'autres invités qui sont loin d'avoir des atomes crochus avec le vin naturel... Déconcertant au départ, le vin a fait l'unanimité et des ravages en balayant tous les autres (pas les moindres). Mon seul malheur et de n'avoir presque rien en cave.

ps: Mike, je t'en garde une sans faute!