Semaine du 30 novembre 2014

Hamilton Russell Vineyards Chardonnay Hemel-en-Aarde Valley 2011



Belle couleur dorée pour un vin aussi jeune. Nez sur la poire épicée, la pomme cuite dans le beurre, un peu de pierre chaude et d’arômes de chêne. En bouche, belle présence avec un équilibre entre le côté beurré / gras et l’acidité qui apporte justement cet équilibre. Saveur bien épicée sur fond de fruits comme la poire, la pêche jaune, un peu d’ananas, de minéralité, mais aussi de chêne et de caramel. À mon palais, entre un Meursault moderne et un Chablis.

Fait de Chardonnay à 100%, 86% du vin est élevé en barrique de chêne français de 1, 2 et 3 vins pour 8 mois. Fait 13% d’alcool.

Une grande surprise hier soir. Je demande à Natacha ce qu'elle a envie de boire : Un bon Bordeaux! Je lui demande à nouveau.....même réponse. Est-ce Patrick Essa qui l'a contaminé avec ces bouteilles bordelaises lors de notre dernier souper ensemble à savoir Troplong-Mondot 1990 et Valandraud 2004?

Pour accompagner une simple bavette de bœuf accompagnée de légumes grillés à l'huile d'olive


Saint-Julien 2 e GCC Château Ducru-Beaucaillou 1995
La robe est cerise foncée sans évolution et très profonde en son centre.
Le bouquet est de bonne intensité avec cassis mûrs, notes de tabac, de réglisse avec un peu de cuir. La bouche offre un beau volume, les tannins sont fondus, l'acidité est basse, la texture est veloutée en milieu de bouche avec mâche et sève, la finale est longue sur le cassis et un peu de pruneaux. Très jolie bouteille qui s'est sifflée en 1 heure à deux. La bouteille avait été épaulée 3 heures avant et en carafe 30 minutes avant le service.
18/20 facile!

Deux surprises:
* La robe tellement foncée mais le vin charmeur et fondu
* L'acidité basse.....un peu comme certains 82 et 89.....pourtant pas si solaire 95?

Jamais bu Ducru-Beaucaillou 1995 ... Mais il semblerait que ce soit une des grandes réussites du millésime. C'est aussi, il me semble, un des rares Médoc à avoir mieux fait en 1995 qu'en 1996 ... Autre grande exception: Mouton.

J'ai souvent trouvé les 1995 un peu secs et sévères, sans la puissance enrobée des 1996.

Michel Therrien a écrit:
Deux surprises:
* La robe tellement foncée mais le vin charmeur et fondu
* L'acidité basse.....un peu comme certains 82 et 89.....pourtant pas si solaire 95?

Pour ce qui est du style (foncé, charmeur et fondu) façon de travailler en plein milieu des années d'influence de Parker selon moi...
Pour ce qui est de 1995, il y a effectivement eu chaleur et sécheresse au cours de cet été-là, le tout se poursuivant pour donner un millésime qui a effectivement un côté solaire.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Jamais bu Ducru-Beaucaillou 1995 ... Mais il semblerait que ce soit une des grandes réussites du millésime. C'est aussi, il me semble, un des rares Médoc à avoir mieux fait en 1995 qu'en 1996 ... Autre grande exception: Mouton.

J'ai souvent trouvé les 1995 un peu secs et sévères, sans la puissance enrobée des 1996.

Entièrement d'accord avec toi Vincent !

Et je dirais Haut-Brion aussi comme Mouton.

J'ai souvent entendu que 1995 était sévére sur la rives droite mais généralement bien réussit en rives gauche, est-ce le cas?

Jonathan Marquis a écrit:J'ai souvent entendu que 1995 était sévére sur la rives droite mais généralement bien réussit en rives gauche, est-ce le cas?

1995 est un millésime plus homogène que 1996. Les deux rives ont bien réussis après 4 années de misère. 96 rive gauche est cependant exceptionnel.

Yvan J. Grisé a écrit:Et je dirais Haut-Brion aussi comme Mouton.

Yvan, je parlais du Médoc.

Pour moi, Haut Brion suit davantage les grands millésimes du Libournais que du Médoc (89, 95 et 98 vs. 90 et 96 ... et j'irais même jusqu'à 2002 vs 2001 si je ne voulais pas repartir une vieille chicane entre le Chevalier et le Baron!).

Vincent, il est vrai que Haut-Brion même en étant sur la Rive-Gauche, incorpore une part importante de Merlot qui le rapproche de ses cousins de la Rive-Droite !
Et j’ai trouvé le 1995 pas mal meilleur que le 1996.

Le Médoc 1995, même dans le haut de gamme m'a laissé tiède jusqu'à présent !

De Martino Legado Cabernet-Sauvignon Maipo 2012



Couleur cerise rouge foncée. Nez de petits fruits rouges épicés, de menthe et de bois de chêne. En bouche, les saveurs de fruits, de menthe, d’épices, de terre brune, rien n’accroche, belle acidité, beaucoup de fraicheur et toute une longueur pour un vin de ce prix. Potentiel de garde évident !

Fait de Cabernet-Sauvignon, est élevé 16 mois en barriques de chêne français usagées pour 16 mois et fait 13,5% d’alcool.

De Martino fait partie de ses producteurs du Chili qui axe la production de vin sur la représentativité du terroir. L’œnologue en chef de la maison, Marcelo Retamal, est de ce mouvement. Comme choix pour la vinification de ces vins, récolte plus tôt, plus de bois neuf et taux d’alcool plus faible. Bref, j’aime ce type de changement !

Patrick Ayotte a écrit: L’œnologue en chef de la maison, Marcelo Retamal, est de ce mouvement. Comme choix pour la vinification de ces vins, récolte plus tôt, plus de bois neuf et taux d’alcool plus faible. Bref, j’aime ce type de changement !

Tu veux dire moins?

Michel Therrien a écrit:

Patrick Ayotte a écrit: L’œnologue en chef de la maison, Marcelo Retamal, est de ce mouvement. Comme choix pour la vinification de ces vins, récolte plus tôt, plus de bois neuf et taux d’alcool plus faible. Bref, j’aime ce type de changement !

Tu veux dire moins?

Plus comme dans "pu"... erreur de composition dans mon choix de terme...

Trois jolis vins:

D'une grande pureté, peut-être pas le plus profond, mais d'un charme indéniable avec son côté aérien/gras/fin sur des notes de crème fraîche, d'iode et fleur blanche. Longue finale. Meilleur le lendemain. 17-17,5/20


Dans les petits millésimes, les grands vins! Nez racé en envoûtant de graphite, de fruits noirs, de cuir fin et de réglisse. Bouche fondue, en dentelle avec un fruité énergique et une finale remarquable par sa longueur et sa précision. Au sein des grands seigneurs de la Rive droite. Facilement 18/20.


Je suis de moins en moins enjoué par les Sauternes; les goûts évoluent. J'ai donc voulu confronter la réalité. Très frais avec un bouquet nuancé de grande expression: coing, abricot en confiture, biscuit sablé, touche saline, peu botrytisé. Belle liqueur en bouche, acidité fine, harmonieux et doté d'une belle allonge en finale qui ne manque pas de complexifier l'ensemble. Très belle bouteille, mais j'ai eu du mal à en prendre plus de deux verres... 17/20

Gevrey-Chambertin 2008 Denis Bachelet

1.23 ha, vignes de 80 ans en moyenne, majorité de « En Derée », sols moins argileux, calcaires fossilisés.

Un producteur avec qui il faut montrer beaucoup de patience, toutes appellations confondues. Au nez, pureté et fraîcheur avec de la cerise rouge acidulée, un peu d’épices et cette note aromatique « sous bois » que j’associe au finage gibracois. Texture veloutée à l’attaque où le fruit domine et séduit. L’effet millésime se fait ensuite sentir avec un resserrement graduel sur une acidité affirmée qui rend les tanins un peu plus austères qu’ils ne le sont en réalité. Belle allonge en finale. Un vin de garde ouvert…trop jeune. Je vais patienter encore 2-3 ans pour la prochaine fiole. 2**1/2 ce soir, 3***plus tard….

Ian Champagne a écrit:Gevrey-Chambertin 2008 Denis Bachelet

1.23 ha, vignes de 80 ans en moyenne, majorité de « En Derée », sols moins argileux, calcaires fossilisés.

Un producteur avec qui il faut montrer beaucoup de patience, toutes appellations confondues. ….

Bien d'accord
Son Côte de Nuits-Villages est très fermé sur 2009 et 2010. Patience comme tu le mentionnes bien.

Domaine Queylus Cabernet Franc Merlot Niagara Peninsula VQA 2011



Vin qui est vinifié par Thomas Bachelder

Vin relativement foncé. Nez de petits fruits, poivron rouge rôti et de roses séchées. En bouche, beau fruit, le poivron rouge revient, une touche de terre sablonneuse est perceptible et la finale, très longue est bien épicée sur le poivre et l’anis. La mâche plutôt agréable donne une belle texture qui évite la sécheresse. Beau vin !

Fait de Cabernet Franc (66%) et de Merlot (33%), est élevé dans des barriques de chêne français, de 30 à 40 neuves et le reste de 1 à 3 vins, le tout pour une période de 16 à 20 mois. Fait 13% d’alcool.

Bien content de te lire sur Queylus, Patrick.
J'avais tenté d'obtenir un carton de 6 mais il y avait eu imbroglio, alors je ne l'ai jamais eu...

Frederik Boivin a écrit:Bien content de te lire sur Queylus, Patrick.
J'avais tenté d'obtenir un carton de 6 mais il y avait eu imbroglio, alors je ne l'ai jamais eu...

Du Pinot ou de ce vin ? Les Pinot sont bons (goûtés à la Signature), mais les prix un peu moins...

Ce Cab Franc / Merlot est dispo à la Signature...

Fitou : Bertrand-Bergé : Jean Sirven 2005
Mis an carafe trois heures avant la dégustation et regoûté le lendemain
La robe est assez profonde, de couleur grenat, légèrement évoluée au bord du verre. Le bouquet est élégant et intense, avec un accent assez bordelais que lui confère l’élevage   quasiment fondu, il est complexe avec des arômes de cerises noires de cassis, d’épices variées, d’encens, de graphite, de cèdre, et d’herbes aromatiques. L’attaque est soyeuse, les tannins tramés serrés habillés par une chair de bon aloi participent à l’élaboration d’un centre sphérique et concentré agrémenté d’expressifs fruits épicés. La finale est longue, harmonieuse, confortable, très veloutée, assez puissante avec des saveurs d’épices, d’encens, des notes de truffes noires, qui relèguent les fruits au deuxième plan. Noté 16, même note plaisir. Un élevage un peu ambitieux qui oblitère en partie le caractère sudiste du vin

Châteauneuf du Pape : La Janasse : cuvée Chaupin 2006
Mis an carafe trois heures avant la dégustation et regoûté le lendemain
La robe est assez soutenue, de couleur rubis, très légèrement évoluée au bord du verre. Le nez  intense et avenant évoque au premier plan les fruits éclatants (cerises kirchées et fraises sauvages) accompagnés d’arômes de boite à épices, de garrigue, avec des notes de chocolat et de léger menthol. La bouche est voluptueuse, soyeuse, corsée, dense, délicieusement charnue, rehaussé de fruits purs et intenses. La finale est allongée, autoritaire, tout en conservant un très élégant veloutée de texture, équilibrée et harmonieuse, intense dans son expression aromatique avec la rémanence des saveurs décelées à l’olfaction. Note potentielle 17,5, note plaisir 16,5. Une réussite dans ce millésime pas trop chaud au mois d’août, avec deux épisodes orageux  début septembre

Azienda I Greppi Greppicante Bolgheri Rosso DOC 2011



Le vin est assez foncé. Nez aromatique sur les baies noires, les épices, le tabac et un peu de bois de cèdre. En bouche, registre de saveurs similaire, un poil rustique, encore jeune, assez long sans être kilométrique ni un grand vin, mais en accompagnement d’une belle pièce de viande, fait un super accord.

Fait de 70% Cabernet Sauvignon, 15% Merlot, 15% Cabernet Franc, élevage de 10 mois en barriques 3 mois en bouteille avant la commercialisation. Fait 13,5% d’alcool.

*Encore disponible dans plusieurs succursales avec un rabais de 2,75$ au collet....

Patrick Ayotte a écrit:

Frederik Boivin a écrit:Bien content de te lire sur Queylus, Patrick.
J'avais tenté d'obtenir un carton de 6 mais il y avait eu imbroglio, alors je ne l'ai jamais eu...

Du Pinot ou de ce vin ? Les Pinot sont bons (goûtés à la Signature), mais les prix un peu moins...

Ce Cab Franc / Merlot est dispo à la Signature...

Pinot noir

Dom la Charbonnière CNP Cuvée Spéciale Hautes Brusquières 2007, acheté en 2011, 55$.

Ça mousse, je vois du grenat sérieux moyennement profond et limpide. J'ai le goût de dire: nez bordelais ! Genre branches et poivrons verts, suivis d'un vent de fraîcheur (mais oui, il sort de la cave passive qui est à 13 degrés) et d'un fruité timide. Le bouquet l'est, timide, mais ne flirte aucunement avec l'écurie. Il est tendre, et il me fait la même impression en bouche, mais la tendresse a du caractère. Cependant, tout ne m'apparait pas à sa place. Il y a un peu de tout: du fruit noir genre cassis, de l'amertume, de l'acidité. Ouais facile à dire pour moi, et ça ne dit rien aussi. J'aime ? Oui...Mais qu'y fait la tomate ? Elle me donne l'impression que ce vin est plus vieux qu'il est sensé l'être. L'est-il, vieux avant son âge ? La dernière bouteille résoudra peut-être l'énigme...vers 2020 !

Vachement meilleur (sans lien avec l'étable) le lendemain. Pur délice.