La Salle à Manger

Hier soir, soir pour souligner un anniversaire, nous sommes allés manger au restaurant La Salle à Manger, sur Mont-Royal. J’y avais été peu après l’ouverture, il y a un peu moins d’un an. Si j’avais apprécié à l’époque, et avais dons des attentes en conséquence, j’ai été soufflé hier soir! Un menu élaboré, une carte des vins qui s’est développée intelligemment, une cuisine qui s’est précisée, montrant une réelle maîtrise permettant d’arriver à des plats audacieux, des combinaisons intelligentes et surprenantes, bref, un moment rare, savoureux, jouissif. La salle est bruyante, le mobilier confortable, sans plus, mais l’endroit respire l’insouciance, la joie de vivre, un rien décoiffant, mais avec une rigueur, autant dans l’assiette que dans le service. J’ai opté pour une entrée de ris de veau et escargots bourguignons. Les ris étaient rôtis à l’unilatérale, et possible légèrement panés, donnant un craquant sublime, alors que le reste demeurait fondant, cuit à point. Les escargots baignaient dans un jus de viande riche, agrémenté de lardons. L’ensemble était copieux, chaleureux, parfaitement réconfortant. Pour le plat, j’ai opté pour un ajout du jour à partager à deux : côte de bœuf, tartiflette et giroles. Encore ici, les portions étaient généreuses, l’ensemble goûteux et la cuisson parfaitement maîtrisée. La viande avait été grillée à feu élevé, développant à l’extérieur une croûte aux accents fumés alors que l’intérieur demeurait tendre et juteux. La tartiflette était décadente, riche en crème fraîche et lardon. Une belle roquette donnait du nerf et juste ce qu’il faut de légèreté. Au dessert, ce fût poire pochée, crumble salé, crème de mascarpone et sorbet à la poire. Après un si copieux repas, j’avais besoin de fraîcheur en finale, et c’est ce que j’ai eu. Rien de trop sucré, riche ou lourd, mais beaucoup de fraîcheur, de parfum et de plaisir. Un repas sans faute, impeccable de maîtrise, juste ce qu’il faut d’irrévérence pour être jouissif. Nous sommes sortis de là un sourire mi-béat, mi-polisson aux lèvres!

Côté vins, dont je parlerai dans la section appropriée, nous nous sommes laissés tenter par le sancerre Monts Damnés 2007 de François Cotat et le bandol Longue Garde 2001 de Gaussen. Une grande soirée.

Une adresse que je note avec l'eau à la bouche! Je suis curieux de te lire sur les deux vins.

Je vais donner une 2eme chance au resto, cet été j'avais été déçu par des plats sans réelles saveurs.