Semaine du 27 juillet 2014
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Re: Semaine du 27 juillet 2014
Tu as raison Philippe, des CRs très parlant. Merci pour le partage Simon et Fred.
_________________
"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 27 juillet 2014
Philippe Ging-ras a écrit:J'adore tes CR Simon..le coeur y est pour beaucoup !
Merci Philippe, c'est un plaisir de partager!
Simon
Simon Grenier- Messages : 671
Date d'inscription : 23/12/2010
Boreaux 1982 et deux vins de 1978
Bref retour pour compléter les commentaires de Fred et Simon sur ces vins que l'on ne boit pas tous les jours...
Domaine Chevalier Graves 1982 Je ne pense pas avoir dégusté par le passé un vin noté... 55/100 par Robert Parker (note accordée en 2009). Etant donné qu'il donne 50 points pour la production du vin, c'est un exploit!
Sa notation est bien sévère sur ce vin. Le nez est agréable, pas très concentré mais avec un fond fruité encore présent, des notes fumées typiques et une touche de cèdre. Au palais, c'est fondu mais agréable, il manque certes de densité pour un 1982, mais on est loin de la catastrophe annoncée. Sauf qu'en 1982 on devait faire un meilleur vin... 83pts
Château La Dominique Saint-Emilion 1982 Je pense que c'est le premier 1982 à dominante de Merlot que je déguste... mes nombreuses rencontres avec ce millésime ayant été surtout avec des vins de la rive gauche. Une densité et un éclat superbe au centre de la robe, le nez développe une complexité enivrante, fruit sucré en sourdine, notes de truffe claires, touche florale. Belle chair dès l'attaque, une texture vraiment soyeuse et plénitude en bouche, belle finale harmonieuse. Un vin à point. 93pts
Chateau La Lagune Haut-Médoc 1982 La robe la plus jeune, le nez également, pourrait passer pour un Pauillac à l'aveugle, avec ses notes de cèdre et de mine de crayon, il y a une jolie douceur dans les arômes de ce vin pendant la première heure, mais le nez ne prend pas de second souffle par rapport au vin précédent. Au palais c'est un vin aux tanins de qualité, polis par les années, d'une belle élégance, avec le charme des 1982 tels qu'on se les conçoit bien en évidence. Il manque un chouïa de fond aujourd'hui, mais c'est un vin éminemment satisfaisait. 91pts
N'ayant plus de 1982 en cave, j'ai amené un duo de vins servi totalement à l'aveugle sauf pour l'indication qu'ils provenaient du même millésime. Les vins ont été passés en bouteille anonyme vers 18h pour retirer les dépôts et obtenir une oxygénation modérée plusieurs heures avant service.
Château Léoville Las Cases Saint-Julien 1978 Un textbook claret comme l'ont bien vite repéré les copains, la robe et le nez de ce vin ont toujours été d'une jeunesse déconcertante, probablement la qualité première des meilleurs vins de ce millésime 1978 à Bordeaux, tardif et sauvé par l'arrière saison. Nez frais avec une présence nette de poivron rouge et de framboise, écorce d'arbre, une touche de graphite. Des notes d'évolution (tabac, sous bois, émergent assez rapidement). Au palais c'est un vin construit sur la longueur, aux tanins un brin secs pour le fruité peu expansif, une acidité vivifiante porte le vin à table, la finale plus équilibrée suggère un beau travail au château pour faire ressortir les qualités du millésime. 90pts
Barca Velha Douro 1978 Un vin qui aurait pu avoir beaucoup plus d'air que la préparation accordée en cette occasion. Un peu comme La Dominique 1982, il a pris du temps pour prendre son envol. C'est un vin à l'ancienne, comme on n'en déguste plus beaucoup. Couleur rubis encore éclatante au centre, pas très dense par contre, nez complexe et qui change constamment : fleurs séchées, écorce d'orange, cerise à grappes, un peu de sous-bois, raisins grillés. Au palais la rusticité des tanins encore bien présents est relevée par l'acidité sous-jascente, mais le vin possède encore un joli fruité et une touche sucrée d'année chaude pour créer un équilibre d'une certaine délicatesse suggérant un vin bien plus jeune que 1978. Un vin authentique, où rien n'est forcé. A point mais rien ne presse. 93pts
Domaine Chevalier Graves 1982 Je ne pense pas avoir dégusté par le passé un vin noté... 55/100 par Robert Parker (note accordée en 2009). Etant donné qu'il donne 50 points pour la production du vin, c'est un exploit!
Sa notation est bien sévère sur ce vin. Le nez est agréable, pas très concentré mais avec un fond fruité encore présent, des notes fumées typiques et une touche de cèdre. Au palais, c'est fondu mais agréable, il manque certes de densité pour un 1982, mais on est loin de la catastrophe annoncée. Sauf qu'en 1982 on devait faire un meilleur vin... 83pts
Château La Dominique Saint-Emilion 1982 Je pense que c'est le premier 1982 à dominante de Merlot que je déguste... mes nombreuses rencontres avec ce millésime ayant été surtout avec des vins de la rive gauche. Une densité et un éclat superbe au centre de la robe, le nez développe une complexité enivrante, fruit sucré en sourdine, notes de truffe claires, touche florale. Belle chair dès l'attaque, une texture vraiment soyeuse et plénitude en bouche, belle finale harmonieuse. Un vin à point. 93pts
Chateau La Lagune Haut-Médoc 1982 La robe la plus jeune, le nez également, pourrait passer pour un Pauillac à l'aveugle, avec ses notes de cèdre et de mine de crayon, il y a une jolie douceur dans les arômes de ce vin pendant la première heure, mais le nez ne prend pas de second souffle par rapport au vin précédent. Au palais c'est un vin aux tanins de qualité, polis par les années, d'une belle élégance, avec le charme des 1982 tels qu'on se les conçoit bien en évidence. Il manque un chouïa de fond aujourd'hui, mais c'est un vin éminemment satisfaisait. 91pts
N'ayant plus de 1982 en cave, j'ai amené un duo de vins servi totalement à l'aveugle sauf pour l'indication qu'ils provenaient du même millésime. Les vins ont été passés en bouteille anonyme vers 18h pour retirer les dépôts et obtenir une oxygénation modérée plusieurs heures avant service.
Château Léoville Las Cases Saint-Julien 1978 Un textbook claret comme l'ont bien vite repéré les copains, la robe et le nez de ce vin ont toujours été d'une jeunesse déconcertante, probablement la qualité première des meilleurs vins de ce millésime 1978 à Bordeaux, tardif et sauvé par l'arrière saison. Nez frais avec une présence nette de poivron rouge et de framboise, écorce d'arbre, une touche de graphite. Des notes d'évolution (tabac, sous bois, émergent assez rapidement). Au palais c'est un vin construit sur la longueur, aux tanins un brin secs pour le fruité peu expansif, une acidité vivifiante porte le vin à table, la finale plus équilibrée suggère un beau travail au château pour faire ressortir les qualités du millésime. 90pts
Barca Velha Douro 1978 Un vin qui aurait pu avoir beaucoup plus d'air que la préparation accordée en cette occasion. Un peu comme La Dominique 1982, il a pris du temps pour prendre son envol. C'est un vin à l'ancienne, comme on n'en déguste plus beaucoup. Couleur rubis encore éclatante au centre, pas très dense par contre, nez complexe et qui change constamment : fleurs séchées, écorce d'orange, cerise à grappes, un peu de sous-bois, raisins grillés. Au palais la rusticité des tanins encore bien présents est relevée par l'acidité sous-jascente, mais le vin possède encore un joli fruité et une touche sucrée d'année chaude pour créer un équilibre d'une certaine délicatesse suggérant un vin bien plus jeune que 1978. Un vin authentique, où rien n'est forcé. A point mais rien ne presse. 93pts
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 27 juillet 2014
Olivier Collin a écrit:
Château Léoville Las Cases Saint-Julien 1978 Un textbook claret comme l'ont bien vite repéré les copains, la robe et le nez de ce vin ont toujours été d'une jeunesse déconcertante, probablement la qualité première des meilleurs vins de ce millésime 1978 à Bordeaux, tardif et sauvé par l'arrière saison. Nez frais avec une présence nette de poivron rouge et de framboise, écorce d'arbre, une touche de graphite. Des notes d'évolution (tabac, sous bois, émergent assez rapidement). Au palais c'est un vin construit sur la longueur, aux tanins un brin secs pour le fruité peu expansif, une acidité vivifiante porte le vin à table, la finale plus équilibrée suggère un beau travail au château pour faire ressortir les qualités du millésime. 90pts
Tu avais aussi apporté ce vin lors d'un lunch au QG. Que j'aime les vins de Bordeaux quand ils sont mature !
Beaux CR messieurs...
Re: Semaine du 27 juillet 2014
1er août 2014 suite et fin :
Voici ce sur quoi je vous laissais lors de mon dernier CR …
Que nous sommes chanceux, des vins sur lesquels on médite longuement. Les discussions partent dans tous les sens mais nous revenons toujours au vin. Un beau moment, partagé entre amateurs généreux mais ce n’était pas fini…
Deux vins à comparer côte-à-côte nous ont bien fait travaillés, surtout le deuxième… je vous reviendrai avec mes impressions…
Comme il a été mentionné, Olivier nous donne comme seule indication que les deux vins sont sur le même millésime… affirmation assez déconcertante tant les vins sont différents et semblent être à des stades différents. Le premier est clairement du bordelais mais, le second ?!? Je suis perdu !!!
Deux vins du millésime 78… c’est plus vieux que moi et ce sont aussi les plus vieux vins que j’ai eu la chance de goûter dans mes occasions de dégustation.
Léoville Las Cases, Saint-Julien GCC, 1978 : un nez assez classique que je plaçais toutefois en Graves. Les accents fumés mêlés à cette touche de poivron m’ont un peu égaré. On y trouve aussi des notes de cassis, un léger côté de cèdre et très loin, un peu de tabac. La bouche est d’une belle allonge sans être kilométrique et les tannins semblent vouloir continuer à vivre dans la bouteille sans être agressants du tout. Beau contact avec Las Cases et 78 !!
Barca Velha 1978 : Mon seul autre contact avec le vin était un 95 dans le cadre du bi-annuel des vins en 2008 si ma mémoire est bonne. Aucun repère… la nez est frais, annonce un côté gourmand et soyeux à la fois. Des arômes d’agrumes, de fraise et un autre fruit rouge (la cerise ??). Il y a encore un peu de bois au nez ça semble jeune. Surprise !!! Ce ne l’est pas. Une bouche encore bien en chair avec un côté soyeux, un fruité présent et une touche de sucre qui n’est pas déplaisante en fin de repas. Super !
Un dernier duo offert… un pour terminer les rouges et l’autres avec les fromages :
Domaine de la Janasse, Cuvée Chaupin, 1999 : L’ami Yvan s’était fait recommandé de conserver ses Châteauneuf plus longtemps avant de les ouvrir et nous n’avons pas été déçu. On cherche un peu, on s’égare, questionne Yvan. Le nez est beaucoup sur les agrumes style orange sanguine et sur la fraise. En bouche, le vin est plein, fidèle aux premiers arômes perçus et montrant une pointe de sucre résiduel. Sans être trop lourd, on sent que ça ne pourrait passer trop tard dans une soirée et pourtant… nous commençons à en avoir goûté.
Trimbach, Riesling, Cuvée Frédéric Émile 2007 : Je m’en confesse, à ce moment de la soirée, j’accordais un peu moins d’attention au vin. À mon souvenir, beau nez droit, sur le citron et la pomme et sans arômes d’hydrocarbure. La bouche est svelte, droite, tendue sans être trop acide. Un vin parfait pour les fromages et pour alléger la fin de ce beau souper et de ce moment de générosité hors du commun.
Merci messieurs, à une prochaine fois j’espère !
Voici ce sur quoi je vous laissais lors de mon dernier CR …
Que nous sommes chanceux, des vins sur lesquels on médite longuement. Les discussions partent dans tous les sens mais nous revenons toujours au vin. Un beau moment, partagé entre amateurs généreux mais ce n’était pas fini…
Deux vins à comparer côte-à-côte nous ont bien fait travaillés, surtout le deuxième… je vous reviendrai avec mes impressions…
Comme il a été mentionné, Olivier nous donne comme seule indication que les deux vins sont sur le même millésime… affirmation assez déconcertante tant les vins sont différents et semblent être à des stades différents. Le premier est clairement du bordelais mais, le second ?!? Je suis perdu !!!
Deux vins du millésime 78… c’est plus vieux que moi et ce sont aussi les plus vieux vins que j’ai eu la chance de goûter dans mes occasions de dégustation.
Léoville Las Cases, Saint-Julien GCC, 1978 : un nez assez classique que je plaçais toutefois en Graves. Les accents fumés mêlés à cette touche de poivron m’ont un peu égaré. On y trouve aussi des notes de cassis, un léger côté de cèdre et très loin, un peu de tabac. La bouche est d’une belle allonge sans être kilométrique et les tannins semblent vouloir continuer à vivre dans la bouteille sans être agressants du tout. Beau contact avec Las Cases et 78 !!
Barca Velha 1978 : Mon seul autre contact avec le vin était un 95 dans le cadre du bi-annuel des vins en 2008 si ma mémoire est bonne. Aucun repère… la nez est frais, annonce un côté gourmand et soyeux à la fois. Des arômes d’agrumes, de fraise et un autre fruit rouge (la cerise ??). Il y a encore un peu de bois au nez ça semble jeune. Surprise !!! Ce ne l’est pas. Une bouche encore bien en chair avec un côté soyeux, un fruité présent et une touche de sucre qui n’est pas déplaisante en fin de repas. Super !
Un dernier duo offert… un pour terminer les rouges et l’autres avec les fromages :
Domaine de la Janasse, Cuvée Chaupin, 1999 : L’ami Yvan s’était fait recommandé de conserver ses Châteauneuf plus longtemps avant de les ouvrir et nous n’avons pas été déçu. On cherche un peu, on s’égare, questionne Yvan. Le nez est beaucoup sur les agrumes style orange sanguine et sur la fraise. En bouche, le vin est plein, fidèle aux premiers arômes perçus et montrant une pointe de sucre résiduel. Sans être trop lourd, on sent que ça ne pourrait passer trop tard dans une soirée et pourtant… nous commençons à en avoir goûté.
Trimbach, Riesling, Cuvée Frédéric Émile 2007 : Je m’en confesse, à ce moment de la soirée, j’accordais un peu moins d’attention au vin. À mon souvenir, beau nez droit, sur le citron et la pomme et sans arômes d’hydrocarbure. La bouche est svelte, droite, tendue sans être trop acide. Un vin parfait pour les fromages et pour alléger la fin de ce beau souper et de ce moment de générosité hors du commun.
Merci messieurs, à une prochaine fois j’espère !
Simon Grenier- Messages : 671
Date d'inscription : 23/12/2010
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