Bouchon DIAM

Soulignons qu'au moment de la mise en bouteille, il doit y avoir un espace entre le liquide et le bouchon. Cette mini chambre de décompression se calcule et s'ajuste en fonction de la température ambiante au moment de la mise et varie de 8 à 3 mm. Le bouchon quel qu'il soit ne doit pas laisser suinter/évaporer de liquide. On notera par ailleurs que les mises se font sous vide d'air. Ce vide d'air entre bouchon et liquide ne déterminé pas l'évolution du vin qui est couvert par le SO2 libre et le gaz carbonique résiduel. Ce n'est donc pas la nature du bouchon - en dehors du faux goût - qui est à l'origine d'un heureux vieillissement mais l'équilibre du vin. Heureusement...

Patrick, tu ne vois donc pas de responsabilité potentielle du bouchon dans le problème de l'oxydation prématurée de certains bourgognes blancs?

Le bouchon n'est pas le paramètre le plus important dans cette affaire. Cela a pu arriver cela dit sur certains lots mais signifier que le liège naturel des meilleurs essences est moins bon qu'un vulgaire aggloméré de poudre des plus mauvaises plaques...faut quand même être fort pour faire en sorte que certains achètent cela aussi cher que des premières qualités! Par ailleurs que l'on m'explique comment les propriétés qui ne jurent que par une culture naturelle acceptent de boucher leurs crus avec des bouchons dont on ne connaît pas le solvant qui sert à agglomérer la poudre de Liège. Je préfère le crabe de Gaspésie au bâton de surimi... Je dois être un peu con-con cela dit!

C'est quoi ce "liant alimentaire"?

http://www.diam-bouchon-liege.com/Process-diam

Bien d'accord avec ton commentaire Patrick. Ce que je trouverais vraiment intéressant c'est si le DIAM était fabriqué à partir de bouchon recyclé.

Si les différentes pièces d'un même vin sont assemblées avant la mise et que la mise se fait en une seule fois, le seul facteur qui puisse rendre compte de la variabilité d'évolution des bouteilles d'un même vin reste le bouchon ... qu'il soit aggloméré ou non.

Même pas! Comment est l'intérieur de la bouteille qui n'est pas toujours lavée avant mise. Une caisse peut comporter des bouteilles provenant de palettes différentes, le goulot n'est pas calibré de manière régulière - loin de là - une embouteilleuse peut faire plus ou moins bien le vide d'air, les cols d'embouteillage, le matériel vinaire, les tuyaux, les parois de cuve... Tout cela peut générer des micro-différences. Diam est une réponse commerciale à un problème œnologique...Par ailleurs les bouchages en verre ou à vis montrent des différences de bouteille à bouteille comme les lièges.

J'ai bu ce soir un Domaine de Montille PM Le Cailleret sur 2009 qui avait un Diam 10. La science des bouchons me laisse indifférent, mais le vin était franchement délicieux et en grande forme.

Patrick Essa a écrit:Même pas! Comment est l'intérieur de la bouteille qui n'est pas toujours lavée avant mise. Une caisse peut comporter des bouteilles provenant de palettes différentes, le goulot n'est pas calibré de manière régulière - loin de là - une embouteilleuse peut faire plus ou moins bien le vide d'air, les cols d'embouteillage, le matériel vinaire, les tuyaux, les parois de cuve... Tout cela peut générer des micro-différences. Diam est une réponse commerciale à un problème œnologique...Par ailleurs les bouchages en verre ou à vis montrent des différences de bouteille à bouteille comme les lièges.

Perso, j'ai beaucoup de difficulté avec les bouchages en verre ou à vis.  Bien que je dois reconnaître l'effort du vigneron à protéger son vin, je suis incapable de ne pas y faire abstraction. Cela m'enlève du plaisir à l'ouverture de la bouteille et sème un doute sur l'évolution du vin dans le temps. Je préfère donc un bouchon aggloméré ou non.

La "mode" du Diam bat son plein car les producteurs peuvent communiquer favorablement sur la régularité des bouteilles et l'absence de goûts de bouchon. Vous n'avez cependant pas ce problème avec la SAQ puisqu'elle remplace les flacons défectueux. Donc vis, verre,capsule ou aggloméré...rien ne vaut un liège de haut niveau.

Bien dit. De haut niveau ce qui n'est pas toujours le cas...

La SAQ ne remplace pas une bouteille oxydée qui a été achetée il y a plus d'un an.

Maintenant oui, non?

C'est toutefois plus compliqué pour les IP par contre.

Mais Diam ne résout en rien les problèmes d'oxydation. Il serait assez étonnant que le consommateur imagine cela.

Patrick, c’est pourtant l’argument de certains producteurs… non pas que je sois convaincu (preuve en est l’expérience que j’ai citée précédemment; si diam laisse le vin s’évaporer, c’est aussi qu’il laisse de l’oxygène pénétrer dans la bouteille…).

quant à la SAQ, l’oxydation est une zone grise; ça dépend du conseiller et de la façon de présenter le problème. soit il faut avoir une très bonne relation avec son conseiller et s’assurer de sa compétence, soit il faut jouer au néophyte et dire que le vin est bouchonné ou défectueux (bien que l’option «oxydé» soit – ou du moins, était – sur le formulaire de retour). en tous les cas, il faut éviter le labo (donc bouteilles de moins de 100$) qui, de plus, ne reconnaît souvent même pas les vins bouchonnés.

quant à la SAQ, l’oxydation est une zone grise; ça dépend du conseiller et de la façon de présenter le problème. soit il faut avoir une très bonne relation avec son conseiller et s’assurer de sa compétence, soit il faut jouer au néophyte et dire que le vin est bouchonné ou défectueux (bien que l’option «oxydé» soit – ou du moins, était – sur le formulaire de retour). en tous les cas, il faut éviter le labo (donc bouteilles de moins de 100$) qui, de plus, ne reconnaît souvent même pas les vins bouchonnés. a écrit:

Ramené récemment une bouteille de 300+ $ de Champlain Charest à la SAQ signature qui était oxydée, sans aucun chichi. Remboursée illico sans aucune hésitation après que le conseiller l'ait goûtée. Je dois avouer que j'ai fait exprès de cibler la signature pour mon retour, et non une SAQ au hasard.

c’est ce que je dis Félix, il faut choisir son conseiller. bien que ceux de la signature ont reçu des directives assez strictes sur les analyses au labo. tu as probablement eu moins de problèmes puisque la bouteille a été achetée dans la dernière année.

En effet Felix, les vins de Charest peuvent aussi bénéficier d'un traitement spécial car les conseillers savent qu'ils sont souvent vieux, mais qu'ils ont aussi été achetés récemment.

Tout défaut (bouchon, oxydation, bretts, etc. etc.) dans un produit acheté il y a moins d'un an est remboursé. Après un an, le vin n'est repris que s'il s'agit d'un vin bouchonné.

Donc, un vin oxydé acheté depuis plus d'un an ne sera pas repris : dans le cas des vins de Champlain, l'année n'est pas encore écoulée ...

André

J'ai ouvert un Mas Carlot Rosé 2013 hier... Bouchon Diam 3.

André Laurendeau a écrit:Tout défaut (bouchon, oxydation, bretts, etc. etc.) dans un produit acheté il y a moins d'un an est remboursé. Après un an, le vin n'est repris que s'il s'agit d'un vin bouchonné.

Donc, un vin oxydé acheté depuis plus d'un an ne sera pas repris : dans le cas des vins de Champlain, l'année n'est pas encore écoulée ...

André

C'était aussi mon interprétation. Merci des précisions.

Un Grenouille 2012 de Droin pas net du tout dans mon verre. Rien de parfait dans ce beau monde...

Andrew Jefford sur les bouchon Diam dans un article de Decanter

Lors de la dégustation Bourgogne 2011, un des vins était bouché avec DIAM, le Malconsorts Christiane de De Montille. C'est, de mémoire, le premier rouge que je prends bouché ainsi.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Lors de la dégustation Bourgogne 2011, un des vins était bouché avec DIAM, le Malconsorts Christiane de De Montille. C'est, de mémoire, le premier rouge que je prends bouché ainsi.

Vu au moins un rouge de Chanson (un générique) sous Diam. Je vais voir avec des 2011 (même millésime que la bouteille ouverte qui était sous Diam) parce qu'avec 2010, c'était du liège...