Semaine du 18 novembre 2013

Yves Martineau a écrit:Michelle, en Rhône nord, j'aurais aussi pensé à un vin oxydatif.... 

Ces arômes évoquent pour moi un Ch9 de quelques années.

Alors, ce vin est délicieusement oxydé! En fait, il a un nez de malade......qui me rappelle pourquoi j'aime la syrah.

Pour avoir goûter au Crozes, il s'agit en effet d'un très beau crozes, mais à ce prix j'ai trouvé ca poussé un peu. Jolie vin sur l'olives noir, le poivre et les mures. Pas oxydés ici

Mûre et olive noire, ça fait pas mal plus frais et typique pour un jeune Crozes.

Hier,

Poyferré 2008, vraiment sur la réserve, avec une jolie matière, pas vraiment imposante mais assez fine et plaisante

Mes Favorites 2009 de Burguet, riche, puissant, un peu confituré mais tellement plaisant et buvable,

La Roquète CDP blanc 2011, relativement terne, avec quelques notes d'élevage, pas de quoi faire lever la foule, enfin en tout cas, celle qui goûte comme moi !

Quelques vins notables par ci par là ces derniers temps,

Cos d'Estournel 1955, nez madérisé mais pas dégoutant, encore beaucoup de vin la dedans, même si c'est tertiaire. Grand moment pour cette, objectivement, très belle bouteille.

Olga Raffaut Chinon les Picasses 1990, plein et encore très jeune. Beaucoup de plaisir,

Pradeaux 88, n'a rien à envier au 85 bu à l'Os il y a peu. Fait un poil plus jeune, c'est logique cela dit.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Mûre et olive noire, ça fait pas mal plus frais et typique pour un jeune Crozes.

Pourquoi, un crozes doit impérativement avoir un nez d'olives noires et de mûre? Cela ne fait pas un peu stéréotypé? Pour ma part, ce vin était d'une belle fraîcheur avec un nez un peu atypique avec sa pointe de sucre mais incroyablement complexe.

Petite question: Marc-Olivier, est-ce que tu as goûté ce vin dans une succursale ou tu en as acheté?

On se fout un peu que ce soit de l'olive et ou de la mûre. Mais un Crozes 2010 devrait sentir les fruits frais qu'ils soient noirs ou rouges, mais pas la datte ou le raisin de corinthe.

Michelle Champagne a écrit:

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Mûre et olive noire, ça fait pas mal plus frais et typique pour un jeune Crozes.

Pourquoi, un crozes doit impérativement avoir un nez d'olives noires et de mûre? Cela ne fait pas un peu stéréotypé?  Pour ma part, ce vin était d'une belle fraîcheur avec un nez un peu atypique avec sa pointe de sucre mais incroyablement complexe.

Petite question: Marc-Olivier, est-ce que tu as goûté ce vin dans une succursale ou tu en as acheté?  

succursale il y a quelques semaines

Hugo Bellemare a écrit:

Domaine Buisson-Charles Volnay Santenots 2010
Un nez sur les fruits noirs, le caoutchouc?!, le café, vraiment étrange. En bouche, cerises, mûres, assez austère avec une bonne acidité. Structure pour vieillir, mais une déception ici.


Voilà!

Loin de moi l'idée de contester la justesse de votre dégustation sur mon Santenots 2010, mais pour l'anecdote, dégusté au même moment ou presque à Québec, voici une toute autre vision du même vin:

http://www.julienmarchand.com/2013/11/25/de-volnay-a-pommard/

Vinifier pour des palais différents est-il un casse-tête? Pour moi parfois oui! Précisons que ce vin a été vinifié avec une notable proportion de vendange entière.

Patrick Essa a écrit:

Hugo Bellemare a écrit:

Domaine Buisson-Charles Volnay Santenots 2010
Un nez sur les fruits noirs, le caoutchouc?!, le café, vraiment étrange. En bouche, cerises, mûres, assez austère avec une bonne acidité. Structure pour vieillir, mais une déception ici.


Voilà!

  Loin de moi l'idée de contester la justesse de votre dégustation sur mon Santenots 2010, mais pour l'anecdote, dégusté au même moment ou presque à Québec, voici une toute autre vision du même vin:

http://www.julienmarchand.com/2013/11/25/de-volnay-a-pommard/

 Vinifier pour des palais différents est-il un casse-tête? Pour moi parfois oui! Précisons que ce vin a été vinifié avec une notable proportion de vendange entière.

Pat,

Tu connais mon admiration sans borne pour le travail que tu fais, à la vigne comme au clavier. Selon moi, vos Meursault, à toi et Kate, font partie de l'élite des blancs de Bourgogne. Je suis merveilleusement heureux d'être allocataire depuis 2007.

Cela dit, je dois avouer avoir toujours eu une petite réserve sur les rouges. Je peux me tromper, d'autant que je les goûte peu souvent, mais j'y trouve à chaque fois une petite raideur végétale qui m'allume peu.

C'est d'ailleurs le cas avec ton Bourgogne Pinot Noir Hautes Coutures 2011 qui débarque demain à la SAQ.  Dégusté à l'aveugle, je me suis pris une claque en voyant ton nom au moment de tourner la fiche de dégustation. J'y suis revenu plusieurs fois. J'ai même demandé qu'on ouvre une seconde bouteille. Rien à faire. Ça ne passait pas. Au demeurant, certains collègues de la presse ont apprécié, ce qui m'a réjouit.

Dans ces cas-là, je repense souvent aux paroles de mon collègue Nick Hamilton: les bananes, il y en a pour tous les goûts. Des vertes, des jaunes et des brunes.

Amicalement,

Pat

Je te répondrai en privé Patrick car parler directement de mes vins n'est pas du tout dans mes intentions sur La Paulée. Mais sache que je respecte ton goût bien entendu.

Patrick Essa a écrit:

Hugo Bellemare a écrit:

Domaine Buisson-Charles Volnay Santenots 2010
Un nez sur les fruits noirs, le caoutchouc?!, le café, vraiment étrange. En bouche, cerises, mûres, assez austère avec une bonne acidité. Structure pour vieillir, mais une déception ici.


Voilà!

  Loin de moi l'idée de contester la justesse de votre dégustation sur mon Santenots 2010, mais pour l'anecdote, dégusté au même moment ou presque à Québec, voici une toute autre vision du même vin:

http://www.julienmarchand.com/2013/11/25/de-volnay-a-pommard/

 Vinifier pour des palais différents est-il un casse-tête? Pour moi parfois oui! Précisons que ce vin a été vinifié avec une notable proportion de vendange entière.

Bonjour Patrick, effectivement, Julien était présent à la dégustation et je suis très content de savoir qu'il a apprécié. Le vin n'était pas mauvais en soi, mais ce fût une déception, car je ne m'attendais pas au profil aromatique que j'ai eu. À ma table, tous furent du même avis sur les arômes intenses de torréfaction/caoutchouc. Pour cette raison que j'ai décidé d'y regoûter et j'ai encore eu la même impression. Peut-être devrais-je retenter l'expérience dans quelques années...Cela dit, j'admire énormément le travail que vous faites chez Buisson-Charles et pour avoir souvent goûté à vos Meursault, je dois vous lever mon chapeau, car ils sont spectaculaires!

Appréciés ou moins, voire pas, les vins que je vinifie ne me font jamais oublier qu'il faut rester humblement le débiteur de ceux qui les dégustent . À chaque millésime le soucis du détail et du mieux faire nous anime et comme d'autres je sais que rien, jamais, n'est acquis.