Semaine du 13 octobre 2013

Dégustation en bonne compagnie, en apéro, tout juste avant un grandiose repas chez Lameloise à Chagny.



Meursault 1er cru Les Cras 2008, Buisson-Charles
La robe est jaune pâle.
Le bouquet m'offre des fleurs blanches, des poires et du pain grillé.
La bouche est large et riche sans être vraiment grasse........c'est rond et enveloppant sans lourdeur. L'acidité supporte bien cette richesse mais sans dépassement. Très bonne longueur sur le pain grillé et une fine salinité.
Une excellente bouteille et possiblement celle que j'ai dégustée le mieux pour ce cru de 22 ares au Domaine.
Est-ce l'âge et ainsi un peu de bouteille?
Est-ce la température de service à 14 degrés?
Possiblement les deux facteurs et à retenir.
17,5/20.

Bouteille pour oubliers les tracas de la vie.
 
Tenuta dell'Ornellaia Ornellaia 2009 
Vin mis en carafe et servis sur plus de 3 heures. Belle profondeur et grande complexité. À l'ouverture, un nez sur les fruits rouges, épices, moka. Belle concentration au nez. Avec l'aération, le vin devient plus sérieux, profond sur des notes d'épices plus prononcées, cuirs, fruits noirs, moka. En bouche, belle texture, rond tanin présent mais velouté. Forte amertume par contre. La longueur dure très longtemps. Fort beau présentement mais doté d'un potentiel de viellissement de plus de 15 ans sans problème. Si vous en avez en cave... prenez garde! Il est déjà fort beau, mais bien-sûr il faut le savourer sur une longue période pour l'apprécier maintenant.
 
Très beau Toscan qui titre 14.5% d'alcool.
 
Grand vin. Le 180$ est selon moi justifié!

Michel Therrien a écrit:Dégustation en bonne compagnie, en apéro, tout juste avant un grandiose repas chez Lameloise.

Ça, c'est une Action de grâces!

Le vin a été mis en carafe cinq heures avant la dégustation
Côtes du Jura : Ganevat : Les Grands Teppes vieilles vignes 2005
La robe est dorée, avec des reflets légèrement orangés. L’olfaction est nette et expressive, avec des arômes de sésame grillé, de fruits secs, de noisettes, de fruits exotiques (agrumes dominants), et d’épices. L’attaque est énergique, le vin prend beaucoup d’amplitude, de volume, tout en conservant un élégant toucher de bouche, dans un centre agrémenté de saveurs intenses. La finale est longue, très fraîche, puissante, veloutée, soulignée par des saveurs d’agrumes, d’épices douces, avec des notes grillées, fumées, et de fruits secs, d’une salinité réjouissante en ultime sensation. Note potentielle 18, note plaisir 17,5. A aérer longuement.

Freedom 1843 2005, Langmeil, Australie, acheté en 2013, 105$

Superbe nez, plein, affirmé, orgie de fruits frais épicés. En bouche, comme un mixte de bleuets, de cassis et de cerises. Un brin sucré, une finale sirop rouge pour la toux assez longue, texture velouté. J'haïs pas ça, mais à la longue il me fatigue, c'est trop sirupeux et intense en saveurs de cassis. Mais j'ai économisé 100 000$ !

Clos de la Maréchale 2009, Nuits-St-Georges 1er cru, JF.Mugnier, acheté en 2013, 90$.

Grenat davantage que rubis, plutôt profond, gras à l'œil. Nez concentré et me semblant unidimensionnel: caramel brûlé et caramel brûlé, avec des épices qui me picotent les narines. J'ai pourtant carafé il y a 2 heures. Quelques minutes dans le verres, quelques relents de confitures aux fraises apparaissent. Il devient plus trippant dans ma bouche ! Tout est en équilibre, rien n'accroche. Texture, fruité, acidité, épices, élevage, tout fusionne élégamment et me procure une finesse en bouche qui me fait tant aimer la bourgogne.

Château Laffitte-Teston 2009, Madiran, acheté en 2013, 22$.

Quel rqp incroyable...Grenat profond mais limpide. Un nez un peu agressant de p'tit jeune. Beaucoup de fruits, beaucoup de caramel doux, beaucoup de fraîcheur, de la vanille. Après quelques sniffs, on dirait que ça se met en place, et ça sent bon. Et ça l'est vachement ! Juteux, un brin sucré, velouté, full fruits confitures, noble amertume, acidité de bon aloi...miam miam. Cou'donc, et si Madiran, réputé de bonne garde, était à son meilleur en jeunesse ! À l'instant, il me comble.

Domaine Henri Prudhon Saint-Aubin 1er Cru en Rémilly 2011

Le vin est doré léger. Nez qui s’ouvre et s’exprime avec l’aération et le réchauffement du vin dans le verre et offre fleurs, fruits blancs, épices, pierres mouillées. Fin et envoutant. En bouche, une belle palette de saveurs est présente avec un côté gras / aérien très agréable, sans lourdeur avec une acidité juste. Long en bouche avec une touche d’épices en finale. Très beau vin offert à bon prix (IP). Au sommet des vins de Saint-Aubin de ce producteur que j’ai bu. Excellent +

Fait 13% d’alcool. Élevage de 9 à 12 mois en fût de chêne, 25% neuf.

Jean-F Normand a écrit:Bouteille pour oubliers les tracas de la vie.
 
Tenuta dell'Ornellaia Ornellaia 2009 
Vin mis en carafe et servis sur plus de 3 heures. Belle profondeur et grande complexité. À l'ouverture, un nez sur les fruits rouges, épices, moka. Belle concentration au nez. Avec l'aération, le vin devient plus sérieux, profond sur des notes d'épices plus prononcées, cuirs, fruits noirs, moka. En bouche, belle texture, rond tanin présent mais velouté. Forte amertume par contre. La longueur dure très longtemps. Fort beau présentement mais doté d'un potentiel de viellissement de plus de 15 ans sans problème. Si vous en avez en cave... prenez garde! Il est déjà fort beau, mais bien-sûr il faut le savourer sur une longue période pour l'apprécier maintenant.
 
Très beau Toscan qui titre 14.5% d'alcool.
 
Grand vin. Le 180$ est selon moi justifié!

merci d'avoir procédé à un infanticide pour le bien de la science!!!

Hier pour fêter ma fête en retard, Georges Roumier Chambolle-Musigny 1er cru Les amoureuses 2008

Un nez superbe, floral, épice douce, anis, fraise des bois et cerise. En bouche, très pur et concentré avec une texture soyeuse et une très belle longueur. C’est ma première fois avec Les amoureuses et je suis tout à fait conquis !

Une très belle offrande !

Hugo Bellemare a écrit:Hier pour fêter ma fête en retard, Georges Roumier Chambolle-Musigny 1er cru Les amoureuses 2008

Un nez superbe, floral, épice douce, anis, fraise des bois et cerise. En bouche, très pur et concentré avec une texture soyeuse et une très belle longueur. C’est ma première fois avec Les amoureuses et je suis tout à fait conquis !

Une très belle offrande !

très belle fête, effectivement.

bu à deux reprise, c'est carrément un de mes vins préférés, toutes catégories confondues, ces Amoureuses de Roumier. Et c'est la texture qui m'impressionne le plus chez les vins de Roumier...

Chanceux, va!

p.s. sans indiscrétion, elle venait d'où la boutanche???

Frederik Boivin a écrit:

Hugo Bellemare a écrit:Hier pour fêter ma fête en retard, Georges Roumier Chambolle-Musigny 1er cru Les amoureuses 2008

Un nez superbe, floral, épice douce, anis, fraise des bois et cerise. En bouche, très pur et concentré avec une texture soyeuse et une très belle longueur. C’est ma première fois avec Les amoureuses et je suis tout à fait conquis !

Une très belle offrande !

très belle fête, effectivement.

bu à deux reprise, c'est carrément un de mes vins préférés, toutes catégories confondues, ces Amoureuses de Roumier. Et c'est la texture qui m'impressionne le plus chez les vins de Roumier...

Chanceux, va!

p.s. sans indiscrétion, elle venait d'où la boutanche???

Tout à fait d'accord avec toi et je te comprend! Roumier est un de mes producteurs préférés d'ailleurs, mais tellement difficile à avoir. C'est un ami qui l'a rapporté d'un voyage à New York il y a 1 an. Dommage que le cru Les Amoureuses ne soit pas disponible au Québec (sauf le Jadot 2007)...

Belle trouvaille ... mais les prix sont déments aux USA, non?

Effectivement, assez dispendieux. Mais quand on aime autant la bourgogne et que l'on en a les moyens, pourquoi s'en priver?

Est-ce que les vins de Roumier peuvent être acheté directement au domaine? 

Roumier n'a rien à vendre ... Ni sur place, ni en IP.

Un Roumier Les Amoureuses pour son anniversaire ? Wow t'as eu 100 ans ou quoi ?

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Roumier n'a rien à vendre ... Ni sur place, ni en IP.

Dommage, j'aurais été faire un tour quand je vais aller en voyage de noce l'année prochaine

Pierre Beauregard a écrit:Un Roumier Les Amoureuses pour son anniversaire ? Wow t'as eu 100 ans ou quoi ?

Haha non, j'ai "seulement" eu 27 ans! Un très beau cadeau de mon chum de longue date

Les Bourguignons sont archi-accueillants ... Il est possible, si on si prend bien, de visiter la grande majorité d'entre eux. Ils n'ont toutefois pratiquement jamais rien à vendre.

J'ai déjà hâte !!

Vincent, voici ce qu'on a bu à Boston, l'autre soir ce fut un Tempier 2010:

Clos Rougeard (Foucault) Saumur-Champigny 2005
Au restaurant Park no 9, à Boston.
Il a besoin d'air et la carafe lui fait du bien. Un nez de cuir et de poivron rouge, avec du fruit. La texture élégante se révèle avec l'aération, légère et aérienne. Un vin frais, en finesse, avec un coté intellectuel/austère. Excellent à table.
Issu d'un millésime plus en structure, ce 2005 n'a pas le fruit suave du 2002, ma référence sur cette cuvée (merci Michel Therrien). 91 pts


Au cours de la dernière semaine:

Alain Graillot Crozes-Hermitage 2007
Après un St-Jo 2007 désagréable, j'avais hâte de goûter ce Croze qui m'avait bien paru il y a quelques années.

La différence est énorme.

Celui-ci montre un joli nez très typé, textbook, avec ses arômes de poivre, de cerise, de violette et de jambon.
La bouche montre une acidité élevée, voire un peu extrême, mais il y a du fruit pour compenser, de sorte que cela parait plus une question de style qu'un réel défaut. De corps moyen, le vin est élégant, un peu mince, avec une finale réjouissante par sa finesse. C'est un style qui se rapproche davantage de Côte Rôtie que d'un Hermitage. Un vin réussi, sans toutefois la profondeur des meilleures années (2009, 2010, etc). 88 pts


Domaine Charvin Côtes du Rhône 2007
Le nez est un brin animal (rare au domaine), avec du fruit rouge (pas rare du tout), de la garrigue.
La bouche est glycérinée, à la fois gourmande et structurée, avec un fruit mûr et de la mâche. Il a besoin d'air pour montrer sa belle texture, mais l'aromatique sur cette bouteille restera légèrement déviante avec ce coté animal qui évoque les bretts. La bouteille n'est pas représentative.

Domaine de l'Ecu (Guy Bossard) Muscadet de Sèvre-et-Maine Expression de Granit 2007
Il parait léger à l'ouverture, comme c'est souvent le cas avec les millésimes de ce vin endormis par la cave. Mais il s'éveillera plus vite que le 2005, à peine 30 minutes après l'ouverture.

Un nez mielleux avec un coté iodé. Il s'ouvre et prend de l'ampleur, paraissant plus dense, presqu'épicé. La finale est bien saline et d'une belle persistance. Ce vin très pierreux est un petit bijou, d'une complexité incroyable pour un tel prix. Il ferait fureur avec les fruits de mer. 91 pts

Yves, est-ce bien la cuvée de base de Bossard que tu as commentée?

daniel.seriot a écrit:Yves, est-ce bien la cuvée de base de Bossard que tu as commenté?

J'ai corrigé, la mention Expression de Granit avait disparu quand j'ai recopié le texte.

Ton commentaire et ton évaluation m'avait fait penser à cette cuvée.

En horizontal, deux Pauillac 2007: Mouton Rothschild, 595$, et Clerc Milon, 55$.

MR plus opaque, avec un nez complexe et agréable, de l'élevage et, oui oui, du poivron vert ! Beau velouté, peu fruité, finale longue.

CM ne sent pas grand chose et fait un peu pitt pitt à côté de MR. Doux, dans le sens de plat.

Dégustation ayant suscité beaucoup d'attentes et d'excitation, malheureusement elle ne passera pas à l'Histoire...MR, quoiqu'il se soit bien démarqué de CM, est loin de m'avoir impressionné ou ému, même à table.

Tu les as simplement bus 10 ans trop tôt Alain... A 6 ans, les grands Bordeaux me semblent rarement plaisants.

Yves Martineau a écrit:
Alain Graillot Crozes-Hermitage 2007
Après un St-Jo 2007 désagréable, j'avais hâte de goûter ce Croze qui m'avait bien paru il y a quelques années.

La différence est énorme.

Celui-ci montre un joli nez très typé, textbook, avec ses arômes de poivre, de cerise, de violette et de jambon.
La bouche montre une acidité élevée, voire un peu extrême, mais il y a du fruit pour compenser, de sorte que cela parait plus une question de style qu'un réel défaut. De corps moyen, le vin est élégant, un peu mince, avec une finale réjouissante par sa finesse. C'est un style qui se rapproche davantage de Côte Rôtie que d'un Hermitage. Un vin réussi, sans toutefois la profondeur des meilleures années (2009, 2010, etc). 88 pts

Content que tu ais apprécié le 2007 de Graillot Yves; pour ma part - bu à plusieurs reprises - c'est un vin qui m'a toujours déçu... il me semblait trop acide et trop mince. Par contre j'aime bien les 2009 et les 2010!  

Hier soir, lors d’un souper entre amis qui s’est un peu improvisé, quelques belles bouteilles:

2011 Bouzeron Aligoté, A & P de Villaine
Un vin avec une extrême acidité, probablement le plus que j’ai dégusté dans un vin. Clairement un cas de bouteille défectueuse comme il arrive souvent avec ces vins vu la piètre qualité des bouchons. Cela dit, aromatiquement, le vin était très beau. Citroné et minéral avec une belle longueur. En somme, mieux que l’autre bouteille que j’ai ouvert de cet été qui m’avait parue un peu terne et diluée. La meilleure bouteille demeure par contre celle qu’un conseiller avait ouverte à la SAQ lors de son arrivée. Une vraie boîte à surprise.

2010 Mas de Daumas Gassac Blanc
Un vin qui a su développer une belle complexité depuis son arrivage il y a presque 2 ans je crois. On y retrouve au nez des arômes de fuits à chair blanche, de miel et de fleur. En bouche, on y retrouve un bel équilibre entre les caractéristiques de plusieurs des cépages qui le compose dont entre autre le gras du viognier (25%) et l’acidité du chenin (15%) et du chardonnay (25%). Le reste du vin est composé de petit manseng (25%) et d’une douzaine d’autres cépages. Le léger sucre résiduel (comme on peu y retrouver dans certains chenins secs de la Loire) s’est fondu et le vin se laisse boire merveilleusement bien maintenant. Une belle bouteille qui vaut pleinement les 40$ investis.

Vincent, je ne sais pas si ce vin fait partie des bouteilles mystères de la dégustation des Grands blancs du sud (dont j’aurais aimé participer mais ne peut malheureusement pas pour le moment), mais il entre dans cette catégorie selon moi. 

2007 Meurseault Vieilles Vignes, Domaine Buisson-Charles
Une première expérience pour moi avec ce vin dont je n’entends que des bons commentaires. Il m’a été servi à l’aveugle, et bien que j’étais en Bourgogne, jamais je n’aurais callé Meurseault. Le nez est noble, envoûtant, avec beaucoup de fruit au nez et des arômes d’épices. Beau volume en bouche, malgré qu’elle ne soit pas la plus grasse, avec une acidité bien présente, une superbe minéralité et une finale longue et saline. Un accord parfait avec le homard au beurre à l’ail. Il reste quelques 2011 sur les tablettes et je vais tenter de mettre la main sur quelques bouteilles lors de la prochaine promo.

2010 Gevrey-Chambertin Vieilles Vignes, Domaine Dupont-Tisserandot
Dès l’ouverture, ça pinotte en masse avec des arômes de fruits rouges mûrs avec quelques notes de fumée et d’épices. La bouche fine, gorgée de fruit, avec des tanins souples, tout en finesse. Un beau village qui est déjà bien ouvert mais qui peut sans doute se bonifier au cours des prochaines années.

2009 Crozes-Hermitage, Domaine Alain Graillot
Un nez un qui évoque le Rhône Nord dès l’ouverture. À l’aveugle, j’étais sur un Côte-Rotie d’entrée de gamme ou bien un St-Joseph. Au dévoilement, je suis très surpris de voire qu’il sagit d’un Crozes-Hermitage. Je suis bien d’accord avec Yves pour dire que le style se rapproche davantage de Côte-Rotie que d’Hermitage. Arômes de fruits rouges, de viande fumée et de fleurs. La bouche est sérieuse et très acide, mais tout de même expressive et gorgée de fruit. J’avais goûté à quelques reprises à cette cuvée dans les milésimes 2009 et 2010 et avait peu apprécié à ce moment. Je vois maintenant que les vins étaient trop jeunes et quel est le potentiel de cette cuvée à prix doux.