Grands rieslings 2011
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Olivier Collin
Patrick Pollefeys
Martin Letarte
Olivier Giroux
Eric Laframboise
Ludwig Desjardins
Patrick Ayotte
Jérôme Berlinguette
Christophe Cardona
Alexandre Deslauriers
Frederik Boivin
Gael Giraud
Vincent Messier-Lemoyne
17 participants
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Re: Grands rieslings 2011
Bon beh difficile à croire mais on vient de m'appeler pour bosser le 20...
Gael Giraud- Messages : 2023
Date d'inscription : 07/06/2009
Age : 104
Localisation : Mtl-Marseille
Re: Grands rieslings 2011
Toujours là.
J'ai des clients importants à voir vers 16h00 à Laval pour leur planification de retraite. Je devrais être là entre 18h30 et 19h00.
Ok pour apporter qqchose à manger par la suite.
Ciao ciao.
J'ai des clients importants à voir vers 16h00 à Laval pour leur planification de retraite. Je devrais être là entre 18h30 et 19h00.
Ok pour apporter qqchose à manger par la suite.
Ciao ciao.
Olivier Giroux- Messages : 190
Date d'inscription : 06/06/2010
Re: Grands rieslings 2011
Vincent,
Au pire aller si on est 8 nous pourrons tout simplement ajuster le coût.
Ceci dit je serais surpris quMon ne trouve pas un 9ème joueur! Allez Pango! C'est Noël pour toi!!!
Au pire aller si on est 8 nous pourrons tout simplement ajuster le coût.
Ceci dit je serais surpris quMon ne trouve pas un 9ème joueur! Allez Pango! C'est Noël pour toi!!!
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Grands rieslings 2011
Je confirme ma présence.
Jérôme Berlinguette- Messages : 333
Date d'inscription : 19/09/2013
Localisation : Montréal
Re: Grands rieslings 2011
Je suis finalement un peu coincé par le travail.
Je regrette de rater cet évènement Riesling d'envergure.
Je vais lire vos comptes-rendus.
Je regrette de rater cet évènement Riesling d'envergure.
Je vais lire vos comptes-rendus.
Patrick Pollefeys- Messages : 661
Date d'inscription : 03/06/2009
Localisation : Québec
Re: Grands rieslings 2011
Adam, ta place est confirmée.
Apportez 8 verres, nous ferons deux séries.
Apportez 8 verres, nous ferons deux séries.
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Grands rieslings 2011
Toujours partant bien entendu.
Eric Laframboise- Messages : 30
Date d'inscription : 08/09/2013
Re: Grands rieslings 2011
J'ai acheté 4 baguettes et 1 parisien. On devrait avoir assez de pain.
J'ai aussi acheté un gros bloc de rillettes de lapin et deux bons morceaux de fromage (Brie de Meaux et Zacharie Cloutier).
J'ai aussi acheté un gros bloc de rillettes de lapin et deux bons morceaux de fromage (Brie de Meaux et Zacharie Cloutier).
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Grands rieslings 2011
Je vais essayer d'aller chercher des charcuteries des Cochons tout ronds mais je ne peux pas garantir que j'y arriverai avant la fermeture, sinon je trouverai autre chose de potable.
À tantôt et au plaisir de vous rencontrer,
Eric Laframboise
À tantôt et au plaisir de vous rencontrer,
Eric Laframboise
Eric Laframboise- Messages : 30
Date d'inscription : 08/09/2013
Re: Grands rieslings 2011
Une superbe soirée. Merci à tous les participants. Un merci particulier à Olivier pour la salle, la préparation des vins et les connaissances! Un autre merci spécial à Alain Bélanger, maître ès riesling!
Je reviendrai avec des commentaires détaillés. Mais deux constants:
- J'achèterai les 2012 d'Alzinger, Keller et Dönnhoff.
- Déceptions Zind-Humbrecht et FX Pichler
Je reviendrai avec des commentaires détaillés. Mais deux constants:
- J'achèterai les 2012 d'Alzinger, Keller et Dönnhoff.
- Déceptions Zind-Humbrecht et FX Pichler
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Grands rieslings 2011
Très belle dégustation! Merci à Vincent pour avoir eu la présence d'esprit d'engranger ces 2011 a fur et à mesure de leur arrivée. Je propose dès aujourd'hui que nous nous chargions (avec l'aide d'Alain Bélanger ce serait super!) de mettre de côté les 2012 qui suivent, un millésime encore plus prometteur.
J'aime beaucoup le riesling, j'aime 2011 pour leur accessibilité très claire, donc je devais être heureux hier soir! Les styles représentés étaient très bien définis et c'était intéressant d'entendre parler plusieurs des participants - qui admettaient très peu s'y connaître - et de constater la justesse de leurs commentaires. Une des grandes vertus du riesling, c'est que peu de gens cherchent à le maquiller, on en saisit assez clairement l'essence de son origine et la façon de travailler du vigneron.
La chose qui saute aux yeux : contrairement à la plupart des autres régions françaises, l'Alsace peut difficilement s'arroger la suprématie au plus haut niveau. Certes nous avions des vins alsaciens avec un trait commun qu'impose le granitique, mais vin pour vin j'ai nettement préféré Hermannshohle, Loibenberg, Steinertal, Hubacker et Kellerberg aux crus alsaciens représentés.
Chose intéressante : j'ai re-dégusté les vins ce soir et ça demeure très proche de notre dégustation. Brand de Boxler et Zind-Humbrecht ont acquis plus de grâce, l'Inédit semble moins sucreux, les Alzinger sont restés très stables, absolument délicieux et profonds pour le prix demandé, Hermannshohle s'est resserré... Et puis les Keller... la race et la plénitude sont encore plus marquées ce soir, l'élégance toute germanique réussit encore mieux à s'exprimer qu'hier, surtout pour le Kirchspiel, magnifique!
J'aime beaucoup le riesling, j'aime 2011 pour leur accessibilité très claire, donc je devais être heureux hier soir! Les styles représentés étaient très bien définis et c'était intéressant d'entendre parler plusieurs des participants - qui admettaient très peu s'y connaître - et de constater la justesse de leurs commentaires. Une des grandes vertus du riesling, c'est que peu de gens cherchent à le maquiller, on en saisit assez clairement l'essence de son origine et la façon de travailler du vigneron.
La chose qui saute aux yeux : contrairement à la plupart des autres régions françaises, l'Alsace peut difficilement s'arroger la suprématie au plus haut niveau. Certes nous avions des vins alsaciens avec un trait commun qu'impose le granitique, mais vin pour vin j'ai nettement préféré Hermannshohle, Loibenberg, Steinertal, Hubacker et Kellerberg aux crus alsaciens représentés.
Chose intéressante : j'ai re-dégusté les vins ce soir et ça demeure très proche de notre dégustation. Brand de Boxler et Zind-Humbrecht ont acquis plus de grâce, l'Inédit semble moins sucreux, les Alzinger sont restés très stables, absolument délicieux et profonds pour le prix demandé, Hermannshohle s'est resserré... Et puis les Keller... la race et la plénitude sont encore plus marquées ce soir, l'élégance toute germanique réussit encore mieux à s'exprimer qu'hier, surtout pour le Kirchspiel, magnifique!
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Grands rieslings 2011
Les vins que nous attendions les plus puissants/riches/concentrés ont été servis en deuxième. Tous étaient au courant des vins servis, mais pas de l’ordre de service.
Première série :
Boxler Brand alsace grand cru 2011 : Nez de fruit jaune mûr, sur l’abricot, avec des notes fumées et de cailloux chaud. Bouche à la texture avenante, d’une certaine richesse, mais le tout est maîtrisé et ouvert. Milieu de bouche parfumé et pur. Finale longue, harmonieuse, un peu plus sur la réserve d’un point de vue aromatique. Très bien, voire plus.
Alzinger Steinertal smaragd wachau 2011 : Nez envoûtant, aérien, parfumé, d’une indicible élégance, dans un registre floral et exotique. On y trouve de la rose fraîche, du jasmin, des poires asiatiques et une touche de fruit de la passion. La bouche est d’une fausse légèreté, aérienne, voire diaphane, elle est possède pourtant un souffle et une longueur de grand vin. Persistance aromatique exceptionnelle et finale voluptueuse et racée, d’impression salivante. Superbe … et dire que ça se vend sous les 50$!
Boxler Sommerberg alsace grand cru 2011 : Nez sur la limette, la poussière de roche, la pomme golden, avec des relents fumés/grillés qui font suspecter la présence de botrytis. Bouche riche et acide à la fois, moyennement puissante, mais qui ne semble pas en place. Bel éclat et très jolie longueur, mais sur une amertume un peu prononcée. Finale fumée. Très bien, mais a besoin de repos en bouteille je pense.
Schäfer-Fröhlich Felseneck GG nahe 2011 : Nez absolument détestable, matraqué au soufre, qui sent le pet et les oignons pourris même après plusieurs séances d’aération violente dans le verre et près d’une heure de dégustation. On finit par trouver des notes de fruit de la passion et de sirop à la cerise (tempra), mais le tout est toujours dominé par ce soufre malodorant. C’est d’autant plus dommage que la bouche montre une réelle qualité de texture, avec de la densité, une richesse maîtrisée et une concentration dignes d’un grand vin. La texture est proprement magnifique et le tout est très long. Rien à faire par contre, le satané soufre revient hanter la finale. Fait passer un Carillon de l’année pour un vin nature!
Müller Catoir Haardter Bürgengarten spätlese trocken pfalz 2011 : Nez de fumée, de bonbon à la pomme, d’argile mouillée et de tarte à la lime. Acidité élevée pour ce vin pur et éclatant, élancé, mais de corps moyen. Belle persistance aromatique, sur des notes de conifère, mais le tout apparaît un peu maigre. Olivier disait préférer la version non trocken de ce vin et je pense comprendre pourquoi, le sucre apportant un enrobage supplémentaire et équilibrant mieux l’acidité vive du vin. Très bien.
Alzinger Loibenberg smaragd wachau 2011 : Nez complexe, parfumé, dont le caractère aérien rappelle le deuxième vin. L’ensemble est plus ouvert par contre, sur des notes fermentaires de yogourt, d’abricot, de pêche blanche, de rose et de lavande. La bouche est moins riche que ce que le nez annonce. Le tout est savoureux, persistant, doté d’une jolie texture, mais tout en légèreté et en volupté. Excellente longueur, d’impression vaporeuse, impression que j’ai rarement sur des vins blancs. Excellent, voire plus.
Mann Schlossberg alsace grand cru 2011 : Nez de pierre chaude, d’encens, de fruit jaune mûr, avec une touche de soufre. Attaque plutôt élégante, pure, l’impression de richesse s’installant progressivement. Le tout finit large, plutôt sucré, un peu mollement, sur une impression grasse. Pas désagréable, mais difficile à marier à table et un peu lassant. Bien.
Mes préférences, dans l’ordre : Alzinger Steinertal – Alzinger Loibenberg – Boxler Brand – Boxler Sommerberg – Müller Catoir – Mann – Schäfer-Fröhlich.
Quelques constats :
* Alzinger fait grand! Je ne sais toutefois pas comment ces vins vont évoluer dans le temps … je compte bien sauter sur les 2012 quand ils arriveront.
* Boxler fait très bien dans un style riche, mais maîtrisé.
* Tant de soufre sur un vin est un défaut et je serais surpris qu’un tel sulfitage n’affecte pas irrémédiablement la qualité du vin. Vraiment dommage car le Felseneck montrait de réelles qualités structurelles.
Deuxième série :
Dönnhoff Hermanshöhle GG nahe 2011 : Nez profond et détaillé, qui demande de l’attention par contre car il semble sur la réserve. On y trouve du yogourt, de la poussière de roche, de la rose et du lilas. Attaque friande et délicate, puis le vin se densifie comme s’il gagnait en puissance. Finale large, sur de fins amers, très longue, mais structurelle pour l’heure. Beaucoup de qualités dans ce vin qui ne se livrait pas aisément toutefois. Excellent, mais à attendre.
Zind-Humbrecht Brand alsace grand cru 2011 : Nez de botrytis, sur des notes d’abricot sec et de fumée. Bouche ample, plus ou moins riche, surtout molle en fait. Finale matte de longueur moyenne. Peu de race et pas de réelle concentration … quelle déception, ma première vraie, en fait, avec ce producteur. Même pas bien …
Keller Kirschpiel GG rheinhessen 2011 : Nez d’argile mouillée, d’épinette, de fumée et d’encens. Le tout est captivant, pas forcément séduisant, mais d’une telle intensité, d’un tel détail. Bouche similaire, puissante et austère à la fois, ciselée, mais concentrée. Grande longueur, finale minérale qui claque et minéralité prégnante. Un vin masculin, droit et vigoureux, avec du caractère et un côté sauvage, mais quel vin! Superbe, mais à attendre.
Weinbach Schlossberg L’Inédit alsace grand cru 2011 : Nez racinaire, sur la gentiane, les fruits blancs confits, la muscade, le gingembre, la limette et le sapinage. Bouche tendre et suave, mais la richesse me semble parfaitement maîtrisée, avec beaucoup de pureté, de verve, une tension naturelle et une réelle concentration qui procurent un magnifique équilibre et beaucoup d’harmonie. Très grande longueur, avec une impression de plénitude. J’ai été très impressionné par ce vin au départ, le classant premier. L’aération amène des notes de sucre d’orge et de tire d’érable que je trouve moins noble, mais je suis demeuré impressionné par l’incroyable harmonie de la bouche. Superbe.
Weinbach Schlossberg Alsace grand cru 2011 : Un autre nez qui montre des traces de botrytis, dans un registre médicamenteux et tourbé. On y trouve aussi de la gomme de pin, de l’abricot séché et de la poussière de roche. Un peu de gaz à l’attaque. Le tout se montre texturé, assez puissant, à la richesse maîtrisée. Mais je trouve les notes tourbées et médicamenteuses peu racées et lassantes à la longue. Finale minérale, sur le caillou chaud. Bien.
Keller Hübacker GG rheinhessen 2011 : Nez difficile à lire, le moins expressif du lot. L’aération amène des notes de fumées, de citron frais et de poussière de roche. On y décèle toutefois une réelle profondeur et un aspect cristallin. Bouche très pure, ciselée, au grain riche, mais tout en retenue. À partir du milieu de bouche, on sent une réelle puissance s’installer. Finale renversante de longueur et d’intensité, mais peu aromatique. Un vin tout en muscles qui demande à se révéler sous verre. Encore une fois, que de concentration et d’éclat! Excellent, voire plus, mais à attendre impérativement.
FX Pichler Dürnsteiner Kellerberg smaragd wachau 2011 : Nez exubérant qui pourrait faire passer un gewürztraminer VT pour discret! On y trouve de la rose (13 à la douzaine!), de l’eau de fleur d’oranger, de l’eau de rose, du musc, de la lavande, le tout agrémenté de notes tourbées … n’en jetez plus, la cour est pleine! Bouche soufré, piquante, amère et sucrée … Je crois avoir une bonne tolérance pour l’exubérance (et pas qu’en matière de vin, mais ça, c’est un autre sujet), mais là, c’est trop!
Dönnhoff Felsenberg GG nahe 2011 : Nez de fruit blanc confit, de rose, de sapinage, avec quelques notes de gentiane. Bouche contenue, plutôt droite, indéniablement concentrée. Finale très longue, ponctuée d’amers nobles. Un vin tout en structure, qui apparaît un peu sévère pour l’heure. Ne montre pas la même richesse que le Hermannshöhle ou que les Keller, je ne crois donc pas qu’il attendra le même niveau d’harmonie et de plénitude à maturité. Très bien, voire plus.
Mes préférences, dans l’ordre : Weinbach L’Inédit – Keller Kirschpiel – Keller Hübacker – Dönnhoff Hermannshöhle – Dönnhoff Felsenberg – Weinbach Schlossberg – Zind-Humbrecht Brand – FX Pichler.
Quelques constats:
* Une deuxième série en deux temps : cinq grands vins, puis trios en net recul.
* Keller et Dönnhoff ont fait des vins très puissants, plutôt austères, qui ne cadrent pas forcément avec la réputation d’un millésime tendre … mais encore là, les plus grands font-ils des vins typiques?
* J’ai adoré L’Inédit … mais quoi manger avec ça? À part un plateau de chèvre affiné ou des plats asiatiques épicés, je ne vois pas.
* Le Brand de Zind-Humbrecht affichait un indice 1. A-t-il récolté plus tôt pour faire des vins moins riches? Même si je les trouve difficiles à servir à table, je préfère un vin plus riche qui possède une réelle concentration qui se tient, qu’un vin d’impression moins sucrée, mais terne et mou.
Première série :
Boxler Brand alsace grand cru 2011 : Nez de fruit jaune mûr, sur l’abricot, avec des notes fumées et de cailloux chaud. Bouche à la texture avenante, d’une certaine richesse, mais le tout est maîtrisé et ouvert. Milieu de bouche parfumé et pur. Finale longue, harmonieuse, un peu plus sur la réserve d’un point de vue aromatique. Très bien, voire plus.
Alzinger Steinertal smaragd wachau 2011 : Nez envoûtant, aérien, parfumé, d’une indicible élégance, dans un registre floral et exotique. On y trouve de la rose fraîche, du jasmin, des poires asiatiques et une touche de fruit de la passion. La bouche est d’une fausse légèreté, aérienne, voire diaphane, elle est possède pourtant un souffle et une longueur de grand vin. Persistance aromatique exceptionnelle et finale voluptueuse et racée, d’impression salivante. Superbe … et dire que ça se vend sous les 50$!
Boxler Sommerberg alsace grand cru 2011 : Nez sur la limette, la poussière de roche, la pomme golden, avec des relents fumés/grillés qui font suspecter la présence de botrytis. Bouche riche et acide à la fois, moyennement puissante, mais qui ne semble pas en place. Bel éclat et très jolie longueur, mais sur une amertume un peu prononcée. Finale fumée. Très bien, mais a besoin de repos en bouteille je pense.
Schäfer-Fröhlich Felseneck GG nahe 2011 : Nez absolument détestable, matraqué au soufre, qui sent le pet et les oignons pourris même après plusieurs séances d’aération violente dans le verre et près d’une heure de dégustation. On finit par trouver des notes de fruit de la passion et de sirop à la cerise (tempra), mais le tout est toujours dominé par ce soufre malodorant. C’est d’autant plus dommage que la bouche montre une réelle qualité de texture, avec de la densité, une richesse maîtrisée et une concentration dignes d’un grand vin. La texture est proprement magnifique et le tout est très long. Rien à faire par contre, le satané soufre revient hanter la finale. Fait passer un Carillon de l’année pour un vin nature!
Müller Catoir Haardter Bürgengarten spätlese trocken pfalz 2011 : Nez de fumée, de bonbon à la pomme, d’argile mouillée et de tarte à la lime. Acidité élevée pour ce vin pur et éclatant, élancé, mais de corps moyen. Belle persistance aromatique, sur des notes de conifère, mais le tout apparaît un peu maigre. Olivier disait préférer la version non trocken de ce vin et je pense comprendre pourquoi, le sucre apportant un enrobage supplémentaire et équilibrant mieux l’acidité vive du vin. Très bien.
Alzinger Loibenberg smaragd wachau 2011 : Nez complexe, parfumé, dont le caractère aérien rappelle le deuxième vin. L’ensemble est plus ouvert par contre, sur des notes fermentaires de yogourt, d’abricot, de pêche blanche, de rose et de lavande. La bouche est moins riche que ce que le nez annonce. Le tout est savoureux, persistant, doté d’une jolie texture, mais tout en légèreté et en volupté. Excellente longueur, d’impression vaporeuse, impression que j’ai rarement sur des vins blancs. Excellent, voire plus.
Mann Schlossberg alsace grand cru 2011 : Nez de pierre chaude, d’encens, de fruit jaune mûr, avec une touche de soufre. Attaque plutôt élégante, pure, l’impression de richesse s’installant progressivement. Le tout finit large, plutôt sucré, un peu mollement, sur une impression grasse. Pas désagréable, mais difficile à marier à table et un peu lassant. Bien.
Mes préférences, dans l’ordre : Alzinger Steinertal – Alzinger Loibenberg – Boxler Brand – Boxler Sommerberg – Müller Catoir – Mann – Schäfer-Fröhlich.
Quelques constats :
* Alzinger fait grand! Je ne sais toutefois pas comment ces vins vont évoluer dans le temps … je compte bien sauter sur les 2012 quand ils arriveront.
* Boxler fait très bien dans un style riche, mais maîtrisé.
* Tant de soufre sur un vin est un défaut et je serais surpris qu’un tel sulfitage n’affecte pas irrémédiablement la qualité du vin. Vraiment dommage car le Felseneck montrait de réelles qualités structurelles.
Deuxième série :
Dönnhoff Hermanshöhle GG nahe 2011 : Nez profond et détaillé, qui demande de l’attention par contre car il semble sur la réserve. On y trouve du yogourt, de la poussière de roche, de la rose et du lilas. Attaque friande et délicate, puis le vin se densifie comme s’il gagnait en puissance. Finale large, sur de fins amers, très longue, mais structurelle pour l’heure. Beaucoup de qualités dans ce vin qui ne se livrait pas aisément toutefois. Excellent, mais à attendre.
Zind-Humbrecht Brand alsace grand cru 2011 : Nez de botrytis, sur des notes d’abricot sec et de fumée. Bouche ample, plus ou moins riche, surtout molle en fait. Finale matte de longueur moyenne. Peu de race et pas de réelle concentration … quelle déception, ma première vraie, en fait, avec ce producteur. Même pas bien …
Keller Kirschpiel GG rheinhessen 2011 : Nez d’argile mouillée, d’épinette, de fumée et d’encens. Le tout est captivant, pas forcément séduisant, mais d’une telle intensité, d’un tel détail. Bouche similaire, puissante et austère à la fois, ciselée, mais concentrée. Grande longueur, finale minérale qui claque et minéralité prégnante. Un vin masculin, droit et vigoureux, avec du caractère et un côté sauvage, mais quel vin! Superbe, mais à attendre.
Weinbach Schlossberg L’Inédit alsace grand cru 2011 : Nez racinaire, sur la gentiane, les fruits blancs confits, la muscade, le gingembre, la limette et le sapinage. Bouche tendre et suave, mais la richesse me semble parfaitement maîtrisée, avec beaucoup de pureté, de verve, une tension naturelle et une réelle concentration qui procurent un magnifique équilibre et beaucoup d’harmonie. Très grande longueur, avec une impression de plénitude. J’ai été très impressionné par ce vin au départ, le classant premier. L’aération amène des notes de sucre d’orge et de tire d’érable que je trouve moins noble, mais je suis demeuré impressionné par l’incroyable harmonie de la bouche. Superbe.
Weinbach Schlossberg Alsace grand cru 2011 : Un autre nez qui montre des traces de botrytis, dans un registre médicamenteux et tourbé. On y trouve aussi de la gomme de pin, de l’abricot séché et de la poussière de roche. Un peu de gaz à l’attaque. Le tout se montre texturé, assez puissant, à la richesse maîtrisée. Mais je trouve les notes tourbées et médicamenteuses peu racées et lassantes à la longue. Finale minérale, sur le caillou chaud. Bien.
Keller Hübacker GG rheinhessen 2011 : Nez difficile à lire, le moins expressif du lot. L’aération amène des notes de fumées, de citron frais et de poussière de roche. On y décèle toutefois une réelle profondeur et un aspect cristallin. Bouche très pure, ciselée, au grain riche, mais tout en retenue. À partir du milieu de bouche, on sent une réelle puissance s’installer. Finale renversante de longueur et d’intensité, mais peu aromatique. Un vin tout en muscles qui demande à se révéler sous verre. Encore une fois, que de concentration et d’éclat! Excellent, voire plus, mais à attendre impérativement.
FX Pichler Dürnsteiner Kellerberg smaragd wachau 2011 : Nez exubérant qui pourrait faire passer un gewürztraminer VT pour discret! On y trouve de la rose (13 à la douzaine!), de l’eau de fleur d’oranger, de l’eau de rose, du musc, de la lavande, le tout agrémenté de notes tourbées … n’en jetez plus, la cour est pleine! Bouche soufré, piquante, amère et sucrée … Je crois avoir une bonne tolérance pour l’exubérance (et pas qu’en matière de vin, mais ça, c’est un autre sujet), mais là, c’est trop!
Dönnhoff Felsenberg GG nahe 2011 : Nez de fruit blanc confit, de rose, de sapinage, avec quelques notes de gentiane. Bouche contenue, plutôt droite, indéniablement concentrée. Finale très longue, ponctuée d’amers nobles. Un vin tout en structure, qui apparaît un peu sévère pour l’heure. Ne montre pas la même richesse que le Hermannshöhle ou que les Keller, je ne crois donc pas qu’il attendra le même niveau d’harmonie et de plénitude à maturité. Très bien, voire plus.
Mes préférences, dans l’ordre : Weinbach L’Inédit – Keller Kirschpiel – Keller Hübacker – Dönnhoff Hermannshöhle – Dönnhoff Felsenberg – Weinbach Schlossberg – Zind-Humbrecht Brand – FX Pichler.
Quelques constats:
* Une deuxième série en deux temps : cinq grands vins, puis trios en net recul.
* Keller et Dönnhoff ont fait des vins très puissants, plutôt austères, qui ne cadrent pas forcément avec la réputation d’un millésime tendre … mais encore là, les plus grands font-ils des vins typiques?
* J’ai adoré L’Inédit … mais quoi manger avec ça? À part un plateau de chèvre affiné ou des plats asiatiques épicés, je ne vois pas.
* Le Brand de Zind-Humbrecht affichait un indice 1. A-t-il récolté plus tôt pour faire des vins moins riches? Même si je les trouve difficiles à servir à table, je préfère un vin plus riche qui possède une réelle concentration qui se tient, qu’un vin d’impression moins sucrée, mais terne et mou.
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Grands rieslings 2011
Quel dommage pour le Brand!
Et dire que je viens d'en acheter une...
Et dire que je viens d'en acheter une...
Frédéric Bricaud- Messages : 479
Date d'inscription : 29/09/2013
Age : 51
Localisation : Montréal
Re: Grands rieslings 2011
Clos Saint-Urbain Riesling Grand Cru Rangen de Thann 2010 de Zind est superbe, cependant.
Le seul 2011 de ce producteur que j'ai dégusté jusqu'à pésente, c'est le riesling Calcaire et ça été une grosse déception. Indice 1 affiché et pourtant sensation de SR en bouche avec le côté mou évoqué par Vincent.
Très heureux d'avoir acheté es crus d'Alzinger.
Merci Vince pour le CR éclairé et bien senti.
Le seul 2011 de ce producteur que j'ai dégusté jusqu'à pésente, c'est le riesling Calcaire et ça été une grosse déception. Indice 1 affiché et pourtant sensation de SR en bouche avec le côté mou évoqué par Vincent.
Très heureux d'avoir acheté es crus d'Alzinger.
Merci Vince pour le CR éclairé et bien senti.
Invité- Invité
Re: Grands rieslings 2011
Je ne m'inquièterais pas trop : le lendemain soir le vin était beaucoup plus profond, très pur, comme il aurait dû l'être la veille.Frédéric Bricaud a écrit:Quel dommage pour le Brand!
Et dire que je viens d'en acheter une...
C'est un peu le dilemme avec ce genre de dégustation : comment préparer les vins pour que tous aient une chance de s'exprimer selon leur force. Dans le cas du Brand de ZH, il a vraiment paru superficiel et peu profond avec peu d'air accordé aux vins.
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Grands rieslings 2011
L'oxydation peut parfois aider à rendre la profondeur d'un vin plus palpable et à exacerber sa pureté (je pense qu'il serait plus juste de parler de définition ou d'expression ici), mais il ne le rend pas moins mou, ni plus énergique.Olivier Collin a écrit:
Je ne m'inquièterais pas trop : le lendemain soir le vin était beaucoup plus profond, très pur, comme il aurait dû l'être la veille.
(...) Dans le cas du Brand de ZH, il a vraiment paru superficiel et peu profond avec peu d'air accordé aux vins.
Invité- Invité
Re: Grands rieslings 2011
Merci pour le superbe CR Vincent. Les riesling sont des vins que je connais peu et je n'ai jamais vraiment eu l'occasion d'en gouter des grands. Je suis par contre surpris de ne retrouver aucune description de notes empyreumatiques/pétrolées dans ton compte-rendu. Est-ce que c'est ce que tu veux dire lorsque tu parle de notes de botrytis ?
Certains riesling sont dominés par ces notes et ne montrent presqu'aucun fruit. Ce type de riesling doit-il simplement être attendu quelques années ?
Certains riesling sont dominés par ces notes et ne montrent presqu'aucun fruit. Ce type de riesling doit-il simplement être attendu quelques années ?
Sébastien Desforges- Messages : 410
Date d'inscription : 25/07/2012
Age : 38
Localisation : Montréal
Re: Grands rieslings 2011
Euh... c'est toi qui décide ce qu'un vin peut faire ou ne pas faire?Patrick Désy a écrit:L'oxydation peut parfois aider à rendre la profondeur d'un vin plus palpable et à exacerber sa pureté [...], mais il ne le rend pas moins mou, ni plus énergique.
Un contre-exemple flagrant à ce que tu dis se trouve à être de nombreux Sancerre 2009, qui sont carrément se montraient il y a deux ans carrément mous à l'ouverture, avant de gagner en tension.
Une explication possible : à l'ouverture le profil de fruits très mûrs, de grillé s'impose et augmente l'impression de mollesse, alors qu'un profil aromatique plus épuré le second jour donne une impression de meilleur équilibre.
Dans le cas du ZH, à mon palais ce n'était pas tant la mollesse mais le côté superficiel qui me dérangeait. Le lendemain, on avait droit à ce que le l'amphitheatre chaud de Brand peut offrir dans une année précoce. Pas le meilleur vin de la dégustation mais tout de même loin devant les Schlossberg de Weinbach et Mann et un peu en avant du Brand de Boxler.
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Grands rieslings 2011
Olivier, le Felseneck était-il toujours aussi soufré le lendemain?
_________________
"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Grands rieslings 2011
Bonjour Messieurs,
merci pour cette très belle dégustation. Bravo à Vincent et Olivier pour une organisation impeccable et un très beau choix de vins. J'adore le riesling mais je n'ai pas la chance de boire des crus de ce coût donc ce fut une expérience enrichissante et très plaisante.
Mes coups de cœur vont à Keller et Alzinger, dont j'aime bien les gruner mais dont je n'avais pas goûté les riesling.
Mes déceptions : Brand de Zind-Humbrecht, pourtant un producteur dont j'aime beaucoup les vins en général et FX Pichler (trop d'attentes ?).
Et un merci particulier à Alain Bélanger qui, de par sa vaste expérience avec le riesling et la générosité de sa personne, nous a permis de beaucoup apprendre et d'avoir des échanges encore plus intéressants. De bons vins en bonne compagnie, que demander de mieux...
Bravo messieurs, un succès sur toute la ligne !
Eric Laframboise
merci pour cette très belle dégustation. Bravo à Vincent et Olivier pour une organisation impeccable et un très beau choix de vins. J'adore le riesling mais je n'ai pas la chance de boire des crus de ce coût donc ce fut une expérience enrichissante et très plaisante.
Mes coups de cœur vont à Keller et Alzinger, dont j'aime bien les gruner mais dont je n'avais pas goûté les riesling.
Mes déceptions : Brand de Zind-Humbrecht, pourtant un producteur dont j'aime beaucoup les vins en général et FX Pichler (trop d'attentes ?).
Et un merci particulier à Alain Bélanger qui, de par sa vaste expérience avec le riesling et la générosité de sa personne, nous a permis de beaucoup apprendre et d'avoir des échanges encore plus intéressants. De bons vins en bonne compagnie, que demander de mieux...
Bravo messieurs, un succès sur toute la ligne !
Eric Laframboise
Eric Laframboise- Messages : 30
Date d'inscription : 08/09/2013
Re: Grands rieslings 2011
Certains terroirs sont réputés "pétroler" plus que d'autres, les sols calcaires je crois. Mais les notes de pétrole sont également typiques des raisins insuffisamment mûrs ou triturés.Sébastien Desforges a écrit:Certains riesling sont dominés par ces notes et ne montrent presqu'aucun fruit. Ce type de riesling doit-il simplement être attendu quelques années ?
_________________
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Grands rieslings 2011
Oui... Si bien que je ne l'ai re-dégusté que le surlendemain. Rendu là les notes de soufre étaient encore perceptibles mais intégrées au vin, et la bouche avait encore la même longueur qu'au premier jour.Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Olivier, le Felseneck était-il toujours aussi soufré le lendemain?
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Grands rieslings 2011
Merci pour le compte rendu, je surveillerai les Alzinger 2012...!
Marc-Olivier Vaillancourt- Messages : 214
Date d'inscription : 23/09/2012
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