Dégustation wildcard Rhône 20 septembre

Yvan Grisé a écrit:Bonjour Vincent,

Nous avons dégusté,

Rostaing Landonne 2003
Clusel-Roch Grandes Places 2008
Guigal Ampuis 2003
Allemand Cornas 2008
Delas Hermitage Les Bressards 2004

Montez Saint-Joseph 2011
Giraud Les Gallimardes ?
Deus Ex Machina Clos St-Jean 2006
Pignan 2001
Saint-Préfert 2003
Bosquet des Papes Chante le Merle VV 2010

Chevillon Nuits-Saint-Georges Aux Champs Perdrix 1985
Fèvre Chablis Grand Cru Bougros ? 2004

Pas pris de notes, mais je suis définitivement plus Rhône Nord que Sud !!

A +

Chaillot ou Reynard ?

Reynard !

Mes impressions à la va vite :


Montez Saint-Joseph 2011 en apéro, beaucoup d'amertume, je n'accroche pas.
J'ai préféré mon St Bris VV 2010 de Clotilde Davenne qui puait le pipi de chat a l'ouverture mais que l'air a bien aidé. Gras et exotique, je l'aurais plus vu en Loire qu'en bourgogne. Deux jours après c'était encore meilleur.

1/Clusel-Roch Grandes Places 2008
Violette et confiture.
Acidité en bouche. Belle bouche. Cerise.  Un peu d'amertume.

2/Rostaing Landonne 2003
Nez animal. Fourrure et cuir. Rostaing ? Limite déviant. Cul de cheval.
Mais bouche subtile et très fine. Côte rôtie je pense car je pense au nez que j'ai retrouvé plusieurs fois chez rostaing.
L'aération assagit le nez.

3/Allemand Cornas 2008
le mien ? Très sombre. Cerise. Un peu kirsch. Eau de vie.
Violette
La aussi c'est riche et plein. Un poil tannique. Mais élégant et digeste. Numéro 1
Oui, c'est Allemand !

4/ Guigal Ampuis 2003
Notes d'élevage. Mais complexe et subtil. Vanille.
Élégant. Beaucoup de matière.
Bouche riche et un peu tannique. Amertume en finale. De la mâche.  


Vague 2

1/Giraud Les Gallimardes 2010
petite touche mentholée élevage. Vanillé.
Robe très sombre.
Pas ma tasse de the.

2/Pignan 2001
plus animal mais fermé. Belle bouche. Très belle. Clos des papes me vient a l'esprit.

3/Deus Ex Machina Clos St-Jean 2006
Bouche solide et tannique. Beaucoup de matière. Un déménageur.

4/Saint-Préfert 2003 Charles Giraud
Assez proche du 3. Un monstre. Coing au nez. Too much. Un peu trop chaud pour prendre des notes aussi.

En extra, Delas Hermitage Les Bressards 2004, excellent
Le nuits d'Olivier 1985, très beau, encore sur le fruit et la finesse.
Un chablis Preuses (2004?) de Fevre en mon honneur :-). Très oxydé. J'ai cru à un Jura.
"Mais ou est donc Ornicar" de JB Sénat, assez quelconque. Nouvel arrivage cellier. Déçu. A revoir car vin a la très bonne réputation.

Voilà, c'est plus précis.

Gaël ... Merci du CR, mais difficile à suivre alors que les vins ne sont pas nommés et qu'Yvan en liste plus de quatre par vague.

je vais éditer ca sous peu mon cher, mais l'ambiance était plus à la déconne que très studieuse, comme je l'aime en gros !

Gael Giraud a écrit:Mes impressions à la va vite :


3/ le mien ? Très sombre. Cerise. Un peu kirsch. Eau de vie.
Violette
La aussi c'est riche et plein. Un poil tannique. Mais élégant et digeste. Numéro 1
Oui, c'est Allemand !

C'est grand Allemand! C'est devenu, avec le temps, le vin fétiche de la famille.

Viens d'ailleurs de mettre la main sur qq magnums  

Oui c'est grand, c'est clair. Jamais croisé de bouteilles déviantes pour le moment. Les 2008 sont d'une gourmandise rares. Enfin, étaient... C'était mon dernier.

Patrick Désy a écrit:

Gael Giraud a écrit:Mes impressions à la va vite :


3/ le mien ? Très sombre. Cerise. Un peu kirsch. Eau de vie.
Violette
La aussi c'est riche et plein. Un poil tannique. Mais élégant et digeste. Numéro 1
Oui, c'est Allemand !

C'est grand Allemand! C'est devenu, avec le temps, le vin fétiche de la famille.

Viens d'ailleurs de mettre la main sur qq magnums  

L'importateur est-il tjrs le même?

Oui. Glou

Je vais tenter de revenir avec quelques notes mais globalement j'ai beaucoup plus apprécié la série C9P que Gael, le Chante le merle 2010 (5ème) a par ailleurs évolué de manière magnifique sur l'ensemble de la soirée.

Le Reynard était intéressant mais ça reste du 2008... Différence qualitative vraiment inférieure lorsque l'on compare à des millésimes comme 2005 ou 2009. En ce sens, avec les 2008 il faut un peu oublier le prix payé et apprécier le plaisir immédiat.

Gael Giraud a écrit:Voilà, c'est plus précis.

Tout à fait! Merci.

Oui, je suis définitivement plus nord que sud. D'ailleurs c'est la finesse et la légèreté de pignan qui m'a le plus séduit. Je trouve que cette absence de lourdeur se retrouve plus au nord qu'au sud.

Ce n'est pas une découverte Yves, c'est un constat de ma police depuis quelques années.
Le chantemerle ne m'a pas fait vibrer non plus. Il est arrivé un peu tard pour que je l'étudie avec efficacité.

Autant les nord étaient déjà difficiles seuls, sans accompagnement (viande), alors les suds, bien trop durs pour mon palais de fillette.

Je me demande bien ce qu'en penserait Jean Perron :-)

Gael Giraud a écrit:bien trop durs pour mon palais de fillette.

J'aime bien!

Tenez-vous le pour dit, Gaël a un palais de fillette mais a besoin d'une grosse pièce de viande pour déguster du vin.  

Justement a cause de mon palais de fillette.

C'est la mer...

Stéphane Montez / Domaine de Monteillet St. Joseph Blanc 2011
Assez riche, texturé, il trahit immédiatement son origine rhodanienne. L'alcool demeure présent sans toutefois créer de lourdeur. Très bon pour qui sait apprécier ce genre de vin. 90

Davenne Saint-Bris 2010
Souffrait un peu de la comparaison vu la richesse du précédent, mais semblait issu d'un millésime chaud. Je croyais avoir affaire à un Sancerre 2009, comme le Boulay Beaujeu disponible actuellement. Bien. 87

Série Nord

Clusel-Roch Côte-Rôtie Les Grandes Places 2008
Le vin qui m'a le moins marqué dans la série. Jolis parfums de violette, très floral, avec une touche épicée. Un peu fluide en bouche, la faible concentration et le manque de corps trahissent le millésime. Finale un peu court qui souffre de la comparaison avec la puissance du deuxième. Intéressant sur un plaisir immédiat. 88

Rene Rostaing Côte-Rôtie La Landonne 2003
Un vin puissant, au nez intense et animal, peut-être bretté mais sans être désagréable. La bouche suit: dense, légèrement glycérinée, compacte. Un vin étonnant qui trouve son équilibre dans la puissance avec une matière riche, sans acidité perceptible... Un grand vin à sa façon qui ne ravira peut-être pas ceux qui cherche la légèreté en Côte-Rotie. Je croyais avoir affaire à un Hermitage d'un millésime chaud. 94

Thierry Allemand Cornas Reynard 2008
Un des meilleurs vins du rhône septentrional bu dans le millésime 2008 avec peut-être le Chaillot du même producteur. Son charme est dans la légèreté et le côté aérien, contrairement aux millésimes 2005 et 2009 récemment dégustés qui s'offraient sur la puissance. Ce n'est peut-être pas un vin bâti pour la garde mais le plaisir est irrésistible actuellement. 92

E. Guigal Côte-Rôtie Château d'Ampuis 2003
J'ai eu un peu de difficulté avec ce vin, contrairement à la Landonne de Rostaing qui me semble avoir mieux tiré profit du millésime. L'élevage Guigal semble ici assommer un peu le vin, les notes de pâtisserie dérangent et apportent une certaine lourdeur à l'ensemble. La finale un peu amère m'a également dérangée. Ceci dit c'est un vin impressionnant par sa puissance et sa matière imposante. 90

Série Sud

Domaine Giraud Châteauneuf-du-Pape Les Gallimardes 2010
Un vin encensé par Parker (98), d'une très petite production. Un vin très foncé, au nez assez profond. D'une grande concentration et avec le taux d'alcool qui suit (16 degrés affiché!), il étonne par son équilibre, reste à voir ce que le tout donnera dans dix ans. 92

Château Rayas Châteauneuf-du-Pape Pignan Reserve 2001
Un style très classique, vieillot, que tout le monde associait un peu à Rayas avant dévoilement. Malgré ce côté singulier et ce trait de personnalité qui le démarquait des autres vins il me semblait un peu sur un mode neutre, manquant d'expressivité. Une belle bouteille tout de même qui doit se siffler beaucoup plus vite que les monstres qui l'accompagnaient. 91

Clos Saint Jean Châteauneuf-du-Pape Deus-Ex Machina 2006
La bombe... Nez décadent, riche, puissant, glycériné, mais également assez équilibré dans son ensemble. J'ai tout de suite pensé à un style Philippe Cambie, très distinctif. C'est peut-être étonnant mais il m'est apparu comme étant à boire maintenant et pour les quelques années à venir, j'ai de la difficulté à croire qu'un tel vin peut demeurer équilibré sur le long terme avec de telles composantes. 93

Domaine Saint Préfert Châteauneuf-du-Pape Collection Charles Giraud 2003
Mon vin de la série à ce stade, j'ai tout simplement adoré. J'étais sur un style classique à la Beaucastel, très loin d'y voir un 2003 avec cet équilibre et cette structure. L'ensemble des composantes du vin sont au diapason. Un vin épanoui, qui continuera à s'affiner pour les dix prochaines années. Une bonne part de Mourvèdre qui explique peut-être ma perception de départ. 95

Bosquet des Papes Châteauneuf-du-Pape Chante Le Merle Vieilles Vignes 2010
Toute une évolution au cours de la soirée... Présenté comme un vin additionnel par Yvan, je croyais avoir affaire à un pirate du Languedoc tant le vin m'apparaissait différent des autres, plus axé sur le fruit immédiat et avec une pointe d'alcool dérangeante. Je fus donc très étonné au dévoilement, car j'avais bu ce vin à Signature une journée après l'ouverture et il m'était apparu puissant mais de style traditionnel et franchement délicieux. Son évolution par la suite a suivi cette tendance, il s'est assagi, le nez s'est affiné et il a gagné en complexité. On peut donc espérer un futur grand Châteauneuf avec de la patience. 94

Beau CR Ludwig !

Gael Giraud a écrit:Beau CR Ludwig !

J'ai fait un petit effort car l'ambiance était plus à la déconne, c'est donc surtout de mémoire...

Ludwig Desjardins a écrit:

E. Guigal Côte-Rôtie Château d'Ampuis 90

Sauf erreur, le premier millésime de ce vin a été produit en... 1995.

Gaël parlait du 2003...

Excellent CR, en passant!

Oups oui c'est bien du 2003

Ludwig Desjardins a écrit:
Clos Saint Jean Châteauneuf-du-Pape Deus-Ex Machina 2006
La bombe... Nez décadent, riche, puissant, glycériné, mais également assez équilibré dans son ensemble. J'ai tout de suite pensé à un style Philippe Cambie, très distinctif. C'est peut-être étonnant mais il m'est apparu comme étant à boire maintenant et pour les quelques années à venir, j'ai de la difficulté à croire qu'un tel vin peut demeurer équilibré sur le long terme avec de telles composantes. 93

Ludwig, je suis globalement d'accord avec ton CR de cette soirée, mais j'ai des réserves sur cette affirmation concernant le Deus-Ex Machina 2006. J'ai trouvé le nez très discret, presque muet. Le toucher de bouche était plaisant mais le tout semblait fermé à double tour, sans doute dans une phase ingrate. Bref, le tout était assez difficile à décoder. C'est vrai que personne n'a l'expérience historique du vieillissement d'une telle cuvée, mais le 2006 ne pourrait que s'améliorer dans le temps, en s'ouvrant sur le plan aromatique au moins. Je ne parierais pas pour un 30 ans de garde, mais ma bouteille restante ne sera pas ouverte avant un bon 5 ans. Faut dire que c'est une cuvée composée de 40% de mourvèdre, un cégape souvent austère en jeunesse.