CV: Bourgogne 2010

Alexandre Deslauriers a écrit:Alain,

Je ne visais pas la personne, qui comme toi, participe au tirage au sort pour obtenir une bouteille et la boire... Je sais bien qu'il y en a une méchante gang qui le font par passion et dont le but est de parvenir à boire une tel fiole!!

Ouf ! Je m'étais senti visé ! Pas par toi, par ton propos.

Alexandre Deslauriers a écrit:Les mêmes amateurs qui mettent la main sur des bouteilles à la LCBO et qui les revendent illico presto chez Iegor? Le problème avec cette ''pseudo'' démocratisation de ces bouteilles mythiques, c'est que les gens essaient d'avoir des bouteilles alors qu'ils ne feraient même pas la demande à l'importateur si elles étaient restées en IP... Alors, après avoir gagné ce tirage au sort, ces mêmes amateurs vont se rendre compte de leurs folies et y verrons l'occasion de faire un coup d'argent plutôt que la chance unique de boire un vin d'un domaine mythique dans une année mythique!

C'est triste en effet. Acheter un vin rare ne devrait pas être synonyme de vente...

Je n'ai jamais compris cette hargne envers la revente et ceux qui la font, cela fait partie de l'histoire du vin depuis si longtemps et ça ne disparaîtra jamais...

De toutes façon ce qu'on oublie, c'est qu'on paye toujours une surprime sur ces vins rares, même directement de l'importateur. Faites l'exercice de comptabiliser la surprime que vous payez à travers les achats que vous n'auriez jamais fait juste pour avoir droit à la dite bouteille de grand millésime:
- Achats d'autres vins pour avoir les bonnes grâces de l'importateur.
- Achats du dit vin même dans les mauvais millésimes, par obligation pour rester sur la liste.

Personne ne me fera croire que dans un marché à l'offre "illimité" il achèterait l'ensemble de ces vins qui constitue une surprime pour obtenir quelques flacons rares.

Tous ces phénomènes et ce contrôle de la revente (ex. DRC) participant à faire hausser les prix dans le marché secondaire en rendant ces vins encore plus rare. On ne peut donc rien faire à ce niveau.

Tellement juste, Ludwig.

Arrêtons un peu de fantasmer sur la pureté des "vrais" amateurs. Boire des vins pareils implique des sacrifices (ou des revenus) considérables. L'amateur qui n'a pas les revenus considérables vendra la moitié de sa caisse de 12 DRC pour payer sa Romanée Conti. Et il ne sera pas moins amateur que celui qui peut se la claquer sans vendre une partie de sa caisse.

Enfin, faut pas oublier non plus que si la RC est aussi mythique c'est aussi, et peut être surtout, en grande partie à cause de son prix.

C'est sûrement du travail d'orfèvre mais bon, est-ce 100 fois meilleur qu'un grand vosne romanée 100 fois moins cher ?

Je parle plus ce ceux qui achète une seule bouteille rare pour la vendre ensuite. Je sais que si on extrapole ça permettra à cet amateur de se payer plusieurs autres bouteilles, c'est juste une question de principe...

Je pense pas que ce soit une question de principe.

C'est une question de passion. Ça nous fais chier car on est passionnés par le vin.

La spéculation sur les autres produits de luxe les plus rares, voitures, tableaux, truffes ou autres nous dérangent je pense beaucoup moins.

Sans parler de nos pensions indexées sur la bourse... La spéculation dans le vin est logique mais elle fait chier.

Avec la loi sur l'accès à l'information, un journaliste pourrait sûrement connaître le prix réel d'une offre du Courrier Vinicole?

Site internet, copies papier, temps pour répartir les caisses par les employés en succursales, activités marketing auprès de la presse spécialisée, etc.

Avez-vous une idée du prix total??

Je crois que le client devrait avoir le choix dans un marché libre. Ceux qui acceptent de jouer le jeu du domaine et de l’agent en prenant toutes les cuvées et tous les millésimes, en s’engageant à ne pas revendre, devraient avoir accès à des quantités correctes et à des prix plutôt constants. Ceux qui ne veulent pas de cette manière de faire devraient pouvoir en acheter sur le marché secondaire, mais à ce moment-là au prix du marché. Là où j’ai de la misère, c’est quand ceux qui ne veulent que la grosse quille issu du meilleur millésime braillent parce qu’ils n’ont pas accès au vin ou qu’ils réclament les mêmes conditions que les clients fidèles.

Je suis également partisan du principe de fidélité, j'essaie de l'appliquer le plus possible.
Mais par contre ce qui m'agace un peu c'est qu'on s'offusque tout le temps sur le compte des "non-amateurs" qui veulent faire soit un coup d'argent soit financer des achats autrement impossibles.

Entre boire une bouteille de RC 2009 a 9000 euros ou changer sa voiture ou refaire son toit, acheter 9000 euros de bouteilles a 50 euros, ce sont des choix qui sont aussi logiques et respectables.

Je suis d'accord avec toi Gael, le fait de pouvoir se payer une bouteille à 9000 euros ne garantit en rien qu'on puisse l'apprécier. Toutefois, la revente à des fins spéculatives augmente le prix du produit et l'éloigne ainsi des amateurs.

Patrick Désy a écrit:Je vais me faire l'avocat du diable en disant que certes, il y a des produits pour lesquels on peut se poser la question sur l'utilité d'un Courrier Vinicole et des coûts engendrés par une telle opération, mais il reste que pour plusieurs produits, les quantités sont bonnes.

Par ailleurs, pour certains produits très recherchés (par ex. DRC ou Dujac), il faut être client depuis de nombreuses années et acheter les "petits" vins pour y avoir accès. Il y aura bien sûr des frustrations (moi le premier, probablement), mais au moins les amateurs y auront accès. Quant aux quantités pour ces vins, malgré qu'elles soient restreintes (on parle tout de même d'une centaine de bouteilles pour La Tâche), ça se compare, sauf erreur, à Petrus, Lafleur ou Ausone.

Si ceci est vrai, alors pourquoi changer le mode de distribution des vins en les faisant passer par le CV?
Une autre belle dichotomie entre le discours officiel et les agissements de notre cher monopole d’état…

Martin Loranger a écrit:Avec la loi sur l'accès à l'information, un journaliste pourrait sûrement connaître le prix réel d'une offre du Courrier Vinicole?

Tout citoyen peut faire une demande d'accès à l'information, les journalistes n'ont pas plus de droit à ce sujet que toi.

La demande peut être refusée puisque l'information est considérée comme non public.

Alexandre Deslauriers a écrit:

Patrick Désy a écrit: Il y aura bien sûr des frustrations (moi le premier, probablement), mais au moins les amateurs y auront accès.

Les mêmes amateurs qui mettent la main sur des bouteilles à la LCBO et qui les revendent illico presto chez Iegor? Le problème avec cette ''pseudo'' démocratisation de ces bouteilles mythiques, c'est que les gens essaient d'avoir des bouteilles alors qu'ils ne feraient même pas la demande à l'importateur si elles étaient restées en IP... Alors, après avoir gagné ce tirage au sort, ces mêmes amateurs vont se rendre compte de leurs folies et y verrons l'occasion de faire un coup d'argent plutôt que la chance unique de boire un vin d'un domaine mythique dans une année mythique!

Alexandre,

Pourquoi pas ?

Acheter en IP garantie que les gens vont vraiment ouvrir leurs bouteilles pour les boire ? Que ce sont de "réels" passionnés?? Que les bouteilles seront tous ouvertes et bu??? et qu'aucune se retrouveront aux encans au Québec, Aux USA ou en Europe? ou sur un marché paralèlle dans quelques années? Pour moi, ce qu'il y a de pire...ce sont les collectionneurs. Eux font mourrir leurs bouteilles!!! Sont-ils de si grand passionné ! Pourtant ils n'ont pas voulu faire de profit...Mais le résultat est le même! de 1, tu n'auras pas cette bouteille de toute façon et de 2, elle va mourir de sa belle mort sans que personne n'y goûte!

Quelques unes de mes bouteilles se sont retrouvé à NY, Frisco et Paris. Suis-je our autant un faux amateur! Oh que non

On s'entend que quand on se paye des bouteilles à plusieurs centaines de dollars on peut bien être un "vrai" amateur, mais on est avant tout privilégié et plus fortuné que 95% de la population...

Quand la sélection sera-t-elle mise en ligne?

Bon comme la nouvelle dans la section publique de bien des forums, blogues, etc. :
http://www.saq.com/content/SAQ/fr/conseils-et-accords/a-decouvrir/courrier-vinicole/v27-n2-bourgogne-2010.html

Et pour éviter toute controverse, j'échangeais sur cet url avec une autre personne bien avant qu'il soit dans la section public de fdv.

Merci Patrick!

Patrick Pollefeys a écrit:
Et pour éviter toute controverse, j'échangeais sur cet url avec une autre personne bien avant qu'il soit dans la section public de fdv.

Coudonc, y a-t-il guéguerre à ce point qui oblige de se justifier ???

On ne rit plus!!

Comme si de l'apprendre avant les autres donnait un avantage quelconque ... des enfantillages quant à moi.

Merci Patrick!

Les quantités allouées ne sont toujours pas indiquées par contre…
Le seront-elles au début de l’événement?

Matias Duque a écrit:
Coudonc, y a-t-il guéguerre à ce point qui oblige de se justifier ???

Gestion de la susceptibilité

Alex Bélanger a écrit:Merci Patrick!
Le seront-elles au début de l’événement?

Elles le seront! Patrick Désy, qui a le catalogue entre les mains, précise (en page 30 les quantités du Montrachet de la DRC, soit 18 bouteilles.

Patrick Pollefeys a écrit:

Matias Duque a écrit:
Coudonc, y a-t-il guéguerre à ce point qui oblige de se justifier ???

Gestion de la susceptibilité

Mieux vaut prévenir !!!

Par ailleurs, quelle est la logique de devoir commander les DRC sur un autre formulaire ? Par 'autre formulaire' j'espère qu'on entend une simple différence de rubrique comme c'est fait pour les Primeurs Bdx rouge vs. Primeurs Bdx Sauternes...

Matias Duque a écrit:
Par ailleurs, quelle est la logique de devoir commander les DRC sur un autre formulaire ? Par 'autre formulaire' j'espère qu'on entend une simple différence de rubrique comme c'est fait pour les Primeurs Bdx rouge vs. Primeurs Bdx Sauternes...

Se pourrait-il que le contrat de vente soit différent? Par exemple, qu'il est interdit de les revendre sur Iegor? Ou du moins que si une personne le fait qu'elle ne pourra plus commander de la DRC lors des futures CV?

Je pose la question.

Je vais vérifier chez moi, ce soir, mais je n'ai pas vu nul part une mention sur l'existence d'un formulaire distinct pour la DRC.

Patrick Désy a écrit:Je vais vérifier chez moi, ce soir, mais je n'ai pas vu nul part une mention sur l'existence d'un formulaire distinct pour la DRC.

C'est ce qui est mentionné par SkyWine sur FDV et tiré du site vinsetvignobles.com