Semaine du 30 septembre 2012

J’ai eu le bonheur hier de déguster trois (grands!) millésimes du Clos des Cortons Faiveley :

2005 : Couleur un chouia évoluée (pointe grenat), mais ça demeure la robe la plus dense des trois. Nez intense, précis, sur des notes de mûre, de violette, de réglisse, doté de nuances épicées. La bouche est athlétique, svelte, encore dans sa gangue tannique, sans que ce ne soit sévère. Finale profonde, structurée, mais très fraîche, avec une définition idéale. Superbe.

2009 : Nez plus lourd, mais profond, sur des notes de cerise très mûre, d’encens, de chocolat au lait. La bouche est enveloppante, le grain est riche, mais sans lourdeur, témoignant de la générosité du millésime. La finale est très longue, avec une acidité pas complètement intégrée encore. Potentiellement le vin le plus long des trois, mais dont l’équilibre est, pour l’instant, moins princier. Excellent, voire davantage.

2010 : Couleur un rien moins concentrée que les deux précédents, mais plus violacée. Nez immédiatement séducteur, sur des arômes de fruits rouges et noirs, policés d’une touche d’élevage, avec des nuances florales et épicées du plus bel effet. La bouche est majestueuse, à la fois vigoureuse, et d’une telle gourmandise. Je ne croyais pas possible un si sensuel Corton! Profondeur et race sont au rendez-vous d’une finale harmonieuse, dotée d’un superbe souffle. N’eut été de ma retenue légendaire, je me serais sifflé la bouteille en deux temps, trois mouvements. Superbe.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:
2010 : Couleur un rien moins concentrée que les deux précédents, mais plus violacée. Nez immédiatement séducteur, sur des arômes de fruits rouges et noirs, policés d’une touche d’élevage, avec des nuances florales et épicées du plus bel effet. La bouche est majestueuse, à la fois vigoureuse, et d’une telle gourmandise. Je ne croyais pas possible un si sensuel Corton! Profondeur et race sont au rendez-vous d’une finale harmonieuse, dotée d’un superbe souffle. N’eut été de ma retenue légendaire, je me serais sifflé la bouteille en deux temps, trois mouvements. Superbe.

Beau cr l'ami....mais tu sais Vincent, le monstre du Loch Ness et bien d'autres choses sont légendaires parce que personne ou si peu les ont vus....

Vraiment bonne Yves!
Quel esprit!!

Martin

Chapelle-Chambertin 2009, Drouhin-Laroze, acheté en 2012, 115$.

Débouchonnée au resto avec frérot, pas le temps d'en parler, bing bang la bouteille est sifflée. Buvabilité, ce n'est pas très "beau" pour qualifier le vin je trouve, ben c'est ça quand même...Mais c'est plus que ça...C'est d'une finesse et d'une élégance qui m'a émue.

Plusieurs années que je gardais ma dernière bouteille, Brouilly n'est pas une appellation réputée pour son aptitude au vieillissement, mais j'étais curieux

Jean-Claude Lapalu Brouilly Croix des Rameaux 2005
Un nez explosif dès l'ouverture, qui mélange un parfum floral, des arômes de cerises et d'autres subtiles nuances que je ne parviens pas à identifier.
La bouche a une attaque très franche, une vivacité notable malgré son âge. C'est large, gouleyant et savoureux, en pleine forme. La finale est d'une longueur qu'on n'attend pas dans cette appellation. Avec une dimension minérale...Après trois heures il prend des allures de Bourgogne, c'est magnifique. Superbe Brouilly, mon préféré, quoique talonné par le Descombes Vieilles Vignes! 92 pts

en entrant cette note sur CellarTracker, je suis tombé sur ma note précédente que je n'avais pas relue...

7/19/2009 rated 88 points: Un vin qui se cherche un peu, probablement entre deux phases. Une bombe de fruit il y a deux ans, il a perdu un peu de son éclat. Ceci pose la question à laquelle peu d’entre nous ont la réponse : quand boire un Brouilly 2005 de bonne facture? Est-ce que cette appellation et ce producteur peuvent produire des vins qui se bonifient avec l’âge?

Les tanins se sont assagis, la bouche est encore d’une belle fraicheur, le vin bien concentré, agréable mais la finale est brouillonne, à définir. Ce vin va-t-il évoluer vers un beau vin de finesse ou simplement s’éteindre à petit feu? Il ne m’en reste qu’une pour tenter d’y voir plus clair dans 2 ou 3 ans. Chose certaine, beaucoup de 2005, toutes régions confondues, sont dans des phases de fermeture ingrates et méritent quelques années de réclusion. 88 pts ce soir

J'ai trouvé réponse! :-)

Une autre belle bouteille prise le w.e. dernier

M. Chapoutier St. Joseph Les Granits 2009
Nez plutôt sur élevage à l'ouverture, chocolaté, des notes de graphite, de mûres et a la longue des notes classiques de violette.
La bouche est d'une pureté admirable, dense, belle fraîcheur et aucune sécheresse. Superbe, juteux, précis et long. Beaucoup de classe et de charme. Un vin très impressionnant, au niveaux d'excellents domaines de Côte Rôtie. Jeune encore mais déjà très plaisant. 92+ pts

(bon, de là à payer plus de 500$ comme le gars à l'encan Iegor pour du 2002... )

La Pouse d'Or Corton Bressande 1999: Robe rubis grenat au pourtour tuilé. Ayant gouté à plusieurs vins de Pousse d'Or 1999 au cour des dernières années je m'attendais à une couleur un peu plus soutenue, cela m'a surpris à l'ouverture. Par contre, le nez m'a convaincu de la qualité de la bouteille, ça pinotte grave! De jolis accents de griottes, terre humide, balsamique, poivre, fleur blanche, origan. Un bouquet riche et expressif. La bouche suit, 99 a vraiment donné des vins denses avec des tannins fermes et murs ce qui donne à ce vin un équilibre presque parfait. Finale d'une longueur appréciable sur la griotte et foin humide. 17/20 Acquis pour 70$ avec les frais chez Iegor, satisfait!

Château Poujeaux, Moulis en Médoc 2009
Nez charmeur un peu fumé, avec de la vanille, du fruit noir et rouge entremêlés (cerises et cassis)
L'attaque est franche, le fruit rond et sucré, presque Californien. il évoque beaucoup le style des 2000 en jeunesse, soit un fruit d'une rare opulence pour la région. Les tanins sont gras, le vin dodu, dense et goûteux, d'une belle longueur, c'est un petit bijou d'équilibre. Délicieux avec son gras de bébé, il a néanmoins un beau potentiel de garde. Boire dans la prochaine année ou alors oublier jusqu'en 2020. Très beau vin à prix fort raisonnable. 91 pts

Hier soir :

Pieropan Calvarino soave classico 2007 : Nez moyennement intense sur des notes de miel fin, de poire mûre, de roche chaude, avec des nuances fumées. La bouche est bien en chair, de bon volume, déliée et équilibrée. Finale aux accents fumés et miellés, de bonne longueur. Bien.

Castello di Fonterutoli chianti classico 2001 : Nez ouvert, mûr et complexe, sur des notes de fruits noirs, de cuir, d’herbes séchées, avec une petite pointe chocolatée. La bouche est riche, bien fondue, mais ample. Un vin qui semble être dans une phase idéale, alors que l’ensemble est parfaitement ouvert, mais avec encore une chair riche. Très bonne longueur, bien équilibrée et dont la fraîcheur est tout à fait adaptée à la table. Très bien.

Saint-Joseph, L'Amarybelle Yves Cuilleron 2010
Robe rubis foncé. Fort joli nez expressif sur les notes de mûre, de chocolat et de poivre. À cela s’ajoutent des parfums de violette. L’attaque est souple, la bouche offre un beau volume, une texture veloutée charnue de tanins ferme. L'ensemble demeure frais et séveux, qui perdure dans une longue finale. Très bien voire excellent. Bon rapport Q/P.

Un retour au Quartier Général avec l'ami Dan et sa douce. Comme la dernière fois, on croise un membre de la Paulée avec lequel des échanges de verres à l'aveugle seront faits.



Comme toujours, aucun thème et servis à l'aveugle histoire de bien arpenter la planète

Clos la Néore 2000 domaine Edmond Vatan. Malheureux qu'il soit si difficile de s'en procurer. Certainement un des plus beaux vins de Sancerre. Pas étonnant qu'à l'aveugle on se dirige ailleurs parce que rien ne caricature le cépage. Plutôt élevé sur des notes florales et d'une minéralité fine et bien appuyé par une acidité sous contrôle. Après m'être aventuré dans le sud de la France j'ai mentionné que si nous sommes sur un Sauvignon alors on est certainement avec Vatan. Un vin de 12 ans qui saura bien se conduire encore plusieurs années. Merci l'ami et à la descendance d'Edmond pour nous offrir tout ce plaisir maintenant et demain. 94 pts.

Côteau des Treilles 2008 - Pithon-Paillé. Nous sommes dans un monde complètement différent. Le chenin qui s'exprime bien et auquel on lui donne toute la place pour nous ébaillir. Le fruit est mûre, le miel vient enrobé le tout lui donnant une sucrosité propre au cépage. L'acidité quoique bien présente, la bouche est remplie de fruits jaunes qui se prolongent plusieurs secondes. 90 pts



Volnay Santenots 2009 - Domaine Buisson-Charles. Les blancs du domaine nous émerveillent. Les rouges le font tout autant. La robe est pâle, le fruit l'emporte et lui donne une grande amplitude. La bouche est gracieuse et nous donne beaucoup de plaisir à le déguster. J'étais à Volnay sur ce vin et au dévoilement j'étais bien content de son identité. Bravo Pat&Cat. (tiens, me semble que ça fait trademark non?) 91 pts.

Poggio all'Oro Riserva 1999 - Castello Banfi. Une jeunesse en robe effrontée. La cerise et son noyau sont omniprésents au nez. La bouche est prononcée, belle attaque, tanins modérés mais toujours bien présents. Longueur importante. Beacoup mieux que la dernière fois il y a plus de 5 ans. Belle réussite. Encore plusieurs années devant elle. 92 pts.

Merci Pierre!
Faudrait bien se faire une verticale de Perrier un jour.......j'ai du 2007!
Avait-elle eu un peu d'air avant cette 2000?

De Perrier ?

Nous sommes arrivés au resto après Daniel et elle était déjà ouverte mais je pense bien qu'il a ouvert sur place.

Pierre Beauregard a écrit:De Perrier ?

Nous sommes arrivés au resto après Daniel et elle était déjà ouverte mais je pense bien qu'il a ouvert sur place.

J'ai toujours trouvé que la bouteille du Clos La Néore ressemblait à une bouteille de Perrier

Perrier

Hier soir avec une pizza....oui oui une pizza!
Beaune 1er cru Bressandes 2006, Domaine Henri Germain
La robe est vraiment très pâle et avec une évolution tuilée.
Un bouquet de grande intensité qui contraste avec la robe. Un fruité rouge, un peu d'épices orientales (un peu de VE??), des fleurs....ça pinotte quoi!
La bouche offre un beau volume, texture soyeuse, tannins fins, l'ensemble est d'une folle élégance avec fraîcheur.
De loin ma meilleure bouteille rouge du Domaine Henri Germain duquel je suis allocataire depuis 2004. Un réel plaisir. Je vais laisser tranquille mes 3 bouteilles de 2009 après avoir tout bu les rouges depuis 2004.
17/20.

De retour de vacances sans vin, j'avais le goût d'ouvrir une belle bouteille, ce que je fis:

Domaine Henri Prudhon Puligny-Montrachet Les Enseignères 2009 (IP Séguin-Robillard)



Vin de couleur or léger. Le vin est arômatique dès l'ouverture de la bouteille, sur le fruit blanc, la fleur blanche et un trait salin en arrière-plan. En bouche, le vin prend un peu plus de temps pour s'ouvrir, mais tout comme avec ce qui a été perçu au nez, des saveurs de fruits blancs (poire, pêche), un beau côté floral, une minéralité légèrement saline sont là, avec en plus une texture moyennement grasse, une ampleur bien agréable et une finale de belle longueur. Excellent.

Cépage: 100% Chardonnay (vignoble d'une superficie de 92,38 ares seulement) sur vignes âgées de 30 et 80 ans
Élevage: 15 à 18 moisen fût de chêne, 20% de fûts neufs
Alcool: 13,5%

Patrick

Un duel !
J'avais beaucoup aimé l'un il ya quelques mois, et l'autre récemment:

Beaune 1er cru 2009, 150 ans, L.Jadot, acheté en 2012, 42$.
Beaune 1er cru Teurons 2009, Bouchard, acheté en 2012, 47$.


Deux robes identiques, d'une jeunesse évidente, au rubis étincelant, toutes limpides. Au nez, Teurons se manifeste de suite, il est complexe, un mélange de bois, vanille, terre, champignons...et full fruits. 150 ans est plus discret, et plus simple, en jus de canneberge/cerise et "métallique". En bouche Teurons me re-séduit immédiatement, dès la première lampée...Que c'est bon...Harmonie, satin, présence, plénitude. 150 ans est plus "alcooleux", manifeste une amertume dérangeante mais qui s'estompera avec le temps, il est également full fruits et...tranche avec Teurons. Il s'améliorera beaucoup dans le verre, mais n'arrivera pas à la cheville de Teurons. Comme quoi comparer un vin que l'on aime avec un autre n'est pas toujours avantageux...pour l'un des deux !

Nous étions 3, à l'unanimité, sans hésitation, 3 à 0 pour Teurons.