Rayas - Verticale en novembre

Merci Gaël pour l'organisation et pour ces notes. Ce fut une superbe soirée en belle compagnie, tant au point des convives que des vins. Riche en enseignement sur ce domaine unique.

J'ai pris des notes et vais tenter de me botter le derrière pour les transcrire dans la prochaine semaine. De très beaux souvenirs.

Petit retour sur cette soirée mémorable. Merci à Christophe pour l'accueil, l'apéro et le Mont-Redon 95, à Gael pour l'organisation et aussi à Olivier pour le Gigondas.

Les commentaires de Gael sont semblables aux miens.

Mon top 3:

Rayas 2005: un grand vin déjà accessible mais bâtit pour la longue garde. Un bijoux de C9P qui possède une finesse et une concentration incroyable. Un WOW pour moi.

Rayas 1996: un vin tout en finesse avec un équilibre sans faille.

Mont-Redon 95: alliant puissance et finesse, avec une finale très longue. Très différent des Rayas, et cela confirme que je préfère les C9P en assemblage plutôt qu'avec 100% Grenache.

Mention spéciale au Rayas 95 qui aurait mérité quelques années en cave afin de s'assagir. Mais quelle puissance et concentration. Mention spéciale aussi au Chablis VV la Chablisienne 05, qui représente tout un RQP.

Le 2004 et le 1998 m'ont laissé sur mon appétit. Probablement que quelques années en cave vont permettre de régler le tout.

Superbe soirée découverte.

Jean-Sébastien, bienvenue et merci pour tes commentaires. J'espère te relire et avoir la chance de te croiser dans une dégustation.

Je commence à être impatient et je ne cesse de baver à attendre vos impressions sur ces vins...il manque les impressions de certains participants grands amateurs de chateauneuf...j'ai hâte

À la demande générale...hum , voici pour toi Arnaud!

Merci encore à Gaël pour l'organisation et à Christophe pour l'accueil, une belle soirée vinicole en bonne compagnie. J'ai finalement transcrit mes notes.


Un mot sur l’ouverture des vins qui fut particulière, inspirée de recommandations d’Emmanuel Reynaud pour les vins en possession de Gaël, soit les 10995, 2005 et…? Il les a ouverts la veille, carafe pendant un peu moins d’une heure puis remis en bouteille jusqu’à la dgustation du lendemain. Ce traitement me semble avoir fait merveille pour le 2005 mais pas au 1995. Facile à dire après coup bien sûr!

Les autres furent ouverts par Christophe mais je ne me rappelle plus avec quelle aération et traitement, ni quels millésimes. Svp me le rappeler Christophe, ça m’aiderait peut-être à comprendre certaines choses et déterminer quand un jour j’aurai du Rayas en cave.


Château Rayas Châteauneuf-du-Pape 2003
Nez de fraises des champs écrasées, floral, charmeur
La bouche révèle un petit peu de gaz carbonique au départ. Belles fraicheur et texture, la bouche est compacte et concentrée, avec une finale bien tannique. Le fruit est gourmand et savoureux, avec une petite chaleur en finale héritée du millésime. Très bon mais à revoir dans 5-7 ans, 93 pts

Château Rayas Châteauneuf-du-Pape 2004
Nez discret, fermé.
L’attaque est vive, (bizarre, encore un peu CO2 il me semble?), belle concentration, avec une amertume en finale. Il a une bonne matière, une bonne acidité, des tanins solides mais soyeux. C’est un vin plus en structure qu’en finesse à ce stade. Il se montre sous un jour sévère, difficile à évaluer. Sans connaître le domaine, je dirais 91-92 pts.

Mon manque d’expérience avec ce cru mythique m’empêche possiblement de détecter un potentiel beaucoup plus vaste. Et quand je vois le résultat sur un petit millésime comme 1996, je me dis que ma note est peut-être trop conservatrice.

Château Rayas Châteauneuf-du-Pape 2005
La couleur n’est pas aussi pâle que d’autres millésimes du cru, elle est plus foncée, un peu comme 1995.
Le nez est parfumé, sur laconfiture de fraises, avec un coté floral charmant. En fait, il a ce superbe nez typé Rayas, soit un alliage unique de petits fruits rouges frais avec un coté floral très sensuel, qui évoque bien plus la Bourgogne ou le Rhône nord que CNP.

À la fois très concentré et très fin en bouche, il a une texture aérienne qui me rappelle….Grange des Pères (!), en plus tannique. Il révèle plusieurs couches de fruits et prends de l’expansion en bouche avec une finale spectaculaire, complexe et large, sur le fruit rouge, un peu de viande et de la garrigue, fidèle à ses origines castelneuvoises. Les tanins sont très fins, c’est un grand vin en devenir, mais qui donnait déjà beaucoup de plaisir, sans doute grâce à une très longue aération. Wow! 94-96 pts

Château Rayas Châteauneuf-du-Pape 1998
Étrange couleur très évoluée, au ménisque presque brunâtre, comme un vieux Bordeaux des années ’70!
Nez assez viandé, avec de la mélasse, un peu porto.
La bouche montre une bonne fraicheur mais évoque encore un peu certains aromes de porto sec, sucrés, issus de la grenache très mûre. Belle concentration et richesse aromatique, dans un style atypique pour le cru, très savoureux mais auquel il manque un peu de la classe des autres. J’ai beaucoup aimé au départ (93-94 pts), mais à l’évolution il a un peu décliné, me semblait plus résineux avec moins de fraicheur et de classe que le 1996.

Château Rayas Châteauneuf-du-Pape 1996
Couleur évoluée, pâle, orangée avec un bord brunâtre.
Nez suave de sous-bois, fraises des champs, épices fines, d’une richesse étonnante.
Château Rayas Châteauneuf-du-Pape 1995
Couleur dense d’un Bordeaux de millésime récent!
Nez animal violent un peu foxé, pas charmeur du tout et rien à voir avec mon souvenir de ce vin.
Bouche très concentrée avec une richesse unique. La texture est admirable mais le vin me semble déviante, avec des aromes qui ne sont pas agréables, une certaine sécheresse. Je lui attribue un maigre 90-91 pts au départ à cause de cette texture caressante mais à l’évolution, la déception n’est que plus évidente et j’en suis à 87-88 pts.


Les opinions variaient sur cette bouteille, d’autres l’ont mieux aimé. C’était à mon humble avis une bouteille imparfaite ou qui fut trop aérée, je n’en sais trop rien. Mais chose certaine pour moi, ce n’était qu’un pâle reflet du vin génial goûté il y a deux ans.

En overtime, merci à Christophe pour un Château Mont-Redon Châteauneuf-du-Pape 1995 et à Olivier pour Moulin de la Gardette Gigondas La Cuvée Ventabren 1998.