Montréal Passion Vin 2011
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Luc Rodrigue
Simon Grenier
Michel Therrien
Pierre Séguin
Vincent Messier-Lemoyne
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Re: Montréal Passion Vin 2011
Mais les descriptions du Bâtard et du Haut-Brion - bien que moins appréciés - peuvent laisser croire que le Clos Sainte-Hune aurait pu sembler moins complet qu'il ne l'a semblé lorsque placé en première place.
Et pour plusieurs qui voient plutôt en Haut-Brion blanc le summum dans ce trio, l'ordre proposé est bien naturel.
Ceci dit, je n'étais pas là, alors mes considérations sont plutôt d'ordre théorique et basées sur les descriptions fort détaillées de Vincent.
Et pour plusieurs qui voient plutôt en Haut-Brion blanc le summum dans ce trio, l'ordre proposé est bien naturel.
Ceci dit, je n'étais pas là, alors mes considérations sont plutôt d'ordre théorique et basées sur les descriptions fort détaillées de Vincent.
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Montréal Passion Vin 2011
Curieusement, c'était le Bâtard qui semblait ne pas avoir sa place.
_________________
"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Montréal Passion Vin 2011
Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Curieusement, c'était le Bâtard qui semblait ne pas avoir sa place.
En effet, et ce, malgré la qualité du vin lui-même.
Ste-Hune était tout simplement trop jeune et difficile à apprécier sans véritablement se forcer "intellectuellement" alors que le HB était justement tout ce qui a de plus accessible, la tension en moins que le Ste-Hune. Le Bâtard de Gagnard a paru trop gras (on est sur 2008, quand même!) et avec moins de colonne. Dans un autre contexte, je suis certain que l'appréciation de chacun de ces vins aurait été différente.
Quant à l'ordre des vins, il faut aussi prendre en considération l'ordre des plats. Une entente entre la salle et la cuisine pas toujours évidente, surtout avec l'égo des protagonistes!
Autrement, Ornellaia semblait lui aussi ne pas avoir sa place. Même que selon moi, il a moins bien paru que Bricco del Drago dont on savait qu'il faisait office de "vin de soif" pendant l'encan. Axel Heinz lui-même l'a reconnu...
Turque 1999 est un géant. Il a également été pour moi LE vin de cette 10e édition.
Invité- Invité
Re: Montréal Passion Vin 2011
Château Branaire-Ducru, St. Julien 2009
Couleur brillante, vive, d’un vin jeune. Le vin est tannique, assez frais mais il me parait court, plutôt mince et un peu sec. Correct, sans plus, j’ai tout de suite pensé à un petit millésime comme 2007….J’ai été sidéré d’apprendre que c’était 2009 tant le vin me semble manquer d’envergure et de fruit. Il s’améliorera dans l’heure suivante mais demeurera bien mince en apparence. À revoir, sans doute, car un tel domaine ne peut avoir complètement manqué un grand millésime comme celui-ci. Son potentiel m'a sans doute échappé. 85-87 pts en l’état
Château Branaire-Ducru, St. Julien 2003
Nez de truffes et de champignons. Jolie texture tendre, bonne fraîcheur pour le millésime, rond, sur le cuir et le poivron rouge. Fort bon. 91 pts
Château Branaire-Ducru, St. Julien 2005
Nez un peu torréfié, avec du chocolat et….des champignons (contradictoire à mon sens). L’attaque est tendre mais le vin fermé à double tour. Texture agréable, tanins soyeux, il ne montre que sa structure pour le moment mais son style droit et élégant promet. 90+ pts
Château Branaire-Ducru, St. Julien Cuvée Evelyne 1989 (100% merlot): Courleur orangée à la bordure, nez sur les champignons et les truffes qui évoque une forte proportion de merlot (je ne croyais pas si bien dire!). Jolie bouche, ronde, en fraîcheur, élégante avec ses saveurs de cuir et de poivron, finesse et équilibre. Très joli, même si sans doute moins profond que la version “normale”. 90-91 pts
La Mondotte, St. Émilion 2009
Couleur sombre et brillante. Nez sur l’élevage, de la torréfaction, du chocolat et des truffes. La bouche est ronde et concentrée, avec une texture crémeuse, des tanins tendres et ronds. Monolithique, impressionant, j’ignore ce que ça donnera mais c’est diablement charmeur. Élevage massif à intégrer, mais tout semble y être, incluant la profondeur. 93-94 pts
La Mondotte, St. Émilion 2006
Un nez animal, cuir, avec du joli fruit derrière. La bouche est tendre en attaque, terreuse, assez droite en finale. Je le trouve tout de même un peu austère. 90 pts
La Mondotte, St. Émilion 2001
Couleur orangée au ménisque, le vin semble évolué. Nez suave sur les truffes, le poivron mûr et le chocolat. Jolie texture élégante, tout est très bien équilibré, milieu de bouche minéral et complexe, seule la finale n’est pas tout à fait assez complexe et longue pour être celle d’un très grand vin. 93-94 pts
La Mondotte, St. Émilion 1997
Couleur n’est pas plus évoluée que celle du 2001. Nez discret, fin, de sous-bois et de champignons. La bouche est sur le cuivre et les poivrons, très élégante. Un vin d’équilibre qui me convainc que le discours du “terroir” du Comte n’est pas de la frime. Ce très joli vin est étonnant de profondeur pour un si petit millésime. Wow! 91-92 pts
Couleur brillante, vive, d’un vin jeune. Le vin est tannique, assez frais mais il me parait court, plutôt mince et un peu sec. Correct, sans plus, j’ai tout de suite pensé à un petit millésime comme 2007….J’ai été sidéré d’apprendre que c’était 2009 tant le vin me semble manquer d’envergure et de fruit. Il s’améliorera dans l’heure suivante mais demeurera bien mince en apparence. À revoir, sans doute, car un tel domaine ne peut avoir complètement manqué un grand millésime comme celui-ci. Son potentiel m'a sans doute échappé. 85-87 pts en l’état
Château Branaire-Ducru, St. Julien 2003
Nez de truffes et de champignons. Jolie texture tendre, bonne fraîcheur pour le millésime, rond, sur le cuir et le poivron rouge. Fort bon. 91 pts
Château Branaire-Ducru, St. Julien 2005
Nez un peu torréfié, avec du chocolat et….des champignons (contradictoire à mon sens). L’attaque est tendre mais le vin fermé à double tour. Texture agréable, tanins soyeux, il ne montre que sa structure pour le moment mais son style droit et élégant promet. 90+ pts
Château Branaire-Ducru, St. Julien Cuvée Evelyne 1989 (100% merlot): Courleur orangée à la bordure, nez sur les champignons et les truffes qui évoque une forte proportion de merlot (je ne croyais pas si bien dire!). Jolie bouche, ronde, en fraîcheur, élégante avec ses saveurs de cuir et de poivron, finesse et équilibre. Très joli, même si sans doute moins profond que la version “normale”. 90-91 pts
La Mondotte, St. Émilion 2009
Couleur sombre et brillante. Nez sur l’élevage, de la torréfaction, du chocolat et des truffes. La bouche est ronde et concentrée, avec une texture crémeuse, des tanins tendres et ronds. Monolithique, impressionant, j’ignore ce que ça donnera mais c’est diablement charmeur. Élevage massif à intégrer, mais tout semble y être, incluant la profondeur. 93-94 pts
La Mondotte, St. Émilion 2006
Un nez animal, cuir, avec du joli fruit derrière. La bouche est tendre en attaque, terreuse, assez droite en finale. Je le trouve tout de même un peu austère. 90 pts
La Mondotte, St. Émilion 2001
Couleur orangée au ménisque, le vin semble évolué. Nez suave sur les truffes, le poivron mûr et le chocolat. Jolie texture élégante, tout est très bien équilibré, milieu de bouche minéral et complexe, seule la finale n’est pas tout à fait assez complexe et longue pour être celle d’un très grand vin. 93-94 pts
La Mondotte, St. Émilion 1997
Couleur n’est pas plus évoluée que celle du 2001. Nez discret, fin, de sous-bois et de champignons. La bouche est sur le cuivre et les poivrons, très élégante. Un vin d’équilibre qui me convainc que le discours du “terroir” du Comte n’est pas de la frime. Ce très joli vin est étonnant de profondeur pour un si petit millésime. Wow! 91-92 pts
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Montréal Passion Vin 2011
Retour sur la dégustation du domaine du Vieux Télégraphe...
Monsieur Brunier nous apprends notamment que les plus grands millésimes du domaine sont selon lui 1998, 2007 et 2010. Les plus grands millésimes atteignent la maturité à 25 ans d’âge !
Nous commençons par deux blancs, dont le vin le plus controversé de tout l'événement!
Domaine du Vieux Télégraphe Châteauneuf-du-Pape Blanc La Crau 2010
Nez sur le fruit banc avec quelques épices. Bouche assez grasse, puissante, très bien. 90 pts
Domaine du Vieux Télégraphe Châteauneuf-du-Pape Blanc 1991:
Un peu pathétique de voir tous les efforts mis par Jacques Orhon pour tenter de nous réconcilier avec ce vin clairement défectueux, imbuvable. On a même fait venir une conseillère experte en agencement mets-vins pour nous dire quoi manger avec ….j’avais plusieurs idées tournant autour du thème des vidanges ☺
Domaine du Vieux Télégraphe Châteauneuf-du-Pape La Crau 2008
Un nez sur la réglisse noire. La bouche est fraiche et jolie, un peu carrée au milieu, avec une finale tannique. Il lui manque la gourmandise habituelle que le domaine affiche dans les plus petits millésimes. Comme beaucoup de 2008, il a une certaine structure mais manque de chair autour de l’os. Bien, mais il est sans doute préférable de l’attendre. 88 pts
Domaine du Vieux Télégraphe Châteauneuf-du-Pape La Crau 1998:
Un nez animal, avec de la viande, des notes de figues. Expressif mais pas si charmeur. La bouche me semble plus structurée, moins gourmande qu’en jeunesse, avec une certaine amertume. Il parait plus tannique sans cet enrobage de fruit habituel, de sortes que je me demande s’il n’est pas entre deux âges, à attendre quelques années. C’est un vin profond et sans doute le meilleur du groupe, mais pas le coup de coeur habituel. 92-93 pts
Domaine du Vieux Télégraphe Châteauneuf-du-Pape La Crau 1995:
Nez sur la garrigue, avec un peu de mélasse (!). La bouche est encore tannique mais il montre aussi des aromes secondaires intéressants, avec des dates et des cerises à noyaux. Un vin encore jeune, 1995 a toujours été un millésime de structure et celui-ci est fidèle à la règle. Très bien. 91 pts
Domaine du Vieux Télégraphe Châteauneuf-du-Pape 1989:
Tiré d’un impressionnant format “Salmanazare”, de 9 litres!! Si ce format assure sans doute une excellente conservation, il comporte aussi des risques! Imaginez le désarroi : un des deux Salmanazares s’est avéré bouchonné! Nous n’avons donc eu droit qu’à un demi-verre.
C’est celui qui a la plus belle texture en bouche du groupe, mais je ne l’ai pas trouvé très charmeur, avec ses notes de figues et de fruits secs, accompagnées d’un peu de kirsch. Plutôt austère, un vin plus cérébral que sensuel. Une belle expérience, mais pas un grand vin. 90 pts
Monsieur Brunier nous apprends notamment que les plus grands millésimes du domaine sont selon lui 1998, 2007 et 2010. Les plus grands millésimes atteignent la maturité à 25 ans d’âge !
Nous commençons par deux blancs, dont le vin le plus controversé de tout l'événement!
Domaine du Vieux Télégraphe Châteauneuf-du-Pape Blanc La Crau 2010
Nez sur le fruit banc avec quelques épices. Bouche assez grasse, puissante, très bien. 90 pts
Domaine du Vieux Télégraphe Châteauneuf-du-Pape Blanc 1991:
Un peu pathétique de voir tous les efforts mis par Jacques Orhon pour tenter de nous réconcilier avec ce vin clairement défectueux, imbuvable. On a même fait venir une conseillère experte en agencement mets-vins pour nous dire quoi manger avec ….j’avais plusieurs idées tournant autour du thème des vidanges ☺
Domaine du Vieux Télégraphe Châteauneuf-du-Pape La Crau 2008
Un nez sur la réglisse noire. La bouche est fraiche et jolie, un peu carrée au milieu, avec une finale tannique. Il lui manque la gourmandise habituelle que le domaine affiche dans les plus petits millésimes. Comme beaucoup de 2008, il a une certaine structure mais manque de chair autour de l’os. Bien, mais il est sans doute préférable de l’attendre. 88 pts
Domaine du Vieux Télégraphe Châteauneuf-du-Pape La Crau 1998:
Un nez animal, avec de la viande, des notes de figues. Expressif mais pas si charmeur. La bouche me semble plus structurée, moins gourmande qu’en jeunesse, avec une certaine amertume. Il parait plus tannique sans cet enrobage de fruit habituel, de sortes que je me demande s’il n’est pas entre deux âges, à attendre quelques années. C’est un vin profond et sans doute le meilleur du groupe, mais pas le coup de coeur habituel. 92-93 pts
Domaine du Vieux Télégraphe Châteauneuf-du-Pape La Crau 1995:
Nez sur la garrigue, avec un peu de mélasse (!). La bouche est encore tannique mais il montre aussi des aromes secondaires intéressants, avec des dates et des cerises à noyaux. Un vin encore jeune, 1995 a toujours été un millésime de structure et celui-ci est fidèle à la règle. Très bien. 91 pts
Domaine du Vieux Télégraphe Châteauneuf-du-Pape 1989:
Tiré d’un impressionnant format “Salmanazare”, de 9 litres!! Si ce format assure sans doute une excellente conservation, il comporte aussi des risques! Imaginez le désarroi : un des deux Salmanazares s’est avéré bouchonné! Nous n’avons donc eu droit qu’à un demi-verre.
C’est celui qui a la plus belle texture en bouche du groupe, mais je ne l’ai pas trouvé très charmeur, avec ses notes de figues et de fruits secs, accompagnées d’un peu de kirsch. Plutôt austère, un vin plus cérébral que sensuel. Une belle expérience, mais pas un grand vin. 90 pts
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Montréal Passion Vin 2011
La consigne de service pour le Bâtard-Montrachet 2008 n'a pas été respectée.
La productrice avait demandé une température de 11°C et il est arrivé en salle beaucoup trop tempéré.
2008 est un millésime sur le fruit mais avec une belle fraîcheur et si je peux me permettre une comparaison icecream plutôt "sorbet" que "glace".
Le Domaine Jean-Noël Gagnard ne "sur-vinifie" pas, bien au contraire (!) et laisse ses vins évolués naturellement (pas de levurage, peu de bâtonnage..), et à leur rythme.
Le respect de la personnalité de ses terroirs et du millésime sont les deux piliers de sa mission de vigneron.
Bâtard est un terroir qui donne des vins opulents, puissants mais structurés. La température trop élevée l'a mis à genoux. Quel dommage!
La productrice avait demandé une température de 11°C et il est arrivé en salle beaucoup trop tempéré.
2008 est un millésime sur le fruit mais avec une belle fraîcheur et si je peux me permettre une comparaison icecream plutôt "sorbet" que "glace".
Le Domaine Jean-Noël Gagnard ne "sur-vinifie" pas, bien au contraire (!) et laisse ses vins évolués naturellement (pas de levurage, peu de bâtonnage..), et à leur rythme.
Le respect de la personnalité de ses terroirs et du millésime sont les deux piliers de sa mission de vigneron.
Bâtard est un terroir qui donne des vins opulents, puissants mais structurés. La température trop élevée l'a mis à genoux. Quel dommage!
Invité- Invité
Re: Montréal Passion Vin 2011
Question pour Yves a propos des VTs:
On doit boire jeune ou attendre...donc pour de tel vins, on parle d'une phase ingrate...pour un millesime comme 2003 ou 2005...quand est-ce qu'on peut commencer a les boire...
Bien les autres membres sont bienvenue s'ils veulent partager leur opinion...
En faisant du menage dans mon cellier, j'ai decouvert que j'avais fait un trip de VT sans jamais les boire...un jour il faudra bien les ouvrir..
Merci..
On doit boire jeune ou attendre...donc pour de tel vins, on parle d'une phase ingrate...pour un millesime comme 2003 ou 2005...quand est-ce qu'on peut commencer a les boire...
Bien les autres membres sont bienvenue s'ils veulent partager leur opinion...
En faisant du menage dans mon cellier, j'ai decouvert que j'avais fait un trip de VT sans jamais les boire...un jour il faudra bien les ouvrir..
Merci..
Michel Larouche- Messages : 1030
Date d'inscription : 04/06/2009
Age : 60
Localisation : Rock-Bottom, Waste-Island
Re: Montréal Passion Vin 2011
Michel Larouche a écrit:Question pour Yves a propos des VTs:
On doit boire jeune ou attendre...donc pour de tel vins, on parle d'une phase ingrate...pour un millesime comme 2003 ou 2005...quand est-ce qu'on peut commencer a les boire...
Bien les autres membres sont bienvenue s'ils veulent partager leur opinion...
En faisant du menage dans mon cellier, j'ai decouvert que j'avais fait un trip de VT sans jamais les boire...un jour il faudra bien les ouvrir..
Merci..
J'ai bu un VT 2005 dernièrement et il était très décevant. Probablement en phase de fermeture. J'attendrai 2015 pour mes prochains.
Jean-Sebastien Rivard- Messages : 131
Date d'inscription : 08/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Montréal Passion Vin 2011
Michel Therrien a écrit:Luc Rodrigue a écrit:À relire vos CR, je revis ce MPV chaque effluve, chaque arôme chaque sensation gustative.
Bravo pour ces beaux CR et merci. Hâte de lire la suite...
J'aimerais bien lire aussi tes impressions Luc?
Me voilà de retour de ma lune de miel au Mexique. Je tente de revenir sous peu avec quelques commentaires bien personnels.
Luc Rodrigue- Messages : 649
Date d'inscription : 03/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Montréal Passion Vin 2011
Michel Larouche a écrit:Question pour Yves a propos des VTs:
On doit boire jeune ou attendre...donc pour de tel vins, on parle d'une phase ingrate...pour un millésime comme 2003 ou 2005...quand est-ce qu'on peut commencer a les boire...
Bien les autres membres sont bienvenue s'ils veulent partager leur opinion...
En faisant du menage dans mon cellier, j'ai decouvert que j'avais fait un trip de VT sans jamais les boire...un jour il faudra bien les ouvrir..
Merci..
Ça peut être très bon en jeunesse, mais souvent la période à éviter est de 5 à 8 ans. Mais ça dépend des millésimes... 2003 est sans doute prêt ou à veille. 2005 est une année de structure à attendre (2015). 2007 était très beau l'an dernier mais sans doute à attendre aussi.
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Montréal Passion Vin 2011
chardonnay a écrit:La consigne de service pour le Bâtard-Montrachet 2008 n'a pas été respectée.
La productrice avait demandé une température de 11°C et il est arrivé en salle beaucoup trop tempéré.
2008 est un millésime sur le fruit mais avec une belle fraîcheur et si je peux me permettre une comparaison icecream plutôt "sorbet" que "glace".
Le Domaine Jean-Noël Gagnard ne "sur-vinifie" pas, bien au contraire (!) et laisse ses vins évolués naturellement (pas de levurage, peu de bâtonnage..), et à leur rythme.
Le respect de la personnalité de ses terroirs et du millésime sont les deux piliers de sa mission de vigneron.
Bâtard est un terroir qui donne des vins opulents, puissants mais structurés. La température trop élevée l'a mis à genoux. Quel dommage!
Bonjour chardonnay,
Bienvenue sur lapaulee-enligne. Nous espérons que vous y trouverez un forum d'échanges ouvert, respectueux et stimulant. Nous avons peu de règles qui régissent le forum. L'une d'entre elles concerne les noms d'utilisateurs. Nous demandons aux membres d'intervenir sous leur nom véridique et complet.
Espérant une modification de votre inscription et pouvoir bénéficier de votre expertise.........vous semblez être "du milieu" par votre commentaire.
Bonne journée,
Les modérateurs du forum,
Vincent Messier-Lemoyne et Michel Therrien
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WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Montréal Passion Vin 2011
Mon Top 10 MPV 2011
1- La Turque 99 Guigal
ZZZE vin de l’édition 2011. Mélange complexe et jouissif de cèdre, cassis, olive, torréfaction et de fumée. Le vin est souple, fondu et d’une longueur inouïe. Très grand vin!! J’ai tenté de finir le verre de ma blonde, mais me suis heurté à une fin de non recevoir… Philippe Guigal nous a livré une anecdote sur l’histoire de ce cru qui revêt pour lui un caractère émotif et nostalgique (vin servi à son mariage). Allocution du banquet savoureusement conclue avec une mention sur nos sorties à la cabane à sucres avec nos papouttes, le tout sur un accent québécois pure laine. Très drôle!
2- Daniel Brunier du Vieux Télégraphe
Pour moi, sorte de renouement avec les CNP pour lesquels j’avais un peu perdu intérêt (j’en vois un sourire). De très beaux rouges élégants et austères à la fois; le fruit et le terroir s’expriment merveilleusement bien. . Je souligne la très grande humilité de M. Brunier pour avoir décidé de servir son blanc 1991, fatigué et plutôt terne. Il a fait les cent pas pendant plus d’une heure avant la conférence, à se demander s’il le montrerait ou non, tellement il éprouvait malaises et embarras (…) face à cette situation. Merci M. Brunier d’avoir passé outre votre orgueil pour nous le faire déguster quand même, ce qui s’est davantage avéré une expérience académique vinicole. À l'encan silencieux, j'ai misé sur 2 La Crau 98, et je les ai eus; ils sont autographiés.
3- Le charisme légendaire de Pierre Lurton et son Yquem 1996
Le poète Pierre Lurton s’est démarqué par son talent charismatique hors du commun lors de son allocution au banquet. Il a mis en relief avec brio le privilège qu’il éprouve de commencer sa journée au Cheval Blanc et de terminer son après-midi sur Yquem. « Toute ma vie, j’ai lutté contre la pourriture, mais je me suis rendu compte qu’on pouvait faire de très grandes choses avec la pourriture. Le sublime magic mushroom of Château d’Yquem. » Son 96 avait tout d’un grand Sauternes hallucinant : richesse, complexité aromatique, allonge renversante et vivacité.
4- Henriot Cuvée Enchanteleurs 1964
Vin exceptionnellement surprenant. Imaginez! 47 ans avec toutes ses bulles et des arômes demeurés vifs, crémeux et envoûtants. Ayoye!!!
5- Mondotte d’une grande classe
Une rencontre fort intéressante avec le pince sans rire Comte Von Nieperg, d’une grande culture générale et passionnant dans ses récits. À souligner que le comte s’est présenté avec intérêt à chacune des conférences de tous les producteurs. Grande classe! Ses vins sont eux aussi hors classe et seront dorénavant sur ma liste d’achat, selon le prix demandé bien sûr. En général, de texture dense et crémeuse, ils dégagent des arômes de fruits noirs, de torréfaction, d’épices et de cigare. Le 97 est extrêmement surprenant dans un millésime difficile. Il a très bien évolué, s’est merveilleusement bien fondu et est d’une belle profondeur. C’est big, comme dit Patrick. Bravo!
6- Mouton Rothschild 2003
À chaque fois que je déguste ce cru, je retombe en amour avec ces bordeaux bien faits, équilibrés, texturés avec brio. Rien n’est exacerbé ici, tout est en équilibre parfait, et la trame aromatique est maitrisée pour en faire un vin fin, bien ciselé et d’exception. Hallucinant!
7- Grands vins blancs de Bouchard
On disait avant cette dégustation que c’était LA dégustation de l’édition. On n’avait pas tort, ou presque selon nos goûts. Des vins frais, équilibrés encore une fois, minéraux dans leurs approches, de texture quasi liquoreuse, d’une puissance inouïe et présentant des arômes complexes de fleurs blanches, de fruits blancs et présentant des finales acidifiées. Mon préféré : Le Chevalier Montrachet 2008 qui me semblait le plus envoûtant
8- Repas du Local nettement supérieur à celui de l’an dernier
Après un repas un peu contesté l’an dernier, le Local s’est présenté avec un repas plus qu’apprécié de tous et chacun. Pour un évènement de vin, il est ironique de dire qu’il a volé le show aux vins compotés et confiturés de Heitz Vineyards. Question de goûts… Quoi que le Martha’s Vineyard était pas mal…
9- Branaire Ducru Cuvée Évelyne 1989
Je souligne la grande générosité de Patrick Maroteaux et de son épouse pour avoir eu la gentillesse de partager ce cru exclusif réservé à la famille. C’était la première fois que ce cru quittait le château. Quand même … Il n’était pas le plus grand de la série, mais néanmoins, il se présentait assez bien et a contribué à la bibliothèque de nos palais et de nos connaissances générales du vin. Fidèle description Vincent!
10- Haut-Brion 1998
Gigantesque!! Magistral!! Sublime!! Gargantuesque!!
1- La Turque 99 Guigal
ZZZE vin de l’édition 2011. Mélange complexe et jouissif de cèdre, cassis, olive, torréfaction et de fumée. Le vin est souple, fondu et d’une longueur inouïe. Très grand vin!! J’ai tenté de finir le verre de ma blonde, mais me suis heurté à une fin de non recevoir… Philippe Guigal nous a livré une anecdote sur l’histoire de ce cru qui revêt pour lui un caractère émotif et nostalgique (vin servi à son mariage). Allocution du banquet savoureusement conclue avec une mention sur nos sorties à la cabane à sucres avec nos papouttes, le tout sur un accent québécois pure laine. Très drôle!
2- Daniel Brunier du Vieux Télégraphe
Pour moi, sorte de renouement avec les CNP pour lesquels j’avais un peu perdu intérêt (j’en vois un sourire). De très beaux rouges élégants et austères à la fois; le fruit et le terroir s’expriment merveilleusement bien. . Je souligne la très grande humilité de M. Brunier pour avoir décidé de servir son blanc 1991, fatigué et plutôt terne. Il a fait les cent pas pendant plus d’une heure avant la conférence, à se demander s’il le montrerait ou non, tellement il éprouvait malaises et embarras (…) face à cette situation. Merci M. Brunier d’avoir passé outre votre orgueil pour nous le faire déguster quand même, ce qui s’est davantage avéré une expérience académique vinicole. À l'encan silencieux, j'ai misé sur 2 La Crau 98, et je les ai eus; ils sont autographiés.
3- Le charisme légendaire de Pierre Lurton et son Yquem 1996
Le poète Pierre Lurton s’est démarqué par son talent charismatique hors du commun lors de son allocution au banquet. Il a mis en relief avec brio le privilège qu’il éprouve de commencer sa journée au Cheval Blanc et de terminer son après-midi sur Yquem. « Toute ma vie, j’ai lutté contre la pourriture, mais je me suis rendu compte qu’on pouvait faire de très grandes choses avec la pourriture. Le sublime magic mushroom of Château d’Yquem. » Son 96 avait tout d’un grand Sauternes hallucinant : richesse, complexité aromatique, allonge renversante et vivacité.
4- Henriot Cuvée Enchanteleurs 1964
Vin exceptionnellement surprenant. Imaginez! 47 ans avec toutes ses bulles et des arômes demeurés vifs, crémeux et envoûtants. Ayoye!!!
5- Mondotte d’une grande classe
Une rencontre fort intéressante avec le pince sans rire Comte Von Nieperg, d’une grande culture générale et passionnant dans ses récits. À souligner que le comte s’est présenté avec intérêt à chacune des conférences de tous les producteurs. Grande classe! Ses vins sont eux aussi hors classe et seront dorénavant sur ma liste d’achat, selon le prix demandé bien sûr. En général, de texture dense et crémeuse, ils dégagent des arômes de fruits noirs, de torréfaction, d’épices et de cigare. Le 97 est extrêmement surprenant dans un millésime difficile. Il a très bien évolué, s’est merveilleusement bien fondu et est d’une belle profondeur. C’est big, comme dit Patrick. Bravo!
6- Mouton Rothschild 2003
À chaque fois que je déguste ce cru, je retombe en amour avec ces bordeaux bien faits, équilibrés, texturés avec brio. Rien n’est exacerbé ici, tout est en équilibre parfait, et la trame aromatique est maitrisée pour en faire un vin fin, bien ciselé et d’exception. Hallucinant!
7- Grands vins blancs de Bouchard
On disait avant cette dégustation que c’était LA dégustation de l’édition. On n’avait pas tort, ou presque selon nos goûts. Des vins frais, équilibrés encore une fois, minéraux dans leurs approches, de texture quasi liquoreuse, d’une puissance inouïe et présentant des arômes complexes de fleurs blanches, de fruits blancs et présentant des finales acidifiées. Mon préféré : Le Chevalier Montrachet 2008 qui me semblait le plus envoûtant
8- Repas du Local nettement supérieur à celui de l’an dernier
Après un repas un peu contesté l’an dernier, le Local s’est présenté avec un repas plus qu’apprécié de tous et chacun. Pour un évènement de vin, il est ironique de dire qu’il a volé le show aux vins compotés et confiturés de Heitz Vineyards. Question de goûts… Quoi que le Martha’s Vineyard était pas mal…
9- Branaire Ducru Cuvée Évelyne 1989
Je souligne la grande générosité de Patrick Maroteaux et de son épouse pour avoir eu la gentillesse de partager ce cru exclusif réservé à la famille. C’était la première fois que ce cru quittait le château. Quand même … Il n’était pas le plus grand de la série, mais néanmoins, il se présentait assez bien et a contribué à la bibliothèque de nos palais et de nos connaissances générales du vin. Fidèle description Vincent!
10- Haut-Brion 1998
Gigantesque!! Magistral!! Sublime!! Gargantuesque!!
Luc Rodrigue- Messages : 649
Date d'inscription : 03/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Montréal Passion Vin 2011
Luc Rodrigue a écrit:
2- Daniel Brunier du Vieux Télégraphe
Pour moi, sorte de renouement avec les CNP pour lesquels j’avais un peu perdu intérêt (j’en vois un sourire). De très beaux rouges élégants et austères à la fois; le fruit et le terroir s’expriment merveilleusement bien. . Je souligne la très grande humilité de M. Brunier pour avoir décidé de servir son blanc 1991, fatigué et plutôt terne. Il a fait les cent pas pendant plus d’une heure avant la conférence, à se demander s’il le montrerait ou non, tellement il éprouvait malaises et embarras (…) face à cette situation. Merci M. Brunier d’avoir passé outre votre orgueil pour nous le faire déguster quand même, ce qui s’est davantage avéré une expérience académique vinicole. À l'encan silencieux, j'ai misé sur 2 La Crau 98, et je les ai eus; ils sont autographiés.
Merci Luc pour ce top dix fort bien raconté.
De mon côté, je trouve plutôt navrant et sans gêne de servir un mauvais vin à 300 invités. Un domaine sérieux connaît bien la composition de sa cave et assure le suivi de ces vins. Si tel n'est pas le cas on se garde une petite gêne et on ne fait pas le service d'un mauvais vin. Selon moi, la qualité de ce vin était connu au départ du chai. Olivier Bernard du Domaine de Chevalier avait eu le courage de mentionner que son Chevalier blanc 98 était mauvais et qu'il pensait que le voyage était pour l'aider (j'en doute fortement dailleurs!)
_________________
WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Montréal Passion Vin 2011
Michel
Je comprends ce que tu dis, c’est un point de vue valable, j’en conviens. En fait, de le retenir ou de le présenter sont deux bonnes décisions à mon sens, tout dépendant comment c’est présenté et les motifs invoqués. À mon avis, ce fut présenté adéquatement.
Je comprends ce que tu dis, c’est un point de vue valable, j’en conviens. En fait, de le retenir ou de le présenter sont deux bonnes décisions à mon sens, tout dépendant comment c’est présenté et les motifs invoqués. À mon avis, ce fut présenté adéquatement.
Luc Rodrigue- Messages : 649
Date d'inscription : 03/06/2009
Localisation : Montréal
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