Montréal Passion Vin 2017

Voici les vignerons qui seront présents cette année:

Château Mouton Rothschild, Bordeaux, France
Château Léoville Las Cases, Bordeaux, France
Château de Beaucastel, Vallée du Rhône, France
Bouchard Père & fils, Bourgogne, France
Casanova di Neri, Toscane, Italie
Errazuriz, Aconcagua, Chili
Maison Bollinger, Champagne, France

http://www.fondationhmr.ca/fr/participez/montreal-passion-vin/

Le programme est davantage détaillé ... une belle édition en perspective!

Bien réfléchi de la part de Casanova di Neri de ne pas se pointer avec de vieux millésimes.

Je remarque que les vins sont très jeunes globalement, à part Bordeaux est-ce que les producteurs seraient frileux?

Peut-être suis-je moins méfiant que toi, mais je n'y vois qu'un enjeu de disponibilité.

Casanova y va quand même avec son 2001 au banquet... les 3 bouteilles essayées dernièrement, issues de 2 celliers différents (mais toutes de la SAQ) étaient mortes. Souhaitons que ces bouteilles aient été l'exception plutôt que la régle.

Pour le reste, ça me semble un superbe programme.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Peut-être suis-je moins méfiant que toi, mais je n'y vois qu'un enjeu de disponibilité.

Idem et de coûts. Est-ce que les vins sont donnés ou vendus à prix spécial?

Ça dépend, je crois.

Une très belle 16e édition. Nouvel endroit lumineux. Gare maritime du Vieux-Montréal. On respire.

Service des vins toujours aussi exceptionnel.

Un R.D. 2002 de Bollinger époustouflant pour ouvrir le bal.

Un immense VV Roussanne 2009 de Beaucastel aussi décadent qu'à ses premières années de bouteille. Un vin qui pourrait devenir "éternel". Avec tout le respect et l'amour que j'ai pour les rouges de la maison, je suis d'avis que c'est le plus grand vin que produit la famille Perrin.

Des Moutons bien sympathiques. Très (trop) jeunes aussi et difficile à saisir. Probablement un grand 2010. Mais pas de "wow" même avec 2000, le vin le plus ouvert et le plus intéressant.

La série LLC a survolé toutes les dégustations. Léoville Las Cases 1996 a probablement été le plus grand vin du week-end. Dans la lignée géant 1986.

Spéciale dédicace au Volnay Caillerets Ancienne Cuvée Carnot (éclatant, tendre, précis, croquant, lumineux) et au Corton (de même acabit, mais plus profond, plus dense) de Bouchard Père & Fils, tous deux de 2015. Gourmandises irrésistibles.

Et content de revoir Vincent le Bourguignol.

L'Ermite

Il me reste du VV 2009

Je reviens à retardement sur cet évènement … Quelques informations et commentaires sur les domaines présents et les cuvées dégustées (les plus mémorables du moins) :

Bollinger :
- Une des rares dernières maisons familiales en Champagne. Ils ont racheté Ayala en 2005.
- Elisabeth Bollinger fût une des plus importantes ambassadrices de la maison. Elle en assume la direction entre 1941 et 1971. C’est elle également qui a créé Vieilles Vignes Françaises et R.D. À un journaliste anglais lui ayant demandé quand elle buvait du Champagne, elle avait répondu : I drink it when I’m happy and when I’m sad. Sometimes I drink it when I’m alone. When I have company I consider it obligatory. I trifle with it if I’m not hungry and drink it when I am. Otherwise, I never touch it—unless I’m thirsty.
- Le domaine possède 165ha de vignes, pour environ 2/3 en pinot noir et 1/3 en chardonnay. 70% en grands crus et 30% en premiers crus.
- Élevage en fûts à 100% (environ 8 mois) … le domaine possède un parc de 3 500 fûts âgés entre 5 et 80 ans (20 ans en moyenne). Leur tonnelier maison en rénove environ 300 annuellement. Ça prend trois semaines aux sept œnologues à faire le tour des fûts pour décider des assemblages.
- Pour M. Reuter, il y a plus d’hétérogénéité entre les bouteilles de Champagne qu’entre celles d’autres vins à cause de la seconde fermentation en bouteille qui peut réserver sa part d’aléatoire. Sa règle du pouce pour le potentiel de garde : même temps entre le millésime et le dégorgement qu’après le dégorgement. Ainsi, un 2005 dégorgé en 2015 devrait très bien se garder jusqu’en 2025 au moins.
- Grande Année est produit environ une année sur deux. La production de cette cuvée peut aller jusqu’à 2000 pièces sur les 3500. L’élevage sur lie est d’au moins cinq ans.
- R.D. est produit à partir du même assemblage que Grande Année. Cette cuvée est produite environ une année sur trois.

- Les vins maintenant :
o Spectre 007 2009 : Bollinger n’a jamais payé pour être « placé » dans James Bond. C’est simplement que l’Angleterre a toujours représenté le marché traditionnel de la maison (90% des ventes dans les années 1950). Cuvée qui remplace Grande Année sur ce millésime très chaud, produit en petite quantité (500 pièces plutôt que 2000). Un peu boisé, impression crémeuse et exotique. Flatteur et gourmand, mais un rien mou. 5 ans d’élevage, dosé à 7g.
o Grande Année 2007 : Nez de champignons frais et de chocolat blanc. Bouche pure et précise, droite et longue. Finale sur la fougère. 9 ans d’élevage, dosé à 7g.
o Grande Année 2005 : Puissant, fumé, sur les fruits secs et la réglisse. Bouche briochée, de belle rondeur, harmonieuse. 10 ans d’élevage, dosé à 6g.
o Grande Année rosé 2007 : Très pâle, le rosé étant ici élaboré par l’ajout de 5% de vin rouge (alors que c’est habituellement entre 10% et 20% en Champagne). Nez discret, un peu poussiéreux. Orange sanguine et pot-pourri à l’aération. Fine impression tannique avec une finale plus large. 8 ans d’élevage, pas noté le dosage.
o Grande Année rosé 2005 : Encore jeune, avec un nez plus fruité. Bouche vineuse et longue, avec impression de maturité à l’aération, sans tanins toutefois. 11 ans d’élevage, pas noté le dosage.
o R.D. 2002 : Nez de noix rôtie, de pâtisserie, de fleur blanche. Bouche patinée, de beau volume, avec une magnifique tenue. Beaucoup de longueur dans ce vin complexe, harmonieux et racé. Grand vin. 14 ans d’élevage, dosé à 3g.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:

- Les vins maintenant :
o Spectre 007 2009 : Bollinger n’a jamais payé pour être « placé » dans James Bond. C’est simplement que l’Angleterre a toujours représenté le marché traditionnel de la maison (90% des ventes dans les années 1950).

Je suis un peu dubitatif....Peut-être pas au tout début mais aujourd'hui, alors que Bollinger exploite certaines images associées à 007 et qu'on parle de partenariat exclusif....

https://www.forbes.com/sites/larryolmsted/2015/10/08/the-champagnes-of-bond-the-new-james-bond/#6faa58751e38

Ça me paraît complètement improbable qu'un coffret et une bouteille signé 007 avec le petit logo du pistolet ne soit pas le résultat d'un partenariat... Ce serait une utilisation illégale de l'image et des droits liés à JB...

exactement ce que je me disais

D'autant qu'en matière de notoriété, entre James Bond et Bollinger, il n'y a pas vraiment photo...
Et d'ailleurs le site du domaine fait largement écho du partenariat.
https://www.champagne-bollinger.com/fr/INT/recits/des-histoires/bollinger-spectre-crystal-set-007
Et sur l'historique du partenariat, datant des années 70...
https://www.champagne-bollinger.com/fr/INT/evenements/007

Yves Martineau a écrit:

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:

- Les vins maintenant :
o Spectre 007 2009 : Bollinger n’a jamais payé pour être « placé » dans James Bond. C’est simplement que l’Angleterre a toujours représenté le marché traditionnel de la maison (90% des ventes dans les années 1950).

Je suis un peu dubitatif....Peut-être pas au tout début mais aujourd'hui, alors que Bollinger exploite certaines images associées à 007 et qu'on parle de partenariat exclusif....

https://www.forbes.com/sites/larryolmsted/2015/10/08/the-champagnes-of-bond-the-new-james-bond/#6faa58751e38

Le Monsieur a effectivement expliqué que Bollinger n'avait pas payé pour que M. Bond continue à boire ce Champagne dans le dernier film (Skyfall). Contrairement à Heineken qui a déboursé $45M aux producteurs pour que James cesse de boire du Martini et passe plutôt à la bière.

Il n'a pas dit que Bollinger ne paye rien pour utiliser l'image de Bond pour les cuvées James Bond.

Frédéric Bricaud a écrit:Ça me paraît complètement improbable qu'un coffret et une bouteille signé 007 avec le petit logo du pistolet ne soit pas le résultat d'un partenariat... Ce serait une utilisation illégale de l'image et des droits liés à JB...

Frédéric, je ne crois pas avoir dit qu'il n'y avait pas de partenariat ... seulement que Bollinger ne payait pas pour que ses bouteilles apparaissent dans les films, c'est tout.

Oui, pas de souci Vincent, mais tu évoquais ceci juste après la mention de la bouteille 2009, qui de mémoire n'apparait pas, elle, dans le film. Bollinger explique en effet qu'il s'agit d'un accord oral, non contractuel et gratuit pour ce qui est des apparitions des bouteilles de Bollinger dans certains films...

Je ne connais pas les derniers films ... mais je croyais avoir compris que cette cuvée apparaissait dans Spectre.

Je n'ai pas remarqué, mais c'est tout à fait possible que ça m'aie échappé!

M. Reuter disait que, comme ils ne paient pas, les apparitions sont souvent furtives.

C'est un des gimmicks obligatoires pour chaque film, un peu comme le "Bond. James Bond.", mais la plupart du temps c'est très furtif en effet, quelques secondes tout au plus.

Pour la sortie média du Spectre 007 2009, Guénaël Rével avait fait une souriante revue des cuvées de Champagne par ordre d'apparition dans les péripéties de Bond.

http://www.monsieurbulles.com/index.php?id=125

Beaucastel :

- Jacques Perrin a été celui qui a donné ses lettres de noblesse au mourvèdre et à la roussanne à Châteauneuf. Les deux cuvées prestigieuses du domaine tentent donc de les mettre en valeur.
- Roussanne Vieilles Vignes est à boire avant cinq ans ou après 15 ans selon Thomas Perrin. Le seul millésime qui ne soit (encore) passé par une phase ingrate est le 2009.
- M. Perrin recommande de mettre les bouteilles debout quelques jours auparavant et de les ouvrir plusieurs heures à l’avance (le matin pour le soir idéalement). Chapeau d’ailleurs à l’équipe de sommellerie qui nous a servi des vins d’une limpidité parfaite.

- Les vins :
o Blanc 2015 : Légère impression boisée au nez. Fruits exotiques et fleur blanche. Bouche de belle ampleur, dotée d’une texture gourmande. Pas de lourdeur ni de chaleur et une jolie longueur. Très beau vin qui change de l’ordinaire.
o Roussanne Vieilles Vignes 2009 : Plus foncé, mais brillant. Nez de cire chaude, de fruits exotiques séchés (ananas, papaye), de noix rôties et de nougat. Bouche texturée, suave, baroque, mais équilibrée par une noble amertume salivante. Très long, bourré de caractère, complexe et complet. Grand vin.
o Rouge 2009 : Millésime solaire, mais vins sans excès. Gourmand, accessible et plaisant, très jeune.
o Rouge 2000 : En magnum. Nez un peu animal, qui développera de belles nuances à l’aération, sur les dattes, les figues, la viande grillée, le cuir. Bouche patinée, de belle tenue, méditerranéenne à n’en pas douter, mais dont les proportions sont indéniablement classiques. À point.
o Hommage à Jacques Perrin 2009 : Noir, fumé, sur la réserve. Très différent de la cuvée de base, avec des notes épicées beaucoup plus appuyées et une structure tannique plus sentie en bouche. Beaucoup de fraîcheur par contre. À attendre.
o Hommage à Jacques Perrin 2001 : En magnum. Nez de viande fumée, de mélasse, de laurier, de romarin, de poivre noir, avec des notes de prune et de datte. Bouche droite, vigoureuse et puissante qui semble tout juste entamer son plateau de maturité. Finale complexe et détaillée, méditative. Autre grand vin.