Bon voilà ....la dégustation Qu'est-ce qu'un grand vin ?

J'aimerais bien Ludwig que tu me mentionnes tes grands vins dans l'ombre, car je crois que tout grand vin est prestigieux selon la région d'ou il vient.....

Martin, je voulais dire que quelqu'un peut avoir une affection particulière pour un vin qu'il trouve grand, sans qu'il soit nécessairement sous les projecteurs. Si quelqu'un apporte un Musar par exemple, on ne peut pas dire que c'est une étiquette prestigieuse. Ou même un Cotat... que je considère dans l'ombre par rapport aux grands blancs qui récoltent scores et mérites. Mais on s'entend, l'ombre est bien relative et les grands vins sont pour la plupart reconnus, sans nécessairement être à la mode.

Bien hâte de vour lire également suite à cette dégustation qui s'annonce de haut vol!

Ça s'est couché tard ce monde là ...

Ou tôt le matin, selon le point de vue...

Une superbe soirée, orchestrée de main de maître par Bruno Soutif. Nous avons finalement dégusté chaque vin individuellement, avec questions quant à son origine et son statut de grand vin, avec dévoilement par série de 3 vins. Ceci nous assurait la possibilité de savoir un peu ce qu'on buvait une fois le jeu à l'aveugle accompli, sans avoir à attendre plusieurs heures avant le dévoilement intégral de tous les vins.

Chacun a sa définition - un brin confuse la plupart du temps - de ce qu'est un grand vin. Pour ma part un grand vin n'est pas forcément un summum et je me garde la notion de très grand vin ou vin d'anthologie au-dessus. Dans cette optique j'ai trouvé plusieurs grands vins hier soir et ai surtout apprécié le côté téméraire de certains choix.

Plus de détails bien vite...

(c'est pas teaser, ça?)

pour teaser encore plus, tant de vin en supplémentaire, mais tant de vin!!!!!

Les vins, avec commentaires à suivre plus tard :

Gruaud Larose 1982 Un grand vin, se montrant sous un jour élégant et moins puissant qu'à l'habitude. Reconnu comme un Bordeaux rive gauche entre 1981 et 1983.

Clos Rougeard Les Poyeux 1989 Aurait pu avoir plus d'air en préparation car l'évolution l'amenait vers les hauteurs d'un grand vin, avant dévoilement. Difficile à l'aveugle d'identifier ce vin.

Casanova di Neri Cerretalto 1999 Solide vin, très carré encore. Personnellement pas un grand vin à ce stade-ci, manquant nettement d'harmonie et présentant un risque d'assèchement.

Clos Rougeard Les Poyeux 2005 Un des vins de la soirée pour moi, émotion, droit et fin à la fois, accessible sans entamer son potentiel de garde. Très grand vin.

DRC Romanée-Saint-Vivant 2004 A l'aveugle reconnu comme un 2004 d'un très grand domaine. Il a les qualités et les défauts du millésime - notamment un côté agrumes et géranium assez perceptible. Grand vin mais pas au-dessus pour moi.

Rousseau Ruchottes-Chambertin 2006 Si élégant que je croyais être sur un Chambolle 2006. Grand vin et mon idée du charme bourguignon.

Rayas 2005 Reconnu comme Rayas 2005, grand vin très serré et structuré, immense avenir par contre. Peut-être un jour un vin d'anthologie.

Bonneau Réserve des Célestins 2000 Assez évoluée cette bouteille, mais toute la complexité et l'approche baroque d'Henri Bonneau. En hésitation sur son statut de grand vin, j'aurais eu à le suivre plus longtemps.

Guigal La Turque 2005 Sous un jour moins exubérant qu'à son habitude, mais clairement signé de la grandeur d'un immense millésime de Guigal.

(les blancs plus tard)

Olivier quels sont les choix "téméraires" selon toi? Ça m'apparait plutôt des choix auxquels on aurait pu s'attendre non?

Les Clos Rougeard sont "téméraires" pour moi ... bien que je ne doute pas une seconde de leur grandeur. C'est un peu moins convenu, convenons-en!

C'est sûr que c'est moins "convenu" d'un point de vue étiquette, mais c'est exactement ce à quoi je faisais référence dans mon message précédent. Pour moi l'intérêt d'une telle dégustation-concept est justement d'apporter des vins un peu plus personnels de ce type. Un amateur de Loire moins téméraire aurait apporté quoi d'autre qu'un Rougeard lors de cette dégustation?

Par téméraire, j'entends que certains n'ont pas cherché l'unanimité à tout prix dans leur choix de grand vin. Je vois au moins trois types de grands vins :

1) vin selon représentant un canon établi (ex. Guigal en Côte-Rôtie) dans une région reconnue comme très qualitative.

2) vin qui revendique plutôt une singularité (ex. Rayas à Châteauneuf) dans une région très qualitative.

3) Vin produit dans une région où les grandes références qualitatives sont rares (ex. Clos Rougeard à Saumur-Champigny).

Je m'attendais à voir beaucoup de (1) hier soir et je trouve téméraire et excitant des choix de grands vins parmi (2) et (3).

Les blancs :

Chapoutier Hermitage de l'Orée 2000 Un vin qui déroute à l'aveugle : il repose entièrement sur son gras et sa structure, on ne perçoit pratiquement pas d'acidité dans ce vin qui néanmoins tapisse le palais sans aucune lourdeur. Un vin qui divise, arrive lentement sur son plateau.

Chave Hermitage 2002 Plus équilibré que le précédent, plus ouvert au nez également, il lui manque tout de même le fond et la vinosité que l'on associe d'ordinaire à un Hermitage blanc de Chave.

Rieussec 2001 Le grand vin le plus évident de la soirée, il a tout et en bonne quantité! Vin parfait en première impression. Et je ne suis pas un maniac du Sauternes.

Egon Müller Scharzhofberger Auslese 2006 Moins de sucre que le précédent, mais aussi plus de raffinement. J'en aurais bu une quille à moi tout seul que je n'aurais pas fini de m'émerveiller.

Quelle soirée magnifique hier, en bonne compagnie, avec une organisation bien ficelée et des vins qui se sont fort bien présentés... Plusieurs grands vins pour moi, et quelques découvertes en plus, comme Rougeard, que je n'avais encore jamais goûté.

Je n'ai pas le courage de retranscrire toutes mes notes, il y en a tellement si on inclut les vins de la supplémentaire (et j'ai dû en manquer quelques-uns étant parti alors que plusieurs vins arrivaient encore à la table).

Merci à tous pour votre grande générosité.

En passant, plusieurs autour de la table ont été vraiment impressionnants à l'aveugle pour les vins du Rhone. Je suis une verte recrue quand je me compare à eux!

Tout d'abord des remerciements sincères,

#1 À Martin, pour la thématique, l'acceuil (merci Lan également) et l'organisation. Amasser toutes les bouteilles au préalable pour une tranquilité et homogénéité des températures ainsi que la logistique du déroulement de la soirée.........deux points plus qu'important. On recommence quand tu le veux! Les grands blancs du monde?

#2 À Bruno Soutif, pour la préparation des vins, leur service et surtout l'animation de la soirée. En groupe, on trouve beaucoup de chose............tout de même 4-5 personnes à table qui mentionnent Rayas ou Turque 2005 comme première question..........WOW! Bruno a bien dirigé nos questions et vraiment gardé le tout, très vivant et convivial. Chapeau.

#3 À tous, pour les offrandes et le partage. Je n'ai perçu aucune compétition entre les offrandes ou participants. Le jeu des 3 questions est très intéressant et rassembleur.

#4 Aux vins.......pour nous faire rêver! Tout de même incroyable........2 rouges de La Loire! J'en reviens pas!

Un CR plus tard.....le bonhomme s'est couché à 4hres30 du matin et il n'est plus très jeune.....

ps: plusieurs vins, à la Paulée d'après, auraient eu une place dans l'alignement initial!

Un commentaire pré-CR.
J’ai beaucoup apprécié le temps consacré à chacun des vins.
D'ailleurs, les vedettes de la soirée étaient ceux-ci. Ils ont été mis en valeur par le groupe.
Environ 20 minutes dont 5 minutes seul avec le vin, 5 minutes de discussion puis environ 10 minutes de questions.
Après chaque série de 3 vins, les vins étaient dévoilés sans toutefois identifier son propriétaire.
Ce n’est qu’à la toute fin de la dégustation que l’on tentait de lier une offrande à son généreux propriétaire.

ps : je suis parti avec une des plus mythique bouteille de la soirée……Poyeux 89 du Clos Rougeard!

D’abord les remerciements… ce fut toute une soirée, digne du thème…

Merci sincère à Lan et Martin pour l’accueil hors normes, les bouchées, les sandwichs pas de croûte extraordinaires, le plat d’olives que j’ai mangé à moi seul, mais surtout pour la convivialité et le développement du concept, ainsi que pour ta grande générosité Martin… quelques très, très belles fioles en after hour, toujours fait sans prétention et dans une optique de partage et de plaisir. MERCI.

Merci aussi à tous les participants pour la générosité de leurs vins, tous grands à leurs façons, et aussi pour la générosité des connaissances – batince qu’on en apprend ensemble et oh là là qui en a qui sont forts ! Convivialité au rendez-vous, partage, amitié… merci à tous de partager votre passion en mots et en vins, et rires et en plaisirs. C’est toujours un plaisir de vous revoir (même si ce n’est pas assez souvent dans mon cas) et d’avoir découvert de nouveaux visages… MERCI

Les vins officiels, maintenant… en mode impression par jets plutôt que CR…

Gruaud Larose 1982. Ecurie, sous bois. Soyeux. Coule tout seul. Fin.. Petits fruits rouges. Nez qui évolue super bien. Fondu. Tomate. Callé mouton 78, puis lynchB 82 ou comtesse 83… ai pensé à GL 82 mais Olivier (je crois, disais qu’il avait bu « récemment » et que ça ne ressemblait pas). Le groupe call bdo rive gauche entre 81 et 83. Un grand vin, sans l’ombre d’un doute. Merci Éric.

Clos Rougeard Les Poyeux 1989. Je et on call Bdo again. moins fondu que le premier. Un peu d'amertume. Finale sur le poivre. Plus jeune ( !!! ). Mais finalement… ce n'est pas un bdo! n'est pas un italien… ce n'est pas un assemblage mais c’est un cépage bordelais… on est dans le champs gacuhe !!! le vinévolue très, très bien dans le verre… merci David

Casanova di Neri Cerretalto 1999. Plus confituré. Plus jeune. Très beau fruit. Puissant. Je suis certain mais là certain d’avoir à faire à Masseto. Tous call toscane… mais on se trompe sur le cépage… Le vin détonne du lot, mais c’est gourmand et plaisant. Merci Sylvain.

Clos Rougeard Les Poyeux 2005. Fruits plus mûres, menthol, Épices orientales, tabac. Cab franc encore… on cal la France, rhône, burg… ben non, encore en Loire !!! Superbe vin. Merci François.


DRC Romanée-Saint-Vivant 2004. Registre différent. Nez très expressif. Pommegrenade, fruits rouges, belle acidité. Bourgogne avec nez de rayas, selon certains. Pamplemousse. Très beau vin, mais qui me confirme un constat… voir à la fin du post… Merci Martin.


Rousseau Ruchottes-Chambertin 2006. Nez expressif sur les petits fruits rouges. Superbe en bouche. Emotion. Plus tannique. Élégant au max. On call au nord du clos vougeot… 2006… Superbe vin, un de mes préféré de la soirée. Merci Michel.


Rayas 2005. Reconnu comme Rayas 2005. Oh boy qu’il y en a qui connaissent leur vin, et qui en boivent trop !!! Grand vin en devenir. Merci Lan.

Bonneau Réserve des Célestins 2000. Aussi découvert par les amateurs. Ayayai !!! Moins mon style. Dans une mauvaise phase ??? Merci Franz.

Guigal La Turque 2005 Puissant. Jeune. Concentré. Quand même équilibré. Café latte. Guigalesque! Cacao. Cannelle. Très beau. Velouté et belle structure. Dans mes goûts. Et encore découvert par nos experts rhodaniens !!! Merci Natacha.

Chapoutier Hermitage de l'Orée 2000 Je l’ai callé « limite défectueux », mais suis prêt à me rallier à Olivier qui disait qu’il est déroutant à l’aveugle, et surtout que c’est un vin qui divise ! Difficile pour moi vu le manque d’acidité et mon inexpérience en ce terrain… Merci Olivier.

Chave Hermitage 2002 Granny smith, beurré, un peu chaud… manque d,acidité pour mon palais, encore. Pas ma talle… Merci Bruno.

Rieussec 2001 Trouvé aussi par la foule ! Mon offrande. Il me semble si équilibré et parfait, à boire jeune ou à laisser vieillir… miel, zestes d’orange, caramel, pistaches. Du caractère et quelle finesse !


Puis, en extra…
Egon Müller Scharzhofberger Auslese 2006 Super, j’adore. Mais je n’ai plus le budget malheureusement !!! Merci Olivier(il va me manquer des vins, c’est sûr)

Bon, manque de temps, les vins extras devront attendre. Juste un mot par contre pour signifier la grandeur du Vega 1998… ayayai… Ch Margaux 03 faisait pratiquement piètre figure à ses côtés… Merci Martin…

Rapidement, un constat s’impose pour moi : bien que j’ai aimé l’expérience, je retire bcp plus de plaisir à savoir ce que je bois qu’à tenter de le découvrir…

Très, très belle soirée…
Merci à tous. J’espère que ta correction a bien été Franz… moi mon cours à 8 :00… heu…

Merci Frédérik pour ton excellent CR.
Voici le mien........fort long...... mais les gens, les vins et la soirée méritent le temps passé à le rédiger.

CR Dégustation : Qu’est-ce qu’un grand vin ?

Saint-Julien 2eme GCC Gruaud Larose 1982
Une robe évoluée du pourpre moyen au centre vers le grenat au pourtour sur un bon centimètre. Le bouquet a beaucoup évolué. Au tout départ, un peu de tomates (trop de carafe ?) puis du cuir et un peu d’écurie pour ensuite faire la place aux poivrons et à la mine de crayon. La bouche est d’un grand raffinement et c’est là que ça se passe ! Rond, fondu et fraicheur tout en alliant soyeux de texture à sève en milieu de bouche. Un grand vin tout simplement et je me dis quelle soirée nous allons avoir….Un vin qui a rallié tous à la mention grand vin. Nous avons assez bien cerné ce vin. De mon côté, j’avais misé sur Lalande ou Margaux du millésime 1983. Merci Éric.

Saumur Champigny Les Poyeux 1989, Clos Rougeard
Une robe nettement plus jeune. Un fruité rouge et noir sur un fond réglissé avec une évolution vers les poivrons. La bouche est plus charpentée, l’ensemble est droit et d’une grande fraîcheur. L’allonge minérale est stupéfiante et la rétro sur le poivre me déroute. Nous sommes près d’un grand vin. Le groupe a erré et pas à peu près sur ce vin. Pour ma part, une rive gauche 1986. Finalement avec toute les questions, nous en sommes venu au seul vin possible i :e un grand vin avec un monocépage bordelais hors Bordeaux……….ça ne peut être que le Clos Rougeard !
Une bouteille mythique dans les millésimes 89 et 90 qui a souvent été gagnante lors de duel avec Cheval Blanc. Merci David.
Ps : je ne pensais pas un jour dégusté ce vin……un vin me procurant de grandes émotions.

Brunello di Montalcino Cerretalto 1999, Casanova di Neri
La robe est pourpre foncée avec très peu d’évolution. Un nez sucreux et d’eucalyptus. L’évolution lui apporte tabac, herbes séchées, notes fumées et iodées. La bouche nous offre un bon volume, la texture est veloutée à gommeuse, l’acidité est bonne à vive pour faire support à cet ensemble moderne et costaud. Un vin où il fait chaud et avec une bonne dose de soleil. La finale est longue et viandeuse. Un vin style nouveau monde et j’ai misé sur un assemblage bordelais de la Californie ou Bolgheri. Le groupe a été moyen sur ce vin. Nous sommes finalement arrivé à un vin Italien de la Toscane à base de Merlot……….on sait maintenant que les BDM en ont en plus de la syrah ! Merci Sylvain.

Saumur Champigny Les Poyeux 2005, Clos Rougeard
La robe est de couleur cerise avec quelques reflets violacés. Infusion de fruits rouges avec framboises et fraises sur un petit fond anisé. Élégance en bouche et race. L’attaque est puissante et intense avec des tannins fins, une grande acidité puis l’ensemble se calme, se place en finesse et délicatesse pour se resserrer en finale. Un vin alliant fougue et race……..une main de fer dans un gant de velours ! Alors là nous étions perdus. J’ai misé sur une rive droite, il me semble, et le groupe a fini dans la Loire après 30-40 questions….
Un grand vin pas de doute. Merci François.
ps : j’en profite pour remercier ma blonde qui m’a acheté 4 bouteilles de ce vin à NY l’an passé.

Romanée-Saint-Vivant 2004, Domaine de La Romanée Conti
La robe est rubis très pâle avec un ménisque blanc. Le bouquet est axé sur les agrumes, un peu de réglisse noire et une pointe grillée. Rapidement on parle du millésime 2004. Le vin est ample et soyeux, très fin et délicat dans son ensemble tout en témoignant d’une certaine puissance en finale. Un vin avec une belle acidité et une bonne allonge minérale. J’ai misé sur un grand cru de Vosne et le groupe a terminé sur une grand producteur d’un vin de la Côte de Nuits 2004 sans être Leroy car pas de canneberges ni dépôts ! Un vin qui a nettement divisé le groupe……certains comme le meilleur vin à date et d’autres ont peu aimé. De mon côté, une bouteille en retrait par rapport à celle dégustée en février mais qui ressemble beaucoup à celle en dégustation lors de l’horizontale 2004 des vins du Domaine. Merci Martin.

Ruchottes-Chambertin Clos des Ruchottes 2006, Domaine Armand Rousseau
La robe est rubis pâle à moyenne avec discret liséré violet au ménisque. Des fruits rouges des champs avec des épices douces, des fleurs rouges et quelques notes grillées/fumées. Un bouquet assez séduisant. La bouche est délicate et fine au départ puis l’abondance de tannins fins tapit bien le palais et la langue avec une acidité bonne à vive. La texture est plutôt soyeuse à veloutée. Une grande persistance aromatique sur l’anis et les fleurs procure un beau plaisir. Élégance et race. Le vin de la cave chez Rousseau en 2006 à mon avis et une des raisons du partage avec les amis. Nous devions expliquer le pourquoi de notre offrande et j’ai donc mentionné…..un Clos, un Monopole, Rousseau, Coup de cœur de voyage avec Pierre Séguin en novembre 2007 (avec Bonnes Mares 2006 de Roumier et Romanée Saint-Vivant 2006 du Domaine). Le groupe avait identifié un vin de la commune de gevrey 2006………la gang est de haut niveau ! Un grand vin et tout le charme bourguignon.

Châteauneuf du Pape 2005, Château Rayas
Tout juste le temps de pencher mon nez dans le verre…….
5 personnes sont déchaînées à table…..Lan, David, Olivier, François et Franz sont prêts à confronter Bruno en mentionnant RAYAS ! Après quelques minutes ils se font dire non………..je pense qu’un test de chromatographie du vin aurait été nécessaire pour la poursuite si Bruno ne retourne pas à la cave pour s’apercevoir du méfait accidentel.
La robe est rubis/cerise d’intensité moyenne sans évolution. Un bouquet bien typé (c’est le moins que je puisse dire….) où j’y ai perçu des notes de poivres blancs, de la confiture de fraise, des olives noires et vertes. La bouche est charpentée et puissante avec une finale capiteuse mais fort longue sur les fruits confits et quelques épices. L’alcool domine un peu la finale. Un vin masculin et viril sans assèchement. Je devrai faire mes classes avec ce grand château. Merci Lan. Grand potentiel mais un peu "brut de coffre" à ce stade.

Châteauneuf du Pape Réserve des Célestins 2000, Henri Bonneau
Une robe bien évoluée avec un tuilé jauni et orangé. La bouche offre un beau volume en attaque puis l’ensemble est droit et charpenté avec une bonne acidité. La chair se développe en finale ! Certes un vin robuste et viril mais sans chaleur et surtout un bel équilibre. Une bonne majorité se situait à chateauneuf du pape alors que je pensais à Barolo. Faudra se fier sur ses fous "Castel-Papaux" à l’avenir. Digne de la mention Grand vin à mon avis. Merci Franz.

Côte Rôtie La Turque 2005, Domaine Guigal
La robe détonne dans cette soirée. Elle est cerise pourpre foncée et opaque. Un bouquet typé Cos ou Guigal avec café latté, pointe vanillée puis du poivre, des violettes et un fruité noir. La bouche est ample et généreuse en attaque puis l’ensemble devient plus rugueux pour encore évoluer vers une texture plus souple et veloutée. La longueur anisée et florale est plus que longue. Un vin profond et concentré qui a le mérite de nous en donner beaucoup malgré sa jeunesse. J’étais certes en Côte Rôtie et prêt à faire le jeu des questions (on ne sait pas les vins à ce stade et même si je sais que nous avons apporté un vin ressemblant à celui-ci, je n’en suis pas convaincu). Alors si vous pensiez que la foule était déchaînée tout à l’heure pour Rayas……….Martin, Franz, Olivier et David ne veulent poser qu’une question……Est-ce La Turque 2005 ! Sont fous les romains ! Un grand vin également.

Hermitage Cuvée de l'Orée 2000, Chapoutier
Nous passons ensuite aux blancs. Merci aux braves.
La robe est jaune dorée avec quelques reflets grisâtres. Le premier nez nous donne un vin aux accents un peu oxydatifs avec des notes de céleri et de curry. Rapidement le tout de dissipe pour faire place au miel, à des notes de pâte à biscuit, des amandes et des fleurs jaunes. J’aime beaucoup ce bouquet complexe. La bouche est grasse, quasi huileuse, l’acidité est peu présente mais la longueur « grasse » est magique. Un grand vin encore ici. Un vin qui divise aussi. J’étais sur un Hermitage de Chave 95 ou 96. Le groupe était divisé entre Chave et Chapoutier. Merci Olivier pour l’audace d’un grand blanc rhodanien. Assez content d’avoir du 2003 en cave.

Hermitage 2002, Jean-Louis Chave
Une robe évoluée vers la topaze avec reflets cuivrés. Le nez est dominé par les pommes chaudes et cuites (poqué en québécois) puis un peu de miel. La bouche est ample avec un beau volume. L’acidité est plus marquée que le précédent mais tout de même basse tout comme l’alcool est plus présent en finale. Une bonne majorité en Hermitage alors que je me situe en CNP VV Beaucastel d’un âge certain. Un beau vin mais trop évolué pour son millésime. Merci Bruno.

Sauternes 1er GCC Château Rieussec 2001
Au premier nez c’est clair…….un grand Sauternes d’une année fraîche et botrytisée.
Peu de notes car en extase. Un grand vin assurément. Je mise sur Climens 2001. Le groupe était fondu à Sauternes et on entend Tour Blanche, Climens, Guiraud, Rieussec…..Merci Frédérik pour ce vin immense.

Scharzhofberger Riesling Auslese 2006, Egon Muller
Le 1er vin en Paulée d’après. Aucunes notes à ce stade.
D’une buvabilité déconcertante. Le mot fraîcheur dans un vin prend ici tout son sens……….mérite mieux qu’un bord de piscine ! Un vin certes près du niveau de grand vin. Merci Olivier.

Par la suite plusieurs vins en rafale et sous une forme de « La Paulée ».

Gevrey-Chambertin 1er cru Clos Saint-Jacques 1994, Bruno Clair…….merci Alex.
Chambolle-Musigny 1er cru Les Feusselottes 2008, Cécile Tremblay….merci Éric.
Clos des Lambrays 2002, Domaine des Lambrays…………notre offrande
Vosne-Romanée 1er cru Les Malconsorts « Cuvée Christiane » 2005, Montille…..merci Martin.
Hermitage l’Ermite 1996, Chapoutier……..merci Martin
Charmes-Chambertin 2002, Claude Dugat………..merci Martin
Château Margaux 2003………….merci Martin.
Unico 1998, Vega Sicilia……….merci Martin.

Frederik Boivin a écrit:
Casanova di Neri Cerretalto 1999. Plus confituré. Plus jeune. Très beau fruit. Puissant. Je suis certain mais là certain d’avoir à faire à Masseto. Tous call toscane… mais on se trompe sur le cépage… Le vin détonne du lot, mais c’est gourmand et plaisant. Merci Sylvain.

Probablement que vous ne vous êtes pas trompés avec ce que l'on sait des "canons" de cette appellation, contenant beaucoup de Merlot et moins de Sangio...

Merci pour les CR les gars!!!

Martin

Merci beaucoup pour vos CRs ... malgré l'heure tardive du coucher ... et du lever, ils sont postés moins de 24h après!

Cette générosité de rendre compte témoigne de la générosité et du partage de la soirée.

J'essaierai d'y être la prochaine fois!

Très intéressante lecture les amis. Merci de partager avec nous.

Olivier Collin a écrit:
Egon Müller Scharzhofberger Auslese 2006 Moins de sucre que le précédent, mais aussi plus de raffinement. J'en aurais bu une quille à moi tout seul que je n'aurais pas fini de m'émerveiller.

Le même vin en version 1999 est l'un des meilleurs vins blancs que j'ai bu...

Ce 2006 est-il un VES ou bien il dormait en cave depuis quelques années déjà?

Martin, Vincent et Pierre........merci pour le retour! Ça vaut donc la peine.

Michel Therrien a écrit:Martin, Vincent et Pierre........merci pour le retour! Ça vaut donc la peine.

Certain que ça vaut la peine. Les gens ne s'expriment peut être pas sur les écrits des autres mais assurément que plusieurs s'en délectent.

Pierre Beauregard a écrit:

Michel Therrien a écrit:Martin, Vincent et Pierre........merci pour le retour! Ça vaut donc la peine.

Certain que ça vaut la peine. Les gens ne s'expriment peut être pas sur les écrits des autres mais assurément que plusieurs s'en délectent.

100% d'accord.

J'ai lu avec grand intérêt et plus qu'un brin d'envie....

On note que tous les vins apportés furent Français sauf un, il n'y eut donc pas beaucoup de surprise, considérant les préférences connues des participants. Ceci tient sans doute en partie au fait qu'il fallait avoir déjà goûté au vin. Ça n'empêche aucunement le plaisir d'y être bien sûr, quelle belle soirée vous avez dû avoir, en dépit de la présence d'un certain noble étranger, venu de loin.

J'aurais beaucoup aimé goûter Clos Rougeard en pure aveugle pour voir où je l'aurais placé.