Verticale Clos des Papes etc.

Partant pour cotiser sur le 2008, même si j'aurais préféré un Clos des papes Blanc en intro. Vin que je n'ai malheureusement pas...

Karl Duval a écrit:J'ai 1998 et 1999

.........


Agace ou offre déguisée?

Messieurs, il y a une opportunité incontournable ici il me semble quitte à endurer la présence de Karl

Je suis très satisfait avec la sélection initiale de Franz mais... une verticale de 98 à 08 de Clos des Papes, c'est extrêmement tentant. Avec le 2008 de disponible à la SAQ et si l'offre de Karl est valide pour ses 98 et 99... je suis même prêt à un changement de date, histoire de mettre la main sur un 2002.

Bref, j'ai très hâte!

Je peux ajouter Karl s'il souhaite contribuer ses 98 et 99 (tout en lui donnant une compensation financière) souhaites-tu cela, Karl? Je ne suis pas sûr toutefois qu'il soit souhaitable d'attendre un 2002. Le 2008, déjà, surtout à ce prix, ne me semble pas un vin très intéressant. Je suis au fond plus intéressé à goûter le Clos des papes avec quelques pairs que d'avoir absolument tous les millésimes de 98 à 2008. Si nous choisissions cette dernière option, il faudrait éliminer les pairs que j'avais proposés au départ.

Intéressé et disponible à fournir mon 98 et mon 99...c'est bien à 20 h ?

Franz-E. Schürch a écrit:Je peux ajouter Karl s'il souhaite contribuer ses 98 et 99 (tout en lui donnant une compensation financière) souhaites-tu cela, Karl? Je ne suis pas sûr toutefois qu'il soit souhaitable d'attendre un 2002. Le 2008, déjà, surtout à ce prix, ne me semble pas un vin très intéressant. Je suis au fond plus intéressé à goûter le Clos des papes avec quelques pairs que d'avoir absolument tous les millésimes de 98 à 2008. Si nous choisissions cette dernière option, il faudrait éliminer les pairs que j'avais proposés au départ.

D'accord avec Franz. Pour ma part je trouve plus intéressant d'avoir quelques pairs que d'avoir tous les millésimes récents de Clos des papes, surtout les moins intéressants.

Le 2002, goûté il y a plusieurs années (Michel Larouche je crois?), était médiocre et on s'en fout, ce n'est pas Rayas ou Charvin 2002. Par contre, quelques dollars pour voir si le 2008 se mesure aux autres, ça oui, un must!

Et un autre CNP traditionnel dans le lot (genre Pegau) serait bienvenue aussi pour mesurer s'il y a différence qualitative ou non.

Je ne tiens pas absolument à la présence du 2008.

À vous de débattre...mon offre est là !

À suivre...

Je ne crois pas qu'il y a débat sur le 1998 et 1999 Karl...

Je ne tiens certainement pas au 2002, mais je trouverais dommage que pour moins de 10$ de plus par personne on se prive du 2008 qui pourrait surprendre et, surtout, mettrait très bien en contexte les réussites immenses des quelques millésimes précédents.

Je suis pour le maintient des comparatifs sur l'appellation également.

Bonne memoire chevalier....La bouteille a ete retourner a la SAQ...il etait defectueux...J'ai tenter de passer cette bouteille en pirate lors de la degustation Bois de Boursan Chez Christophe il y a des lunes...le temps passe vite

Yves Martineau a écrit:Le 2002, goûté il y a plusieurs années (Michel Larouche je crois?), était médiocre et on s'en fout, ce n'est pas Rayas ou Charvin 2002. Par contre, quelques dollars pour voir si le 2008 se mesure aux autres, ça oui, un must!

Et un autre CNP traditionnel dans le lot (genre Pegau) serait bienvenue aussi pour mesurer s'il y a différence qualitative ou non.

Alors si on ajoute les 98, 99, 08, la dégustation passe à 120$ par personne. J'ai aussi modifié les pirates en conséquence pour rendre ça intéressant et en inclure un avec la série des jeunes. Ainsi nous boirons le Deuz ex Machina 2004 avec les jeunes Clos et les Beaucastel 01 et Pegau 03 avec les vieux. Cela agrée-t-il à tous?

Miam, slurp, euh....oui!

Excellent! Merci Franz pour l'organisation.

Ça me va. Ça s'annonce pour être plutôt exceptionnel comme événement.

C'est parfait pour moi également. Merci Franz pour l'organisation.

Parfait!

C'est génial!

Je viendrai, si çà ne te dérange pas Franz, avec une offrande (avec des bulles) à l'aveugle pour l'apéro.

Ça me fera bien plaisir Christophe. Merci.

Alors c'est pour demain. N'oubliez pas d'amener au mois sept verres.

Pendant que je vais aller à une conférence sur le diabète type 2, bonne dégustation messieurs!

Nous avons eu droit hier soir à un vrai coup d’éclat castelneuvois où le Clos des Papes a montré sa souveraineté. Si l’on compare à la déception que nous avait fait connaître la verticale de Vieux télégraphe organisée cet automne, il faut dire que le vin de la famille Avril a si bien paru que c’en fut pour moi presque une surprise.


Première série :
Pegau 2003. Robe la plus foncée de toutes. Nez de pneu, de cerise, de prune, de poire, de lavande, précis, complexe. Bouchante assez coulante, mais droite, finale longue, fine goulue. Ce vin possède une certaine sévérité malgré son charme qui me fit croire qu’il s’Agissait de Beaucastel. 94/100

Beaucastel 2001. Robe un peu plus pâle, nez de sucre, de vanille, de cerise, de cerises de terre, de confiture de fraise., caractère qui ne lui enlève toutefois pas de fraîcheur. La bouche est fine, minérale, précise, mais un peu évanescente. La finale est pierreuse et raide. Vin un peu simple. 89/100. Je croyais que c’était le Clos des papes 1999. Beaucastel 2001 est un vin qui m’a souvent impressionné et très déçu ce soir. Espérons que c’était une mauvaise phase ou une mauvaise bouteille.

Clos des Papes 1998. Robe rubis assez clair, nez discret de thym et de Kirsch, bouche légère, coulante, précise avec un peu plus de fond que la précédente, s’amplifie au passage; finale serrée, sûre, longue. 92/100 (Je pensais que c’était le 2000).

Clos des Papes 2001. Robe un peu plus foncée que la précédente, presque aussi foncée que la 2. Nez de caoutchouc, de prune, de fleurs et d’abricot. Fruit plein, un peu terreux, rustique, mais cochon. La finale révèle un peu d’acidité volatile. 91 (Je pensais que c’était le 2001).

Clos des Papes 1999. Robe plus foncée que le 3. Nez de poivre blanc et de sucre, de lys et de Muguet, assez fin en bouche et plutôt acide. Paraît mince, mais la finale est fruitée. 90

Clos des Papes 2003. Robe rubis, nez de pruneaux aux arômes dans l’ensemble un peu cuits et confiturés, mais relevés par une fraicheur d’agrumes et de fleurs. Bouche fine, mais tanique et pleine révélant à nouveau des fruits chauds. Finale longue, mais alcooleuse. 93/100

Clos des Papes 2000. Robe la plus foncée après le vin 1. Nez riche de cerise, de fraise et de violette. Bouche harmonieuse, infiniment fruitée. Finale riche et fruitée, tanique, encore réservée, très belle. 95/100. Ce vin fut pour moi la révélation de la soirée (je pensais que c’était le Pegau 2003).

Seconde série :
Clos des Papes 2004. Robe semi-opaque, nez complexe et épicé. Bouche suave et assez riche, mais finale simplette. 90/100

Clos des Papes 2006. Robe noire comparable à celle du vin numéro 7 (qui se révélera être le Deus ex Machina). Bouche suave veloutée et épaisse qui libère des arômes de cerises et de mûres, un peu acide. Finale fruitée et assez longue. 95/100

Janasse Châteauneuf 2007. Robe opaque également. Nez de pneu, de chocolat. Bouche fruitée, assez complexe et riche. Finale explosive. J’ai beaucoup aimé ce vin que plusieurs, l’ayant par ailleurs identifié à l’aveugle, ont trouvé un peu moins sérieux que les autres. Je pensais que c’était le Deus Ex Machina et regoûtant aujourd’hui le fond de bouteille qu’il restait, je dois maintenir mon jugement : la finale est vraiment émouvante et le vin riche et plein. Peut-être que je me laisse impressionner par le fait qu’il est à l’heure actuelle plus ouvert que les autres. 93/100.

Clos des Papes 2005. Robe rubis franc assez foncée, mais moins que les 2 et 3. Nez très pur, précis, concis même. La bouche est fine et intéresse, plus détaillée que le vin 2 et plus expressive, moins tout d’un bloc si l’on peut dire, raison pour laquelle j’avais pris ce 2005 pour le 2006 et vice versa. La finale est longue, complexe, vive. 95/100

Clos des Papes 2007. La robe est violacée, le nez aérien, poivré, affichant un fruit complexe. La bouche est poignante et explosive et la finale longue et minérale. Christophe pense que ce vin ne sera pas bon à long terme et qu’il n’a pas eu assez de souffre (si j’ai bien compris). C’est vrai qu’il a un petit quelque chose de levuré (comme le Vieux Donjon 2007 : je ne sais s’il y a un lien), mais à l’heure actuelle, il est très charmant, d’une grande complexité et me paraît plutôt prometteur. 96/100

Clos des Papes 2008. Robe rubis. Nez minéral, affichant des notes de pourriture, un peu herbeux, simplet. La bouche est détaillée et la finale n’est pas sans intérêt, mais c’est un vin très loin du calibre affiché par les autres de cette dégustation. 87/100

Deus Ex Machina 2004. Robe noire. Nez exubérant de cassonade, de mûre, de rhubarbe et de canneberge. Bouche concentrée, mais affichant des notes de sapin et d’épice qui me font penser à des notes qu’on retrouve plus souvent dans des petits côtes-du-rhône. 89 (ma déception de la soirée avec Beaucastel).

Beau compte-rendu Franz.

Peut-on affirmer que le Clos des Papes des derniers millésimes (à compter du 2003) n'a plus rien à voir avec sa production antérieure ?

Ce fut effectivement une dégustation mémorable à laquelle Franz nous avait convié et je l'en remercie bien pour l'organisation et sa générosité à partager ces bouteilles : rares sont ceux qui mettent une verticale à disposition des amateurs!

Après cette dégustation, je suis convaincu que le Clos des Papes mérite clairement son statut dans l'appellation. Historiquement ce fut un domaine important à plusieurs égards et le duo père fils Paul et Vincent Avril qui a produit ces vins montre à quel point les vins de Châteauneuf peuvent à la fois être très purs, massifs et néanmoins équilibrés.

J'approchais cette dégustation avec un intérêt particulier quant à l'évolution du domaine : entre les premiers millésimes offerts ici (1998, 1999, 2000, 2001) et certains parmi les plus récents (2007, 2006, 2005, 2003) il y a un changement notoire : la recherche d'une maturité phénolique plus grande amène des vins au poids alcoolique plus grand, au-delà de 15% voire 16% dans certains millésimes. Allait-on trouver ces vins moins bien équilibrés pour autant? C'est une des questions qui me préoccupe dans l'appellation, mais la réussite est telle ici que je comprends un peu mieux ce changement de direction.

Une chose qui m'a fasciné alors que je dégustais ces vins : cette faculté qu'a le domaine à aller chercher ce qu'il y a de mieux dans chaque millésime, et dans certains cas ils dépassent très largement le niveau qualitatif attendu (2004, 2006 notamment). Les millésimes moins forts semblent néanmoins très réussis si je compare à ce que je connais ailleurs dans l'appellation, à quelques exceptions près.

Série I

Le jeu à l'aveugle s'est révélé intéressant. Dans la première série le Beaucastel 2001 s'est montré d'une surprenante finesse et je l'ai pris pour le Clos des Papes 1999. Le Clos des Papes 2000 s'est révélé si puissant, profond et vineux que je l'ai pris pour le Clos des Papes 2003. Il y avait bien des choses qui clochaient dans ces choix, mais je ne comprenais pas trop pourquoi! Les Pégau 2003, Clos des Papes 1998[i] et [i]2001 se sont montrés plus fidèles à mes attentes à l'aveugle.

Dans le contexte d"une précision aromatique relevée, le Pégau 2003 semblait passablement rustique et aurait eu besoin de bien plus d'air pour s'exprimer parfaitement. C'est une brute en devenir, qui s'est passablement refermé depuis quelques années. 92pts

J'ai été beaucoup plus enthousiaste que Franz pour le Beaucastel 2001, avec sa retenue exemplaire, sa structure très bien équilibrée par un toucher de bouche précis et une grande complexité aromatique en rétro-olfaction. 94pts

Le Clos des Papes 1998 a été une déception : un vin rustique, manquant de profondeur et ayant évolué prématurément comme l'indique sa finale surette. Il y a des choses intéressantes également, mais c'est en dessous de mes attentes. J'espère que d'autres bouteilles sont plus fraîches, mais 1998 a donné des résultats parfois décevants en rétrospective et c'est le cas ici. 87pts

Le Clos des Papes 2001 s'est révélé magistral, très équilibré avec un fruit d'une maturité idéale, aucune lourdeur tout en étant hyper séduisant, très ouvert mais présentant encore un beau potentiel de développement. Un modèle à suivre. 95pts

La surprise de cette série fut le Clos des Papes 1999. Même en sachant qu'on était à Châteauneuf, je ne pouvais m'empêcher d'y retrouver un fruité de pinot noir tant au nez qu'en bouche. En pure aveugle j'aurais dit un Gevrey-Chambertin. Un Châteauneuf ultra fin donc, juteux avec une acidité vivifiante rare dans la région, ce qui lui donne un équilibre surprenant mais fort réussi. 92pts

Les deux derniers vins de la série ont été mes préférés. Le Clos des Papes 2003 était d'une puissance presque insolente, avec un fruité mûr mais fin, tirant sur la vanille en gousse. Malgré la puissance c'est très pur et je n'y vois aucun risque d'assèchement à venir, contrairement au Pégau 2003. Finale tellement longue. Ce sera probablement une bouteille d'anthologie dans 10 ans. 96pts aujourd'hui, plus demain.

Le Clos des Papes 2000 s'est montré le plus profond des vins du premier service. Initialement assez retenu au nez, il se développe par vagues successives et se révèle admirablement complexe au final. Au palais, cette alliance de structure encore imposante et une qualité fruitée merveilleuse donne un immense plaisir tant aux sens qu'à l'esprit. Sa finale est la plus minérale de la série, sur des notes rares de charbon me rappelant Secret de Sabon 2000. Encore un bébé et une réussite absolue. 97pts.

--- suite plus tard...