2023: les vins de dessert de l'année

Les plus grands vins que j’ai pris en 2023 sont probablement des vins de dessert.

D'abord, le roi Yquem s’est imposé avec deux vins d’anthologie, sur les Château d'Yquem 1997 et 2001. De très grands vins offerts par de grands amis.

Yquem n’est toutefois pas seul sur la planète des grands vins blancs liquoreux.

Tout aussi complexe et grandiose, le Giuseppe Quintarelli Amabile del Cerè Veneto IGT 1988 n’avait rien à lui envier, d'une complexité aromatique folle, spectaculaire et inoubliable nectar. 97 pts.

Outre ce blanc, la riposte italienne est aussi venue des « bruns », soit ces magnifiques Recioti faits bien sûr de raisins rouges, dont le seul défaut était d’être en demi-bouteille :

Romano Dal Forno Recioto della Valpolicella 1997, voluptueux et d’une délicatesse sublime. 97 pts

Giuseppe Quintarelli Recioto della Valpolicella Classico 1993, long et précis, complexe, magnifique. 95 ou 96 pts en deux occasions.

Mention très honorable à un vin de notre agence : le Domaine du Clos Naudin Vouvray Moelleux Réserve 2018, si jeune, mais néanmoins déjà une véritable gorgée de nuages, fine, voluptueuse et raffinée. Très ouvert, mais promis à une très longue vie. 95+ pts

J'ai l'impression de boire plus de vins de dessert que les autres membres réunis, mais j'espère vous lire quand même!

Yves Martineau a écrit:

J'ai l'impression de boire plus de vins de dessert que les autres membres réunis, mais j'espère vous lire quand même!

J'ai l'impression que je ne suis pas un membre

En Porto Colheita, Burmester 1955 et Quevedo 1976 furent vraiment des belles bouteilles!
Une grande découverte aussi avec un Burmester 1989 Colheita embouteillé en 1997 qui a pris 3 jours à s'ouvrir sur un très grand vin.

En Tawny, le 50 ans de Taylor's m'a ébloui

En Vintage Niepoort 2000, d'une belle finesse, doit encore être attendu mais se livre déjà bien.
Fonseca 1985, toujours un Porto presque parfait

En Madère, le Verdelho 1995 de Barbeito et le Terrentez 1978 de D'Oliveiras.
Grande mention au Colheita 2016 de Blandy's pour 12 euros le 500ml c'est dangeureux!!!

Ah c'est vrai, heureusement qu'on a notre spécialiste en porto!

Je reformule: à nous deux, on en boit plus que tous les autres réunis

J'aime beaucoup une gorgée de nuages!

J'en bois moins qu'avant, certes ... mais j'en bois encore.

Pour moi, les plus grands liquoreux sont de Loire et je me suis régalé avec Clos Naudin Réserve 1989 de Foreau et Coteaux-du-Layon-Faye 2005 de Leroy cette année.

Vin de Constance 2006, alors que le caractère tonitruant du cépage est enfin assagi par le passage du temps.

Un Quintarelli Gran Riserva à la volatile dans le plafond m'a amèrement déçu ... une première.

Il est très jeune mais une mention spéciale pour le Château Lafaurie Peyraguey, 2019: un vin où se côtoient la richesse et une forme de légèreté qui permet d'y revenir avec bonheur, sans lourdeur. Un peu comme si on croquait dans un fruit très mûr porté par une belle acidité. J'ai beaucoup apprécié et j'ai hâte de le suivre.

Moins de sucre que par le passé. Uniquement 2 Portos et 3 Sauternes au cours de l'année:

Niepoort Colheita 1998 et Graham Malvedos Vintage Port 1986. Deux portos aux antipodes. Le premier assez classique et tonique. Le second tout en finesse et subtilité.

En Sauternes, Château Guiraud 2006 à 2 reprises et Lafaurie-Peraguay 2005. Tous en demi et forts jolis.

Moins qu'avant (il en reste moins aussi en cave), mais c'est toujours aussi délicieux !

Moulin Touchais Côteau du Layon 1964 lors du passage de papa au balado des MR le soir de mon anniversaire, une surprise préparée par Mathieu et Nadia. Les étiquettes à la main  

Kopke Colheita 2002, divin et offert à prix d’ami pour un vin de cette qualité.

Le roi des liquoreux, Yquem 2001, un doux soir d’août à Sacacomie. En demi-bouteille. Il a perdu l’extravagance de sa jeunesse, mais il a énormément gagné en complexité. D’une rare élégance.

Et deux raretés, encore chez Chapoutier: Ermitage Vin de paille 1999 en Jéro était d’une insolente jeunesse. Plus décadent encore, la cuvée Les Coufis 1995 en Vin de France doux (en Mathu) m’a renversé.