2023: les meilleurs rouges de l'année

Chapeau à toi de continuer à faire des CRs et à les partager.
Le partage entre des gens que le destin n'aurait peut-être pas réuni est unique et je suis tellement heureux de les avoir rencontrés vis C&S, TWA et LPEL.

De mon côté, les photos des vins dégustés seront ma base de recherche et la mémoire des moments et des vins fera le lien.

Zut! Dans cette liste vertigineuse, je n’ai que le Chaupin 2009 de Janasse…passer proche ne compte pas!

Beaucoup moins de dégustations cette année avec plus de 3 mois à l'extérieur du Québec.

Quelques vins dégustés avec des amis de la communauté.

Les grands vins dont je me souviens.

Mouline 2010 et 2009.
Montrose 1990
Chambolle-Musigny 1er cru Les Fuées 2009, Mugnier
Chambertin 2009, Armand Rousseau
Latricières-Chambertin 2001, Leroy
Romanée Saint-Vivant 2008, DRC
CDR Fonsalette 2007
Latour 1996
CdNV Les Retraits 2019, Camille Thiriet

5 vins de notre cave, 1 vin au resto, 4 vins des amis.

Quel est le vin acheté au resto?

Michel Therrien a écrit:
Quel est le vin acheté au resto?

Celui de Camille Thiriet

Moins de dégustations en 2023 mais de très belles.

Guigal - Mouline 2010, le 26 janvier, vin grandiose et d'une densité hors norme
Guigal - Mouline 2009, le 26 janvier, texture fine et croquante, grand vin
Thibault Liger Belair - Richebourg 2009, le 16 mars, nez floral, vin d'une grande profondeur avec finale s'éternisant
Quintarelli - Alzero 1997, le 17 mai, expérience unique et déroutante, concentré et dense, velouté de fruits confits
Château Pavie 1998, le 19 septembre, velouté, soyeux et en même temps d'une puissance contrôlée.

Mon top 5 pour les rouges de l'année.

1- Château Montrose 1990: Monumental. Une bouteille qui marque les esprits. Noté 99 pts.
2- Château Latour 1990: Un vin qui s'est révélé sous des airs de grand charmeur. Noté 96 pts.
3- Château d'Ampuis 2018: Étonnant d'accessibilité. Un alliage puissance/finesse qui émerveille. 95 pts
4- Pignan 2006: On médite et on jubile. Une signature unique. 94-95 pts.
5- Yves et Mathilde Gangloff La Sereine Noire 2011 D'une rare élégance. 94-95 pts.

C’est un exercice que je trouve toujours précieux, car il permet de revivre des moments forts de l’année. J’ai d’ailleurs de plus en plus de difficulté à dissocier les vins de leur contexte de dégustation …

Un trio de tête du même millésime : Mouline 2010 de Guigal (lors d’une verticale mémorable), Richebourg 2010 de la Romanée-Conti (pour l’anniversaire du Baron) et Ausone 2010 (à Montréal Passion Vin).

Fuées 2009 de Mugnier, Reignots 2014 de Felettig et Clos des Ruchottes 2007 de Rousseau : trois bouteilles qui ont perfomé au-delà de leur (très) belle étiquette, bues en excellente compagnie, nous rappelant comment les parfums des pinots fins peuvent être renversants.

Musigny 2001 de De Vogué et Chambertin 2009 de Rousseau : les deux faces grandes et opposées du pinot. L’intensité, la mesure, l’éclat et la précision face à la gourmandise épicée, au volume et à la finale sauvage et enlevante.

Santenots du Milieu 2010 de Lafon : comme à presque toutes les fois où je l’ai bu, ce vin m’a renversé. Cette fois-ci, au Modern, entre amis.

L’Ermite 2000 de Chapoutier: mon plus grand vin de ce vigneron réputé avec qui j’avais eu plus de rendez-vous manqués (en rouge) que réussis. Une profondeur et une complexité rarement rencontrées.

Clos du Caillou Réserve 2000 et Réserve des Célestins 2007 d'Henri Bonneau: le premier avec Thomas Perrin et le second aux fêtes avec un cousin sommelier. Quand le baroque devient classique.

Gruaud Larose 1982 : une suavité hallucinante après près de 40 ans en bouteille, sans perdre en race ou en complexité … on comprend pourquoi les américains ont raffolé de ce millésime. Paraît qu’il y a des grandes et des moyennes bouteilles de ce vin … c’était une grande.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Gruaud Larose 1982 : une suavité hallucinante après près de 40 ans en bouteille, sans perdre en race ou en complexité … on comprend pourquoi les américains ont raffolé de ce millésime. Paraît qu’il y a des grandes et des moyennes bouteilles de ce vin … c’était une grande.

J'ai eu la chance de boire Gruaud Larose sur les millésimes 82-83-85 et 86 dans les dernières années. Gruaud Larose 86 (bu en 2015) s'est avéré le meilleur avec une ronflante note de 95 pts, suivi du 82 (bu en 2016) avec une note de 93-94. Le 85 (bu en 2018), pour sa part, a été noté 92-93 pts et finalement pour fermer la marche, le 83 (également bu en 2018) avec 91 pts. À la défense du 82, il affrontait des monstres bordelais et bourguignons: Las Cases 1990, Château le Pin 89, DRC Echezeaux 2012, DRC RSV 2008, Arnoux-Lachaux RSV 2008,Sylvain Cathiard RSV 2008. Si mes souvenirs sont bons, tu étais présent à cette fameuse dégustation mémorable organisée par Jean-Fred.

En effet, j'y étais. C'est la troisième fois que je crois Gruaud 1982 et les deux premières fois ne m'avaient pas autant frappé que celle-ci.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:
Santenots du Milieu 2010 de Lafon : comme à presque toutes les fois où je l’ai bu, ce vin m’a renversé. Cette fois-ci, au Modern, entre amis.

Demeure l'un des meilleurs vins que j'ai bu toutes catégories confondues. Je rêve d'en boire à nouveau!

Exercice intéressant de revoir les vins bus (et notés ici!) au cours de l'année et de revivre comme Vincent le mentionne les moments qui ont accompagnés ces bouteilles.

Voici les 10 meilleurs rouges notés, sans ordre précise:

Château Sociando-Mallet Haut-Médoc 1986
La classe et la race des vieux bordeaux m'impressionne toujours. Un très beau moment avec les amis dont 86 était l'année de naissance d'une d'elles

The Old Third Cabernet Franc Prince Edward County 2014
J'en suis à trois bouteilles bues de ce vin et encore une fois je le confirme, c'est le meilleur cab franc canadien bu

Château Léoville Las Cases GCC Saint-Julien 1979
Quel plaisir de boire un vin de mon année de naissance, surtout quand c'est aussi bon que celui-ci, ce qui est rare vu le millésime faible. Valait chaque $ investis (ce qui était près du double de ce que je paie pour une bouteille habituellement)

Caroline Morey Santenay Premier Cru La Comme 2018
Bu deux fois en 2023, que c'est beau comme vin. Si tous les pinots étaient comme celui-ci, j'abandonnerais le gamay! (ben non! )

Domaine de l'Espiègle New World (Pinot Noir), Dunham 2021
Meilleur vin du Québec bu l'an dernier. De classe mondiale. Domaine à surveiller!

Morandin Wines Sangreal Estate Vineyard Pinot Noir VQA Prince Edward County 2021
Lui aussi je l'ai bu plusieurs fois au cours de l'année et heureusement il m'en reste plusieurs bouteilles. La quintessence du pinot ontarien. Est-ce que le fait qu'on ai vendangé le raisin influence mon jugement? Oui et ce n'est pas grave!

Domaine du Collier La Charpentrie Saumur 2013
J'adore le cab franc à point et malheureusement ce genre de vin me fait regretter le fait de ne pas vraiment en avoir en cave. Objectif 2024; en acheter plus!

Anne et Jean-François Ganevat Sur la Côte Pinot Noir Arbois 2020
Pour son style différent et unique, on a adoré ce vin. Une autre rareté malheureusement

Ridge Vineyards Cabernet Sauvignon Estate Santa Cruz Mountains 2013
Ridge, que dire de plus sinon que c'est maintenant le domaine duquel j'ai le plus de vin en cave, mais il faut être patient! À dix anx ce vin était excellent et sera encore meilleur avec les années de garde à venir...

Aldo Conterno Conca Tre Pile Barbera d'Alba 2019
Ce vin me fait dire que je ne bois pas assez de vin italien. Sans être cher (+/- 50$), il en a donné pour plus que ce que la SAQ demande

Deux beaux rouges bus cette année, il y en a eu d'autres mais ce sont ceux qui me viennent en tête spontanément en l'absence de notes:

Ausone 2010 au Montréal Passion Vin: Un grand Bordeaux, racé et séveux qui montrait un fruité riche tant au nez qu'en bouche. Le millésime étant réputé plutôt tannique, on sent que le temps a fait son oeuvre et que la structure du vin s'est assagie.

Château Beaucastel, 2012: Ouvert pour souligner un anniversaire important, le vin était d'une belle gourmandise sur des arômes de fraises, d'herbes séchées et quelques notes poivrées.

Patrick Ayotte a écrit:

Domaine de l'Espiègle New World (Pinot Noir), Dunham 2021
Meilleur vin du Québec bu l'an dernier. De classe mondiale. Domaine à surveiller!

Suite à ton topo, j’ai contacté Zaché Hall, en mentionnant ton nom, pour obtenir un rendez-vous fin août….sans succès…..D’une part, ce n’était pas un bon moment et d’autre part, il ne semblait pas avec de « set up » pour recevoir les visiteurs. Je n’ai pas insisté mais ce n’est que partie remise.

2023 aura été une année de grands rouges.

Plusieurs bordeaux, mes vins de garde préférés

Château Léoville-Las Cases : une 2003 profond aux tanins riches et gourmands et un 1990 au profil baroque, comme aime à dire Vincent, et dans sa plénitude.  Les deux en famille à Sacacomie. Sans oublier deux bouteilles de 2004, dont une au dernier Grand Vin du Midi qui surprend, un millésime boudé qui donne énormément de plaisir aujourd’hui.

Figeac, d’abord un 1982 entre amis qui s’est révélé absolument divin et d'une finesse infinie avec son fruité encore présent, puis un 2010 en fin d'année avec la famille qui s’est montré encore juvénile, mais déjà complexe et profond.

Ausone 2010 et 2000 lors de MPV : 2010 riche et concentré avec une texture de velours et une longueur kilométrique, alors que le 2000, sans avoir la même envergure, entame son plateau et commence à truffer.


Quelques "bouettes" lors de la Paulée du chapitre de Montréal de la Confrérie des chevaliers du Tastevin

- Roumier Clos de la Bussière 2013 et 1975, plutôt une comparaison intéressante que de "grands" vins.
- Clos de Tart 1971 un brin asséché, mais encore bien expressif.
- Vogüé Musigny Grand Cru Cuvée Vieilles Vignes 2012, beaucou trop jeune, mais profond et magnifiquement parfumé.


Un dîner gargantuesque à Avignon avec de vieux amis de Marseille

- Seul, à l’apéro, un Meursault premier cru Les Cras 1964 dont le nom du producteur se termine par Brunet (étiquette déglinguée), en rouge svp, qui marque l’esprit par sa fraîcheur et sa jeunesse. Pas le plus complexe, mais d’une immense buvabilité.
- Un Clos Rougeard Les Poyeux 2009, toujours aussi royal et voué à un brillant avenir.
- Deux licornes avec Les Roches 2010 et 2011 de Jérôme Lenoir à Chinon. Deux vins magiques dont la texture en dentelle rappelle les vins de Lafleur.


Trois rencontres mémorables

La première avec Théo Allemand, le fils de Thierry qui a repris le collier au domaine éponyme de Cornas. Une longue balade dans les vignes et une magnifique dégustation sur fût et en bouteille. La bouteille de « C » 2020 (le domaine n’a plus le droit d’apposer le nom « Chaillot ») offerte et ouverte au dîner d’Avignon était monstrueusement concentrée. Un dimant brut qui fera marque.

La seconde, toujours dans le Rhône, du côté de Tavel avec Thibaud Pfifferling, fils d’Éric, qui s’occupe dorénavant de la destinée du domaine culte L’Anglore. Comme avec Théo, nous avons eu droit à une classe de maître comme j’ai rarement eu la chance de suivre. Près de deux heures dans les vignes, puis dégustation au chai avant de terminer au resto du coin. Des journées difficiles…

La troisième, avec l’ami Thomas Perrin au Château de Beaucastel dont les installations connaissent une gigantesque cure de jouvence. Un projet architectural et d’ingénierie « verte » renversant. Une magnifique dégustation à la cave avec de série de vieux millésimes à faire rêver (dont un Beaucastel 2007 bleuffant - ce que la dégustation de Ch9 à l'automne viendra confirmer). Et on termine le tout avec un grand déjeuner à L'Oustalet de Gigondas, la « cantine » de la famille Perrin. Deux vins se sont démarqués, soit la comparaison entre deux mourvèdres : Hommage à Jacques Perrin 2001 qui surf sur son plateau avec de la fraîcheur et de la complexité, et une Tourtine 2009 de Tempier à la fois décadente et délicieuse.

Mentions spéciales aux 2021 d’Yves et Elsa Gangloff (Sereine et Barbarine au sommet!), au marathon de dégustation avec les joyeux compères François Villard et Yves Cuilleron (plus d’une cinquantaine de vins!). Sans oublier les Ermitages rouges de Michel Chapoutier, encore en Mathusalem, soit Les Greffieux 2007, Pavillon 2004 et L’Ermite 2004, tous extraordinaires avec néanmoins un coup de cœur pour Pavillon.


Et pour terminer l’année en beauté

- Casa Ferreirinha Barca Velha 1995 un vin à l’ancienne (volatile) qui marque l’esprit et le palais.
- Château des Tours Réserve 2010 juteux et parfumé. Du Vacqueyras comme ça, j’en boirais tous les jours!
- Drouhin Griotte-Chambertin 2013 un peu moins flamboyant qu’en jeunesse, mais d’une race indéniable.
- DRC Échezeaux 2004 d’une finesse immense et d’un parfum toujours aussi inimitable, sans aucune trace de trait vert (pour ceux qui pensent à la fameuse coccinelle).
- Château Rayas 2000, c'est le dernier grand vin de l’année qui aura aussi voler la vedette à presque tous les autres. Une bouteille parfaite. Un vin immense.

Merci du partage Pat.
Une belle lecture que revivre les moments des bouteilles.