2021: Vos blancs (secs) de l'année?

Allez, je pars la rubrique et j'y reviendrai....à vous de jouer!

Plusieurs bons blancs cette année mais seulement un qui s'est démarqué de la masse jusqu'au jour où a eu lieu cette superbe dégustation de Sancerre.

Un trio d'enfer de François Cotat:

Grande Côte 2008
Culs de Beaujeu 2005
Monts Damnés 2008

Et finalement:

William Fèvre Bougros Côte Bouguerots 2012

Avec l'aide de CT, un classement plus détaillé pour Michelle

Un classement ex aequo cette année

2008 Buisson-Charles Meursault 1er Cru Gouttes d'Or
Une dernière bouteille en pleine forme, qui a répondu aux grandes attentes.
Nez intriguant. Bouche caressante, semblant presque moelleuse en attaque, bien que le vin soit sec, montrant la plénitude d’un grand Meursault à maturité. La finale paraît modeste à l’ouverture et sans surprise, elle s’allonge ensuite de manière spectaculaire à l’aération, s’étirant sur des notes complexes de pêche confite, de crème brûlée. Concentration idéale, le vin a une énergie de jeunot. Un grand blanc. 95!pts


2010 Jean-Paul & Benoit Droin Chablis Grand Cru Les Clos
Ma dernière de 6, elle était à son sommet. Quel vin pour accompagner les huitres!
Un nez de lime, citron confit, bord de mer. La bouche est aérienne, sèche, minérale à souhaits. La complexité et la longueur du vin sont magnifiques, il est presque épicé! Issu d'un millésime extraordinaire, il y fait honneur et laisse une impression de plénitude. Exceptionnel. 95 pts

2010 Domaine William Fèvre Chablis Grand Cru Les Clos
Aucune couleur suspecte, à l’oeil on voit déjà que le vin est en forme.

D’emblée avec les huîtres du menu de Pâques du Trifecta, c’est près de tirer une larme de bonheur.
Nez subtil d’embruns marins, de limé. La bouche est fascinante, d’apparence légère, elle est aérienne, d’une acidité relativement basse, avec néanmoins une tension idéale, des accents crayeux. Précis, concentré et long, quoique moins complexe que la bouteille de Noël dernier. En fait, cette bouteille me semble à quelques années de son sommet, ou quelques heures d’aération...la profondeur est grande au dernier verre. 94-95+ pts

2010 Domaine William Fèvre Chablis Grand Cru Les Clos
Il y a une puissance, une précision et une maîtrise exceptionnelles dans ce Clos qui est encore jeune et plein de vigueur. Un grand chablis et un grand vin. 95 pts

2010 Clos Rougeard (Foucault) Saumur Blanc Brézé
Je ne suis pas le plus grand fan de cette cuvée, mais cette bouteille m’a renversé… Une couleur de vieux vin, qui paraît oxydée, comme certains vieux vins de Bourgogne. Nez complexe et intrigant, des épices (safran, cannelle), pommes au sirop. Dense et très concentré, un vin de texture onctueuse, d'une profondeur exceptionnelle, avec une finale sur des amers nobles, des amandes grillées. La longueur est sidérante! C’est de loin le meilleur chenin sec que j’ai pris. Grand vin. 95 pts

Les amis étaient en Bourgogne!

2008 Domaine François Cotat Sancerre La Grande Côte
Sancerre à travers le temps (Chez François G.): Un nez séduisant citron confit et menthe poivrée. Magnifique bouche équilibrée et très saline, aérienne. C’est très très long et complexe, avec un petit côté tendre exotique, un vin phénoménal! C'est le seul vin que je n'avais aucun doute d'avoir reconnu, le Grande Côte de François Cotat, pour l'avoir goûté quelques fois auparavant. Un grand Sancerre et tout simplement un grand vin! 95 pts

2005 Domaine François Cotat Sancerre Les Culs de Beaujeu
Sancerre à travers le temps (Chez François G.): Un nez melon, citron confît.
Belle bouche aérienne et minérale, l’équilibre est superbe, avec un petit côté tendre. Longueur magnifique, avec une belle finesse, une finale saline précise, d’une très belle complexité. Grand vin. 95 pts

Je chipote un peu....
Un grand vin blanc semble = 95 points.
Ça ne peut aller plus loin?

Mais bien sûr!

Sauf que je n'en ai pas pris cette année. D'ailleurs, j'ai davantage de blancs à 95 + et plus que de rouges cette année, ma choupette chipoteuse  

p.s.: à ton tour l'ami!

L'année achève....

Bourgogne Aligoté 2015 Leroy
Meursault 1er cru Perrières Lafon 2009
Bourgogne Aligoté du Jardin 2019 Camille Thiriet
Ermitage 2008 Chapoutier
Ermitage De l'Orée 2011, Chapoutier

Et seul sur la grande marche...
Montrachet 2004, DRC

Michel, es-tu en train de délaisser la terre sainte des grands chardonnay bourguignons pour te convertir à l'aligoté et aux blancs rhodaniens ? Nonobstant la grande marche...

Charmes 2008 et Goutte d’Or 2008 de Buisson-Charles pour l’anniversaire et les funérailles de Michel Buisson.

Genevrières 2009 de Lafon pour l’anniversaire de la Baronne. Un vrai Meursault vineux et texturé

Valmur 2004 de Raveneau lors d’un premier souper à la nouvelle maison. Un grand vin à point qui offre une tout autre lecture du terroir chablisien.

De l’Orée 2011 de Chapoutier servi à l’aveugle aux copains à Meursault et Goutte d’Or 2017 de Buisson-Charles servi juste après et qui n’a pas pâli en termes de vinosité!

Silex 2008 de Dagueneau d’une jeunesse insolente, mais sans le côté étriqué qui caractérise parfois ces vins.

Simone 2010 pour la fête de ma fille Simone! Un vin unique, sudiste et texturé, mais également long et salin. Pas le plus aimable, mais captivant.

Et le plus grand des grands (terroir, domaine …) : Montrachet 2004 du Domaine de la Romanée-Conti … jamais je ne pensais reboire ce vin qui m’avait ému aux larmes à son arrivée en 2008 et jamais ne pensais en boire une bouteille à quatre.

Yves Martineau a écrit:2010 Jean-Paul & Benoit Droin Chablis Grand Cru Les Clos…

Je n’ai pas eu la chance de boire le 2010, mais le 2014 et le 2016 font partie de mon podium en blanc cette année.  Un domaine qui était moins « convoité » (on pouvait en acheter en succursale sans se précipiter) jusqu’à ce qu’il soit inclus au répertoire de la loterie….

Également sur le podium:
Domaine Raveneau grand cru Les Clos 2011
Oui pour le vin qui était à la hauteur des attentes, mais également pour l’émotion que j’avais eu en obtenant la ligne téléphonique, tôt le jeudi matin, en appelant d’Abitibi et en « gagnant » une des 6 bouteilles disponibles au Québec (la seule attribuée au téléphone semble-t-il car c’était l’époque où on pouvait faire la file sur place, sauf quand on habitait à 600km de la SAQ Signature ).

Domaine Gilbert Picq 1er cru Vosgros 2014
Ouvert 1 heure d’avance. Le nez est typique, bord de mer, effluves de fruits du verger. L’attaque en bouche est sur les mêmes arômes de fruits, mais la bouche se démarque par sa plénitude, sa complexité. Longue finale saline. Sensationnel! Mon meilleur Chablis de la famille Picq à date.

Domaine Joseph Drouhin Corton-Charlemagne 2012
On parle peu des gros (en volume) producteurs de Beaune sur le blogue, mais certains de leurs vins sont exceptionnels, malgré un millésime qui ne l’est pas.  Un vin d’une grande finesse de l’attaque à la finale. Équilibre exemplaire, car on ne sent ni tension, ni élevage. Des arômes délicats de fruits blancs et de fleurs. La complexité est présente, mais vu que le vin est soyeux et subtil plutôt que « big », il mérite qu’on s’y attarde, qu’on se concentre et on y découvre un grand vin rien de moins.

Une belle année en blanc, encore plus qu'en rouge.

Jean-François Chardonnay Les Dévoilés 2012
Jean-François Ganevat Les Grands Teppes Vieilles Vignes 2014
Gérard Boulay Sancerre Clos de Beaujeu 2006
Weingut Robert Weil Kiedricher Gräfenberg Riesling Großes Gewächs 2018
Clos Rougeard (Foucault) Saumur Blanc Brézé 2014
Dureuil-Janthial Rully 1er Cru Le Meix Cadot Vieilles Vignes 2018
Tissot (Bénédicte et Stéphane / André et Mireille) Arbois Vin Jaune 99 mois d'elévage 2011
Jean-François Ganevat Vin Jaune NV (base 2010-2011-2012)

J’allais oublier les blancs…

Château Simone, Palette, 2010
Toujours l’un de mes préférés. L’impression de revenir vivre à Marseille le temps d’une bouteille. Un vin singulier aux parfums safranés et à la texture sudiste inimitable.



Vatan, Clos La Néore, Sancerre, 2008
Quelle bête! Sauvage, plein et intense, le vin a pris du temps à se livrer complètement. Difficile de croire qu’on boit du sauvignon. Un ovni.

Patrick Piuze, Les Fonds d’Futs premier cru, Chablis, 2011
Dégusté au caveau avec Patrick. Un assemblage un peu fou qui, comme son nom l'indique, comprend tous les fonds de fûts de ses premiers et grands crus. Un chablis onctueux, légèrement miellé et d'une étonnante complexité.




Drouhin, Clos des Mouches premier cru, Beaune, 1991
Au domaine, à l'aveugle. Époustouflant (comme souvent, quand on déguste au caveau, mais ça, c'est une autre histoire...). Et bien identifié en plus…




Lafon, Charmes premier cru, Meursault, 2014
Lui aussi, il a demandé du temps pour s'exprimer pleinement. Une fois en route, un train grande vitesse que rien ne pouvait arrêter. Énorme potentiel.

Gauby, Coume Gineste, Vin de France, 2018
L'essence du grand blanc sudiste. Un 2014 ouvert en 2020 était toujours aussi spectaculaire.

Raveneau, Chaplot premier cru, Chablis, 2010
Au grand lac par une belle journée d’été. Jeune et ouvert avec une complexité au niveau de la réputation du producteur. Que du bonheur comme dirait ma collègue Nadia.




Ganevat, Les Grands Teppes Vieilles Vignes, Côtes du Jura, 2014
Plus ouvert et accessible, il s'est révélé une petite coche au-dessus de la cuvée Rescapée 2017 (du savagnin pour ce dernier).

Chandon de Briailles, Corton blanc grand cru, 2019
Un blanc exceptionnel. Puissant, long, salin tout en montrant une finesse inouïe.

Maison Overnoy, Vin de Liqueur, Jura
Ma dernière bouteille ouverte pour l’ami Luc qui adore les macvins du Jura. Un autre ovni. Une concentration exceptionnelle, un volume et une longueur stupéfiantes. Un très grand liquoreux qu’on sirote à petite dose et qui s’est conservé plus d’un mois sans jamais prendre la moindre ride.




Hugel, Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles « S », Alsace, 1997
Bouteille reçue en cadeau de la famille Hugel lors d’une visite au domaine et ouverte cet automne avec mes deux collègues Méchants Raisins lors d’un souper festif chez Nadia. Que celui qui n’aime pas le gewurzt lance la première pierre! Une liqueur hors norme, une acidité énergique, une complexité exceptionnelle et une finale interminable. Possiblement le plus grand vin de cette année 2021.

Merci Pat.
Une belle brochette.
le 1er cru de Lafon?

Le Charmes 2014 a été dégusté en compagnie de deux autres vins du même millésime, tous les trois à l'aveugle. Au départ, Les Fairendes de Germain a pris le dessus, puis Charmes a tranquillement déployé ses ailes pour s'envoler très haut. Un vin à la robe très pâle, encore tendu et concentré, précis et doté d'une longue finale donnant cette impression que tu aimes bien: cylindrique. C'est encore un bébé et une bonne bouteille devrait pouvoir se bonifier de nombreuses années.

Plus tard, j'ai osé ouvrir une Rouliers de Richard Leroy. Pas le même registre, évidemment, mais le vin a impressionné par son volume, aspect qu'il n'avait pas en jeunesse. Une complexité tout aussi enviable selon moi que Charmes, mais, justement, le charme en moins (du moins pour les dégustateurs ce soir-là qui ont plutôt un palais "classique").

Le lendemain, Charmes était toujours au sommet avec les Rouliers pas très loin qui détonnait par son exubérance. Les Fairendes était nettement en repli derrière. En outre, trois excellents blancs et, surtout, une belle soirée en famille avec amis proches.


18,5-19/20


17/20


18/20