Semaine du 27 juin 2021

Bourgogne aligoté 2019, S.Pataille, 30$.

Or pâle. Bouquet riche, pâtisserie !, vanille ?, fruits exotiques ?! banane Citron-lime ? Non, mais en bouche oui certainement ! Texture glycérinée, fruité opulent, un brin sucré mais à mon goût écrasé par l'acidité qui me fait grimacer en fin de bouche. Je sens qu'il y a une belle matière tout de même derrière cette tension écrasante. Un vin de garde l'aligoté ? Snobé quand j'étais jeune, en réhabilitation maintenant que je suis vieux ! En tout cas me plait pas vraiment, et ça pousse partout en plus ! Si je me fie à mes goûts et au cr de Michelle, je préférerais le Cacheux.


Retrouvailles avec une ex que j'ai côtoyée pendant plusieurs années. Je l'ai toujours aimé. Elle a continué à se reproduire depuis le temps. Je la libère d'une heure de carafe: Les Plots 2019, Minervois, Château Coupe Roses, 16$ le 500 ml. D'un grenat nettement violacé, profond, opaque, brouille et brillant. Bouquet qui me remémore d'alléchants ébats du passé...mais j'ai peur car j'ai changé depuis ! Explosif, riche, archi-fruité noir confit, cassonade, également très épicé (poivre entre autres), très fleurs des champs aussi, bref très de beaucoup de choses !

Et son baiser déjoue mes prédictions ! Je m'attendais à un élan de passion revisitée après l'avoir humé, mais non, c'est vif, frais, léger, simple, anodin, avec une finale qui tombe à plat. On est content de s'être revus, mais c'est pas pour rien qu'on s'était laissés !

3iéme soirée sur l'Aligoté de Pataille, il ne s'améliore pas vraiment...Je vais être sévère, je le trouve trop tendu et plutôt simplet...Hâte de voir l'avis de Michel là-dessus !

Ladoix Les Vris 2018, Domaine Chapelle et Fils : Reçu en cadeau, un domaine que je ne connais pas. Couleur rouge cerise, saturation moyenne. Le nez est frais, sur les cerises, griottes, florale, pas très intense mais agréable. En bouche, au départ des notes déplaisantes se sont vites dissipé pour laisser place à un vin sur le fruit rouge, plaisant, sans réelle profondeur ni longueur, mais sans aucun défaut qui accroche. Un vin de plaisir avec des belles notes de fruits et de fleurs. 15-15,5/20

Alain Roy a écrit:3iéme soirée sur l'Aligoté de Pataille, il ne s'améliore pas vraiment...Je vais être sévère, je le trouve trop tendu et plutôt simplet...Hâte de voir l'avis de Michel là-dessus !

De son côté, Nadia Fournier a vraiment apprécié ce vin. Elle l’a noté 4 étoiles. J’en ai acheté quelques-unes. Je vais en ouvrir une prochainement et je te reviendrai avec mes commentaires.

François Guyot a écrit:

Alain Roy a écrit:3iéme soirée sur l'Aligoté de Pataille, il ne s'améliore pas vraiment...Je vais être sévère, je le trouve trop tendu et plutôt simplet...Hâte de voir l'avis de Michel là-dessus !

De son côté, Nadia Fournier a vraiment apprécié ce vin. Elle l’a noté 4 étoiles. J’en ai acheté quelques-unes. Je vais en ouvrir une prochainement et je te reviendrai avec mes commentaires.

Hâte également de voir ton avis alors François ! Plus on en a, plus c'est enrichissant ! En plus ça peut témoigner des goûts d'un tout un chacun !

Alain Roy a écrit:Bourgogne aligoté 2019, S.Pataille, 30$.

Or pâle. Bouquet riche, pâtisserie !, vanille ?, fruits exotiques ?! banane  Citron-lime ? Non, mais en bouche oui certainement ! Texture glycérinée, fruité opulent, un brin sucré mais à mon goût écrasé par l'acidité qui me fait grimacer en fin de bouche. Je sens qu'il y a une belle matière tout de même derrière cette tension écrasante. Un vin de garde l'aligoté ? Snobé quand j'étais jeune, en réhabilitation maintenant que je suis vieux ! En tout cas me plait pas vraiment, et ça pousse partout en plus !   Si je me fie à mes goûts et au cr de Michelle, je préférerais le Cacheux.

À quelle température as-tu bu le vin? Plus chaud que froid? Chose certaine, pour le Pataille, il faut aimer les blancs avec beaucoup de tension et espérer que le fruit mûr prenne sa place avec le temps. Donc, on l’attend ou on triche un peu avec la température de service. Effectivement, je crois que tu vas préférer le Cacheux!

Je l'ai bu température frigo, donc plus froid que chaud ! Je n'aime simplement pas les vins avec beaucoup de tension.

Alain Roy a écrit:Je l'ai bu température frigo, donc plus froid que chaud ! Je n'aime simplement pas les vins avec beaucoup de tension.

Plus froid accentue la tension des vins blancs, non?

Je ne sais pas Michelle...Ce que je sais, c'est que c'est un vin de frigo que je compare à des vins de frigo et que celui-ci est vraiment plus tendu que les autres (pour mon palais s'entend...) !

Ma caisse de 6 m'attend à la SAQ. Je vais chercher demain et de déguste dimanche soir cet Aligoté de base de Pataille.

Hier, Le Clos du Caillou Côtes du Rhône Esprit Nature 2020, c’est quoi ça? Une grenache dénaturé? J’aime bien son Bouquet des Garrigues mais son Esprit nature est désolant. Fait pour plaire aux milleniaux, pas de personnalité, pas de relief, standardisé. Tellement déçue!

Cuvée Émilie 2018, Hermitage, dom.des Remizières, 100$.

Aération lente... . C'est apeurant de densité, opaque pour être exact (je vois pas le fond du verre), brouille, nettement violacé, avec petit collet aqueux qui tranche avec la profondeur générale de la robe. Bouquet séduisant, comme un désir retenu, sur la compote de fruits noirs, des fleurs et de la pâtisserie. Sera-ce lourd ?

Non ! Même que c'est frais, mais opulent aussi, un vin type main de fer dans gant de velours. C'est un infanticide je sais, mais je voulais essayer avant d'adopter. Entrée sincère. Texture aérienne, proche du velours oui mais aérienne. Milieu en multitude de fruits frais, noir genre bleuets rouge genre framboises ? Tension de bon aloi apportant fraîcheur. Finale intense mais sans lourdeur avec de beaux amers et une astringence qui sable un peu les dents et que je mets sur le compte de sa jeunesse. J'attends la bouffe et le "lendemain" mais là mon instinct me dit oui tu peux adopter. Avec la bouffe et l'aération véritable (dans le verre ), l'élevage ambitieux ressort mais ne l'alourdit pas trop.

Lendemain: ouais, vraiment dark et violacé. Le bouquet est doux...trop ? Floral, joli, peut-être trop bien élevé ? Ou est-ce sa jeunesse ? Encore une fois la bouche contredit le bouquet: c'est frais, dense mais sans lourdeur, fringant mais assez chic, fruité naturel, épicé etc. bref c'est bien bon et mine de rien j'avais sifflé la veille presque le 3/4 de la bouteille ! Donc oui, j'adopte !

E. Guigal Tavel 2019

Couleur éclatante et foncée, on dirait presque un rouge léger. Concentré de fruit en bouche, du tonus, presque tannique et puissant. Excellent rosé de gastronomie. 91

Castello di Volpaia Chianti Classico Riserva 2018

Très épicé, encore sous l'élevage mais un côté floral de violette ressort, assez typique. Bouche dense, tannique et puissante mais tout de même déjà accessible. Beau potentiel. 92

François Raveneau Chablis 1er Cru Les Forêts 2013

Nez typique Raveneau sur le fruit avec une richesse qu'on retrouve peu sur les autres grands producteurs de cette commune. La bouche suit sur l'amplitude, un vin davantage large et ample que long et ciselé. La finale déçoit un peu en tombant à plat, c'est malheureusement fréquent avec ce 1er toujours moins bien réussi chez Raveneau. 91

Domaine Charvin Châteauneuf-du-Pape 2011

Belle bouteille plus intégrée que celle bue en 2016, sur les herbes et épices, un bouquet typique fort agréable. L'alcool ressort un peu plus que sur les Charvin en général, l'équilibre avec le fruit est encore maintenue mais un côté "kirsch" ressort. J'ai bien aimé dans un millésime mineur qui m'a rarement impressionné. 92

Château des Tours Côtes du Rhône 2015

Nez très Reynaud, fraises fraîches et herbes à profusion. La bouche est ample et riche, un style inattendu tout en richesse et puissance émerge, délicieux mais certains palais pourraient être agacés. 92

Envinate Ribeira Sacra Lousas Viña de Aldea 2019

Un vin "village" de la Ribeira Sacra, on s'éloigne du profil des vins du producteurs provenant des Canaries, avec un peu plus de fruité riche apporté par le Mencia (80%). Seule la bouche pourrait bénéficier d'un plus plus de tonus, sinon c'est fin, d'un fruité séducteur, à accompagné à merveille le BBQ. 91

Tu me donnes envie de remettre la verticale de Charvin sur les rails!

Foreau Domaine du Clos Naudin Vouvray Sec 2018
J'ai une affection particulière pour ce vin dont la texture et la définition me rappellent celles de grands crus chablisiens.
Un nez discret de fleurs et pommes blanches. L’attaque paraît grasse mais tourne immédiatement en l’un des vins les plus secs et pierreux que je connaisse. Il y a un éclat, une définition et une profondeur remarquables dans ce vin de chenin précis et frais, à la texture aérienne. La longueur est très satisfaisante, avec la proverbiale finale saline, qui s’étire en fines nuances iodées. Un mariage d’amour avec les pétoncles poêlées et les fromages. Le meilleur Vouvray sec que j’ai bu, avec des notes constantes sur 2016, 2017 et 2018.

Hier soir, entre amis, que de jolis flacons pour se faire plaisir :

Agrapart Venus blanc de blancs grand cru brut nature 2008 : Couleur pâle et bulles abondantes. Nez ouvert, complexe et fin. La bouche a gagné en volume et en expressivité. Un champagne vineux et riche, sans être sucré, puissant et élégant à la fois et fort long. Excellent, voire plus.

Raveneau Valmur chablis grand cru 2004 : Couleur pâle et brillante. Nez expressif, sur les agrumes notamment et le silex, avec quelques notes de champignons frais. La bouche est pleine, texturée, suave, mais demeure fraîche. C’est long et abouti, avec une finale tendue et salivante. Un réel plaisir que de boire un Bourgogne blanc de plus de 15 ans dans cette forme. Excellent, voire plus.

Bonneau du Martray corton-charlemagne grand cru 2010 : Encore ici, la couleur est pâle et brillante. Le nez est réduit, grillé, sur les fruits jaunes avec des notes herbes aromatiques vertes (estragon, menthe) et un soupçon d’élevage. La bouche est tonique, fraîche et pure, précise et fort longue, tout en développant un joli gras en son milieu. J’étais, à l’aveugle, sur un Champ Canet de Ramonet. Excellent.

Rousseau Clos des Ruchottes ruchottes-chambertin grand cru 2009 : Couleur très pâle, avec un peu d’évolution. Nez qui semble marqué par la vendange entière (alors que Rousseau en fait très peu) sur les fruits rouges frais, la menthe sauvage, le pot-pourri et le poivre blanc. Bouche ample et vaporeuse, avec un éclat et une précision rares pour le millésime. Alors que je disais récemment ne pas être enchanté pas l’évolution des 2009, celui-ci me montre un autre pan du millésime. Excellent, voire plus.

Dujac clos de la roche grand cru 2009 : Je pensais à l’aveugle que le précédent était un Dujac, j’ai donc décidé de taper dans cette pile. Couleur plus foncée et dense, mais également brillante. Nez de fruits noirs, frais et confits, de gomme de pin et d’épices asiatiques. La bouche est plus dense et concentrée, pleine, mais avec beaucoup de vigueur. Ensemble croquant et séveux à la fois, très jeune et avec du caractère et de la complexité. Potentiellement superbe dans quelques années.

Puig-Parahy rivesaltes 1970 : En guise de clin d’œil pour une jeune cinquantenaire. Nez de mélasse, de pruneau, de gâteau aux fruits épicés, de caramel salé. La bouche est gourmande, plus moelleuse que liquoreuse, finement satinée. La complexité est moyenne, mais la textrue est franchement magique … tout comme le voyage dans le temps. Finale sucrée/salée d’excellente persistance, sans impression chaleureuse. N’est pas sans me rappeler les Reciotto de Dal Forno et de Quintarelli. Excellent.

Hier soir au Boxermans sur Van Horne... Le Coste di Clémentine Bouvéron, Rosso. . "2015" inscrit sur la carte, aucune millésime annoncé sur l'étiquette... La sommelière me le recommande comme une... curiosité!  100% sangiovese, bio, producteur avec une certaine réputation,... J'acquiesce. Surprenez-moi!
Elle ouvre, hume le bouchon, opine dans un éclair, et m'en verse une once. Un peu voilé, je dirais même "assez" voilé, j'ai l'impression d'avoir un peu de lait dans mon verre de rouge... Bon... Premier nez... Oups... Heu... Défectueux? Vaguement sur les canneberges... La rhubarbe... Je lève un oeil inquiet vers la sommelière... Elle sourit... Me dit gentiment : " Allez, goûtez..."  Je plonge (en me bouchant le nez !): Ahhh... Quand-même! Surprise! Agréablement fruité, acidulé, genre un peu tarte aux cerises... Une curiosité en effet! Nez: 3/5, Oeil: 2,5/5, bouche: 4/5... Et 5/5 pour la découverte et... l'audace de la sommelière! Heureux mariage avec le flanc de porc, bok choys et purée de pois chiches (Et puis salut la gang! Long time... )!
ZIn

Hey ben ! En effet, long time mon cher ami ZIn. Content de te lire.

Tuons le veau gras!

Azienda Agricola Le Ragnaie Brunello di Montalcino 2013
Joli nez de fruit rouge et de tomates séchées. La bouche est souple, fruitée, rien de trop boisé. Un Brunello léger, frais, qui n’est pas très long ni complexe, mais parfaitement digeste et équilibré. Loin des canons boisés qu'on retrouve parfois sur l'appellation, celui-ci s'exprime avec finesse et distinction. Un vin parfait pour les pâtes du Moccione. 91 pts

Cuvée Laurence 2008, CNP, dom.du Pégau, acheté en 2014, 100$.

En carafe une heure. Robe qui a du vécu sans pour autant être vieillotte: vif grenat brillant moyennement soutenu et tuilée au ménisque. Bouquet inquiétant, maudits cnp d'un certain âge qui me donnent toujours du fil à retordre: du bouillon en poudre donc, des épices exotiques je dirais (safran, cumin !), fleurs séchées, poivre, pruneaux, et l'ensemble non sans sans effluves de baies rouges compotées finement sur fond de vanille fraîche...aïe aïe aïe ! Le bouquet évolue vite dans le verre et envoûte de plus en plus.

Première impression étonnante en bouche: moins complexe qu'au nez mais fin, frais et certainement pas oxydé. Entrée franche sur texture légère, fine, offrant en milieu de bouche un fruité rouge naturel timide sur une tension bien présente et des amers plaisants. La finale imprègne le palais d'impressions de finesse, de retenue, de politesse, de plénitude. Finesse et plénitude, c'est ce qui me vient pour ce vin surprenant que j'apprécie plus intellectuellement que sensuellement, il n'y a pas de menum ! Avec le temps et la bouffe il perd de son chic avec un bouquet qui se ré-enligne vers la booze et une bouche devenant alcooleuse. À revoir demain, mais j'ai l'impression qu'il faut boire ça vite...

Lendemain: la robe a foncé. Le nez semble tel hier. La bouche a encore pâli: encore buvable mais le fruit est dilué, affaibli. Finale simplette qui me fait conclure que ce vin est en fin de vie et qu'il n'ira pas plus loin. La dernière à ouvrir et boire d'une shot sans tarder.

Aspects particuliers que j'ai omis de partager: je trouve que ce vin avait beaucoup de graphite au nez et de sensations de "métal" en bouche au point qu'à l'aveugle je me serais dirigé vers Bordeaux et sûrement pas vers une grenache ! Au final, pas vraiment impressionné par cette bouteille et incapable de passer au travers sur 2 jours...

Pas un gros week-end, je suis toujours à la recherche d’un bon pinot abordable, j’ai ouvert le Domaine de Suremain Mercurey Premier Cru Les Crêts 2018. Pour amateurs de pinot sans fruit et boisé. Même à 40 kilomètres dans le bois, nous n’avons pas réussi à terminer la bouteille….

Michelle Champagne a écrit:Pas un gros week-end, je suis toujours à la recherche d’un bon pinot abordable, j’ai ouvert le Domaine de Suremain Mercurey Premier Cru Les Crêts 2018. Pour amateurs de pinot sans fruit et boisé. Même à 40 kilomètres dans le bois, nous n’avons pas réussi à terminer la bouteille….

Tu as essayé les ptits Bourgognes de Faiveley? C'est ce que je bois en ce moment au Portugal, je vois que les prix augmentent pas mal en regardant sur SAQ. Leur Mercurey et Village Bourgogne pour moi font bien la job. Mais là la Framboisière à 48$, ca commence à être cher mais ca livre la marchandise.