La loterie qui remplace le Courrier Vinicole

Ludwig Desjardins a écrit:Réflexion purement esthétique: les étiquettes des cuvées négoce de Ponsot sont vraiment laite!

J'imaginerais bien Robocop boire ces vins à sa retraite bien méritée.

Ça me rapelle les films de science-fiction de série B du début des années 1970 ... La cybernétique et tout ça ..

Patrick Désy a écrit:
Je me demande dans le cas Dauvissat où se situe "l'abus de pouvoir" ?

Le modèle monopole a ses avantages et ses défauts. Puisque c'est le modèle avec lequel on opère, je suis plutôt favorable à l'idée d'appliquer une distribution à tous. La saga avec Rougeard a peut-être compliqué certains arrivages, mais les vins sont maintenant offerts à tous.

C'est faux. Ils ont toujours été partagés entre la SAQ et l'agence. Ils dormaient même longtemps sur les tablettes il n'y a pas si longtemps. Ils ont voulu imposer 100% et après un sh**show, tout est finalement revenu comme avant (sauf pour les tablettes)

Yves Martineau a écrit:

C'est faux. Ils ont toujours été partagés entre la SAQ et l'agence. Ils dormaient même longtemps sur les tablettes il n'y a pas si longtemps. Ils ont voulu imposer 100% et après un sh**show, tout est finalement revenu comme avant (sauf pour les tablettes)

Donc... pas comme avant!

Je parle du % partagé. Quand ils ont voulu forcer 100%, ce n'était déjà plus en tablettes. Donc oui, c'est revenu comme avant cette demande.

Le point de vue des agences est plus complexe que le simple fait de vouloir récompenser les meilleurs ou fidèles clients (je ne nie pas cet aspect).

Il y a aussi le fait que le vin est souvent rentré en IP parce que la SAQ n'en voulait pas. L'agence a donc assumé tous les risques financiers de l'importation. Elle a travaillé pour développer le marché, un achalandage, faire connaitre les vins. C'est souvent difficile et long. Alors quand 10 ans plus tard le vin est devenu star, c'est un peu abusif pour le monopole de vouloir mettre la main dessus, sans égard à tous ces efforts et dépenses.

mauvaise chronique

Yves Martineau a écrit:Le point de vue des agences est plus complexe que le simple fait de vouloir récompenser les meilleurs ou fidèles clients (je ne nie pas cet aspect).

Il y a aussi le fait que le vin est souvent rentré en IP parce que la SAQ n'en voulait pas. L'agence a donc assumé tous les risques financiers de l'importation. Elle a travaillé pour développer le marché, un achalandage, faire connaitre les vins. C'est souvent difficile et long. Alors quand 10 ans plus tard le vin est devenu star, c'est un peu abusif pour le monopole de vouloir mettre la main dessus, sans égard à tous ces efforts et dépenses.

Je comprend cet aspect et c'est frustrant, mais les vins devenus stars en raison du travail d'agence québécoises sont plutôt rares. Souvent il y a aussi un facteur chance ou des domaines représentés depuis très longtemps qui finalement deviennent spéculatifs. C'était peut-être vrai avant mais le marché est maintenant totalement globalisé, le Québec suit dans 95% des cas ce qui est hype ailleurs.

En fait je pense que c'est surtout vrai pour des domaines de reconnaissance moyenne que l'agent québécois a su promouvoir à un niveau supérieur à leur notoriété internationale. Mais j'exclus ici la Bourgogne, les Rougeard, Raveneau et compagnie dont le buzz vient d'ailleurs.

Que ce soit Dauvissat, Rougeard ou autres Raveneau, il reste que l'agent a pris des risques financiers à une époque où la SAQ ne l'osait pas. Ils ont bâti un achalandage, qui est un actif appartenant à cette agence. La presse internationale a pu lui donner une plus grande valeur ensuite, mais le fait reste que c'est l'agent qui détient la relation avec le producteur et avec les clients (la première ayant probablement encore plus de valeur).

Vouloir s'approprier tout ça sans indemnisation, c'est confisquer un actif. Il y a d'autres mots pour ça (l'abus de monopole est aussi un concept en droit), mais ce n'est pas juste "frustrant", il y a quelque chose d'immoral, aux limites de l'illégalité et je serais curieux de voir ce qu'en dirait la Cour supérieure...

Yves est-ce que l’agence perd de l’argent quand ça passe via SAQ? Je pensais même que c’était avantageux car moins de travail d’allocation et gestion du stock.

Les IP se vendent 10% plus cher, car la SAQ impose une marge additionnelle. Donc forcément la commission est plus élevée en IP. Mais la plus grosse perte est celle du contrôle de la distribution. C’est intangible et impossible à chiffrer.

p.s.: sans oublier les quelques producteurs qui ne veulent pas être dans le réseau, car il y en a.

Yves Martineau a écrit:Le point de vue des agences est plus complexe que le simple fait de vouloir récompenser les meilleurs ou fidèles clients (je ne nie pas cet aspect).

Il y a aussi le fait que le vin est souvent rentré en IP parce que la SAQ n'en voulait pas. L'agence a donc assumé tous les risques financiers de l'importation. Elle a travaillé pour développer le marché, un achalandage, faire connaitre les vins. C'est souvent difficile et long. Alors quand 10 ans plus tard le vin est devenu star, c'est un peu abusif pour le monopole de vouloir mettre la main dessus, sans égard à tous ces efforts et dépenses.

Tu veux dire Yves que la SAQ a tout pouvoir pour imposer à un domaine en IP de devoir passer par elle, et ainsi de priver l'importateur de cette référence?

Oui en fait elle s'arroge ce pouvoir.

Même en IP la commande passe par la SAQ, mais elle peut boquer la commande et dire qu'elle veut le vin pour le réseau. Certains acheteurs sont aujourd'hui plus subtils et négocient des partages d'allocation, ce qui est moins soviétique...

Cela semble incroyable en effet... Sur quelle base légale la SAQ se permettrait de bloquer une commande qui ne lui est pas destinée? Mais je suis probablement naïf à propos de cette compagnie.

C'est aussi la SAQ qui émet le bon de commande en I.P. et qui entrepose les vins. Elle refuse simplement d'émettre le bon. S'ensuit une discussion qui peut prendre l'allure d'une négociation. Parfois ça brasse, d'autres fois ça finit par une entente.

Ludwig Desjardins a écrit:Yves est-ce que l’agence perd de l’argent quand ça passe via SAQ? Je pensais même que c’était avantageux car moins de travail d’allocation et gestion du stock.

Selon ma compréhension, l’agence fonctionne aussi grâce à certains vins prisés, offerts en allocation. Ces vins plus recherchés permettent à l’agence de se faire connaître par de nouveaux clients. Ceux-ci apprécient souvent le service personnalisé et vont acheter les autres vins de l’agence qui sont en quantité moins restreinte (concentrant souvent leurs achats avec cette agence). Sans les vins « vedettes » (par exemple si la SAQ s’accapare 100% des arrivages), même si les agences touchent des redevances sur ces ventes par la SAQ, elles vendent probablement moins des autres vins et leur chiffre d’affaires diminue.

Frédéric Bricaud a écrit:Cela semble incroyable en effet... Sur quelle base légale la SAQ se permettrait de bloquer une commande qui ne lui est pas destinée? Mais je suis probablement naïf à propos de cette compagnie.

En fait la SAQ paye aussi le fournisseur (vigneron)… il n’y a pas de véritable importation hors de la SAQ au Québec.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Au-delà des jeux du monopole et des agents, c'est au domaine de choisir la distribution qui lui convient. Et si elle ne convient pas, faites-lui savoir! Raveneau a changé d'agent pour ça notamment.

Chaque fois que je passe chez Dauvissat, je m'assure clairement de passer le message: les vins sont nulle part au Québec. Distribution famélique noyautée par un cercle restreint d'acheteurs friqués et de courtisans en devenir. Zéro présence dans les meilleurs restos ou bars à vin du Québec. On va à l'encontre de l'esprit avec lequel ces vins sont faits depuis le début: être paratagé.

Ça m'enrage juste de l'écrire.

Le problème aussi des exigences de distribution en resto c'est qu'on finit par boire les vins beaucoup trop jeunes... Plus aucun resto (la situation actuelle ne va pas aider!) ne garde de vin longtemps. Bref, il n'y pas de solution parfaite...

Alors ce tirage?

Ici un Joblot et un Droin....

Un Bourgogne PN de Fourrier seulement à 57.50 auquel je devrais ajouter 17.50$ pour la livraison à ma succursale. Il sera disponible pour vous à compter de minuit.

Même chose pour Natacha.

Un PYCM et un Rousseau sur trois commandes à date ...

De mon côté, un Rousseau Chambertin et un Rousseau Clos de Bèze. C'était les vins que je voulais le moins en raison de leur prix stratosphérique, je suppose que la demande a été moindre pour cette raison. Rien eu du reste de ma commande, à part un Droin Montée de Tonnerre...

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Vous rappelez-vous quand plusieurs achetaient 12-18 Joblot d'un coup le jeudi matin à Signature?