Semaine du 19 avril - ça va bien aller!

Hier Los Loros Albillo Criollo non millésimé, Valle de Guimar Un vin intéressant, surtout à l'ouverture où les notes volcaniques étaient plus présente, par la suite on tombe sur un vin qui manque de précision ou de direction, on voit des notes d'épices, d'herbes mais aussi sur une acidité en sous maturité qui m'agace... des notes de pommes vertes qui ne peuvent bien jouer avec le reste du vin. Finale courte Bref une autre curiosité des Iles Canaries. 15.5/20

Ce soir

Les Clos de Beauce 2017, Bonnigal Bodet, Amboise, 2017
Couleur paille, joli nez de pêche, coing, mur et frais en même temps. La bouche suit les impressions du bouquet, on est devant un vin fin, mur offrant beaucoup de fraîcheur. La finale est sur des notes de fruits à chaires blanches et pointes d'agrumes, payé 16,50 euros. 16/20

Pierre Cotton Côte de Brouilly Les Grillés 2017 (IP Volet Importation, 40-45$ de mémoire)
Couleur rubis sombre. Nez fermé qui s'ouvrira à peine sur des arômes de fruits noirs, d'épices poivrées, de viande séchée et de terre. Assez dense en bouche, le vin a de la concentration, un côté minéral (cailloux) et une bonne longueur. Les saveurs sont dans le même registre de ce qui a été perçu au nez. Un style de gamay que je bois mois souvent, qui en donne beaucoup, mais qui me plait assez. Excellent (91)

La Mondeuse, un cépage mal aimé et victime de son passé où elle ne servait qu’à faire du vin de table. Perso, j’aime beaucoup cette Mondeuse avec ses notes de poivre et d’épices. Certes, plus acide et amère que ma belle Syrah avec qui, elle partage beaucoup d’affinités. J’achète à chaque année, La Mondeuse sauvage de Quénard, seul exemplaire sur les tablettes de la SAQ qui représente dignement ce cépage.

Ce qui m’amène à vous parler du Domaine Saint-Germain Vin de Savoie Crac Boum Bu 2018. J’ai acheté pour la simple et bonne raison que la contre-étiquette indiquait: assemblage de cépages savoyards. J’ai tout de suite pensé à la Mondeuse. Bu hier, cet assemblage de 50% Gamay, 24% Mondeuse, 24% Pinot et 2% de cépages mystères... , j’ai beaucoup aimé. Rubis assez foncé, le nez s’ouvre sur les fruits rouges, la rose, les épices et des notes terreuses. Une signature majoritairement Gamay. Et puis, la Mondeuse prend la relève en bouche. Souple avec une bonne acidité, des tanins fondus et des épices qui gravitent allègrement. Finale végétale et puis sur ma dernière coupe ait apparu sans avertissement le temps d’un battement de cils: une framboise en rétro. Une framboise que j’aurais pu dessiné tellement elle était tangible. J’ai essayé de reproduire cette nanoseconde qui m’a rendu si heureuse, sans succès. Comme quoi, le bonheur, il faut le savourer quand il passe!

Les Domaines Landron Muscadet Amphibolite 2018
Vin clair à peine coloré. Discret lorsque frais, plus expressif tempéré, ce sont surtout des arômes de citron et de cailloux que l'on perçoit. Subtil et salin en bouche, l'acidité est un peu en retrait vs ce que je m'attends de ce type de vin, mais c'est délicieux, sur le citron et la roche mouillée. J'avais meilleur souvenir de ce vin et j'ai beaucoup aimé ma rencontre avec Jo Landron à RAW l'automne passé. Bien+ (88)

Les Bacchantes R1 2018 (15,95$ en SAQ, environ 20$ en épicerie fine)
Couleur rouge cerise qui tire sur le violet. Ce vin fait de marquette offre des arômes de baies foncées, de notes animales et de cuir ainsi qu'un aspect rustique végétal. Tanins assez souple en bouche avec une acidité bien présente mais non mordante, le fruit est plus présent et le côté animal/cuir plus en retrait et c'est pour le mieux. Assez long pour un vin de ce cette gamme. Belle découverte pour un vin d'ici et je vais sûrement en boire à nouveau, surtout au prix SAQ. Bien+ (88)

Une bouteille qui me faisait de l’œil depuis un certain temps et il n’a fallu que le CR d’Alexandre Trudel pour que je succombe :

Bois de Boursan châteauneuf-du-pape 2005 : Bouteille chemisée et capsule collée au goulot … j’ai de la misère à être imperméable aux charmes du temps! Couleur sombre, jeune et brillante, à peine trouble dans le dernier quart alors qu’elle était couchée depuis une bonne dizaine d’années. Nez qui prend un peu de temps avant de s’exprimer pleinement, mais ça viendra : prune, figue, confiture de fraise, anis, thé, poivre, herbes aromatiques séchées. On ne fait pas plus typique. La bouche montre une certaine austérité initiale, mais l’air et la montée en température l’aide à gagner en rondeur, en ampleur, en richesse. On sent le millésime concentré et tannique, mais assagi par les années et plus le temps passe, plus il semble jeune et fringuant. L’ensemble est savoureux, doté d’une gourmandise sudiste et d’une certaine rusticité sympathique, avec quelque chose de baroque. Son authenticité, son honnêteté en fait, m’a particulièrement plu. C’était ma dernière bouteille, mais je ne serais pas surpris que ce vin se déguste encore très bien dans 10 ans. Et ça coûtant moins de 50$ (si ce n’est moins de 40$!). Une forme de leçon des choses. Très bien, voire plus.

Vincent, tu ravives d'excellents souvenirs d'une verticale organisée par Martin Labelle en 2011. Les 1985, 1989 et 1990 étaient en pleine forme à plus de vingt ans d'âge.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Une bouteille qui me faisait de l’œil depuis un certain temps et il n’a fallu que le CR d’Alexandre Trudel pour que je succombe :

Bois de Boursan châteauneuf-du-pape 2005 : Bouteille chemisée et capsule collée au goulot … j’ai de la misère à être imperméable aux charmes du temps! Couleur sombre, jeune et brillante, à peine trouble dans le dernier quart alors qu’elle était couchée depuis une bonne dizaine d’années. Nez qui prend un peu de temps avant de s’exprimer pleinement, mais ça viendra : prune, figue, confiture de fraise, anis, thé, poivre, herbes aromatiques séchées. On ne fait pas plus typique. La bouche montre une certaine austérité initiale, mais l’air et la montée en température l’aide à gagner en rondeur, en ampleur, en richesse. On sent le millésime concentré et tannique, mais assagi par les années et plus le temps passe, plus il semble jeune et fringuant. L’ensemble est savoureux, doté d’une gourmandise sudiste et d’une certaine rusticité sympathique, avec quelque chose de baroque. Son authenticité, son honnêteté en fait, m’a particulièrement plu. C’était ma dernière bouteille, mais je ne serais pas surpris que ce vin se déguste encore très bien dans 10 ans. Et ça coûtant moins de 50$ (si ce n’est moins de 40$!). Une forme de leçon des choses. Très bien, voire plus.

Le Boursan 2012 je crois l’avoir payé 41$ donc le 2005 devait être autour de 35$.

C’est un excellent domaine qui applique une politique de prix d’une éthique irréprochable.

Le 2005 était exactement 38 $ en octobre 2009.

Pierre, CT me dit que je l'ai acheté le 4 octobre 2009, il était 42$ mais 37.80$ avec un 10% de rabais.

Dans tous les cas, un bon achat et rapport qualité/prix.

Yves Martineau a écrit:Pierre, CT me dit que je l'ai acheté le 4 octobre 2010, il était 42$ mais 37.80$ avec un 10% de rabais.

Dans tous les cas, un bon achat et rapport qualité/prix.

Ah les 10% de rabais.....ils sont bien loin! Que dire des gratteux à 25%!

Mario Vaillancourt a écrit:

Yves Martineau a écrit:Pierre, CT me dit que je l'ai acheté le 4 octobre 2010, il était 42$ mais 37.80$ avec un 10% de rabais.

Dans tous les cas, un bon achat et rapport qualité/prix.

Ah les 10% de rabais.....ils sont bien loin! Que dire des gratteux à 25%!

ou des achète s'en 3 la 4eme est gratuite!  Je me souviens remplir mon panier...

Hier, c’était le festival de l’acidité....

À commencer par le muscadet La Pépière Muscadet-Sèvre Et Maine Clisson 2015. Je ne me rappelle pas avoir déjà goûté à un melon de bourgogne aussi peu convaincant. 31.50$ pour de l’eau citronnée, le ridicule ne tue pas....next!

D’entrée de jeu, je n’ai jamais eu vraiment de plaisir avec les vins de François Lumpp où j’y retrouve trop d’acidité à mon goût. Je connaissais Crausot et Le pied du clou mais pas À vigne. Ce dernier avait obtenu une jolie critique de WA avec un 92, alors j’ai plongé espérant voir enfin la lumière avec ce producteur. Donc, Domaine François Lumpp Givry Premier Cru A Vigne 2016. Bof! Rouge cerise avec disque rosé. Un nez assez muet de petits fruits rouges et d’élevage à saveur de caramel. La bouche est mince, absence presque total de fruits et acidité élevée...Je ne vois pas comment ce vin puisse charmer. Je me pose de sérieuses questions sur mes aptitudes à déguster....Chose certaine, j’ai zéro affinité avec ce producteur. Malheureusement, il me reste une autre bouteille que je vais ouvrir un jour que je voudrai me faire violence...

Je n’avais acheté de sancerre depuis plusieurs années, en ayant acheté beaucoup entre les millésimes 2007 et 2012. J’avais succombé pour une caisse fin 2019 après avoir relu sur la qualité de ce millésime :

Gérard Boulay Monts Damnés sancerre 2017 : Couleur plutôt pâle (mais pas blanche comme les Cotat par exemple), avec des reflets vert-de-gris. Nez expressif, sur des notes d’agrumes, de fenouil, de melon miel et d’herbes aromatiques (estragon, menthe), assez typé et un rien variétal. L’attaque dévoile une certaine richesse et le milieu de bouche montre une bonne densité. Finale plus tendue, fraîche, salivante. Le vin est un peu simple en l’état, mais démontre une pureté d’école, sans excès (soufre, sucre, arômes variétaux) et une fort jolie longueur. Les autres vont attendre plusieurs années! Assurément très bien à maturité.

C'est plate Vincent que tu aies passé le millésime 2014.  Les amis sauront certainement te les faire goûter 

Un vin de gourmandise hier soir.

Chablis 1er cru Montmains 2008, Domaine Raveneau
La robe est jaune or pâle. Bouche à la fois ronde et fine. Fraîcheur, finesse, certaine tension, enveloppant sans épaisseur de texture. Belle longueur avec notes florales jaunes et des poires sur un fond de texture plus fine que saline. Un très joli vin. En pure aveugle.....Chablis et Raveneau d'emblée mais j'étais sur Blanchots 2011.
17/20.

Domaine William Fèvre Chablis 1er Cru Montée de Tonnerre 2010
Couleur de jeune vin, pâle et encore brillante. La bouche est tendue, puissante et précise, c’est très sec et droit, avec la minéralité classique. Il a fallu une heure pour afficher sa complexité aromatique. C’est très bon, mais un peu plus austère, moins explosif que les meilleures de ce vin prises il y a quelques années. Entre deux âges? 92 pts

Gérard Boulay Sancerre Chavignol 2014
Cette cuvée d’entrée de gamme est encore bien fraîche et énergique. Un peu trop acidulé à mon goût, plus variétal que les grandes cuvées. 87-88 pts

Les Vercots 2009, Aloxe-Corton 1er cru, Tollot-Beaut, acheté en 2011, 60$.

Pnp. Très jolie robe rubis brillante, sereine, légère et orangée au pourtour. Bouquet envoûtant, floral, sucré, de petites baies rouges confites, de vanille, qui donne vraiment le goût d'y tremper les lèvres. Le bouquet évolue vite et commence à pinoter avec épices avant que j'aie le temps d'y goûter et on dirait que les fruits se "déconfissent" pour devenir frais !

Je goûte et v'lan, quel beau vin. Entrée en tendresse avec texture de velours offrant un fruité rouge généreux et doux sur une tension légère et des amers nobles en sourdine. La finale s'éternise et je salive de gourmandise. Harmonie, plénitude et jeunesse dans la force de l'âge si je peux le dire ainsi. Un vrai régal et pas inquiet pour les jumelles qui me restent, elles ont amplement de temps devant elles.

Lendemain: bouquet inquiétant tout autant que pinotant ? il semble y avoir un peu de tomate, vite je goûte...fiou fausse alerte, c'est savoureux, frais, fruité, harmonieux, plus tendu, bref je me régale.

Michelle Champagne a écrit:
D’entrée de jeu, je n’ai jamais eu vraiment de plaisir avec les vins de François Lumpp où j’y retrouve trop d’acidité à mon goût. Je connaissais Crausot et Le pied du clou mais pas À vigne. Ce dernier avait obtenu une jolie critique de WA avec un 92, alors j’ai plongé espérant voir enfin la lumière avec ce producteur. Donc, Domaine François Lumpp Givry Premier Cru A Vigne 2016. Bof! Rouge cerise avec disque rosé. Un nez assez muet de petits fruits rouges et d’élevage à saveur de caramel. La bouche est mince, absence presque total de fruits et acidité élevée...Je ne vois pas comment ce vin puisse charmer. Je me pose de sérieuses questions sur mes aptitudes à déguster....Chose certaine, j’ai zéro affinité avec ce producteur. Malheureusement, il me reste une autre bouteille que je vais ouvrir un jour que je voudrai me faire violence...

Si tu passes par Montréal, je te prends ta bouteille restante

Julien Martel a écrit:

Michelle Champagne a écrit:
D’entrée de jeu, je n’ai jamais eu vraiment de plaisir avec les vins de François Lumpp où j’y retrouve trop d’acidité à mon goût. Je connaissais Crausot et Le pied du clou mais pas À vigne. Ce dernier avait obtenu une jolie critique de WA avec un 92, alors j’ai plongé espérant voir enfin la lumière avec ce producteur. Donc, Domaine François Lumpp Givry Premier Cru A Vigne 2016. Bof! Rouge cerise avec disque rosé. Un nez assez muet de petits fruits rouges et d’élevage à saveur de caramel. La bouche est mince, absence presque total de fruits et acidité élevée...Je ne vois pas comment ce vin puisse charmer. Je me pose de sérieuses questions sur mes aptitudes à déguster....Chose certaine, j’ai zéro affinité avec ce producteur. Malheureusement, il me reste une autre bouteille que je vais ouvrir un jour que je voudrai me faire violence...

Si tu passes par Montréal, je te prends ta bouteille restante

Très honnêtement, lorsque j’ai écrit ce CR, j’avais une petite pensée pour toi, sachant que tu es un grand fan de Lumpp. Lorsqu’on apprécie les vins d’un producteur, nous sommes près à lui pardonner beaucoup de choses et inversement, lorsque ce producteur part avec une prise, nos exigences montent d’un cran....J’ai donné toutes les chances à Lumpp sans jamais y avoir du plaisir. J’aimerais bien te refiler cette bouteille mais présentement Montréal n’est pas une destination très courue!

Ensevelie sous les courriels des différents niveaux d'instances gérant la pandémie, j'ai négligé les CR.  Je me rattrape:

Confrontation Chassagne-Montrachet 2014 Les Encégnières du Domaine Marc Colin et Fils VS Les Ancégnières du Domaine Pierre-Yves Colin-Morey





Les deux domaines partagent des vignes de la même parcelle familiale donc la comparaison est intéressante vu que le terroir est le même.  Les différences viennent donc de l'après: soins à la vigne, moment des vendanges et vinification.

Le Marc Colin a un nez beaucoup plus expressif que le PYCM et ce sur les 2 soirs.  Le 1er est un vin d'arômes, de fruits blancs du verger, mûris à point, généreux et complet.  Le 2e est un vin davantage de texture, avec plus de finesse, des arômes de fruits blancs beaucoup plus discrets.  Les deux ont une tension légère et très digeste, sans lourdeur.  Le PYCM démontre un peu de réduction à l'ouverture mais beaucoup moins que ce que j'ai déjà goûté du domaine.  Il révèle aussi des notes d'élevage légères ce qu'on ne perçoit pas dans le Marc Colin.  Bus sur 2 soirs, ils sont demeurés constants donc pas d'avantage à les aérer car ils étaient déjà fixés à l'ouverture.

2 très bons vins mais notre préférence est allée au Marc Colin qui pour moi est éponyme du Chassagne-Montrachet.  Le plus équilibré et généreux des 2.

Accessoirement, les bouteilles de PYCM sont grosses, instables dans les rangements diamants en cave, lourdes (moins écologiques) et plus difficiles à ouvrir car l'articulation du limonadier a de la difficulté à demeurer sur le pourtour de l'ouverture.

Finalement, à 57$ (MC) VS 96$ (PYCM) (je ne me souvenais pas de la différence significative de prix pendant la dégustation!), le choix est facile.  

Les Saint-Aubins de Marc Colin sont parmi les blancs que je commande le plus dans les restos de Beaune, prix raisonnables et c'est toujours bon.