Semaine du 29 juillet 2018

Sur une belle pièce de boeuf Highlands de la ferme Caprivoix

Château Gruau Larose 1983
Robe évoluée de couleur brique. Nez de cerises noires, de boite à cigare et un beau côté fumé. Bouche assez costaude. Tannins polis mais bien présents. Le boisé est toujours perceptible. Belle pointe d'acidité en finale. D'une longueur incroyable en bouche. Gruau ne fait pas toujours dans la dentelle mais c'est increvable. 92 pts

Autre mauvaise influence de La Paulée

Ultreia "Rapolao" 2015, Bierzo, Raoul Perez, 70$.

En carafe une heure. Robe bien violine moyennement dense et légèrement trouble. Bouquet expressif et délicat à la fois, étranger à mon nez, sur le fruit noir gracieusement parfumé, il me fascine et m'envoûte.

La bouche m'est également inhabituelle mais me séduit. L'entrée est légère, le fruit délicat, la tension de bon aloi, les amers distants. La finale est de moyenne durée et poivrée. Beaucoup de finesse étrange et de fraîcheur mieux connue, comme si je découvrais un autre monde, pacifique et généreux. Une bibitte qui pourrait plaire aux palais bourguignons il me semble...En tout cas il plait au mien ! Très intéressante découverte.

Lendemain: re-dégusté après la dégustation du suivant, encore bon mais un commencement d'oxydation me semble...Pas tough le mencia ?

Ultreia "Petra" 2015, Bierzo, Raoul Perez, 70$.

Un autre Bierzo 100% mencia du même millésime et même producteur, fouille-moi c'est quoi la différence, peut-être un généreux pauléen saura-t-il m'éclairer ? En carafe une heure. Robe - violine, + rubis moyennement dense et légèrement trouble. Bouquet délicat et élégant sur fruité doux rouge ?, un brin de poussière, moins jasant mais tout aussi envoûtant que son voisin.

Me semble plus gras à l'attaque, plus vif aussi, en milieu c'est un fruité opulent mais chic, et sec. La finale me semble également plus longue, moins poivrée, et me laisse la même impression de finesse. Pour le voisin j'ai parlé de palais bourguignons, mais en fait ces vins me font penser au Rhône Nord. Anyway, à quoi bon comparer, franchement ce sont 2 belles découvertes qui m'ont beaucoup plu.

Lendemain: même bouquet, plus tough que le voisin ? La bouche me dit qu'il décline lui aussi. Tout bon et frais, mais devenu comme monobloc. Morale de l'histoire: 2 belles découvertes à écluser...et à vider sur le champs !

Je pense qu'Ultreia est un niveau de qualité pour ce producteur et que Petra ou Rapoleo sont des sélections parcellaires....

Michel Therrien a écrit:Je pense qu'Ultreia est un niveau de qualité pour ce producteur et que Petra ou Rapoleo sont des sélections parcellaires....

Excellente hypothèse !

La semaine dernière, j'avais remarqué l'arrivée du millésime 2005 du R. Lopez de Heredia Vina Tondonia Reserva. J'avais aussi remarqué son prix: 52.75$...ouch! J'ai passé mon tour afin de lire un peu avant d'acheter. Même si je savais qu'il s'agit d'une très belle maison, j'avais besoin d'un incitatif. Vois-tu pas que notre forgeron national en parle sur son monoblogue. J'ai ouvert cette bouteille, hier. Rouge sanguin presque briqué. Arômes de tire brûlée, d'épices et de cassonade. Belle structure en bouche, c'est droit, équilibré et frais. Fruits confis en rétro. Tanins lissés et belle longueur. Très beau vin!

Vendredi, chez des amis :

Guiberteau Les Motelles saumur 2009 : Pour voir comment ça vieillit, alors que je viens de commander du 2015. Nez de framboise, de cuir, de terre humide et de violette. Bouche charnue, pleine, avec ce touché finement crayeux en finale. Rien de mou ou de terne ici. C’est juteux, complexe et éclatant. Bien content d’avoir acheté du 2015! Excellent.

Pibarnon bandol 2001 : Sombre. Nez ténébreux de fruits noirs compotés, de figue, de prune, de goudron, de poivre et de viande grillée. Bouche pleine, séveuse, sérieuse, mais sans sévérité. La finale sanguine et iodée m’a orienté vers l’appellation, mais j’étais sur un vin passablement plus jeune! Une vraie synthèse entre la droiture bordelaise et la « provençalité castelpapale »! Excellent et d’une jeunesse insolente.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Vendredi, chez des amis :

Guiberteau Les Motelles saumur 2009 : Pour voir comment ça vieillit, alors que je viens de commander du 2015. Nez de framboise, de cuir, de terre humide et de violette. Bouche charnue, pleine, avec ce touché finement crayeux en finale. Rien de mou ou de terne ici. C’est juteux, complexe et éclatant. Bien content d’avoir acheté du 2015! Excellent.

Pibarnon bandol 2001 : Sombre. Nez ténébreux de fruits noirs compotés, de figue, de prune, de goudron, de poivre et de viande grillée. Bouche pleine, séveuse, sérieuse, mais sans sévérité. La finale sanguine et iodée m’a orienté vers l’appellation, mais j’étais sur un vin passablement plus jeune! Une vraie synthèse entre la droiture bordelaise et la « provençalité castelpapale »! Excellent et d’une jeunesse insolente.

J'aime beaucoup cet énoncé analogique.

Un duo présenté en pure aveugle qui accompagnera de délicieuses fleurs de courgettes.

Vin °1 La robe est jaune pâle, paille. Un bouquet discret avec quelques agrumes et des poires. La bouche est plutôt droite, peu de chair et de densité, finale devient un peu crayeuse et saline. Je pense à Puligny mais peu de vin pour cette appellation et je termine avec un chablis 1er cru.
Bonne déception de tous au retrait de la chaussette. 15,5/20.
Puligny-Montrachet 1er cru Les Pucelles 2011, Domaine Leflaive.
3 hectares de vignes sur ce premier cru d'élite.

Vin °2 La robe est jaune or. Bouquet avenant avec des fruits jaunes et mûrs, des notes de pierres chaudes et une belle intensité florale. Bouche ample ayant mâche et densité, grande longueur à la fois saline et florale. Grand vin. J'ai misé sur un grand cru de Raveneau.
Au dévoilement, même constat qu'à la dégustation Bourgogne Blanc Bouchard surpasse une fois de plus Leflaive! 18-18,5/20.
Corton-Charlemagne 2008, Bouchard Père & Fils.
Plus de 3 hectares de ce grand cru en propriété.

"Bonne déception de tous au retrait de la chaussette. 15,5/20.
Puligny-Montrachet 1er cru Les Pucelles 2011, Domaine Leflaive."

"La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité"

Michel Therrien a écrit:

Un duo présenté en pure aveugle qui accompagnera de délicieuses fleurs de courgettes.

Vin °1 La robe est jaune pâle, paille. Un bouquet discret avec quelques agrumes et des poires. La bouche est plutôt droite, peu de chair et de densité, finale devient un peu crayeuse et saline. Je pense à Puligny mais peu de vin pour cette appellation et je termine avec un chablis 1er cru.
Bonne déception de tous au retrait de la chaussette. 15,5/20.l
Puligny-Montrachet 1er cru Les Pucelles 2011, Domaine Leflaive.
3 hectares de vignes sur ce premier cru d'élite.

Vin °2 La robe est jaune or. Bouquet avenant avec des fruits jaunes et mûrs, des notes de pierres chaudes et une belle intensité florale. Bouche ample ayant mâche et densité, grande longueur à la fois saline et florale. Grand vin. J'ai misé sur un grand cru de Raveneau.
Au dévoilement, même constat qu'à la dégustation Bourgogne Blanc Bouchard surpasse une fois de plus Leflaive! 18-18,5/20.
Corton-Charlemagne 2008, Bouchard Père & Fils.
Plus de 3 hectares de ce grand cru en propriété.

2011....il ne faut pas espérer de grande chose de ce millésime.

Michelle Champagne a écrit:

Michel Therrien a écrit:

Un duo présenté en pure aveugle qui accompagnera de délicieuses fleurs de courgettes.

Vin °1 La robe est jaune pâle, paille. Un bouquet discret avec quelques agrumes et des poires. La bouche est plutôt droite, peu de chair et de densité, finale devient un peu crayeuse et saline. Je pense à Puligny mais peu de vin pour cette appellation et je termine avec un chablis 1er cru.
Bonne déception de tous au retrait de la chaussette. 15,5/20.l
Puligny-Montrachet 1er cru Les Pucelles 2011, Domaine Leflaive.
3 hectares de vignes sur ce premier cru d'élite.

Vin °2 La robe est jaune or. Bouquet avenant avec des fruits jaunes et mûrs, des notes de pierres chaudes et une belle intensité florale. Bouche ample ayant mâche et densité, grande longueur à la fois saline et florale. Grand vin. J'ai misé sur un grand cru de Raveneau.
Au dévoilement, même constat qu'à la dégustation Bourgogne Blanc Bouchard surpasse une fois de plus Leflaive! 18-18,5/20.
Corton-Charlemagne 2008, Bouchard Père & Fils.
Plus de 3 hectares de ce grand cru en propriété.

2011....il ne faut pas espérer de grande chose de ce millésime.

Mon expérience me place en désaccord avec toi Michelle.
Je parle des blancs.
J'y ai trouvé une belle tension, pas la plus grande complexité mais aucune lourdeur, des vins à tendance classique. Pas aussi exceptionnels que 2014, moins équilibrés que 2016, mais tout-de-même excellents.
J'ai plus de difficulté avec les 2012 qui se sont refermés et que j'attends patiemment.

Et pourtant....!  

Jean-Paul & Benoit Droin Chablis Grand Cru Les Clos 2011
Nez de pierre à fusil, avec des notes de lime et de menthe fraîche
Bouche assez vive, énergique, concentrée en extraits secs, qui affiche la puissance naturelle du crû. Il met une heure pour développer cette minéralité saline classique, dans une finale presque tranchante, qui paraît tannique! Encore bien jeune, mais il se boit bien après aération, affichant progressivement une belle complexité. Vraiment un très beau Chablis. 93 pts

Quelle cuvée Yves?

Stéphanie Chénier a écrit:Quelle cuvée Yves?

Je vais oser Les Clos.

Les Clos, merci, j'ai corrigé.

Stéphanie Chénier a écrit:

Michelle Champagne a écrit:

Michel Therrien a écrit:

Un duo présenté en pure aveugle qui accompagnera de délicieuses fleurs de courgettes.

Vin °1 La robe est jaune pâle, paille. Un bouquet discret avec quelques agrumes et des poires. La bouche est plutôt droite, peu de chair et de densité, finale devient un peu crayeuse et saline. Je pense à Puligny mais peu de vin pour cette appellation et je termine avec un chablis 1er cru.
Bonne déception de tous au retrait de la chaussette. 15,5/20.l
Puligny-Montrachet 1er cru Les Pucelles 2011, Domaine Leflaive.
3 hectares de vignes sur ce premier cru d'élite.

Vin °2 La robe est jaune or. Bouquet avenant avec des fruits jaunes et mûrs, des notes de pierres chaudes et une belle intensité florale. Bouche ample ayant mâche et densité, grande longueur à la fois saline et florale. Grand vin. J'ai misé sur un grand cru de Raveneau.
Au dévoilement, même constat qu'à la dégustation Bourgogne Blanc Bouchard surpasse une fois de plus Leflaive! 18-18,5/20.
Corton-Charlemagne 2008, Bouchard Père & Fils.
Plus de 3 hectares de ce grand cru en propriété.

2011....il ne faut pas espérer de grande chose de ce millésime.

Mon expérience me place en désaccord avec toi Michelle.
Je parle des blancs.
J'y ai trouvé une belle tension, pas la plus grande complexité mais aucune lourdeur, des vins à tendance classique.  Pas aussi exceptionnels que 2014, moins équilibrés que 2016, mais tout-de-même excellents.
J'ai plus de difficulté avec les 2012 qui se sont refermés et que j'attends patiemment.

Je sais que la majorité des membres de la Paulée aime le millésime 2011 mais pas moi. Je n'ai pas encore pris mon pied avec ce millésime où j'y retrouve parfois un côté végétal que je n'aime pas. Toutefois, il est vrai que je ne bois pas de grands crus, cela affecte peut-être mon analyse.

Je retrouve parfois le côté végétal en rouge 2011 mais les blancs 2011, sans grande densité en général, sont à leur mieux actuellement.
Le 2012.....je pense que nos attentes étaient trop élevées en blanc mais sans être grands, les rouges sont très beaux.

C'est quand même rare des notes végétales dans les blancs ... Ce millésime est ouvert, élégant, on peut certes lui reprocher son manque de densité, mais je suis étonné de la tenue des vins à date.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:C'est quand même rare des notes végétales dans les blancs ... Ce millésime est ouvert, élégant, on peut certes lui reprocher son manque de densité, mais je suis étonné de la tenue des vins à date.

Ce commentaire m'étonne! Nous sommes dans les goûts et perceptions, alors tout le monde a raison....mais perso, je préfère le goût de cacahouète qui provient de chez Adonis que de le retrouver dans le vin.

Je n'ai jamais goûté un blanc qui présentait des notes de cacahouète.