Semaine du 6 août 2017

Château Puygueraud 2005, Bordeaux côtes de francs, acheté en 2008, 20$

Grenat de sang assez trouble ma foi. Arômes bruts de fruits rouges cuits, de viande crue, de vanille, de bois, ça m'a l'air cochon tout ça...Oui, mais pas tant ! La texture est de velours, le fruit est opulent et sucré, puis petit hic, la finale assèche un peu le palais et repose sur des amers plutôt rudes. Mais à douze ans et au prix payé, je chipote:

A-vec-l'an-douille-ette
Qui-cuit-sul-bar-bec
Ça-va-êtrr-peur-fect !

Effectivement avec la bouffe il prend tout sons sens et égaie alors que seul il effraie...Assez intense. C'est l'antithèse du vin d'apéro ou de piscine !

2015 Domaine de Fa Fleurie Roche Guillon

Maxime Graillot qui nous arrive ici avec un beaujolais avec beaucoup de structure mais aussi de la finesse .
Un peu de volatile au départ avec de la cerise de terre au nez mais du cassis en bouche . C'est long et une touche animale reste en fin de bouche .
Tire à 13% . J'ai eu l'impression qu'il était plus lourd qu'un Gamay. Encore bien jeune . Il m'en reste une bouteille que je vais garder de 3-5 ans .
Peut-être un peu cher à 38$.
89+

Dégustation de front pour le fun de 2 pinot bianco italien "alto adige":

Pungol 2014 de Peter Zemmer 23$ vs Schulthauser 2015 de St Michael Eppan 24$.

Robes identiques jaune/vert peu soutenues.

Bouquet: Z, paille humide, sucre, quelques pétroles et quelques zestes d'agrumes. E, bouquet plus civilisé ou en tout cas plus plaisant. Miel, arômes frais d'agrumes, fruité exotique.

Palais: Z, hum... I like it ! belle patine, un peu sucré, finale salivante sur tension vive mais élégante au goût citronnée et quelques amers en sourdine. sensations de fraîcheur, de bonne chair et d'harmonie. E, hum...I like it too ! un peu plus gras et un peu plus intense en finale. sec, fruité pulpeux, amers de caractère et petite austérité. beaucoup de blanc pour mon argent !

Deux très beaux blancs à bas prix amha.

Champ-Canet 2014, Puligny-Montrachet 1er cru, É.Sauzet, 160$.

Mon gros ($$$) blanc du mois. Or blanc soutenu aux reflets verts. Bouquet subtil et élégant. Difficile pour moi d'aller plus loin...Citron, beurre et pelouse ! Amandes aussi tiens.

Texture carrément angélique, et dès l'entrée bizarrement je sens l'acidité titiller ma langue et moi qui est sensible à cette composante, hop déjà en milieu de bouche elle se fond avec grâce à l'ensemble. Milieu qui prolonge la caresse de départ apporté par la texture et qui m'émeut, ce qui est rare avec le blanc. La finale fort longue en rajoute avec des amers très "comme il faut" (contrairement à la casquette du jeune ?) et un clin d'oeil au fruité doucereux ayant une petite pointe sucrée.

Ce cru est d'une finesse hallucinante et même en soldat ce serait facile de le siffler en entier. Le meilleur Puligny dégusté à la maison depuis le début de mon exploration.

Ceci étant, est-il 8X meilleur que les bianco précédents ? Perso, pas à ce point !

Quand on y pense, 160$ le Champ-Canet!

Long-Depaquit La Moutonne chablis grand cru 2010 : Couleur pâle aux reflets verts. Nez légèrement boisé, avec des notes d’agrumes, de fruits blancs, de fleur et de bords en de mer. Bouche de belle concentration, mais contenue, avec de l’éclat, de la longueur et un bel équilibre, le tout rendu avec un joli soyeux. Finale crayeuse, lactée et saline, avec des relents boisés. Pas le chablis le plus typique, j’ai par contre beaucoup aimé son harmonie, sa texture et sa longueur. Excellent.

Isole e Olena Cepparello Toscana IGT 2001
À Québec au Michelangelo
, un resto vieillot, old school, que je n'avais jamais essayé. La carte des vins italiens et bordelais y est impressionnante. Le reste beaucoup moins.

Nez terreux, de cerises, des arômes tertiaires. La bouche est en finesse, c'est léger et un peu fumé, fort agréable, mais pas très long ni profond. Je l'ai déjà mieux apprécié, cette bouteille est assez évoluée. À boire sans trop tarder. 88 pts

Domaine Tempier, Bandol Rosé 2015

Caisse perdue dans le déménagement retrouvée en après midi
D'un oeil saumon, le nez nous offre une bouffée de fleurs (je m'y connais pas en fleurs !), de melon d'eau et de fines herbes. Plus tard en soirée, la puissance augmente et s'ajoute une trame d'agrumes et de pêches.
En bouche, une vive attaque sur la pêche, le melon, les fleurs et la pierre (minéral). Le toucher est salé, frais et l'acidité nous fait grandement saliver. Une balance parfaite pour moi!
La finale salée nous donne une petite chaleur d'alcool, laissant tomber lentement un fruit frais et une pointe d'amertume.

Plus il évolue, plus il en donne, ce rosé était plutôt ennuyant au début, mais il évolue grandement et je m'amuse à la fin.

Plaisant 91/100

Domaine Jasmin Côte-Rôtie 2012
Au Bistro B., rue Cartier (157$)

Nez de caramel et fruit noir, l'élevage laisse des traces boisées. C'est une côte rôtie en finesse, moderne, avec une texture veloutée, des tanins délicats,une douce extraction. Un vin charmeur, léger, agréable, mais simple. À 157$ au restaurant, on reste sur sa faim (soif?). 89 pts

NV Paul Goerg Champagne Premier Cru Blanc de Blancs Brut

Un champagne qui est bon mais quand même générique.
Une bulle relativement fine.
Des arômes de pomme, poire et de citron.
Correct pour le prix.
Quand même très bien avec les sushis.
90 pts

Faire la file et le tirage au sort, ça ajoute au phénomène "je la garde pour une grande occasion".....Sauf qu'il y a toujours d'autres bouteilles, alors il faut bien les ouvrir un jour ces bouteilles, me suis-je dit!

C’est donc le premier Raveneau acheté à la SAQ que j’ouvre.

François Raveneau Chablis 1er Cru Les Forêts 2008
D'entrée de jeu, le nez me parait un peu fatigué, manquant d'éclat. Quelques notes de lime et de bord de mer, du miel. J'ai eu peur à l'oxydation.

Heureusement, la bouche est en forme. J'aurais dû l'ouvrir plus longtemps à l'avance car il paraissait plus jeune après une heure d'ouverture. C'est un premier cru en finesse, avec une très belle complexité qui s'installe progressivement, ainsi qu'une ampleur et une longueur impressionnantes. On en redemande. Dommage que le nez n'était pas à la hauteur, je l'aurais noté plus haut. 91 pts

Yves Martineau a écrit:Dommage que le nez n'était pas à la hauteur, je l'aurais noté plus haut. 91 pts

C'est une évidence ... comme le nez au milieu du visage.

J'ai toujours trouvé très grand le millésime 2008 à Chablis. Mon préféré lors de la verticale des Clos de Raveneau.

Ça semble asser aléatoire comme qualité chez raveneU, on entend souvent des buveurs insatisfait de leur ouverture... trop d'attentes? Mauvaise préparation? Qualité aléatoire?

Jonathan Marquis a écrit:Ça semble asser aléatoire comme qualité chez Raveneau, on entend souvent des buveurs insatisfait de leur ouverture... trop d'attentes? Mauvaise préparation? Qualité aléatoire?

Je pense que la qualité est constante, mais que les attentes très (trop?) élevées amènent davantage de déceptions qu'ailleurs.

Tout de même le vin le moins réputé de Raveneau ce Forêts ......contrairement à Dauvissat sur ce 1er cru.
91 points est vraiment une belle note.

Michel Therrien a écrit:Tout de même le vin le moins réputé de Raveneau ce Forêts ......contrairement à Dauvissat sur ce 1er cru.
91 points est vraiment une belle note.

Effectivement, c'est le cru le plus léger chez Raveneau et je ne lui avais donné que 88 pts en 2012. Mais la complexité qu'il a développée depuis dans ce très beau millésime méritait plus.

Rarement déçu par Raveneau!

En général les gens que j'ai vu déçus sont ceux qui ont payé 200$ ou qui ont attendu 12 heures sans vraiment savoir à quoi ils avaient affaire au préalable... si quelqu'un s'attend à un Bâtard à petit prix il risque d'être déçu.