Un vin pour le filet de porc?

La réelle difficulté est qu'il est farci au gorgonzola et poires....

J'irais naturellement vers un blanc (Meursault pour tout dire) mais on cherche un rouge!

Je sais que ce sera pas l'accord de rêve mais qu'est-ce qui serait moins pire?

J'aurais tendance à y aller sur un Beaujolais ou un pinot assez léger.

Un rouge avec du gorgonzola, alors là tu vas devoir sortir des sentiers battus ...

Peut-être un Beaujolais nature, où les effluves particulières à ces vins pourraient bien accompagner les arômes de bleu. Ou un Il Frappato, d'Arianna Occipinti, sur la fraise un peu surette...

Bonne chance :-)

André

Vous avez confirmé une de mes deux idées, alors Bojo ce sera, Morgon Javernière de Burgaud 2009!

J'ai bien hate de connaitre tes impressions sur l'accord! J'ai eut un dilème similaire la semaine dernière, j'ai fini par ouvrir une bière

J'y aurais été avec un accord régional.
Un jeune Dolcetto ou du Freisa.

Yves Martineau a écrit:Vous avez confirmé une de mes deux idées, alors Bojo ce sera, Morgon Javernière de Burgaud 2009!

Encore plusieurs bouteilles de ce vin tu me diras il est comment!

J'aurais osé un jeune St-Émilion...

L'accord ne fut pas grandiose, mais très correct dans le contexte, car le vin présentait des notes de lard ...


Jean-Marc Burgaud Morgon Côte du Py Javernières 2009
Nez floral avec des notes de jambon fumé, de griottes.
Bouche svelte avec une bonne acidité, il a perdu du gras depuis deux ans, mais gagné un peu en finesse et minéralité, remettant encore une fois sur la table le débat sur la sagesse de faire vieillir ces vins si joufflus et agréables en jeunesse. Ça pinotte presque, ma Bourguignonne aime mieux ainsi, alors que je l'aimais mieux en jeunesse (le vin!). Ceci dit, il est encore jeune et donnera peut-être quelque chose d'encore plus intéressant en 2025? 90 (+?) pts

Yves Martineau a écrit:L'accord ne fut pas grandiose, mais très correct dans le contexte, car le vin présentait des notes de lard ...


Jean-Marc Burgaud Morgon Côte du Py Javernières 2009
Nez floral avec des notes de jambon fumé, de griottes.
Bouche svelte avec une bonne acidité, il a perdu du gras depuis deux ans, mais gagné un peu en finesse et minéralité, remettant encore une fois sur la table le débat sur la sagesse de faire vieillir ces vins si joufflus et agréables en jeunesse. Ça pinotte presque, ma Bourguignonne aime mieux ainsi, alors que je l'aimais mieux en jeunesse (le vin!). Ceci dit, il est encore jeune et donnera peut-être quelque chose d'encore plus intéressant en 2025? 90 (+?) pts

Pourtant le lard, le jambon fumé et le cochon sont pas mal de la même famille !

Oui le porc aussi d'ailleurs, mais c'est ce que je disais non?

Je faisais un lien entre le filet de porc-bouffe, le lard-jambon-vin et que pourtant l'accord met-vin n'était pas grandiose ! (pour rigoler, moi les accords j'y connais pas trop !)

Yves Martineau a écrit:Oui le porc aussi d'ailleurs, mais c'est ce que je disais non?

"L'accord ne fut pas grandiose, mais très correct dans le contexte, car le vin présentait des notes de lard ..."

Oh my God, mes neurones en arrachent ce matin, je viens de saisir le sens de la phrase ci-dessus !

Yves Martineau a écrit:L'accord ne fut pas grandiose, mais très correct dans le contexte, car le vin présentait des notes de lard ...


Jean-Marc Burgaud Morgon Côte du Py Javernières 2009
Nez floral avec des notes de jambon fumé, de griottes.
Bouche svelte avec une bonne acidité, il a perdu du gras depuis deux ans, mais gagné un peu en finesse et minéralité, remettant encore une fois sur la table le débat sur la sagesse de faire vieillir ces vins si joufflus et agréables en jeunesse.  Ça pinotte presque, ma Bourguignonne aime mieux ainsi, alors que je l'aimais mieux en jeunesse (le vin!). Ceci dit, il est encore jeune et donnera peut-être quelque chose d'encore plus intéressant en 2025? 90 (+?) pts

C'est toujours un dilemme. Perso, je crois que les bojos sont nés pour être bus sur le fruit. Avec le temps, ils s'affinent et deviennent pinot ou syrah. Ce qui n'est pas un défaut mais le gamay perd ainsi un peu de son identité. De plus, le vieillissement n'est pas heureux dans tous les cas.

Pour moi, le lard salé évoque plus la Syrah que le pinot. Le nez semble vraiment beau mais la bouche me rend perplexe, est-ce que tu es certain que le vin va s'améliorer?

Michelle Champagne a écrit:
C'est toujours un dilemme. Perso, je crois que les bojos sont nés pour être bus sur le fruit. Avec le temps, ils s'affinent et deviennent pinot ou syrah. Ce qui n'est pas un défaut mais le gamay perd ainsi un peu de son identité. De plus, le vieillissement n'est pas heureux dans tous les cas.

Pour moi, le lard salé évoque plus la Syrah que le pinot. Le nez semble vraiment beau mais la bouche me rend perplexe, est-ce que tu es certain que le vin va s'améliorer?

D'accord avec toi en général, mais je n'en ai jamais pris de plus de 10-12 ans alors que j'ai lu de belles choses sur des vins de quelques décennies.

Jusqu'à présent, sur la base d'une expérience limitée donc insuffisante, je conclus temporairement que ce sont les vins de Moulin à Vent qui gagnent le plus à vieillir. Par exemple, le Clos de Rochegrès Château des Jacques 2005 est bien meilleur après 10 ans, il y a une claire bonification. Je m'attends à la même chose du Paul Janin et Fils Moulin-à-Vent Clos du Tremblay. Ils sont d'ailleurs tanniques en jeunesse.

Pour les Morgon, c'est beaucoup moins probant, je les préfère sur le fruit de jeunesse, mais j'attends d'en goûter un d'une vingtaine d'années....

p.s.: aucune certitude que ce Burgaud va s'améliorer, la question est ouverte.

Puisqu'un vin de Burgaud est évoqué plus haut, voici le commentaire d' un Morgon Côte de Py 2011 dégusté très récemment.

J'ai ouvert une  bouteille du Morgon Côte de Py 2011 de Jean-Marc Burgaud. Le vin n'a pas été aéré, encore un peu renfrogné lors de la première dégustation, il s'est beaucoup mieux présenté le lendemain, il commence à livrer son potentiel et sera pas loin de son meilleur niveau dans deux ou trois ans. Pour ceux qui seraient impatients de le déguster dès maintenant, il faudra l'aérer.

Beaujolais : Jean-Marc Burgaud : Morgon Côte de Py 2011
La robe est soutenue de couleur carmin à violine. L'olfaction, nette et bien ouverte évoque le cassis, le cranberry, les cerise, la boite à épices ( dont un léger poivre), nuancés de notes florales ( violettes et une pointe de lavande). La bouche est bien construite, les tannins fins, mûrs se trament dans un corps fuselé, dense et énergique, bien habillé par un chair veloutée et rehaussé d'expressifs fruits mûrs. La finale, d'une bonne allonge est tonique, soutenue (tannins un peu plus fermes) et très persistante (fruits, épices et fleurs). Noté 16, note plaisir 15,5

Yves Martineau a écrit:

Michelle Champagne a écrit:
C'est toujours un dilemme. Perso, je crois que les bojos sont nés pour être bus sur le fruit. Avec le temps, ils s'affinent et deviennent pinot ou syrah. Ce qui n'est pas un défaut mais le gamay perd ainsi un peu de son identité. De plus, le vieillissement n'est pas heureux dans tous les cas.

Pour moi, le lard salé évoque plus la Syrah que le pinot. Le nez semble vraiment beau mais la bouche me rend perplexe, est-ce que tu es certain que le vin va s'améliorer?

D'accord avec toi en général, mais je n'en ai jamais pris de plus de 10-12 ans alors que j'ai lu de belles choses sur des vins de quelques décennies.

Jusqu'à présent, sur la base d'une expérience limitée donc insuffisante, je conclus temporairement que ce sont les vins de Moulin à Vent qui gagnent le plus à vieillir. Par exemple, le Clos de Rochegrès Château des Jacques 2005 est bien meilleur après 10 ans, il y a une claire bonification. Je m'attends à la même chose du Paul Janin et Fils Moulin-à-Vent Clos du Tremblay. Ils sont d'ailleurs tanniques en jeunesse.

Pour les Morgon, c'est beaucoup moins probant, je les préfère sur le fruit de jeunesse, mais j'attends d'en goûter un d'une vingtaine d'années....

p.s.: aucune certitude que ce Burgaud va s'améliorer, la question est ouverte.

Même constat de mon côté. Ce n'est pas facile de faire vieillir du gamay, c'est comme si l'on décidait de se priver du plaisir qu'il offre en jeunesse. J'ai bu, il y a quelques années, (j'avais fait un CR à l'époque, mais votre moteur de recherche est tellement "poche" que j'ai abandonné), un superbe Clos de Rochegres Château des Jacques 2000 mais je ne crois pas qu'il pouvait encore vieillir. Il était beau à ce moment, son équilibre ne tenait qu'à un fil. Donc, encore là, un vin d'une dizaine d'année environ.

Je crois que le producteur y est pour beaucoup dans le facteur de vieillissement. Ce n'est que récemment que la SAQ offre une plus grande divesité sur les tablettes. Quel est, selon toi, les producteurs qui produisent des gamays qui vieillissent bien? Des cartes cachées?

il faut utiliser Google, le moteur du site ne recherche que les titres

tu as parlé de ce 2000 ici:

http://www.lapaulee-enligne.com/t3549p15-semaine-du-26-avril-2015

Par contre je ne trouve pas de cr de ce vin

Merci pour l'info. C'était surtout pour déterminer le nombre d'années.  

J'ai toujours trouvé étonnant que sur des forums comme La passion du vin plusieurs dégustateurs qualifient souvent de "trop jeune" des Morgon reconnus pour leur fruité de jeunesse comme les Foillard. Les dégustateurs Français semblent les percevoir davantage comme des vins de garde alors qu'ici nous avons de gros doutes...

Ludwig Desjardins a écrit:J'ai toujours trouvé étonnant que sur des forums comme La passion du vin plusieurs dégustateurs qualifient souvent de "trop jeune" des Morgon reconnus pour leur fruité de jeunesse comme les Foillard. Les dégustateurs Français semblent les percevoir davantage comme des vins de garde alors qu'ici nous avons de gros doutes...

De gros doute souvent confirmés selon moi. Oui, certains crus du Beaujolais peuvent très bien vieillir. Mais le producteur et son style (d'abord), puis le terroir et le millésime, jouent beaucoup. On a beaucoup encensé les 2009 avec raison, mais on parle ici d'un millésime solaire et atypique, et finalement c'est toujours un pari : est-ce que le gras et la générosité du fruit vont finir par s’affaisser sans laisser place à un style intermédiaire plus évolué, plus complexe et élégant? Selon mon expérience, il s'agit de l'exception plutôt que de la règle. Dès le départ, les tannins sont généralement assez sages et mesurés, le corps moyen. Perso, je préfère mes Foillard et mes Descombes et autres Lapierre en jeunesse, sur la générosité du fruit. On connait moins Burgaud, je ne saurais me prononcer. Les meilleures cuvées de Paul Janin et de Daniel Bouland me semblent très austères en jeunesse: je les garde sans être certain du résultat. Au Québec, on est au début de l'expérience: il serait très intéressant d'organiser une dégustation des meilleurs crus de 2009... en 2019!

J'ai ouvert un Foillard Côte de Py 2010 la semaine dernière et je peux vous dire que j'étais content de l'avoir attendu quelques années. Encore plein de fruit, floral et féminin, grande "soyesse", tannins intégrés, bonne longueur, texture caressante... toute ce que je voulais d'un bojo et pas de presse à ouvrir les autres!

Fred, présentait-il davantage ces qualités qu'en prime jeunesse?

Je me demande si on ne confond pas capacité d'un terroir (Morgon) versus une école (Foillard, Lapierre). Je serais intéressé de comparer dans le temps un Morgon Côté du Py de Jadot avec les MAV de Rochegrès.

Il y a un peu de la Princesse Simone dans ce message nocturne

J'ai bu un côte de Py 2007 et 2008 de Foillard l'année dernière et tous les 2 étaient magnifiques. Je n'ai jamais bu ce vin en jeunesse mais je doute qu'il soit meilleur que les deux bouteilles que j'ai bues. Elles étaient encore plein de fruit et en pleine forme. Tout ce qu'on attend d'un bojo !