Bouillon Bilk 2.0

étrange ce commentaire sur Laloux; il me semble que la cuisine de Jonathan Lapierre-Réhayem est tout sauf ''vieille bouffe Française'', c'est au contraire une vraie bouffée d'air frais dans un cadre qui, c'est vrai, est assez classique. Tant qu'à y être, la ''vieille bouffe Française'' on va la trouver chez Leméac ou Holder, non ? Et pourtant, j'ai du plaisir aussi à visiter ces établissements...

Jonathan Ménard a écrit:étrange ce commentaire sur Laloux; il me semble que la cuisine de Jonathan Lapierre-Réhayem est tout sauf ''vieille bouffe Française'', c'est au contraire une vraie bouffée d'air frais dans un cadre qui, c'est vrai, est assez classique. Tant qu'à y être, la ''vieille bouffe Française'' on va la trouver chez Leméac ou Holder, non ? Et pourtant, j'ai du plaisir aussi à visiter ces établissements...

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Jonathan Ménard a écrit:étrange ce commentaire sur Laloux; il me semble que la cuisine de Jonathan Lapierre-Réhayem est tout sauf ''vieille bouffe Française'', c'est au contraire une vraie bouffée d'air frais dans un cadre qui, c'est vrai, est assez classique. .........

Le soir que nous y avons été en août 2015, un mercredi si je ne me trompe pas, tous les plats goûtaient la même chose, aucune originalité, beaucoup de sauce, rien de précis ni distinction. Seul plaisir, le sommelier avec un CNP blanc particulier et original.

J'avais lu de belles choses et j'avais le goût de bien manger. Faudrais que j'y retourne, mais tant d'autres tables à essayer pour un gars de Joliette.....

Aussi....
Est-ce que connaître les gens du restos influencent nos perceptions?
Je ne connaissais personne à cet endroit alors qu'au Filet, l'ambiance, la bouffe, l'accueil y sont au top!

Michel Therrien a écrit:

Jonathan Ménard a écrit:étrange ce commentaire sur Laloux; il me semble que la cuisine de Jonathan Lapierre-Réhayem est tout sauf ''vieille bouffe Française'', c'est au contraire une vraie bouffée d'air frais dans un cadre qui, c'est vrai, est assez classique. .........

Le soir que nous y avons été en août 2015, un mercredi si je ne me trompe pas, tous les plats goûtaient la même chose, aucune originalité, beaucoup de sauce, rien de précis ni distinction. Seul plaisir, le sommelier avec un CNP blanc particulier et original.

J'avais lu de belles choses et j'avais le goût de bien manger. Faudrais que j'y retourne, mais tant d'autres tables à essayer pour un gars de Joliette.....

Oui je comprend.

Possiblement une mauvaise soirée, ça arrive.
J'ai toujours pensé que la chose la plus difficile en restauration était la constance.

Xième visite chez Bouillon Bilk et une première depuis l'agrandissement. Décor assez insipide merci, dieu merci les lumières se tamisent ! Service des plus courtois, joyeux, professionnel. Carte des vins très intéressante, fort généreuse en choix et pour toutes les bourses. Par contre, pour un soldat qui trippe sur le vin, choix au verre mystérieux et en partie indéchiffrables sans l'aide du serveur. Pour certaines propositions, impossible de savoir d'où ça vient et quel est le cépage à la simple lecture. Au menu liquide: un verre de mousseux italien sec et rafraîchissant, parfait pour partir le bal; un verre de Riesling GC 1998 dont j'oublie le producteur, sec, non oxydé, mais plutôt plate à mon goût; un verre d'un bizarre assemblage de gamay et de pinot noir fait en sol ontarien, fruité, simple et bien correct; un verre d'un bordeaux générique dont j'oublie encore le nom qui, s'il n'était pas bouchonné, était fort rude en jus de branches; avec le dessert, un autre mystérieux vin doux rouge , dont oui, j'oublie le nom (galahad ?) et même la région tellement c'est pas évident à la lecture, des plus particulier avec des arômes de citrouille et de cannelle, savoureux et bien épicé, en parfait accord avec le gâteau...à la citrouille ! Pas la grosse joie en liquide donc, mais en solide, encore une fois c'est: wow...Petites palourdes sauce crème et petit crunch, tartare de cardeau aérien, sublime, pièce de cerf parfaite...et gâteau à la citrouille simplement décadent. Une grande table dans l'assiette !

Deuxième visite en peu de temps au Bouillon. Comme la dernière fois j'ai éprouvé quelques problèmes avec les choix de vins au verre, cette fois-ci je me suis dit "prends pas de chance Alain, commande une bouteille !". J'y vais pour une valeur sûre (que je pensais...) :

un Collioure 2013, La Pascole, de Bruno Duchène. Sous les lumières tamisées du Bouillon, la robe semble pas mal opaque et très brouille. Bouquet plate, surtout en animalité, booze, un peu de fruits et de la cannelle. Je goûte: câlisse j'ai encore fait un mauvais choix, à 117$ la quille en plus. Texture plate comme de l'eau, fruité comme du jus de fruits, des amers normaux, une petite tension, mais le gros hic, et c'est ce qui me reste comme impressions au final: ça picote la langue et ça goûte le coke diet ! "C'est-tu un vin nature ça ciboire ?" que je me dis. Le pire, après coup j'ai un flash et je reconnais l'étiquette. J'avais déjà goûté cette *#%@$& à La Salle à Manger où M. le serveur m'en avait fait l'éloge...

Cette carte des vins ténébreuses (à moins de prendre des bourgognes que je connais à 200-300$ !) fait perdre des points à cette table, sans parler du décor...Pour la bouffe, et oui, quelques bémols, c'est pas ma soirée. Entrée d'hamachi aérienne qui me réconcilie avec le lieu, je vole. Amuse-bouche d'effiloché (efficholé, je suis plus capable de voir ce mot !) de boeuf sur croûton: ordinaire. Comme cuistot, je sais que les amuses-bouche sont souvent des alibis pour "passer du stock", c'est normal. Puis le plat de veau: pas que c'était pas bon, au contraire, mais c'était un gros melting-pot qui manquait de finesse à mon goût. Là-dedans il y avait: des ris de veau façon tempura un peu sucré, des fines tranches de langue, deux morceaux de filet, le tout entouré de gnocchi (on ne semble plus les rouler de nos jours, raccourci facile !), d'artichauds, de carottes, de roquette, de maïtake et de prune, sur un fond neutre. J'ai terminé en beauté avec le même gâteau décadent à la citrouille et un verre du même truc sucré. Là j'ai noté, c'est italien, et il y avait le mot "chino" sur la bouteille: ah je comprends ce petit goût spécial de caramel, ça goûte la boisson gazeuse italienne Chinotto !

En partant, le serveur me demande: "Et alors Monsieur, le vin ?". "Ouin...médium ! C'est-tu nature ce vin-là ?". "Oui Monsieur, Monsieur Duchène travaille nature !". Et bah pour moi, cette nature-là, elle est dans ma catégorie nature-piquette ! Et ce n'est pas l'appellation, I love Collioure, j'en ai plein ma cave et j'en ai bu des tonnes, mais je pense que ceux-ci ne sont pas
naturels !

Alain Roy a écrit:Deuxième visite en peu de temps au Bouillon. Comme la dernière fois j'ai éprouvé quelques problèmes avec les choix de vins au verre, cette fois-ci je me suis dit "prends pas de chance Alain, commande une bouteille !". J'y vais pour une valeur sûre (que je pensais...) :

un Collioure 2013, La Pascole, de Bruno Duchène. Sous les lumières tamisées du Bouillon, la robe semble pas mal opaque et très brouille. Bouquet plate, surtout en animalité, booze, un peu de fruits et de la cannelle. Je goûte: câlisse j'ai encore fait un mauvais choix, à 117$ la quille en plus. Texture plate comme de l'eau, fruité comme du jus de fruits, des amers normaux, une petite tension, mais le gros hic, et c'est ce qui me reste comme impressions au final: ça picote la langue et ça goûte le coke diet ! "C'est-tu un vin nature ça ciboire ?" que je me dis. Le pire, après coup j'ai un flash et je reconnais l'étiquette. J'avais déjà goûté cette *#%@$& à La Salle à Manger où M. le serveur m'en avait fait l'éloge...

Cette carte des vins ténébreuses (à moins de prendre des bourgognes que je connais à 200-300$ !) fait perdre des points à cette table, sans parler du décor...Pour la bouffe, et oui, quelques bémols, c'est pas ma soirée. Entrée d'hamachi aérienne qui me réconcilie avec le lieu, je vole. Amuse-bouche d'effiloché (efficholé, je suis plus capable de voir ce mot !) de boeuf sur croûton: ordinaire. Comme cuistot, je sais que les amuses-bouche sont souvent des alibis pour "passer du stock", c'est normal. Puis le plat de veau: pas que c'était pas bon, au contraire, mais c'était un gros melting-pot qui manquait de finesse à mon goût. Là-dedans il y avait: des ris de veau façon tempura un peu sucré, des fines tranches de langue, deux morceaux de filet, le tout entouré de gnocchi (on ne semble plus les rouler de nos jours, raccourci facile !), d'artichauds, de carottes, de roquette, de maïtake et de prune, sur un fond neutre. J'ai terminé en beauté avec le même gâteau décadent à la citrouille et un verre du même truc sucré. Là j'ai noté, c'est italien, et il y avait le mot "chino" sur la bouteille: ah je comprends ce petit goût spécial de caramel, ça goûte la boisson gazeuse italienne Chinotto !

En partant, le serveur me demande: "Et alors Monsieur, le vin ?". "Ouin...médium ! C'est-tu nature ce vin-là ?". "Oui Monsieur, Monsieur Duchène travaille nature !". Et bah pour moi, cette nature-là, elle est dans ma catégorie nature-piquette ! Et ce n'est pas l'appellation, I love Collioure, j'en ai plein ma cave et j'en ai bu des tonnes, mais je pense que ceux-ci ne sont pas
naturels !

Salut Alain,

J'avoue avoir un faible pour les vins de Bruno Duchêne, un monsieur passionné que j'ai déjà eu le plaisir de croiser à Montréal. J'achète pas mal de ses vins et il est vrai que j'ai parfois eu de moins bonnes expériences avec certains qui affichaient un profil pas tout à fait net. Reste que c'est une minorité de ses vins, selon moi. Le gros de la production est franchement étonnante avec des vins d'une grande pureté, profond et d'une fraîcheur stupéfiante pour l'appellation.

Dans le cas qui t'occupe, je pense que tu aurais eu avantage à piquer une jasette au sommelier à propos de tes intentions sur la carte. Personnellement, je le fais chaque fois que je vais au resto, même lorsque mon idée est arrêtée, histoire de mieux comprendre le sens de la carte et si je ne suis pas en train de passer à côté d'une perle qui m'a échappé; que ce soit sur la carte, ou, bien souvent, au cellier car pas encore affichée ou en trop petite quantité, donc conservée pour les clients "spéciaux" qui s'informent... Au final, ça t'aurait évité cette moins bonne expérience. Même que je n'aurais eu aucune hésitation à retourner la bouteille, vin nature ou pas.

Oui Patrick, je piquerai absolument une grosse jasette avec le sommelier lors de ma prochaine visite au Bouillon ! Pour ce qui est des vins de Duchène, je te les laisse !

Une très bonne critique......vraiment en accord!
http://www.journaldemontreal.com/2016/06/01/magistral

Un resto qui méritait trois toques à mon avis.

Je me demande si j'amène la douce au Bouillon Bilk ou le restaurant Club Chasse-Pêche.Pour sa fête.... ?? Un mardi soir ?? Le moins bruyant selon vous ?

PhilippeGingras a écrit:Je me demande si j'amène la douce au Bouillon Bilk ou le restaurant Club Chasse-Pêche.Pour sa fête.... ?? Un mardi soir ?? Le moins bruyant selon vous ?

Chasse et Pêche..........nettement moins bruyant.

Sans aucun doute.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Sans aucun doute.

Merci messieurs les coureurs

Michel Therrien a écrit:

PhilippeGingras a écrit:Je me demande si j'amène la douce au Bouillon Bilk ou le restaurant Club Chasse-Pêche.Pour sa fête.... ?? Un mardi soir ?? Le moins bruyant selon vous ?

Chasse et Pêche..........nettement moins bruyant.

Belle soirée en perspective! Joyeux anniversaire à ta conjointe Philippe!

S'il l'amène au Chasse et Pêche, elle va vouloir le marier pour sûr ! (je ne sais pas, peut-être l'es-tu déjà Philippe ! )

Merci Stéphanie et Alain !
Fête le 23 août .
Avec elle depuis 12 ans et elle est fiancée (pas moi !!) depuis 9 ans !
Une erreur de jeunesse !

Critique du Cadet ce matin dans La Presse: http://www.lapresse.ca/vivre/gourmand/restaurants/201608/18/01-5011666-cadet-le-petit-frere-du-bilk.php

Alain Roy a écrit:Deuxième visite en peu de temps au Bouillon. Comme la dernière fois j'ai éprouvé quelques problèmes avec les choix de vins au verre, cette fois-ci je me suis dit "prends pas de chance Alain, commande une bouteille !". J'y vais pour une valeur sûre (que je pensais...) :

un Collioure 2013, La Pascole, de Bruno Duchène.

En partant, le serveur me demande: "Et alors Monsieur, le vin ?". "Ouin...médium ! C'est-tu nature ce vin-là ?". "Oui Monsieur, Monsieur Duchène travaille nature !". Et bah pour moi, cette nature-là, elle est dans ma catégorie nature-piquette ! Et ce n'est pas l'appellation, I love Collioure, j'en ai plein ma cave et j'en ai bu des tonnes, mais je pense que ceux-ci ne sont pas
naturels !

Problème récurrent à Paris et qui semble gagner de plus en plus Montréal que beaucoup de tables en vogue ne fasse le choix à la mode d'avoir une carte des vins beaucoup trop orienté vers le nature. A Paris c'est souvent l'ensemble de la carte avec quelques permissions pour La Champagne et la Bourgogne en allant vers du bio puisque peu de nature pur et dur. J'avais aussi eu cette difficulté avec la carte des vin au Filet, soit de Bourgogne que j'aime et qui me tentaient mais plutôt cher et souvent des vins que j'ai déjà donc peu d'intérêt, le reste bien nature. Je m'en était sorti avec un excellent blanc de Riberach mais j'ai dû avoir une des bonnes bouteilles du carton....et pour moi le Nature est souvent moins dangereux en blanc.

Pour Bruno Duschêne, ca peut être bon, comme tous les vins de cette école, c'est la roulette russe, mais à 117 euros, je trouve qu'il y a un peu d'abus.

Après une demi-douzaine de visites, je pense que ça fait officiellement parti du Top3 de toute la province et peut-être même du Canada. Sans blague.

http://bouillonbilk.com/

C'est rare, très rare, de voir un aussi bel équilibre entre Créativité et Technique.

Souvent, c'est créatif mais maladroit (trop vouloir épater la gallerie avec des pirouettes et trop de saveurs qui tombent sur le coeur, ou mal agencées) ou alors c'est très maitrisé mais sans âme (Toqué!)...

Ici, tu as une grande maîtrise mais on ose. On brusque un peu notre zone de confort, mais sans jamais exagérer. C'est vraiment du grand art.


Essayés cette semaine:

maquereau, moules fumées, haricots coco, tomates, pomme de terre, olives
(sublime. savoureux comme c'est pas possible.)

agneau, épices berbères, courgette, aubergine, nectarine, fromage frais
(l'agneau en tartare. Un des meilleurs tartares de viande rouge jamais goûté, wow.)

pétoncles, chou-fleur, shiitake, poire, cresson, beurre noisette
(cuisson impec des pétoncles, champigons shiitake a mourir, beurre noisette.. poire... incroyable.)

et pour finir, une entrée mais en dessert finalement!
fraises, feta, poblano, gingembre, sésame, oignon
(fou raide. Mi-entrée estivale, mi-dessert. Tu perds tous tes points de repères, mais c'est bon! que dis-je, délectable.)

Il y a énormément de BONS restos à Montréal, mais pas autant que ça de restos qui offrent une expérience gustative vraiment différente, un voyage en soi. Il y a en tout cas Bouillon Bilk.

Oh. Et David l'ex sommelier de Laloux est rendu chez Bouillon Bilk.

Quoi vouloir de plus, sérieusement ?

Vraiment d'accord avec toi Jonathan, j'y ai lunché hier pour ma fête

et tu n'as même pas parlé de la carte des vins fort intéressante!

Le Bouillon figurant dans mon top 2 des restos à Mpntréal et y étant allé plusieurs fois, cette semaine j'ai décidé d'aller fouiner au Cadet leur petit frère. Mal m'en prit...Sur trois plats, trois déceptions, et je ne me considère pas difficile ! Je ne m'attendais vraiment pas à ça...Aussi on n'offre pas de pain, Babbo aurait juré ! Excellent service par contre, belle ambiance et carte des vins spéciale...Quelqu'un y est allé récemment ?

J'y ai lunché lundi de cette semaine. J'ai aimé les plats et beaucoup le service. La carte des vins est plutôt champ gauche. Toutefois, on est loin du niveau du Bouillon Bilk en termes qualitatif et pas tant que ça en termes quantitatif!