Semaine du 5 octobre 2014

On ne boit pratiquement jamais de vins beaujolais....j'ai pas de piscine!
Mais afin de préparer un peu la dégustation de ce soir, j'ai décidé d'en ouvrir une.
J'ai eu une très bonne idée et on s'est fait plaisir.

Morgon 2009, Marcel Lapierre
La robe est cerise foncée.
Un bouquet de bonne intensité avec cerises et framboises, sans bananes, de fine épices et un peu de poivre blanc.
Bouche ample et velouté, les tannins sont fins, la fraicheur y est tout au long, les cerises et les framboises reviennent longtemps en finale. Une belle mâche à l'ensemble. Manque un rien pour une belle Côte Rôtie. J'ai beaucoup aimé.
17/20.

Commentaire dédié à Frédérick Blais

Sandeman Vau Vintage 1999, acheté en 2014, 25$.

J'adore le porto, mais je suis déçu une fois sur deux car je n'ai pas les connaissances pour cibler ce que je recherche dans mes achats. Or ce Vau personnifie parfaitement pour moi la quintessence apportant la satisfaction épicurienne lorsque j'ai le goût de m'emplir le palais de sensations sucrées. Il me comble totalement, et confirme une fois de plus ma tiédeur face aux liquoreux sauternais, même face au sieur Yquem que j'ai eu la grâce de goûter 2 ou 3 fois. Je suis conscient que je puisse peut-être être considéré comme ignare, mais je me laisse porter davantage par mes sens que par mon intelligence lorsque je déguste, et vraiment ce Vau m'emporte dans des contrées qui me plaisent énormément. 25$, 15 ans...yes sir !

Alain Roy a écrit:Commentaire dédié à Frédérick Blais

Sandeman Vau Vintage 1999, acheté en 2014, 25$.

J'adore le porto, mais je suis déçu une fois sur deux car je n'ai pas les connaissances pour cibler ce que je recherche dans mes achats. Or ce Vau personnifie parfaitement pour moi la quintessence apportant la satisfaction épicurienne lorsque j'ai le goût de m'emplir le palais de sensations sucrées. Il me comble totalement, et confirme une fois de plus ma tiédeur face aux liquoreux sauternais, même face au sieur Yquem que j'ai eu la grâce de goûter 2 ou 3 fois. Je suis conscient que je puisse peut-être être considéré comme ignare, mais je me laisse porter davantage par mes sens que par mon intelligence lorsque je déguste, et vraiment ce Vau m'emporte dans des contrées qui me plaisent énormément. 25$, 15 ans...yes sir !

Non, tu n'es pas ignare, tu vis simplement ta crise d'adolescence 20 ans plus tard!

Pierre-Yves Colin-Morey Bourgogne Blanc 2012

Légère couleur dorée. Nez de citron, de pomme verte, de poivre blanc, de coquillage avec un soupçon de lime et de fumée. En bouche, c’est vraiment profond pour un vin d’entrée de gamme avec une équilibre acidité / sensation de rondeur atteinte. Saveurs de fruits, d’épices sur fond minéral et finale plutôt longue et saline. Un coup de cœur pour un vin malheureusement non disponible ici (à ce que je sache). Clairement du niveau d'un bon Saint-Aubin 1er Cru...

Fait 12% d’alcool. Les raisins proviennent de Saint-Aubin et Puligny.

Patrick, où as-tu trouver les vins de PYCM? New York?

Charles Tarzi a écrit:Patrick, où as-tu trouver les vins de PYCM? New York?

Oui. J'ai acheté cette bouteille chez Empire Wines (Albany). J'ai une autre bouteille seulement de ce producteur en cave (Chassagne Morgeot 2011). Dommage que ce ne soit pas disponible ici

Puisqu'il est question du domaine Argyros sur un autre fil, voici les commentaires d'une dégustation faite il y a trois semaines :

Santorin : Argyros  2013 : 100% Assyrtiko
Elevage en cuves
La robe offre une couleur jaune pâle, le nez, net et bien ouvert, évoque les oranges, les fleurs sauvages, avec des notes d’épices douces, et de pierres concassées. L’attaque est tonique, la construction est allongée, le centre, d’une bonne douceur tactile, est bien tenu par une colonne vertébrale acide mûre, agrémentée d’agrumes expressifs. La finale est étirée, très fraîche, bien dessinée, et mise en valeur par de très expressives saveurs d’agrumes variés, des notes de muscade, d’iode marine, et salines. Noté 15

Santorin : Argyros Estate 2013 : 100% Assyrtiko
20% de cette cuvée sont élevés en fûts de 500 litres (fûts âgés de trois ans)
La robe est jaune soutenue. L’olfaction nette et expressive s’ouvre sur une sensation plus crémeuse, avec des arômes d’oranges, de citrons, de quinquina, d’épices douces, et des notes de légère vanille et de raisins de Corinthe. L’attaque est charnue, très veloutée, le vin se développe dans un milieu de bouche presque gras, plein, fruité, contrebalancé par une très belle fraîcheur, qui donne du pep, de l’harmonie et de l’allonge à une finale  soutenue, séduisante et complexe ( oranges, citron, cannelle, muscade, notes salines et iodées). Note potentielle 16/16,5.

Ce soir :

Richard Leroy Les Rouliers chenin vin de france 2012 : Depuis quelques années le producteur ne se soumet plus aux dégustations d’agrément de l’AOC. Couleur pâle et brillante. Nez laissant initialement paraître un peu l’élevage (fumée et crème anglaise) et qui s’ouvrira sur un registre complexe de fruits blancs et jaunes mûrs avec quelques accents exotiques, agrémenté de poussière de roche, d’épices et de chartreuse (végétal confit). Bouche tonique, juvénile, passablement serrée, mais fougueuse. On sent une matière conséquente, une structure certaine, avec un caractère cristallin. Finale large, salivante, minérale, saline et finement amère, résolument concentrée, voire un peu sauvage. Un vin doté d’une forte personnalité, intrigant et captivant. Si certaines expériences dans le temps m’ont laissé dubitatif, je ne peux m’empêcher d’être plus souvent qu’autrement admiratif envers les vins de ce producteur contesté. Le tout me semble plus concentré et puissant que le 2011. Très bien, voire davantage.

daniel.seriot a écrit:Puisqu'il est question du domaine Argyros sur un autre fil, voici les commentaires d'une dégustation faite il y a trois semaines :

Santorin : Argyros  2013 : 100% Assyrtiko
Elevage en cuves
La robe offre une couleur jaune pâle, le nez, net et bien ouvert, évoque les oranges, les fleurs sauvages, avec des notes d’épices douces, et de pierres concassées. L’attaque est tonique, la construction est allongée, le centre, d’une bonne douceur tactile, est bien tenu par une colonne vertébrale acide mûre, agrémentée d’agrumes expressifs. La finale est étirée, très fraîche, bien dessinée, et mise en valeur par de très expressives saveurs d’agrumes variés, des notes de muscade, d’iode marine, et salines. Noté 15

Santorin : Argyros Estate 2013 : 100% Assyrtiko
20% de cette cuvée sont élevés en fûts de 500 litres (fûts âgés de trois ans)
La robe est jaune soutenue. L’olfaction nette et expressive s’ouvre sur une sensation plus crémeuse, avec des arômes d’oranges, de citrons, de quinquina, d’épices douces, et des notes de légère vanille et de raisins de Corinthe. L’attaque est charnue, très veloutée, le vin se développe dans un milieu de bouche presque gras, plein, fruité, contrebalancé par une très belle fraîcheur, qui donne du pep, de l’harmonie et de l’allonge à une finale  soutenue, séduisante et complexe ( oranges, citron, cannelle, muscade, notes salines et iodées). Note potentielle 16/16,5.

J'ai un net penchant pour l'assyrtiko sans bois. Dans le genre, je trouve qu'Hatzidakis et Sigalas sont ceux qui se démarquent le plus, le premier ayant une grosse coche en avant du second.

La progression de la cuvée Estate chez Argyros est remarquable. Le jeune Matthew semble avoir trouvé sa voie et le bois se fait plus discret, mieux intégré, ce qui vient magnifier le vin.

Patrick,
Quel est dernier millésime d'Estate (Argyros) que tu as dégusté?

2012 pour le Estate et 2011 pour Oak Fermented.

Tu regarderas de près cette cuvée Estate à partir du millésime 2013 et les suivants, c'est mon copain Julien Lavenu qui conseille cette propriété depuis le millésime 2013. Pour ma part j'ai trouvé un vin plus complet et plus en chair sur le millésime d'Estate 2013 que sur le vin de cuve, et l'élevage bien ajusté à la matière. Cette cuvée Estate tu ne seras pas obligé de la boire dans les trois ou quatre ans après sa naissance.

1997 Viña Almaviva S.A. Almaviva (Chile, Maipo Valley, Puente Alto)

une belle couleur Grenat avec un léger tuilé,  coté viandeux, vieux cuir et de tabac. En bouche, un mariage équilibré de végétal,d'épice, de bois et de fruit. Quel vin!

servi à l'aveugle lors d'une dégustation de Bordeaux.
Quel pirate, il fut, tout le monde était à Bordeaux.
Pour l'un, un Sociando-Mallet d'un belle année, pour les autres un grand Bordeaux.
C'est vrai que c'est un partenariat entre le Baron Philippe de Rothschild et de Viña Concha y Toro.

Yannick Nantel a écrit:1997 Viña Almaviva S.A. Almaviva (Chile, Maipo Valley, Puente Alto)

une belle couleur Grenat avec un léger tuilé,  coté viandeux, vieux cuir et de tabac. En bouche, un mariage équilibré de végétal,d'épice, de bois et de fruit. Quel vin!

servi à l'aveugle lors d'une dégustation de Bordeaux.
Quel pirate, il fut, tout le monde était à Bordeaux.
Pour l'un, un Sociando-Mallet d'un belle année, pour les autres un grand Bordeaux.
C'est vrai que c'est un partenariat entre le Baron Philippe de Rothschild et de  Viña Concha y Toro.

Pas trop boisé ? Bu lors d'un dîner au QG et le bois ne semblait pas à ce moment là pleinement intégré...

Patrick Ayotte a écrit:

Yannick Nantel a écrit:1997 Viña Almaviva S.A. Almaviva (Chile, Maipo Valley, Puente Alto)

une belle couleur Grenat avec un léger tuilé,  coté viandeux, vieux cuir et de tabac. En bouche, un mariage équilibré de végétal,d'épice, de bois et de fruit. Quel vin!

servi à l'aveugle lors d'une dégustation de Bordeaux.
Quel pirate, il fut, tout le monde était à Bordeaux.
Pour l'un, un Sociando-Mallet d'un belle année, pour les autres un grand Bordeaux.
C'est vrai que c'est un partenariat entre le Baron Philippe de Rothschild et de  Viña Concha y Toro.

Pas trop boisé ? Bu lors d'un dîner au QG et le bois ne semblait pas à ce moment là pleinement intégré...

vraiment intégré et bien balancé.
tout était bien fondu.
C'est sur qui si c'est bu après de la Bourgogne ca peut clasher!!

Raveneau Montée de Tonnerre 2010: Vin bu au Leméac, en groupe, directement de la bouteille, un peu trop froid, mais il avait une superbe acidité, belle minéralité, croquant, belle touche d'agrume qui s'est transformée en pomme et miel. Je pense qu'il était jeune. C'était la dernière bouteille... Excellent!

Plus tôt cette semaine, lors d’un souper d’affaires :

Buisson-Charles Bouches-Chères meursault 1er cru 2009 : Couleur qui a commencé à foncer. Nez complexe de fruits jaunes bien mûrs, de fruits secs, de praline, avec une petite touche fumée. Bouche ample sans être grasse, parfumée, gracile et élégante. Un vin qui semble faussement léger. Sa très belle persistance contredit cette impression. Un vin qui me semble tout à fait prêt à boire (il faut dire que je l’avais passé en carafe un bon trois heures avant le service). Très bien, voire plus.

Buisson-Charles Goutte d’Or meursault 1er cru 2009 : Couleur plus pâle. Nez plus discret aussi, mais davantage profond il me semble. Ensemble floral et épicé, moins tonitruant qu’il y a 18 mois environ, avec des notes de fruits blancs et de noisette. Bouche qui s’est resserrée. Elle se montre puissante, séveuse, avec un grain tactile presque visqueux, mais le tout est contenu, serré et énergique. Finale très longue, qui se délie un peu en finale pour développer une douceur de texture qui me chavire. Cette bouteille a subi le même traitement que celle de Bouches-Chères. Elle me semble toutefois plus jeune tant structurellement qu'aromatiquement, avec un potentiel de garde nettement supérieur. Excellent, voire plus.

Château Figeac st-émilion 1er GCC 2004 : Couleur sombre, mais plutôt mate, qui commence à montrer quelques signes d’évolution au ménisque. Nez de prune, de tabac à pipe, d’anis, avec des notes racées en second plan qui rappellent la violette, le poivron grillé et une minéralité ferrugineuse. La bouche est élancée, plutôt épanouie, de concentration moyenne, mais très élégante et fort joliment parfumée. Belle complexité aromatique pour ce vin classique qui semble avoir entamé son plateau de maturité. Excellent.

Grand Vin de Léoville Marquis de Las Cases st-julien 2e GCC 2004 : Couleur plus sombre, sans signe d’évolution, et très brillante. Nez de fruit noir frais, de havane, de terre noire, de zan, avec une touche sanguine et de graphite. Ensemble détaillé, précis. La bouche est rigoureuse, mais sans être sévère, parfaitement fraîche, définie et éclatante. Le milieu de bouche montre une réelle densité, mais rien ne semble forcé. Très longue finale, ciselée, aux tanins sentis, mais fins. S’il ne fait pas de doute qu’il gagnera en expressivité aromatique et en complexité, j’ai été agréablement surpris par son aspect relativement abordable. Excellent, voire plus.

Beau souper Vince !

À part le Figeac, tous des vins en cave.  Un intérêt certain à lire tes c-r.

Même le Figeac semble bien intéressant (notes de tabac à pipe, anis, violette).  Aujourd'hui, acheter des 2004 bordelais semble une bonne affaire.

Vincent, je crois que plusieurs personnes aimeraient faire des affaires avec toi si tu les traites ainsi!

Pour faire écho au CR d'Alexandre.

Alain Graillot Crozes-Hermitage La Guiraude 2009
Ca sent la bouse à l'ouverture! Ensuite, c'est la cerise noire, les violettes, olives, très classique quoi!
La bouche est juteuse, salivante, c'est bien fruité, rond et savoureux, avec une bonne concentration et une minéralité en milieu de bouche. Très plaisant, mais aussi plutôt serré. En fait, après deux heures, il prend du coffre et de la puissance grâce à l'aération, il montre plus d'étoffe et se donne des airs de mini-Hermitage. Agréable, mais je crois qu'il sera encore mieux dans quelques années. 91+ pts

Yves Martineau a écrit:Pour faire écho au CR d'Alexandre.

Alain Graillot Crozes-Hermitage La Guiraude 2009
Ca sent la bouse à l'ouverture! (...) Très plaisant, mais aussi plutôt serré. En fait, après deux heures, il prend du coffre et de la puissance grâce à l'aération, il montre plus d'étoffe et se donne des airs de mini-Hermitage. Agréable, mais je crois qu'il sera encore mieux dans quelques années. 91+ pts

Merci pour le CR Yves. C'est vrai que c'est encore serré, mais ça se boit quand même déjà bien à mon palais. La présence de bretts me fait hésiter pour la longue garde, car on sait que ça peut se développer considérablement. Quelques années (2-4 ans) me semble un bon compromis.

Yves Martineau a écrit:Vincent, je crois que plusieurs personnes aimeraient faire des affaires avec toi si tu les traites ainsi!

C'était un partenariat cette affaire-là! J'ai apporté les deux premiers et notre partenaire, les deux derniers.

Alexandre Trudel a écrit:Merci pour le CR Yves. C'est vrai que c'est encore serré, mais ça se boit quand même déjà bien à mon palais. La présence de bretts me fait hésiter pour la longue garde, car on sait que ça peut se développer considérablement. Quelques années (2-4 ans) me semble un bon compromis.

En même temps, si ça se dissipe à l'aération, ce ne sont pas, selon ce que j'en comprends, des bretts, mais plutôt de la réduction. Si cette dernière est modéré, le temps arrangera tout ça.

Réduction ou bretts, jamais facile de trancher pour moi. Il est vrai que la syrah (tout comme le mourvèdre) est un cépage souvent affecté par la réduction.

Dans le cas de La Guiraude 2009, j'avais ouvert la bouteille environ 6 heures avant de servir, et les notes animales étaient toujours très intenses une fois dans le verre. Le lendemain, ça s'était légèrement dissipé, mais c'était encore présent. J'ai l'intuition qu'on avait affaire au bretts, mais le doute plane.