Semaine du 29 septembre

Une belle bouteille bue vendredi dernier:

2007 Domaine Charvin Côtes du Rhône (Le Poutet)
Très belle bouteille, sur son plateau. Un grenache qui s'exprime pleinement: beaucoup de fruit rouges et d'épices avec quelques signes d'évolution qui rappellent que c'est un vin qui a déjà presque 8 ans. Le tout portée par une acidité remarquable compte tenu de la région et du millésime. La bouteille s'est vidée dans le temps de le dire. J'ai une seule bouteille de son Chateauneuf 2007 et elle me fait déjà saliver !

J'ai bue ma dernière bouteille de 2011 (qui était peut-être la dixième) une semaine avant le 2007 jour pour jour ! Je compte bien en racheter quelques unes à la prochaine promo...je ne suis pas certain par contre que je serais capable de les garder! Je n'ai pas touché encore à mes 2010, à son arrivé en succursale, il était très fermé et peu expressif.

Je vais suivre ton conseil pour son chateauneuf et la laisser dormir encore quelques années.

Beau lunch en effet !

Diamond Creek Red Rock Terrace Cabernet-Sauvignon, Diamond Mountain 1979
Le vin est grenat bien foncé, ne montrant vraiment pas son âge. Nez d’une très belle finesse avec du fruit, du cuir, du tabac, un peu d’épices et une touche de menthol. En bouche, belle structure et bien en vie avec du fruit rouge, des épices, du tabac et du cuir, du vieux bois, un petit côté minéral, une évolution perceptible mais de niveau qualitative, mais la finesse et la grandeur du vin avec ce qu’il faut d’acidité (mais pas tranchante comme certains vieux vins). Classique vin de Cabernet-Sauvignon version « Bordeaux » américain, qui a su passer au travers du temps… wow ! J'aime bien ces vins d'années de naissance
Fait 12% d’alcool.

Vérité Sonoma County 1998
De couleur grenat-rubis. Nez de fruits rouges et noirs, d’épices, de bois de cèdre, de chocolat et de cappuccino. Fait relativement mûr, mais bien fait. En bouche, c’est assez structuré quoique rond en même temps, le bois est présent mais intégré, et une touche de cassonade sera présent en finale. L’aération en bouteille aidera grandement le vin à s’affiner au cours du repas, le changeant pas mal en apportant de la fraîcheur, un peu de fines herbes et du caramel salé. Bref, un p’tit coup de carafe dès le début aurait aidé et j’ai bien apprécié ce que j’avais dans mon verre à la fin du repas. Fait 14,1% d’alcool.

Château Léoville Las Cases St-Julien 1999
Le vin est grenat bien foncé. Au nez comme en bouche, je sais que je suis devant un beau Bordeaux Rive-gauche au profil assez jeune. Du corps, acidité juste, plein de saveurs, classique et très bon accord avec l’agneau. Bref, j’aime ! Fait 12,5% d’alcool.

Diamond Creek Red Rock Terrace 1979

Que dire de plus que mes comparses, sinon que ce vin m’a littéralement ébloui !
Reconnu comme un millésime assez moyen (tableau Parker : 80/100), les attentes étaient somme toutes réduites.

Ma 2e expérience avec Diamond Creek et la première, avait été plus que convaincante ! Un prodigieux Gravelly Meadow 1996 dégusté il y a environ 4 ans m’avait comblé de joie. Un souvenir impérissable gravé à tout jamais dans ma mémoire.
Eh bien, ce 1979 pourra être rangé dans le même tiroir des grands souvenirs tout à côté du 1996.

Dès que le nez s’approche du verre ou l’inverse  , nous avons droit à une palette aromatique large, bien diversifiée comme le suggère mes compagnons de table. Ce mélange, osmose divine, ouvre la porte du bonheur ! Mes doutes se dissipent comme neige au soleil. Ce sera annonciateur d’une suite d’émotions vives.

Quelle texture en bouche ! Mon palais chavire, mes papilles jubilent, mes yeux roulent, voilà un grand vin ! Et un grand moment de communion !

Équilibre, fraîcheur, densité, finesse, fruits, sont tous réunis ici pour une prestation symphonique.

Celle-ci se poursuivra longtemps et la dernière note résonnera longuement dans ma tête.
Un seul mot pour ce nectar ? Quintessence !

Diamond Creek entrera en force dans mon cellier.

Merci Patrick pour le partage de cette bouteille. Il y avait si longtemps que nous envisagions cette rencontre.

PS : Mon offrande n’apparaissant pas dans les commentaires mais visible sur la photo, n’était pas à la hauteur des attentes. Malheureusement, le vin était assorti d’un léger défaut qui lui procurait un côté anguleux et sec. C’est la vie !

Welcome back Yvan! Beau lunch messieurs!

Yves Martineau a écrit:

Yvan J. Grisé a écrit:
Malheureusement, le vin était assorti d’un léger défaut qui lui procurait un côté anguleux et sec. C’est la vie !

Ce défaut affectant une partie de la production mondiale porte un nom, Yvan!

OK, il était bouchonné !

Simon Grenier a écrit:Welcome back Yvan! Beau lunch messieurs!

+1. Bien content de te voir de retour sur le forum !

Quelques vins bus lors d'un dîner chez ma fille

Francs-Côtes de Bordeaux : Les Charmes Godard ( blanc) 2012
Dégusté sans mise en carafe
La robe de couleur jaune pale est brillante, le nez ouvert et net évoque, les agrumes, les fruits de la passion, la menthe fraîche, avec des notes florales et une légère touche de buis. La bouche est veloutée et délicatement charnue, le centre bien tenu par une fraîcheur de bon aloi est fruitée. La finale est élégante, équilibrée, élancée, fruitée, florale, avec une pointe d’épices. Note potentielle 15/15,5, note plaisir 14,5. A attendre pour le goûter à son meilleur niveau.
Saint Julien : Branaire-Ducru 1995
Ouvert et épaulé 4 heures avant la dégustation et mis en carafe juste avant le service
La robe est assez profonde de teinte grenat, évoluée au bord du verre. Le bouquet est intense et avenant, avec des arômes de fruits noirs, d’épices douces, avec des notes de tabac, et d’humus. L’attaque est très veloutée, les tannins, enrobés par une chair délicate,  sont fondus, et tramés dans un corps fuselé, bien formé, d’une bonne ampleur, agrémenté de fruits épicés. La finale est persistante, allongée, soutenue, fraîche, souligné par les saveurs décelées à l’olfaction. Noté 16, même note plaisir. Un petit manque de complexité et de précision pour accéder à l’échelon supérieur. A boire.

Une bouteille de Léoville Poyferré 1999, hélas liégeuse, laissait entrevoir un vin très velouté à soyeux, doté d’une palette aromatique expressive, bien constitué dans le contexte du millésime. Un vin qui semble prêt à être bu.

Ce soir un Raveneau Montée de tonnerre 2010 au resto, je tenterai de revenir avec mes impressions.

Une de tes bouteilles ou une bouteille dénichée sur une carte?

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Une de tes bouteilles ou une bouteille dénichée sur une carte?

Hors de la carte mais vendu par le resto, un ratio imbattable à 105$. Je ne peux malheureusement en dire plus car le proprio du resto est une connaissance et a une très petite allocation.

Un superbe vin qui s'est ouvert sur deux heures, vraiment renfrogné au départ. Ce n'est qu'après aération qu'on sent vraiment cet équilibre typique de Raveneau alliant richesse et tension minérale. Un vin d'une profondeur et d'une longueur qui feraient la barbe à plusieurs grands crus. Il demeure très tendu et pas tout à fait en place avec un côté amer qui devrait se dissiper, attendons de voir ce que ça donne dans quelques années mais il m'est apparu plus ouvert que les deux fois précédentes. 94

Agreed sir!

Frederik Boivin a écrit:Lors de la dégustation Bourgognes 2011 de la SAQ en février, j'avais trouvé, comme mon ami Pascal, que les nez étaient très charmeurs, mais très classiques et assez uniformes d'un vin à l'autre. En bouche, ils étaient très courts, très légers et plutôt amers. Même le Clos des Lambrays qui était ma vedette anticipée de la soirée était décevant en bouche sans longueur

Pat, tu n'aurais pas dû attendre un peu avant d'ouvrir cette quille?

Patrick Ayotte a écrit:Bon, la semaine est "belle", on ouvre bon !

Auguste Clape Renaissance Cornas 2011

Vin sombre et violacé. Le vin prendra quelques heures avant d’être plus expressif (de beaucoup meilleur le lendemain). Dès lors, nez de fruits noirs, de fleurs mauves, de poivre moulu, de gras de viande, de fumée, tout en profondeur. En bouche, c’est puissant, mais sous contrôle, plein de saveurs de fruits (diverses baies), de bacon, d’épices chaudes (dont le classique poivre), d’argile, le tout qui se resserre en finale avec un côté rustique bien plaisant. Bref, un beau vin, mais beaucoup trop jeune !

Les raisins pour ce vin proviennent d’un vignoble de 1.2 ha, vignes âgées de  12 à 20 ans. Le vin est élevé 22 mois en foudres de 6 ou 12 hl. Fait 13% d’alcool.

Pascal Lapensee a écrit:Pat, tu n'aurais pas dû attendre un peu avant d'ouvrir cette quille?

Patrick Ayotte a écrit:Bon, la semaine est "belle", on ouvre bon !

Auguste Clape Renaissance Cornas 2011

Vin sombre et violacé. Le vin prendra quelques heures avant d’être plus expressif (de beaucoup meilleur le lendemain). Dès lors, nez de fruits noirs, de fleurs mauves, de poivre moulu, de gras de viande, de fumée, tout en profondeur. En bouche, c’est puissant, mais sous contrôle, plein de saveurs de fruits (diverses baies), de bacon, d’épices chaudes (dont le classique poivre), d’argile, le tout qui se resserre en finale avec un côté rustique bien plaisant. Bref, un beau vin, mais beaucoup trop jeune !

Les raisins pour ce vin proviennent d’un vignoble de 1.2 ha, vignes âgées de  12 à 20 ans. Le vin est élevé 22 mois en foudres de 6 ou 12 hl. Fait 13% d’alcool.

C'est clair ! Mais il y a de ces jours que ça prend un plus "gros" pour que ça fasse l'affaire. J'avais aussi l'intention de le boire sur plusieurs jours (ce que j'ai fait)...

Ludwig Desjardins a écrit:Ce soir un Raveneau Montée de tonnerre 2010 au resto, je tenterai de revenir avec mes impressions.

Grande bouteille. Sa concentration et son profil au fil du rasoir me donne à penser qu'il est supérieur au Chapelot qui me semble plus ample et plus immédiat dans ce millésime.

Ludwig Desjardins a écrit:

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Une de tes bouteilles ou une bouteille dénichée sur une carte?

Hors de la carte mais vendu par le resto, un ratio imbattable à 105$.

Dans ce temps-là, tu m'appelles!

Sans blague, je suis heureux qu'on puisse trouver à Montréal (et probablement ailleurs au Québec) ce genre de trésor à prix aussi raisonnable.

Patrick Ayotte a écrit:Bon, la semaine est "belle", on ouvre bon !

Auguste Clape Renaissance Cornas 2011

Vin sombre et violacé. Le vin prendra quelques heures avant d’être plus expressif (de beaucoup meilleur le lendemain). Dès lors, nez de fruits noirs, de fleurs mauves, de poivre moulu, de gras de viande, de fumée, tout en profondeur. En bouche, c’est puissant, mais sous contrôle, plein de saveurs de fruits (diverses baies), de bacon, d’épices chaudes (dont le classique poivre), d’argile, le tout qui se resserre en finale avec un côté rustique bien plaisant. Bref, un beau vin, mais beaucoup trop jeune !

Les raisins pour ce vin proviennent d’un vignoble de 1.2 ha, vignes âgées de  12 à 20 ans. Le vin est élevé 22 mois en foudres de 6 ou 12 hl. Fait 13% d’alcool.

Enjoy, mon cher!

Pour avoir aussi dégusté un Chablis de Raveneau 2011 en restauration récemment, le sommelier me disait que l'agence demandait un prix raisonnable.......demande du Domaine Raveneau que leurs vins soient en resto à prix décent!

Michel Therrien a écrit:Pour avoir aussi dégusté un Chablis de Raveneau 2011 en restauration récemment, le sommelier me disait que l'agence demandait un prix raisonnable.......demande du Domaine Raveneau que leurs vins soient en resto à prix décent!

En fait probablement le même prix que nous avons payé chez Signature.

Comparaison boîteuse, mais pourquoi pas !

Pinot noir 2011, Arbois Pupillin, B.Badoz, acheté en 2014, 22$
vs
le Ginglet 2011 trousseau, Arbois Pupillin, P.Borniard, acheté en 2014, 40$.

Badoz: Pâlotte, rouge cerise très limpide. Ça sent le bon Beaujolais-Villages ! Nez très fruité donc. Plutôt agréable en bouche: très léger, très simple (pas simplet...), très fruité, je ne perçois aucun élevage, c'est frugal. Dommage qu'il fasse frette, ça ferait un beau vin de terrasse. Et comme certains disent de quelques bojos qu'ils font presque pinot, je dirais que ce pinot fait très bojo ! Au final, je l'aime bien.

Borniard: Ouch, la couleur fait peur ! Orange, presque rouille, un peu brouille. 2011, comment ça se fait ? Pas grave. Nez très différent, beaucoup plus parfumé, c'est délicat, floral, scent of a woman. Il envoûte tranquillement par ses arômes complexes de fruits, de fleurs, d'épices, de bois. Voilà une autre démonstration qu'il ne faut pas se fier aux apparences...À mon goût il clenche Badoz: effectivement plus près d'un bon bourgogne, beau fruit, pointe sucrée, harmonieux, ça se boit sans chichi et dans la joie. Après la dégustation, je finis mon MSD de Jeanniard, miam, quel vin de repas, et après je reviens au Borniard: ouille, dans mon cas ça passe mal !

Patrick Désy a écrit:

Ludwig Desjardins a écrit:Ce soir un Raveneau Montée de tonnerre 2010 au resto, je tenterai de revenir avec mes impressions.

Grande bouteille. Sa concentration et son profil au fil du rasoir me donne à penser qu'il est supérieur au Chapelot qui me semble plus ample et plus immédiat dans ce millésime.

Lors de la verticle organisée par Oenopole, Montée de Tonnerre se montrait plus serré que Chapelot. C'était un vin qui se goûtait nettement mois bien ... Chapelot m'avait jeté par terre par contre, avec sa concentration, son ampleur et sa longueur ... il avait moins bien fait paraître Blanchot!

Pour avoir repris Chapelot il y a peu, c'est réellement un grand vin. J'aimerais bien refaire la comparaison avec Montée de Tonnerre dans quelques années ... J'ai du Montée de Tonnerre en cave, avis aux intéressés!