Semaine du 24 août 2014

Quelques vins bus dernièrement (lors des vacances):

Ridge Vineyards Lytton Springs  Sonoma, Dry Creek Valley 2011

Le vin est foncé et violacé. Arômes de fruits noirs au nez, ainsi que de fleurs mauves, d’épices. Intéressant au nez, mais la magie, c’est en bouche… Une tonne de saveurs de petits fruits noirs, d’épices exotiques, une touche boisée et florale. Long et tellement savoureux ! Alcool bien intégré (fait quand même 14,4%). Meilleur jeune Zinfandel à ce jour et le vin possède un réel potentiel de garde.

Trius Cabernet-Sauvignon Niagara Peninsula VQA 2012

Couleur cerise noire. Fruits noirs, épices, cuir, chêne et vanille au nez. En bouche, le vin est assez sec et légèrement végétal, mais typique de vin de Cabernet de région fraîche. Bien fait. Fait 13% d’alcool.

Norman Hardie Pinot Noir Unfiltered Prince Edward County 2012

Couleur uniforme rouge cerise mât. Pinot tout en fruit autant au nez qu’en bouche, un peu d’épices, de terre, pas le plus complexe ni abouti des Pinot, mais indice buvabilité élevée ! Je garde mon autre bouteille un peu pour lui donner du temps. Fait 11,5% d’alcool.

Marcel Lapierre Raisins Gaulois, Vin de France 2013

Rubis translucide. Nez de baies rouges épicées, de terre ainsi qu’un léger trait végétal, mais respire tout de même la fraicheur. En bouche c’est léger, mais gouleyant, sut le fruit rouge avec une touche d’épices en finale ainsi qu’une reprise d’intensité qui permettrait au vin d’accompagner certaines grillades. Fait 11,5% d’alcool.

Coyote’s Run Estate Winery Pinot Noir Niagara Peninsula VQA 2011

Rubis translucide. Nez qui pinote à fond avec un peu de fumée. En bouche, saveurs de petits fruits rouges, d’épices, de terre, mais aussi une touche chocolaté et fumée. Un peu plus moderne, mais j’ai bien aimé.

Mumm Napa Cuvée M,  Méthode Traditionnelle

Pour souligner la fin des vacances sur le bord du feu de camp. Très pâle en couleur, bulles moyennes, mais bien effervescentes. Arômes et saveurs de citron, de poire, de clémentine de canneberge et de pain, avec une certaine rondeur au palais. Bien fait et offert à très bon prix chez nos voisins du sud (16$us). Fait 12,5% d’alcool.

Dégustation au domaine de l'Agapé (Vincent Sipp) à Riquewihr, fin mai 2014.

Pinot blanc ( 100% Auxerrois ) : 2012
Sucres résiduels : 1,8 g
Le nez évoque les fruits jaunes et l’orange, avec des notes florales et fumées. La bouche est fraîche en attaque, assez charnue, plus arrondie dans un centre fruité. La finale, d’une bonne fraîcheur est assez persistante (fruits, fleurs, ). Noté 14

Sylvaner vieilles vignes 2012 ( origine Osterberg)
Sucres résiduels : 1,2 g
Des arômes de mirabelles, d’agrumes, et des notes florales apparaissent à l’aération. La bouche est allongée, avec un corps fuselé bien formé, agrémenté de fruits plus expressifs qu’à l’olfaction. La finale, d’une bonne persistance, est tonique, élancée, fruitée et saline. Noté 14.

Riesling 2013
Sucres résiduels : 1,9 g
Des arômes fermentaires masquent en partie des parfums d’oranges, de citron, et floraux à l’olfaction. La bouche est droite, sèche, allongée, plus en chair dans un centre à l’expression aromatique un peu discrète. La finale est étirée, tendue, très fraîche et saline, assez citronnée et florale. Note potentielle 15. A attendre deux à trois ans.

Pinot Gris 2013
Sucres résiduels : 5 grammes
Le nez, très légèrement crémeux évoque les fruits blancs et jaunes, avec des notes fumées. La bouche est fraîche, avec des rondeurs avenantes et de l’ampleur dans un milieu, fruité. La finale, d’une bonne allonge est sèche, avec une sensation délicatement charnue, fruitée, minérale, avec de légères notes fermentaires qui s’estomperont. Noté 14,5.

Riesling 2012
Le nez est un peu discret, avec des arômes légèrement citronné et d’oranges. L’attaque est charnue, le vin prend de l’ampleur dans un centre fruité, mis en valeur par une fraîcheur de bon aloi qui tend et allonge une finale fruité et très minérale ( saline et pierreuse). Note potentielle 15.

Riesling Rosacker 2012
Sucres résiduels : 5,9 grammes
L’olfaction est ouverte, avec  une palette florale assez large ( fleurs jaunes et blanches) et d’agrumes variés. L’attaque offre une chair ciselée. Le vin se développe avec une énergie et une sensation de sphéricité, agrémenté de fruits expressifs, l’acidité gustative mûre donne de l’allonge, du tonus, à une finale, épurée, savoureuse (fruits, fleurs ) et saline. Note potentielle 16,5/17.

Riesling Osterberg 2011
Sucres résiduels : 6,5 grammes
Le bouquet bien ouvert évoque les fruits jaunes, des épices douces (dont la muscade), avec des notes d’agrumes. L’attaque est charnue, presque grasse, le centre est dans la continuité avec de douces rondeurs, rehaussé de fruits mûrs gourmands. Une bonne fraîcheur, dès le milieu de bouche maintien une agréable harmonie, dans une finale, persistante à très persistante, très fruitée et épicée. Noté 16.

Riesling Schoenenbourg 2011
Sucres résiduels : 11,4 grammes
Le nez évoque les fruits bien mûrs (mirabelles chaudes et melon), les épices orientales, avec des fleurs séchées (camomille, tilleul) et des notes de miel. L’attaque est haute, presque large, très charnue, la bouche est riche et puissante dans un centre rehaussé de fruits gourmands. La fine acidité sous-jacente maintient un bon équilibre dans une finale, allongée, richement dotée, très veloutée et très expressive (fruits, épices, léger miel). Noté 16,5.

Dégusté sur fûts

Schoenenbourg 2013
Fruits bien mûrs, floral et légèrement épicé, charnu, plein, et très belle fraîcheur : excellent potentiel.

Rosacker 2013
Pur, grande qualité de fruits, droit, allongé, bonne densité, énergique, très frais, et très salin : excellent à grand potentiel
.
A suivre

Daniel, ce domaine a-t-il des liens avec Louis Sipp, qui élabore un excellent Osterberg également?

Norman Hardie Chardonnay Unfiltered Prince Edward County 2012

D’une belle couleur dorée. Nez de pêches, d’oranges, d’épices (girofle) et un peu de bois. En bouche, c’est rond, gras, beurré presque, mais sans être lourd. La palette aromatique est similaire à ce qui a été perçu au nez. Un autre beau produit de ce Domaine canadien que j’aime bien. Fait 12,5% d’alcool.

Domaine Joblot Givry 1er Cru Clos de la Servoisine 2005

Cette Servoisine montre encore une bonne trame tannique, comme beaucoup de 2005. Idéalement il aurait besoin de deux ou trois ans de garde, ce qui ne veut pas dire qu'il est fermé pour autant. Il est simplement plus droit et structuré, sans atteindre encore la finesse dont ce crû est capable. La finale révèle une amertume qui disparaitra sans doute avec l'âge.

Un nez de sous-bois, de fleurs et d'épices, avec des mûres en sourdine. À ce stade, après aération, le vin montre tout de même déjà une belle complexité et un équilibre impeccable, une finale pénétrante, harmonieuse, plus épicée que fruitée.

Si j'ai quelques réserves devant les vins du domaine issus de petits millésimes, celui-ci est un autre vin très sérieux, dont la profondeur transcende son appellation (et son prix!). 91+ pts

Vincent,

Vincent Sipp a travaillé, jusqu'en 2007 avec son frère Jacques au domaine Sipp Mack à Hunawihr propriété de leurs parents François Sipp de Ribeauvillé et de Marie Louise Mack d'Hunawihr. Voici ( extrait du site de Vincent Sipp : Domaine de l'Agapé) ce qu'en dit Vincent Sipp

"Issu d’une lignée de vignerons dont j’ai hérité le savoir-faire, j’ai entrepris ma quête de l’excellence voici 20 ans.

Après des études d’ingénierie, j’ai commencé comme ouvrier dans plusieurs caves alsaciennes. En 1996, je me suis associé à mon frère sur le domaine familial. Puis, mon désir d’indépendance et de développer un style plus personnel m’ont amené à reprendre cette propriété de seulement 1ha et des poussières. C’était en 2007. En ajoutant les vignes familiales à Hunawihr et des parcelles louées à Riquewihr, nous travaillons aujourd’hui une surface de 10 ha.

En 2010, Michel Bettane et Thierry Desseauve m’ont fait l’honneur de me classer parmi les découvertes de l’année. "

Il est fort probable qu'il ait des ancêtres communs avec Louis Sipp de Ribeauvillé

Merci Daniel pour les explications.

Visiblement, ce n'est pas qu'en Bourgogne que l'on trouve des histoires de famille plutôt complexes à suivre.

Vin de la dégustation chez Vincent Sipp (domaine de l'Agapé).

Gewurztraminer 2013
Sucres résiduels : 8 grammes
Le nez,  expressif, évoque les fruits jaunes, avec des notes de roses et de pivoine. La bouche est délicatement charnue, veloutée dans un centre d’une bonne tenue, très fruitée. La finale est fraîche, persistante, d’une agréable douceur tactile, fruitée et florale (eau de rose), avec une touche saline. Noté 15.

Gewurztraminer 2012
Sucres résiduels : 12 grammes
L’olfaction est intense, avec des arômes d’abricot, de mangue, d’épices douces, et  des notes de roses. La bouche est riche, assez grasse, pleine dans un milieu de bouche, très parfumé. La finale est très persistante, généreuse, avec une fraîcheur suffisante pour équilibrer le vin, souligné par des saveurs expressives de fruits jaunes, d’épices, des notes florales et de légers amers (peaux et noyaux de fruits). Noté 15,5.

Gewurztraminer : Schoenenbourg 2011
Sucres résiduels : 13,5 grammes
La robe est dorée, le bouquet, intense et net évoque, l’abricot, la mangue, les épices orientales, avec des notes d’oranges confites, et des notes florales et légèrement miellées. La bouche est bien en chair, très veloutée, ample et dense dans un centre, avec un jus et pur, agrémenté de séduisants fruits épicés. La finale est longue, raffinée, mis en valeur par d’intenses fruits exotiques, d’épicés douces, des notes florales (roses) de miel, d’une bonne harmonie grâce à la juste acidité sous jacente, elle est ponctuée par de légers amers nobles (peaux et noyaux de fruits) . Noté 16,5.

Les vins rouges

Pinot Noir «  Expression » 2012
La robe de couleur pourpre à rubis est diaphane, le nez est frais et fruité (cerises et fraises) avec des notes florales. La bouche est svelte, élancée, tout en délicatesse et en finesse, la finale est veloutée, de longueur normale, simple et fruitée. Noté 13,5.

Pinot noir « B » 2012
La robe est soutenue de couleur pourpre. L’olfaction est expressive, avec des arômes de cerises noires, d’épices, de cacao, de léger café, et des notes de cassis. La bouche est veloutée, plus structurée que celle du vin précédent dans un corps fuselé, et fruité. La finale est fraîche, persistante, assez consistante, avec les saveurs décelées à l’olfaction. Noté 14/14,5.

Les vendanges tardives et sélections de grains nobles

Gewurztraminer «  Helios » 2012
Sucres résiduels : 24 grammes
Le nez ouvert et net évoque les fruits jaunes (mangues dominantes) avec des notes de litchis et de roses, et d’épices douces. La bouche est moelleuse, bien en chair, pleine, veloutée, très fruitée, et finement épicée. La finale est persistante, soutenue, délicate, bien équilibrée, aérienne, soulignée par les saveurs mises en évidence à l’olfaction. Note potentielle 15,5/ 16.

Gewurztraminer vendanges tardives 2011
Sucres résiduels : 98 grammes
Le bouquet  s’ouvre à l’aération sur des arômes de fruits exotiques, de miel des Vosges, d’épices douces, avec des notes de roses, et une pointe de violette. La bouche moelleuse et très aromatique, offre une sensation sucrée très raffinée, charnue et riche dans son centre. La finale est très persistante, harmonieuse, élégante, d’une richesse maîtrisée, savoureuse (fruits, épices orientales, herbes aromatiques, et miel) . Noté 16,5.

Riesling vendanges tardives 2012
Sucres résiduels : 50 grammes
L’olfaction avenante et intense évoque les agrumes bien mûrs, la cannelle, la muscade, avec des notes de pêches jaunes. La bouche est très veloutée, dense, tout en conservant beaucoup de finesse et d’élégance, et une chair séduisante dans un milieu de bouche, ample et plein agrémenté d’intenses fruits épicés. La finale est longue, d’une attrayante énergie interne, aérienne,  fraîche, soulignée par les saveurs décelées à l’olfaction, ponctuée de légers amers ( peaux de fruits) et de notes salines. Note potentielle 17.

Gewurztraminer : sélections de Grains Nobles 2008
La robe dorée est brillante, le bouquet est pur et intense avec des arômes de fruits rôtis, d’agrumes très confits ( oranges), de fruits secs, d’épices orientales, et de champignons nobles ( morilles). La bouche est riche, pure, la liqueur est fine et très concentrée dans un centre ample, très charnu, et dense agrémenté des fruits rôtis épicés très expressifs. La finale est longue, très persistante, très harmonieuse grâce à une acidité gustative de bon aloi, puissante, d’une délicieuse douceur tactile, intense et complexe dans son expression aromatique (fruits rôtis, subtiles et intenses épices, fruits secs, miel fin, etc). Noté 18

Lorsque je mange au restaurant, j’essaie d’en profiter pour boire des vins que je ne connais pas ou que je n’achète pas forcément pour mettre en cave. Inversement, quand j’ai envie de boire de très belles bouteilles, ce n’est pas au restaurant que je vais (à l’exception de quelques AVV). Si ma passion pour le vin m’a poussé à faire de nombreuses folies, rarement ai-je commandé des « trophées » au resto … mais je n’ai pas pu résister hier!

François Raveneau Chapelot chablis 1er cru 2010 : Nez pur et profond, juvénile, sur des notes de crème fraîche, de citron vert, d’embruns marins, avec des petites épicées et de fleur blanche. C’est réellement en bouche que la magie opère. La bouche est pleine et satinée, sans être grasse, puissante et aérienne à la fois, doublée d’une longueur ahurissante. Monolithique, mais parfaitement mûr, élégant et harmonieux. Excellent, voire plus et potentiellement plus grand encore à maturité.

Le cru a été mis à la carte il y a moins d’une semaine et nous avons pris la dernière bouteille. Je trouve admirable que le Bouillon Bilk ait attendu un peu avant de mettre le vin sur la carte et qu’il le propose comme ça, à qui veut bien le commander, plutôt que de ne le proposer qu’à ses meilleurs clients par bouche à oreille (comportement que je comprends au demeurant afin que ces vins mythiques ne soient pas uniquement commandés par des gens friqués qui ne veulent que flasher).

Bon maintenant c'est officiel, je suis retraitée! Attention, je vous entend penser: "Michelle est une vieille peau"....pas tout à fait. Je suis dans la même braquette d'âges que Michel!  Je vais donc pouvoir me déplacer aux tirages.....  Au menu, ce soir: probablement le Riesling Wachau Loibenderg 2010 d'Alzinger et le Clos 2006 du Clos Rougeard. À suivre...

Pas une autre late boomer à la retraite blindée! Vivement l'adoption du projet de loi 3!

Blague à part, bonne retraite Michelle. Bien hâte de vous lire sur ces deux bouteilles d'excellente réputation.

Michelle Champagne a écrit:Bon maintenant c'est officiel, je suis retraitée! Attention, je vous entend penser: "Michelle est une vieille peau"....pas tout à fait. Je suis dans la même braquette d'âges que Michel!  Je vais donc pouvoir me déplacer aux tirages.....  Au menu, ce soir: probablement le Riesling Wachau Loibenderg 2010 d'Alzinger et le Clos 2006 du Clos Rougeard. À suivre...

Bonne retraite Michelle.
On ne pourra se rencontrer en ligne car je ne les fais pas.
Peut-être que tu pourrais t'inscrire à une dégustation ou même en initier une.....un vendredi on se déplace....du mois les 450 comme moi!

Même âge que Dany Laferrière???

Ludwig Desjardins a écrit:Même âge que Dany Laferrière???

Deux insultes dans la même phrase, je te reconnais bien Ludwig! Je suis du cru 59.... je viens de terminer l'Alzinger, ouf quel beau vin!

Bonne retraite Michelle!

Michelle Champagne a écrit:

Ludwig Desjardins a écrit:Même âge que Dany Laferrière???

Deux insultes dans la même phrase, je te reconnais bien Ludwig! Je suis du cru 59.... je viens de terminer l'Alzinger, ouf quel beau vin!

Une jeunesse alors!

Liberté 55...

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Lorsque je mange au restaurant, j’essaie d’en profiter pour boire des vins que je ne connais pas ou que je n’achète pas forcément pour mettre en cave. Inversement, quand j’ai envie de boire de très belles bouteilles, ce n’est pas au restaurant que je vais (à l’exception de quelques AVV). Si ma passion pour le vin m’a poussé à faire de nombreuses folies, rarement ai-je commandé des « trophées » au resto … mais je n’ai pas pu résister hier!

François Raveneau Chapelot chablis 1er cru 2010 : Nez pur et profond, juvénile, sur des notes de crème fraîche, de citron vert, d’embruns marins, avec des petites épicées et de fleur blanche. C’est réellement en bouche que la magie opère. La bouche est pleine et satinée, sans être grasse, puissante et aérienne à la fois, doublée d’une longueur ahurissante. Monolithique, mais parfaitement mûr, élégant et harmonieux. Excellent, voire plus et potentiellement plus grand encore à maturité.

Le cru a été mis à la carte il y a moins d’une semaine et nous avons pris la dernière bouteille. Je trouve admirable que le Bouillon Bilk ait attendu un peu avant de mettre le vin sur la carte et qu’il le propose comme ça, à qui veut bien le commander, plutôt que de ne le proposer qu’à ses meilleurs clients par bouche à oreille (comportement que je comprends au demeurant afin que ces vins mythiques ne soient pas uniquement commandés par des gens friqués qui ne veulent que flasher).

Le meilleur vin de Raveneau que j'ai bu à date. Quel délice !

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Lorsque je mange au restaurant, j’essaie d’en profiter pour boire des vins que je ne connais pas ou que je n’achète pas forcément pour mettre en cave. Inversement, quand j’ai envie de boire de très belles bouteilles, ce n’est pas au restaurant que je vais (à l’exception de quelques AVV). Si ma passion pour le vin m’a poussé à faire de nombreuses folies, rarement ai-je commandé des « trophées » au resto … mais je n’ai pas pu résister hier!

François Raveneau Chapelot chablis 1er cru 2010 : Nez pur et profond, juvénile, sur des notes de crème fraîche, de citron vert, d’embruns marins, avec des petites épicées et de fleur blanche. C’est réellement en bouche que la magie opère. La bouche est pleine et satinée, sans être grasse, puissante et aérienne à la fois, doublée d’une longueur ahurissante. Monolithique, mais parfaitement mûr, élégant et harmonieux. Excellent, voire plus et potentiellement plus grand encore à maturité.

Le cru a été mis à la carte il y a moins d’une semaine et nous avons pris la dernière bouteille. Je trouve admirable que le Bouillon Bilk ait attendu un peu avant de mettre le vin sur la carte et qu’il le propose comme ça, à qui veut bien le commander, plutôt que de ne le proposer qu’à ses meilleurs clients par bouche à oreille (comportement que je comprends au demeurant afin que ces vins mythiques ne soient pas uniquement commandés par des gens friqués qui ne veulent que flasher).

Combien $ sur la carte?

Le défunt Continental avait du Forêt sur sa carte à un peu moins de 100$. Même chose à l'Express avec des Butteaux dans les bas 100$.

138$

Merci les garçons! Je me considère très privilégiée de prendre ma retraite à cet âge, ce qui va me permettre de me recycler dans un domaine qui me passionne....le vin.

Un retour sur les vins d'hier: l'Alzinger était d'une pureté absolue. De couleur jaune paille à reflet doré légèrement perlé. Le premier nez est sur les agrumes puis apparaît une touche d'ananas, de fleurs blanches et loin derrière des notes de camphre. En bouche, une trame saline nous accompagne du début à la fin ou l'acidité devient soyeuse comme une queue de paon en finale. Quel beau vin!

Le Clos Rougeard maintenant. Je suis consciente qu'il ne s'agit pas du millésime du siècle et que de plus, il s'agit de son entrée de gamme. Malgré cela, le vin m'a comblé. C'est du cabernet franc de la 4e dimension. D'une complexité aromatique inouï! Je n'ai même pas essayé d'y trouver les arômes, j'ai tout simplement "trippé"! En bouche, ce n'est pas le plus costaud, les tannins sont fondus, le fruit a laissé la place à des saveurs de café et un peu de poivron vert noble en rétro qui trahit son origine car étrangement, ce vin n'est pas loin de la Bourgogne. C'est élégant, complexe et fin à la fois. Beau moment!

Et dire que lorsque j'étais jeune, ce vin dormait sur les tablettes de la SAQ et combien de fois j'ai passé devant avec une totale ignorance du trésor qu'il renfermait...misère. Vive internet!

Michelle Champagne a écrit:Et dire que lorsque j'étais jeune, ce vin dormait sur les tablettes de la SAQ et combien de fois j'ai passé devant avec une totale ignorance du trésor qu'il renfermait...misère. Vive internet!

Malgré qu'Internet ait beaucoup contribué dernièrement au partage des découvertes vinicoles, je suis sûr que nous ignorons aujourd'hui tout plein de produits qui traînent sur les tablettes et que dans 20 ans, en rétrospective, nous nous mordrons les doigts de ne pas avoir fait le plein!

Michelle Champagne a écrit:
Le Clos Rougeard maintenant. Je suis consciente qu'il ne s'agit pas du millésime du siècle et que de plus, il s'agit de son entrée de gamme. Malgré cela, le vin m'a comblé. C'est du cabernet franc de la 4e dimension. D'une complexité aromatique inouï! Je n'ai même pas essayé d'y trouver les arômes, j'ai tout simplement "trippé"! En bouche, ce n'est pas le plus costaud, les tannins sont fondus, le fruit a laissé la place à des saveurs de café et un peu de poivron vert noble en rétro qui trahit son origine car étrangement, ce vin n'est pas loin de la Bourgogne. C'est élégant, complexe et fin à la fois. Beau moment!

Et dire que lorsque j'étais jeune, ce vin dormait sur les tablettes de la SAQ et combien de fois j'ai passé devant avec une totale ignorance du trésor qu'il renfermait...misère. Vive internet!

Le seul Rougeard (rouge) que j'ai bu. Que c'était bon ! Merci pour le CR plein d'émotions

Des vins dégustés et bus au cours du mois d'août.

Muscadet : Jo Landron : La Louvetrie 2013
La robe finement dorée est brillante, l’olfaction est expressive, avec des arômes d’agrumes (citron dominant), de fleurs blanches, et des notes fumées. La bouche est droite, nette, pure, finement charnue, bien tenue dans son milieu par une colonne vertébrale acide mûre qui donne du tonus aux fruits (agrumes) et allonge une finale élancée, très fraîche, dynamique, soulignée par les saveurs observées à l’olfaction, et un petite note iodée. Note potentielle 15,5, note plaisir 15

Saint Joseph : Coursodon : l’Olivaie 2009
Le  vin a été mis en carafe deux heures avant la dégustation
La robe est profonde, avec un liseré de teinte violine, le bouquet net et intense, évoque les baies noires (cassis dominant), les épices avec au premier plan un poivre raffiné, les violettes, et une note de roses. L’attaque est franche et séduisante, les tannins mûrs et élégants, enrobés par une chair de bon aloi, sont tramés serrés dans un centre dense, concentré, rehaussé des fruits épicés, très expressifs et gourmands. La finale est longue, très soutenue, avec des tannins légèrement plus fermes dans le cœur du grain, harmonieuse, soulignée par les séduisantes et intenses saveurs décelées à l’olfaction. Noté 16,5, note plaisir 16.

FrancisRémillard a écrit:

Michelle Champagne a écrit:Et dire que lorsque j'étais jeune, ce vin dormait sur les tablettes de la SAQ et combien de fois j'ai passé devant avec une totale ignorance du trésor qu'il renfermait...misère. Vive internet!

Malgré qu'Internet ait beaucoup contribué dernièrement au partage des découvertes vinicoles, je suis sûr que nous ignorons aujourd'hui tout plein de produits qui traînent sur les tablettes et que dans 20 ans, en rétrospective, nous nous mordrons les doigts de ne pas avoir fait le plein!

Tu as probablement raison. Mais il s'agit d'une mince consolation!

Michelle Champagne a écrit:

Et dire que lorsque j'étais jeune, ce vin dormait sur les tablettes de la SAQ et combien de fois j'ai passé devant avec une totale ignorance du trésor qu'il renfermait...misère. Vive internet!

Rougeard sur les tablettes SAQ? je ne savais pas que c'était déjà arrivé, quel millésime?