Semaine du 3 août 2014

Pour faire écho à Daniel qui a goûté au 1990 récemment:

Château Rieussec Sauternes 1989
Nez de crème brulée, abricots séchés, de champignons. La bouche a une belle acidité, le vin a digéré une partie de ses sucres, il montre une belle complexité, une dimension aérienne séduisante. Délicieux. 92 pts


Domaine Bruno Clair Marsannay Les Longeroies 2010
Un nez envoûtant, un peu fumé, avec du petit fruit rouge, des conifères. De corps moyen, la bouche montre plus de richesse que les Vaudenelles. C'est dense et suave, élégant, avec une certaine profondeur. On penserait aisément à un beau Gevrey voire un Chambolle village. Très joli vin, qui gagnerait à vieillir, mais qui offre déjà du plaisir. 90+ pts

Montsecano y Copains Pinot Noir Refugio Valle de Casablanca 2012

Couleur rouge cerise. Au nez, fruits rouges (cerises, framboises), épices (poivre), fleur mauve et un peu de terre sablonneuse. En bouche, une véritable explosion de fruit ! Saveurs de cerises, de fraises poivrées, d’épices, impression de minéralité et la fleur revient. Une pointe de fumée sera perceptible en finale. L’acidité n’est pas tranchante, mais l’ensemble est frais et délicieux, sans manquer de profondeur. Ce vin est un peu comme un hybride entre un Pinot Noir, un Bojo et une Syrah sur le fruit.

Vignes franches de pieds, vignoble en biodynamie. Vin élevé en dans un mélange de 1⁄4 cuve de béton en forme d’œuf et 3/4 inox et vinifié par le vigneron alsacien André Ostertag. Rendements très bas (jusqu’è 7,5hl/ha pour la grande cuvée !) et petite production (moins de 5000 bouteilles). Taux d’alcool de 14%

Yves Martineau a écrit:

Domaine Bruno Clair Marsannay Les Longeroies 2010
Un nez envoûtant, un peu fumé, avec du petit fruit rouge, des conifères. De corps moyen, la bouche montre plus de richesse que les Vaudenelles. C'est dense et suave, élégant, avec une certaine profondeur. On penserait aisément à un beau Gevrey voire un Chambolle village. Très joli vin, qui gagnerait à vieillir, mais qui offre déjà du plaisir. 90+ pts

Yves, comment comparerais-tu ce vin avec la cuvée Isabelle 2009? Selon mes sources, Bruno Clair n'a pas produit de cuvée Isabelle (un assemblage de ses meilleures parcelles de Marsannay) en 2010.

Alexandre Trudel a écrit:

Yves Martineau a écrit:

Domaine Bruno Clair Marsannay Les Longeroies 2010
Un nez envoûtant, un peu fumé, avec du petit fruit rouge, des conifères. De corps moyen, la bouche montre plus de richesse que les Vaudenelles. C'est dense et suave, élégant, avec une certaine profondeur. On penserait aisément à un beau Gevrey voire un Chambolle village. Très joli vin, qui gagnerait à vieillir, mais qui offre déjà du plaisir. 90+ pts

Yves, comment comparerais-tu ce vin avec la cuvée Isabelle 2009? Selon mes sources, Bruno Clair n'a pas produit de cuvée Isabelle (un assemblage de ses meilleures parcelles de Marsannay) en 2010.

Très légère préférence pour le Isabelle 2009, mais il y a peut-être aussi l'effet millésime:

2009 Domaine Bruno Clair Marsannay Cuvée Isabelle
2/10/2014 - I wrote: 91 points (Edit)

Joli nez qui pinotte
La bouche est dense, tannique mais aussi assez joufflue
Après une heure trente de carafe, il est spectaculaire. Racé et savoureux, son élevage est juste ce qu'il faut pour enrober le tout. Excellent

2009 Domaine Bruno Clair Marsannay Cuvée Isabelle
12/8/2013 - I wrote: 91 points (Edit)

Un joli nez racé, ca pinotte avec des notes de conifère, de fruit frais avec un peu de vanille. La bouche est ample et large, bien fraiche avec une belle densité, un coté sérieux qui évoque Gevrey, mais aussi un fruit joufflu. Les tanins sont assez imposants mais enfouis sous le fruit.
La qualité est impressionnante pour le prix, un peu comme les Joblot du même millésime. 91 pts

Deux vins qui ont été dégustés avec les mets suivants lors d'un dîner entre amateurs dans l'Aisne

Mises en bouche : trilogie de langoustine, langoustine à la pistache, samousa de langoustine et tartare de langoustine à la vanille

Noix de Saint Jacques en trois façons :  en carpaccio aux baies roses et sorbet de baies roses, poêlées à l'unilatéral sur un lit d'artichaut et sabayon à l'orange,  et en coque de sel.

Les vins ont été servis sans mise en carafe
Alsace : Domaine Louis Sipp : Riesling : Kirchberg de Ribeauvillé 2008
La robe offre une teinte or vif. Le bouquet est net et expressif, à l’aération et la remontée des températures, avec des arômes de citron bien mûr, de mandarine, de léger naphte, nuancés de notes florales, et de très légères épices orientales. La bouche est riche, très charnue, presque grasse, dotée d’une puissance sous-jacente maîtrisée qui donne du volume et de l’ampleur dans un centre rehaussé de fruits bien mûrs. La finale est longue, pure, bien dessinée, fraîche, pleine, soulignée par les saveurs décelées à l’olfaction ponctuée de notes salines. Noté 17, note plaisir 16,5. A attendre son dixième anniversaire.

Alsace : Domaine Albert Mann : Riesling Schlossberg 2012
La robe de couleur jaune clair est brillante. L’olfaction pure et ouverte, évoque le citron et le pamplemousse bien mûrs, agrémentées des notes florales (fleurs blanches et une touche camomille ), avec des notes légèrement fumées. La bouche est droite, pure, très charnue, d’un séduisant velouté de texture, dense et serrée dans le milieu de bouche, frais, agrémenté de fruits bien en chair et gourmands. La finale est allongée, soutenue, épurée, délicate et énergique à la fois, à l’aromatique expressive (palette affriolante d’agrumes) et notes florales, très saline dans son ultime sensation. Note potentielle 17,5, note plaisir 16,5. A attendre au moins cinq ans, en toute sérénité.

Merci Yves pour ton commentaire concernant Rieussec 1989, que je n'ai jamais goûté ( j'ai plutôt acheté 1990, et en partie 1988, que je vais continuer à chercher aux enchères pour les vins qui m'intéressent

Yves Martineau a écrit:J'ouvre environ deux portos par année, mais j'en ai plusieurs qui attendent leur heure.
Celui-ci fut un véritable coup de poing! Quelle révélation.   
Je croyais le boire sur deux soirs à la pêche mais la bouteille fut plutôt sifflée en quelques heures.

Graham Porto Vintage 1985
Un nez de fruit noir frais (prunes et cassis), de l'anis, un peu d'épices, de toffee. La bouche est onctueuse, c'est dense et fin à la fois, une véritable caresse pour le palais. Il a en fait la texture soyeuse d'un grand Bordeaux, la fraicheur, la jeunesse et l'équilibre d'un vin qui pourrait vivre encore plus de cinquante ans. Le meilleur Vintage que j'ai pris depuis vingt ans. Grand vin. 96 pts

c'est sur qu'à force de boire des C9 avec un taux d'alcool et de sucre résiduel proche de celui du Porto, pas besoin d'en boire plus de 2 par ans.  

Bien content de voir que tu as eu du plaisir avec ce Graham's une belle réussite. Si jamais tu as un Fonseca 85, ca vaut la peine d'en ouvrir, c'est une coche au dessus et pas mal le fun en ce moment aussi.

Un vin qui a été servi avec une lotte au Maroilles, un accord peu satisfaisant, mais n'étant pas chez moi, je n'ai pas pu changer le vin

Chablis : Dauvissat : Les Clos 2006
La robe de couleur or clair est brillante, le nez est ouvert, avec des arômes de fruits blancs, de citron, agrémentés des notes florales, fumées, de fines épices et de léger miel. La bouche est charnue, d’un élégant velouté de texture, construite serrée et dense dans un corps fusiforme, rehaussé de fruits mûrs et expressifs. La longue finale, bien tenue par une puissance sous-jacente évidente et sans outrecuidance,  tout en conservant un toucher délicat et fin est droite, fraîche, fruitée, finement épicées, avec des notes crayeuses et salines. Note potentielle 17,5, note plaisir 16,5. A attendre au moins 2018, pour davantage de complexité.

Frederick Blais a écrit:
c'est sur qu'à force de boire des C9 avec un taux d'alcool et de sucre résiduel proche de celui du Porto, pas besoin d'en boire plus de 2 par ans.  

Bien content de voir que tu as eu du plaisir avec ce Graham's une belle réussite.  Si jamais tu as un Fonseca 85, ca vaut la peine d'en ouvrir, c'est une coche au dessus et pas mal le fun en ce moment aussi.

Je n'ai qu'un seul Fonseca, le 1994, j'attendrai un peu encore.

Le problème avec le Porto, c'est que je suis souvent le seul à vouloir en boire, c'est le monde à l'envers depuis les années '90 où les LBV coulaient à flots dans les chaumières!

Yves Martineau a écrit:
Je n'ai qu'un seul Fonseca, le 1994, j'attendrai un peu encore.

Le problème avec le Porto, c'est que je suis souvent le seul à vouloir en boire, c'est le monde à l'envers depuis les années '90 où les LBV coulaient à flots dans les chaumières!

Ca revienet à la mode, les hypsters en consomment

Les vins ont accompagné, dans un bel accord, un rable de lapin farci, tagliatelles de courgettes et de carottes, écrasé de vitelottes.

Les vins ont été mis en carafe, trois heures avant la dégustation

Châteauneuf du Pape : Domaine de la Janasse : Vieilles Vignes 2006
Le vin a été servi à une température de 14°C
La robe est assez profonde à profonde, avec des reflets de couleur pourpre à sanguine. Le bouquet  complexe et intense, évoque les cerises kirschées, la boite à épices, l’olive noire, avec des notes de garrigue, d’eucalyptus, et de chocolat. La bouche est riche, puissante (sans excès) sensuelle, concentrée dans un milieu de bouche très fruité et épicé. La finale est longue, généreuse, voluptueuse, d’un équilibre satisfaisant (température ajustée) complexe, avec la rémanence appuyée des saveurs décelées à l’olfaction. Noté 17,5, même note plaisir.

Côte Rôtie : Domaine Jamet 2007
La robe est soutenue à assez profonde de teinte pourpre à rubis. L’olfaction est avenante et expressive, avec des arômes de cassis, de mûres sauvages, de baies de Setchouan, nuancés de note florales, et légèrement lardées. L’attaque est nette, assez veloutée, les tannins mûrs sont enrobés d’une chair bien formée, le centre, assez velouté, est bien charpenté par une trame tannique serrée (tannins un peu plus fermes), agrémenté de fruits épicés expressifs. La finale est allongée, d’un bon maintien, fraîche, très aromatique (fruits, épices, notes fumées), elle est ponctuée par une touche de violette. Note potentielle 17, note plaisir 16.  A attendre 4 à 5 ans que les tannins soient fondus

Daniel, est-ce que tes Crs sont basés sur des dégustations récentes ou il s'agit de Crs qui concernent des dégustations effectuées au cours des dernières années?

Michelle,
Les vins que je commente sur La Paulée ont tous été bus dans les trois derniers mois. Ils sont goûtés d'abord pour eux-mêmes, puis avec le mets dédié du repas. La Janasse vieilles vignes 2006 et la Côte Rôtie 2007 de Jamet ont été dégustées et bues le 25/07/2014.
Si je remonte un commentaire plus ancien, la date de dégustation est signalée

Corton Clos des Corton Faiveley 2009 - Maison Faiveley: cette portion des Corton qui est dans Le Rognet de Ladoix n'est pas la plus intéressante de l'appellation Corton. La maison Faiveley qui la possède en tire cependant toujours un vin bien vinifié, racé et plus typé Beaunoy que Nuiton alors que l'endroit est encore sur une dynamique géologique proche des crus plus frais de la Côté de Nuits. Le boise l'habille assez fortement comme si le cru avait vite fini ses malos derrière les fermentations alcooliques sans se soucier de fondre les tanins de chêne qui restent un peu saillants et soulignent des notes un peu sauvages et de griotte. Un vin assez dense, démonstratif mais sans la race ultime de ce coteau qui aime les épices, et la mûre. Donnons lui du temps!

Quelques vins en vacances avec des amis :

Peter Michael Ma Belle Fille chardonnay sonoma county 2011 : Nez de maïs en crème, de beurre chaud, de fleur mauve, de fumée et de fruits mûrs. Nez typique sans être exagéré toutefoi. Attaque ample et texturée, bien mûre et riche. Le tout s’affine, se tend en milieu de bouche. La finale est plutôt longue, minérale et serrée, sans trace de bois. Le nez et l’attaque me semblent un peu communs, mais la longueur et la finale sont de très belle facture. Encore jeune et bien maîtrisé. Très bien.

Ramonet Caillerets chassagne-montrachet 1er cru 2005 : Couleur pâle aux reflets verts. Nez racé, profond et complexe. Fruits blancs et jaunes bien mûrs, avec une pointe exotique d’ananas, agrémenté de pain grillé, fougère, acacia et praline. La bouche est suave, satinée, mais fraîche et élégante. Ensemble gracile, éclatant, savoureux et harmonieux. Finale expansive, finement saline, parfumée. Un grand vin. Superbe.

Jean-Jacques Confuron Chaboeufs nuits-st-georges 1er cru 2009 : Nez de fruits noirs frais, d’encens, de violette et de poivre blanc. Bouche parfaitement mûre, mais svelte, plutôt serrée. Bel éclat et de précision. Tanins abondants, mais fins conférant une impression rigoureuse, sans être sévère. Pourrait quasiment passer pour une Côte-Rôtie. Un autre 2009 qui montre ses qualités, mais donne l’impression de s’être refermé. Très bien, voire plus.

Denis Bachelet Corbeaux gevrey-chambertin 1er cru 2006 : Nez sauvage de fruits rouges surets, de viande fumée, de poivre, de menthe et de cannelle. Bouche compacte, athlétique. Peu volumineux, mais puissant, ce vin est sauvage et racé. Finale qui s’allonge sur des notes de poivre blanc, de menthe et de rhubarbe. Un vin bourré de caractère, complexe, mais sérieux. Très bien.

Dr. Loosen Wehlener Sonnenuhr riesling trockenbeerenauslese MSR 2006 : Couleur pâle, mais texture grasse. Nez de fruits blancs confits, de fumée, de thé, de gingembre confit et de poivre blanc. La bouche est très riche à l’attaque, tapissant le palais. Puis, l’acidité se manifeste et la matière du vin se fait vaporeuse, aérienne. Une bouche proprement magique, à la longueur superlative. Finale éclatante, pure, presque ciselée, mais au caractère envoûtant. Une première rencontre marquante avec ce vin mythique. Superbe.

des vins achetés en vacances Vincent? Où trouves-tu du Ramonet?

Petite confrontation estivale, première partie, les vins de deux vignerons qui sont copains, même millésime.

Domaine Charvin Châteauneuf-du-Pape 2006
Il aurait eu besoin de davantage d'air pour atteindre la plénitude de la dernière fois. Le nez montre un coté viande, avec des notes plus fines qui commencent à apparaitre. Il confirme que l'ouverture 24 hrs auparavant est mieux que les 6 heures qu'il a eues.

La bouche est assez concentrée et d'une belle longueur, le fruit est sucré, il me paraît plus profond que le Ferrand, mais moins ouvert à ce stade. 3 heures de carafe plus tard, il prend enfin la texture classique du domaine, toute en finesse, avec tout de même une bonne amertume.

Le meilleur traitement est certainement de l'attendre trois ans et de lui donner alors son 12 ou 24 heures de lente aération. 92+ pts

Domaine de Ferrand Châteauneuf-du-Pape 2006
Premier nez un peu sévère, il s'est replacé avec l'aération.
Un vin assez puissant, d'une belle densité, aux arômes de kirsch, de fruit rouge, la finale montre un bel équilibre, avec de belles saveurs de confiture. Sans être très complexe, c'est bien fait et savoureux. 91 pts

Avantage pour le Charvin à mon avis, mais les autres ont eu une légère préférence pour le Ferrand.

Yves Martineau a écrit:des vins achetés en vacances Vincent? Où trouves-tu du Ramonet?

Je parie sur New York, j'en ai acheté plusieurs là-bas, chez Crush.

Yves Martineau a écrit:

Domaine Charvin Châteauneuf-du-Pape 2006
Il aurait eu besoin de davantage d'air pour atteindre la plénitude de la dernière fois. Le nez montre un coté viande, avec des notes plus fines qui commencent à apparaitre. Il confirme que l'ouverture 24 hrs auparavant est mieux que les 6 heures qu'il a eues.

Le meilleur traitement est certainement de l'attendre trois ans et de lui donner alors son 12 ou 24 heures de lente aération.

Est-ce que 6 heures de carafe peut compenser 24 heures de lente aération selon toi?

Yves Martineau a écrit:des vins achetés en vacances Vincent? Où trouves-tu du Ramonet?

Acheté dans un encan américain cet hiver en prévision des vacances.

On continue à festoyer en vacances :

François Cotat Grande Côte sancerre 2006 : Nez intense de fruits blancs frais et confits, de gelée de menthe, de réglisse et de poussière de roche. La bouche est droite, vigoureuse, mais le grain est tout de même riche, conférant à l’assemble une impression de suavité. Finale très longue, pure et savoureuse à la fois, ponctuée de notes de lavande. Ensemble harmonieux, racé et complet. Excellent.

Domaine du Viking Tendre vouvray 1990 : Couleur irréelle, très jeune, jaune citron, brillante, avec encore des reflets verts. Nez de camomille, de pomme jaune, d’argile et d’huile à lampe. Bouche patinée, mais fraîche, éclatante. La mention tendre signifie que ce vin contient des sucres résiduels, mais ces derniers sont imperceptibles, s’étant complètement fondus à la matière. Jolie longueur, sans être époustouflante, pour ce vin dont je n’attendais rien et qui m’a bien surpris! Très bien, voire plus.

Bartolo Mascarello barolo 2004 : Nez parfumé, ouvert, complexe, sur des notes de fruits rouges surets (canneberge, rhubarbe), de prune, de boîte à cigare, de cuir, de pot-pourri et d’anis. Attaque ample, bouche déliée, milieu bien nourri et finale séveuse, mais plus serrée, portée par des tanins fins, une franche acidité et une noble amertume. Un réel vin de bouffe, complexe et racé, à l’équilibre idéal. Si je voulais faire découvrir un vin de nebbiolo typique, c’est un vin comme celui-là que je servirais. Excellent.

Michelle Champagne a écrit:

Yves Martineau a écrit:

Domaine Charvin Châteauneuf-du-Pape 2006
Il aurait eu besoin de davantage d'air pour atteindre la plénitude de la dernière fois. Le nez montre un coté viande, avec des notes plus fines qui commencent à apparaitre. Il confirme que l'ouverture 24 hrs auparavant est mieux que les 6 heures qu'il a eues.

Le meilleur traitement est certainement de l'attendre trois ans et de lui donner alors son 12 ou 24 heures de lente aération.

Est-ce que 6 heures de carafe peut compenser 24 heures de lente aération selon toi?

Ça me semble trop six heures de carafe pour du grenache, mais je n'ai jamais osé essayer. Le grenache est un cépage oxydatif, donc la lente oxygénation semble convenir (en tout cas au Charvin) mais j'éviterais trop longtemps en carafe, ou alors je goûterais toutes les heures pour la science!

Six heures de carafe c'est peut-être un peu trop, mais quatre heures ne posent aucun problème, si la carafe est entreposée dans un lieu frais, autour de 13°, je le fais régulièrement avec des Châteauneuf du Pape de Charvin ( jeunes)ou autres, et le résultat est très satisfaisant. Après il faut tenir compte de l'origine des bouteilles ( achats directs ou aux enchères ).

Ludwig Desjardins a écrit:

Yves Martineau a écrit:des vins achetés en vacances Vincent? Où trouves-tu du Ramonet?

Je parie sur New York, j'en ai acheté plusieurs là-bas, chez Crush.

Zachys aussi en a... C'est la que j'ai eu mes bouteilles...

La Cueva Contador 2010: Couleur violacé, presque opaque et très brillante. Le nez est floral avec des notes de réglisses et de bleuets frais. En bouche, c'est compact et fin à la fois, tannins fermes et de grande qualité, tout comme le nez on marie bien la fraicheur avec des notes de maturité mais sans jamais trop en donner. Finale sur les fruits et la minéralité, pointe chaleureuse. Contador est définitivement un producteur de Rioja qui flirte avec le modernisme tout en restant classique. 17/20

Mission Haut-Brion 2008 Ici encore une robe bien jeune, un peu plus profonde que la Cueva, mais moins brillante. J'adore ces 2008 qui démontre que l'on peut encore faire des Bordeaux classique, le nez est intense et bien maitrisé sur les notes florale, cassis, graphite, écorce d'arbre, aucune notes de grillés ou de bois, que de la pureté. En bouche, équilibre parfait entre le fruit, les tannins et l'acidité. On est allé chercher une maturité parfaite pour ne pas tomber dans la lourdeur. Un vin qui pèse 14% d'alcool mais qui a la silhouette de 12%. Très belle profondeur minérale, lui manque un tantinet de longueur mais quel plaisir à boire ce vin! 17.5/20+

Confrontations estivales, deuxième partie....

Deux millésimes du même vin, deux millésimes de qualité relativement similaire   , dont nous avons souvent parlé....cette fois l'avantage est allé au 2001, du moins à ce stade.

Château Cos d'Estournel St. Estèphe 2001
Un nez café moka mais moins prononcé (que par le passé), des mûres, cassis. La bouche est ronde et svelte, suave, avec une belle finesse en finale. Un vin de facture plus moderne, mais très charmeur, il parait davantage à maturité que le 2002. Délicieux. 92 pts

Château Cos d'Estournel St. Estèphe 2002
Le 2002 parait plus jeune que le 2001 et moins boisé. Un vin juteux et droit, savoureux, plus fruité (framboise et cassis), cependant les tanins me paraissent moins fins et la texture moins noble. Un style différent et ceci ne me parait pas uniquement lié au millésime. Le 2001 parait plus abouti, mais celui-ci pourrait s'améliorer, voire le dépasser en s'affinant, car il n'a pas l'élevage un peu trop appuyé que le 2001 du domaine a toujours eu. Excellent. 91+ pts