Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
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Michelle Champagne
Olivier Collin
Ludwig Desjardins
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Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Je suis entièrement d'accord avec Yvan, c'était effectivement une superbe soirée. Un grand merci à Julien pour l'organisation et pour le bonus qu'était le Chambolle Musigny 1er cru Les charmes de Barthod !
Sébastien Desforges- Messages : 410
Date d'inscription : 25/07/2012
Age : 38
Localisation : Montréal
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Effectivement une très belle soirée avec d’excellents vins et des co-dégustateurs des plus sympathiques. Ce fut un privilège de partager ces moments avec vous. Un GROS merci à Julien pour l’organisation. Voici mes quelques notes si peu scientifiques, en espérant qu’un bon samaritain vienne les bonifier !
Vague 1
2006 Domaine Joblot Givry 1er Cru Clos de la Servoisine
Décevant malgré des attentes peu élevées. Terreux et légèrement fumé. Ça sent le liège/bouchon. En bouche c’est acide et astringent. Pas forcément bouchonné mais pas loin. Je verse la fin du verre dans le crachoir sans aucun remord…84pts
2006 Pierre Bourée Fils Beaune 1er Cru Les Epenottes
Un nez 100% fraise dans le registre aguicheur. On peine à y trouver autre chose. La bouche est nette et sèche et courte. Il y a un fort contraste entre le nez aguicheur et le palais trop austère. 85pts
2006 Domaine Armand Rousseau Père et Fils Gevrey-Chambertin
De loin le meilleur de la vague. Un très beau village. Nez fermé au départ qui évoluera de belle façon vers des notes de fleurs, quelque chose de viandeux. C’est onctueux, légèrement tartrique en bouche et assez long. Le crachoir n’en verra pas une goutte. 89-90pts.
Vague 2
2006 Domaine Marquis d'Angerville Volnay 1er Cru Clos des Ducs
Un pinot classique au nez sur les fruits rouges acidulés et quelque chose de terreux. En bouche c’est plutôt rugueux et la fin est de longueur moyenne avec une belle puissance qui ressort au rétro-nasal. Ne m’a pas impressionné outre-mesure mais il faut dire qu’on avait 4 vins dans cette vague il a peut-être sombré dans l’anonymat, surtout après avoir gouté au Charmes de Barthod. 88pts
2006 Domaine Ghislaine Barthod / Barthod-Noëllat Chambolle-Musigny 1er Cru Les Baudes
Un nez qui me faisait penser ‘caramel’. Ludwig précise ‘cassonade’ et c’est effectivement une meilleure description. En tout cas, c’est sucré au nez et s’ajoutent des notes de torréfaction. La bouche est plus terreuse diminuant le plaisir. La longueur est moyenne. Pas convaincu du RQP… 88pts
2006 Domaine des Comtes Lafon Volnay 1er Cru Santenots-Du-Milieu
Caoutchou, pneu brûlé, très empyreumatique… C’est ce qui le démarque des autres. Une belle rondeur en bouche, un beau fruit net et une belle longueur. Un vin qui a du caractère, ne laisse pas indifférent mais il faut aimer le style.89pts
2006 Domaine Ghislaine Barthod / Barthod-Noëllat Chambolle-Musigny 1er Cru Les Charmes
Le meilleur de la vague. Belle complexité au nez, fruité, une certaine sucrosité (fort agréable) mais aussi un côté sérieux, légèrement fumé avec une touche de réglisse. La bouche est magnifique, longue, des tannins fondus, de la puissance. Un côté vernis que j’apprécie. 90-91pts
Vague 3
2006 Domaine Armand Rousseau Père et Fils Gevrey-Chambertin 1er Cru Clos St. Jacques
Difficile de faire mieux que ce Clos St-Jacques. Le nez est puissant, on pourrait y passer la nuit et citer une douzaine d’arômes pour le décrire. La bouche suit le nez parfaitement. C’est très long et très puissant mais sans jamais agresser. C’est ce genre de vin qui donne tout son sens à la Bourgogne. Puissance et finesse. 93+
2006 Jacques-Frédéric Mugnier Musigny
Tous les arômes classiques du pinot s’y retrouvent auxquelles s’ajoutent des notes de céréales, de soya, de cacahouètes (???). Un vin plus discret que le Clos St-Jacques. Soyeux et onctueux en bouche tout en étant puissant et extrêmement long. Je le goutte encore en écrivant ces lignes. Un très grand moment. Pas la peine de se demander lequel des deux vins est meilleur. Ils sont tous deux meilleurs ! 93+
Vague 1
2006 Domaine Joblot Givry 1er Cru Clos de la Servoisine
Décevant malgré des attentes peu élevées. Terreux et légèrement fumé. Ça sent le liège/bouchon. En bouche c’est acide et astringent. Pas forcément bouchonné mais pas loin. Je verse la fin du verre dans le crachoir sans aucun remord…84pts
2006 Pierre Bourée Fils Beaune 1er Cru Les Epenottes
Un nez 100% fraise dans le registre aguicheur. On peine à y trouver autre chose. La bouche est nette et sèche et courte. Il y a un fort contraste entre le nez aguicheur et le palais trop austère. 85pts
2006 Domaine Armand Rousseau Père et Fils Gevrey-Chambertin
De loin le meilleur de la vague. Un très beau village. Nez fermé au départ qui évoluera de belle façon vers des notes de fleurs, quelque chose de viandeux. C’est onctueux, légèrement tartrique en bouche et assez long. Le crachoir n’en verra pas une goutte. 89-90pts.
Vague 2
2006 Domaine Marquis d'Angerville Volnay 1er Cru Clos des Ducs
Un pinot classique au nez sur les fruits rouges acidulés et quelque chose de terreux. En bouche c’est plutôt rugueux et la fin est de longueur moyenne avec une belle puissance qui ressort au rétro-nasal. Ne m’a pas impressionné outre-mesure mais il faut dire qu’on avait 4 vins dans cette vague il a peut-être sombré dans l’anonymat, surtout après avoir gouté au Charmes de Barthod. 88pts
2006 Domaine Ghislaine Barthod / Barthod-Noëllat Chambolle-Musigny 1er Cru Les Baudes
Un nez qui me faisait penser ‘caramel’. Ludwig précise ‘cassonade’ et c’est effectivement une meilleure description. En tout cas, c’est sucré au nez et s’ajoutent des notes de torréfaction. La bouche est plus terreuse diminuant le plaisir. La longueur est moyenne. Pas convaincu du RQP… 88pts
2006 Domaine des Comtes Lafon Volnay 1er Cru Santenots-Du-Milieu
Caoutchou, pneu brûlé, très empyreumatique… C’est ce qui le démarque des autres. Une belle rondeur en bouche, un beau fruit net et une belle longueur. Un vin qui a du caractère, ne laisse pas indifférent mais il faut aimer le style.89pts
2006 Domaine Ghislaine Barthod / Barthod-Noëllat Chambolle-Musigny 1er Cru Les Charmes
Le meilleur de la vague. Belle complexité au nez, fruité, une certaine sucrosité (fort agréable) mais aussi un côté sérieux, légèrement fumé avec une touche de réglisse. La bouche est magnifique, longue, des tannins fondus, de la puissance. Un côté vernis que j’apprécie. 90-91pts
Vague 3
2006 Domaine Armand Rousseau Père et Fils Gevrey-Chambertin 1er Cru Clos St. Jacques
Difficile de faire mieux que ce Clos St-Jacques. Le nez est puissant, on pourrait y passer la nuit et citer une douzaine d’arômes pour le décrire. La bouche suit le nez parfaitement. C’est très long et très puissant mais sans jamais agresser. C’est ce genre de vin qui donne tout son sens à la Bourgogne. Puissance et finesse. 93+
2006 Jacques-Frédéric Mugnier Musigny
Tous les arômes classiques du pinot s’y retrouvent auxquelles s’ajoutent des notes de céréales, de soya, de cacahouètes (???). Un vin plus discret que le Clos St-Jacques. Soyeux et onctueux en bouche tout en étant puissant et extrêmement long. Je le goutte encore en écrivant ces lignes. Un très grand moment. Pas la peine de se demander lequel des deux vins est meilleur. Ils sont tous deux meilleurs ! 93+
Matias Duque- Messages : 118
Date d'inscription : 23/11/2011
Localisation : Montreal
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Matias Duque a écrit: Un très grand moment. Pas la peine de se demander lequel des deux vins est meilleur. Ils sont tous deux meilleurs !
Ça c'est plaisant!
Merci pour le CR!
Frederik Boivin- Messages : 1963
Date d'inscription : 02/06/2009
Age : 50
Localisation : montréal
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Merci Matias pour les commentaires. J'espère en lire d'autres, notamment de Ludwig, le bourguignosceptique.
_________________
"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Belle dégustation organisée par Julien!
Je vais revenir avec des notes plus précises. Le Musigny était superbe et m'a fait un peu penser au Châteauneuf de la Ferme du Mont Côtes Capelan 2010.
Joke, même si...
De retour dès que j'ai un peu de temps.
Je vais revenir avec des notes plus précises. Le Musigny était superbe et m'a fait un peu penser au Châteauneuf de la Ferme du Mont Côtes Capelan 2010.
Joke, même si...
De retour dès que j'ai un peu de temps.
Ludwig Desjardins- Messages : 5774
Date d'inscription : 05/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Yvan Grisé a écrit:
Si on est pas Bourguignol après ça, on ne le sera jamais !!
Attention! Bourguignol ne se résume pas à grandement apprécier les fins crus de la Bourgogne. Sinon, presque tout le monde le serait... C'est aussi avoir l'impression d'avoir tellement cheminé dans le vin que l'on est parvenu; c'est avoir perdu le sens critique au point de dire que de nombreux vins à 100-200$ sont de très bons rapports qualité/prix; c'est critiquer le bordelais dans son ensemble comme une industrie vinicole cupide que l'on oppose aux charmants petits paysans attachés à leur terre de la Côte d'Or... et dans le cas le plus avancé de la maladie... c'est n'avoir plus de réel plaisir avec aucun autre vin que le vin de Bourgogne.
Belle dégustation! Je suis jaloux!
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Olivier Collin a écrit:Yvan Grisé a écrit:
Si on est pas Bourguignol après ça, on ne le sera jamais !!
Attention! Bourguignol ne se résume pas à grandement apprécier les fins crus de la Bourgogne. Sinon, presque tout le monde le serait... C'est aussi avoir l'impression d'avoir tellement cheminé dans le vin que l'on est parvenu; c'est avoir perdu le sens critique au point de dire que de nombreux vins à 100-200$ sont de très bons rapports qualité/prix; c'est critiquer le bordelais dans son ensemble comme une industrie vinicole cupide que l'on oppose aux charmants petits paysans attachés à leur terre de la Côte d'Or... et dans le cas le plus avancé de la maladie... c'est n'avoir plus de réel plaisir avec aucun autre vin que le vin de Bourgogne.
Belle dégustation! Je suis jaloux!
Très grande nuance, en effet !
Pas Bourguignol finalement !
Invité- Invité
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Un nez terreux et un goût terreux semblent revenir souvent. Cela n'est-il pas un défaut au même titre que des notes de cacahouètes? Il y a aimé la bourgogne et aimé la bourgogne....
Michelle Champagne- Messages : 3079
Date d'inscription : 26/07/2009
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Effectivement, j'ai employé terreux assez souvent ! AMHA, terreux n'est pas un défaut selon nos goûts et notre degré de tolérance. De façon plus objective, si cette arôme domine au point de masquer significativement les autres alors oui, on pourrait parler clairement de défaut. Par ailleurs, je limite les adjectifs par pudeur, mais on pourrait imaginer des quasi-synonymes du genre 'feuilles mortes', 'terre humide', 'champignons', etc.
Quant aux arômes de céréales et de noix que j'ai senti dans le Musigny, il faut noter que c'est surtout par rapport aux autres vins que je les ai relevé. Dans le sens où aucun des autres n'avaient cette caractéristique. C'était très subtil d'ailleurs et je ne pense pas que les autres dégustateurs ont interprété cela de la même façon. On verra bien quand ils partageront leurs impressions...
Quant aux arômes de céréales et de noix que j'ai senti dans le Musigny, il faut noter que c'est surtout par rapport aux autres vins que je les ai relevé. Dans le sens où aucun des autres n'avaient cette caractéristique. C'était très subtil d'ailleurs et je ne pense pas que les autres dégustateurs ont interprété cela de la même façon. On verra bien quand ils partageront leurs impressions...
Matias Duque- Messages : 118
Date d'inscription : 23/11/2011
Localisation : Montreal
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
En complément à Olivier et parce que Vincent me qualifie de "bourguignosceptique"
Être bourguignosceptique serait de ne pas reconnaître qu'un Bourgogne comme le Musigny 2006 de Mugnier représente un excellent vin. Il faudrait vraiment être un amateur peu ouvert d'esprit pour affirmer que la Bourgogne ne produit pas de vins grandioses, excellents, très bons et bons.
Ce que je reproche un peu à la région c'est plusieurs chose et cette dégustation, bien que j'ai apprécié plusieurs vins et que certains pourraient se qualifier de grands, vient quand même confirmer mes a prioris:
- Le rapport qualité-prix n'est pas évident: j'aime bien Joblot, mais ça reste du vin assez limité dans les millésimes plus standards vs. vins du même prix d'autres régions.
- On semble excuser plus facilement la piètre performance de certains vins malgré leur prix parfois très élevé par rapport à d'autres régions. Le Beaune 1er Cru de Bourée est un bon exemple, un premier vendu autour de 65$ qui ne livre tout simplement pas grand chose. Et je ne parle pas aussi de certaines "performances" relativement moyenne de vins vendus plus de 100$, ils sont nombreux.
- Le mythique derrière les lopins les plus prestigieux, comme ce Musigny. J'ai vraiment aimé ce vin, sa texture m'a impressionné, je me considère chanceux de pouvoir boire un verre de Musigny, mais j'aurais beaucoup de difficulté à mettre objectivement plus de 100$ sur une telle bouteille si je fais abstraction de son prestige et de sa valeur de revente. L'émotion pour moi devant une telle bouteille tient plus à la rareté de l'occasion qu'à sa qualité intrinsèque, dû moins sur cette bouteille/millésime.
Ceci dit je poursuis ma découverte, et j'achète de temps en temps quelques flacons sous vos bons conseils.
Être bourguignosceptique serait de ne pas reconnaître qu'un Bourgogne comme le Musigny 2006 de Mugnier représente un excellent vin. Il faudrait vraiment être un amateur peu ouvert d'esprit pour affirmer que la Bourgogne ne produit pas de vins grandioses, excellents, très bons et bons.
Ce que je reproche un peu à la région c'est plusieurs chose et cette dégustation, bien que j'ai apprécié plusieurs vins et que certains pourraient se qualifier de grands, vient quand même confirmer mes a prioris:
- Le rapport qualité-prix n'est pas évident: j'aime bien Joblot, mais ça reste du vin assez limité dans les millésimes plus standards vs. vins du même prix d'autres régions.
- On semble excuser plus facilement la piètre performance de certains vins malgré leur prix parfois très élevé par rapport à d'autres régions. Le Beaune 1er Cru de Bourée est un bon exemple, un premier vendu autour de 65$ qui ne livre tout simplement pas grand chose. Et je ne parle pas aussi de certaines "performances" relativement moyenne de vins vendus plus de 100$, ils sont nombreux.
- Le mythique derrière les lopins les plus prestigieux, comme ce Musigny. J'ai vraiment aimé ce vin, sa texture m'a impressionné, je me considère chanceux de pouvoir boire un verre de Musigny, mais j'aurais beaucoup de difficulté à mettre objectivement plus de 100$ sur une telle bouteille si je fais abstraction de son prestige et de sa valeur de revente. L'émotion pour moi devant une telle bouteille tient plus à la rareté de l'occasion qu'à sa qualité intrinsèque, dû moins sur cette bouteille/millésime.
Ceci dit je poursuis ma découverte, et j'achète de temps en temps quelques flacons sous vos bons conseils.
Ludwig Desjardins- Messages : 5774
Date d'inscription : 05/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Intéressante discussion!
Je reviens également ce soir ou demain avec quelques commentaires sur les vins. Merci à tous pour une très belle soirée!
Je reviens également ce soir ou demain avec quelques commentaires sur les vins. Merci à tous pour une très belle soirée!
Julien Martel- Messages : 1830
Date d'inscription : 03/06/2009
Age : 43
Localisation : Ville Mont-Royal
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Je devrais préciser, au cas où ce n'était pas clair, que mon texte ci-dessus a été écrit tongue-in-cheek et que si je me marre de mes amis et connaissances bourguignols cela ne diminue pas l'estime que je puis par ailleurs avoir pour eux.
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Ludwig Desjardins a écrit:Être bourguignosceptique serait de ne pas reconnaître qu'un Bourgogne comme le Musigny 2006 de Mugnier représente un excellent vin.
Ça, ce serait être un anti-bourgogne!
_________________
"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Ludwig Desjardins a écrit:En complément à Olivier et parce que Vincent me qualifie de "bourguignosceptique"
Être bourguignosceptique serait de ne pas reconnaître qu'un Bourgogne comme le Musigny 2006 de Mugnier représente un excellent vin. Il faudrait vraiment être un amateur peu ouvert d'esprit pour affirmer que la Bourgogne ne produit pas de vins grandioses, excellents, très bons et bons.
Ce que je reproche un peu à la région c'est plusieurs chose et cette dégustation, bien que j'ai apprécié plusieurs vins et que certains pourraient se qualifier de grands, vient quand même confirmer mes a prioris:
- Le rapport qualité-prix n'est pas évident: j'aime bien Joblot, mais ça reste du vin assez limité dans les millésimes plus standards vs. vins du même prix d'autres régions.
- On semble excuser plus facilement la piètre performance de certains vins malgré leur prix parfois très élevé par rapport à d'autres régions. Le Beaune 1er Cru de Bourée est un bon exemple, un premier vendu autour de 65$ qui ne livre tout simplement pas grand chose. Et je ne parle pas aussi de certaines "performances" relativement moyenne de vins vendus plus de 100$, ils sont nombreux.
- Le mythique derrière les lopins les plus prestigieux, comme ce Musigny. J'ai vraiment aimé ce vin, sa texture m'a impressionné, je me considère chanceux de pouvoir boire un verre de Musigny, mais j'aurais beaucoup de difficulté à mettre objectivement plus de 100$ sur une telle bouteille si je fais abstraction de son prestige et de sa valeur de revente. L'émotion pour moi devant une telle bouteille tient plus à la rareté de l'occasion qu'à sa qualité intrinsèque, dû moins sur cette bouteille/millésime.
Ceci dit je poursuis ma découverte, et j'achète de temps en temps quelques flacons sous vos bons conseils.
J'aime bien tes précisions Ludwig. Il ne faut pas que l'amour d'une région évacue notre sens critique....
Michelle Champagne- Messages : 3079
Date d'inscription : 26/07/2009
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Retour rapide sur les vins dégustés. Je n’ai pas pris de note, donc j’y vais de mémoire et aussi en fonction des échanges avec les gens du groupe.
NV Jean Sandrin Champagne Cuvée Prestige
Quel nez, complexe et charmeur! Bouche qui n’est pas des plus fines, mais elle est festive, parfaitement équilibrée et délicieuse. Pointe de sucre résiduel en finale qui lui confère encore une fois un aspect généreux et charmeur. Excellente mise en bouche.
2006 Domaine Joblot Givry 1er Cru Clos de la Servoisine
On soupçonne un léger bouchon. Une chose est certaine, la bouche est à plat et n’est pas à la hauteur des attentes. À mon avis la bouteille était défectueuse d’une manière ou d’une autre.
2006 Pierre Bourée Fils Beaune 1er Cru Epenottes
À l’exception du Joblot qui était défectueux, ce vin fut ma seule réelle déception de la soirée. La bouche était monolithique, très courte et sèche. Un nez tout aussi unidimensionnel sur la fraise surette. Un plaisir absent. J’avais acheté ce vin après un 2005 qui m’avait beaucoup marqué de par sa précision aromatique et la pureté de ses arômes. Inutile de dire que je n’ai pas retrouvé ce qui n’avait charmé sur ce millésime.
2006 Domaine Armand Rousseau Père et Fils Gevrey-Chambertin
Un vin peu profond, mais qui se boit comme du petit lait. Parfumé, soyeux, floral et légèrement sauvage. De loin le meilleur de cette première vague, et objectivement très bien en soi. Et ce, venant de quelqu’un qui a plus souvent qu’autrement eu des déceptions avec cette cuvée chez Rousseau. Le repos en cave semble lui avoir fait le plus grand bien.
2006 Domaine Marquis d'Angerville Volnay 1er Cru Clos des Ducs
Ce vin n’a pas fait l’unanimité auprès de ceux qui ont eu la chance d’y goûter depuis quelques mois, notamment Allen Meadows. Sur WineBersekers, j’y ai lu au fil des mois des avis très divergents, tant positifs que négatifs. Est-ce dû à une variabilité extrême entre les bouteilles? Celle que nous avions hier ne montrait aucun défaut apparent, mais n’était pas à la hauteur de la réputation de ce cru, qui millésime après millésime offre habituellement une qualité exceptionnelle, surtout pour le prix demandé. Rien ne dépassait, mais rien n’excitait, malgré une excellente concentration en bouche et un fruité bien présent. Étonnamment tannique et puissant. Tel que soulevé par Mathias, il a peut-être souffert de la comparaison avec les 3 autres vins de cette vague. Bâti pour la longue garde.
2006 Domaine Ghislaine Barthod / Barthod-Noëllat Chambolle-Musigny 1er Cru Les Baudes
Un vin riche, élégant, structuré, et loin du parfum et de la suavité du 1er Cru Charmes bu à ses côtés. Moins charmeur, mais plus caractériel.
2006 Domaine des Comtes Lafon Volnay 1er Cru Santenots-Du-Milieu
Concentré, fruité, structuré, minéral, terreux, bâti pour la longue garde. Excellent équilibre. Comme c’est souvent le cas pour cette cuvée, il faut être patient. La combinaison entre un profil légèrement rustique et la pureté du fruit.
2006 Domaine Ghislaine Barthod / Barthod-Noëllat Chambolle-Musigny 1er Cru Les Charmes
Quel beau vin. Charmeur, parfumé, élégant, floral, suave, une caresse en bouche. Deux semaines plus tôt, j’avais bu la même cuvée sur le millésime 2008, et les ressemblances étaient frappantes. Un coup de cœur, et mon préféré de cette vague.
2006 Domaine Armand Rousseau Père et Fils Gevrey-Chambertin 1er Cru Clos St. Jacques
Deuxième rencontre avec ce vin en quelques semaines. La différence qualitative avec les vagues précédentes est évidente. Le parfum qui s’en dégage est d’un charme fou. Ma note de dégustation datant de décembre dernier est encore appropriée : Bouquet sur la truffe, les fleurs, les épices douces et les fruits des champs. Tant au nez qu’en bouche, on y perçoit un boisé noble, délicat, qui donne un charme fou à ce vin. Pour moi, les vins de Rousseau représentent l’élégance ultime, avec un toucher de bouche en soie. Ce vin ne fait pas exception. Magnifique équilibre où la structure, la finesse et le fruit gourmand nous donnent un ensemble tout simplement délicieux. Au risque de me répéter, la bouche est d’une grande noblesse. Se déguste actuellement à merveille, mais pourra évidemment tenir la route de nombreuses années.
2006 Jacques-Frédéric Mugnier Musigny
Un vin incroyablement profond, concentré et élégant, mais qui est encore sur la retenue. Magnifique texture, tel que soulevé par Ludwig. Impression de légèreté et de velouté. Soyeux. Finale précise, sur les fruits rouges et les épices douces, d’une grande longueur. Un grand vin, noble.
Hier soir, je donne une petite longueur d’avance au Clos Saint-Jacques de Rousseau pour son charme immédiat, mais si je devais parier sur la même comparaison dans une décennie, je mettrais sans hésitation mes billes sur le Musigny.
NV Jean Sandrin Champagne Cuvée Prestige
Quel nez, complexe et charmeur! Bouche qui n’est pas des plus fines, mais elle est festive, parfaitement équilibrée et délicieuse. Pointe de sucre résiduel en finale qui lui confère encore une fois un aspect généreux et charmeur. Excellente mise en bouche.
2006 Domaine Joblot Givry 1er Cru Clos de la Servoisine
On soupçonne un léger bouchon. Une chose est certaine, la bouche est à plat et n’est pas à la hauteur des attentes. À mon avis la bouteille était défectueuse d’une manière ou d’une autre.
2006 Pierre Bourée Fils Beaune 1er Cru Epenottes
À l’exception du Joblot qui était défectueux, ce vin fut ma seule réelle déception de la soirée. La bouche était monolithique, très courte et sèche. Un nez tout aussi unidimensionnel sur la fraise surette. Un plaisir absent. J’avais acheté ce vin après un 2005 qui m’avait beaucoup marqué de par sa précision aromatique et la pureté de ses arômes. Inutile de dire que je n’ai pas retrouvé ce qui n’avait charmé sur ce millésime.
2006 Domaine Armand Rousseau Père et Fils Gevrey-Chambertin
Un vin peu profond, mais qui se boit comme du petit lait. Parfumé, soyeux, floral et légèrement sauvage. De loin le meilleur de cette première vague, et objectivement très bien en soi. Et ce, venant de quelqu’un qui a plus souvent qu’autrement eu des déceptions avec cette cuvée chez Rousseau. Le repos en cave semble lui avoir fait le plus grand bien.
2006 Domaine Marquis d'Angerville Volnay 1er Cru Clos des Ducs
Ce vin n’a pas fait l’unanimité auprès de ceux qui ont eu la chance d’y goûter depuis quelques mois, notamment Allen Meadows. Sur WineBersekers, j’y ai lu au fil des mois des avis très divergents, tant positifs que négatifs. Est-ce dû à une variabilité extrême entre les bouteilles? Celle que nous avions hier ne montrait aucun défaut apparent, mais n’était pas à la hauteur de la réputation de ce cru, qui millésime après millésime offre habituellement une qualité exceptionnelle, surtout pour le prix demandé. Rien ne dépassait, mais rien n’excitait, malgré une excellente concentration en bouche et un fruité bien présent. Étonnamment tannique et puissant. Tel que soulevé par Mathias, il a peut-être souffert de la comparaison avec les 3 autres vins de cette vague. Bâti pour la longue garde.
2006 Domaine Ghislaine Barthod / Barthod-Noëllat Chambolle-Musigny 1er Cru Les Baudes
Un vin riche, élégant, structuré, et loin du parfum et de la suavité du 1er Cru Charmes bu à ses côtés. Moins charmeur, mais plus caractériel.
2006 Domaine des Comtes Lafon Volnay 1er Cru Santenots-Du-Milieu
Concentré, fruité, structuré, minéral, terreux, bâti pour la longue garde. Excellent équilibre. Comme c’est souvent le cas pour cette cuvée, il faut être patient. La combinaison entre un profil légèrement rustique et la pureté du fruit.
2006 Domaine Ghislaine Barthod / Barthod-Noëllat Chambolle-Musigny 1er Cru Les Charmes
Quel beau vin. Charmeur, parfumé, élégant, floral, suave, une caresse en bouche. Deux semaines plus tôt, j’avais bu la même cuvée sur le millésime 2008, et les ressemblances étaient frappantes. Un coup de cœur, et mon préféré de cette vague.
2006 Domaine Armand Rousseau Père et Fils Gevrey-Chambertin 1er Cru Clos St. Jacques
Deuxième rencontre avec ce vin en quelques semaines. La différence qualitative avec les vagues précédentes est évidente. Le parfum qui s’en dégage est d’un charme fou. Ma note de dégustation datant de décembre dernier est encore appropriée : Bouquet sur la truffe, les fleurs, les épices douces et les fruits des champs. Tant au nez qu’en bouche, on y perçoit un boisé noble, délicat, qui donne un charme fou à ce vin. Pour moi, les vins de Rousseau représentent l’élégance ultime, avec un toucher de bouche en soie. Ce vin ne fait pas exception. Magnifique équilibre où la structure, la finesse et le fruit gourmand nous donnent un ensemble tout simplement délicieux. Au risque de me répéter, la bouche est d’une grande noblesse. Se déguste actuellement à merveille, mais pourra évidemment tenir la route de nombreuses années.
2006 Jacques-Frédéric Mugnier Musigny
Un vin incroyablement profond, concentré et élégant, mais qui est encore sur la retenue. Magnifique texture, tel que soulevé par Ludwig. Impression de légèreté et de velouté. Soyeux. Finale précise, sur les fruits rouges et les épices douces, d’une grande longueur. Un grand vin, noble.
Hier soir, je donne une petite longueur d’avance au Clos Saint-Jacques de Rousseau pour son charme immédiat, mais si je devais parier sur la même comparaison dans une décennie, je mettrais sans hésitation mes billes sur le Musigny.
Julien Martel- Messages : 1830
Date d'inscription : 03/06/2009
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Localisation : Ville Mont-Royal
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Julien Martel a écrit:
2006 Domaine Marquis d'Angerville Volnay 1er Cru Clos des Ducs
Ce vin n’a pas fait l’unanimité auprès de ceux qui ont eu la chance d’y goûter depuis quelques mois, notamment Allen Meadows. Sur WineBersekers, j’y ai lu au fil des mois des avis très divergents, tant positifs que négatifs. Est-ce dû à une variabilité extrême entre les bouteilles? Celle que nous avions hier ne montrait aucun défaut apparent, mais n’était pas à la hauteur de la réputation de ce cru, qui millésime après millésime offre habituellement une qualité exceptionnelle, surtout pour le prix demandé. Rien ne dépassait, mais rien n’excitait, malgré une excellente concentration en bouche et un fruité bien présent. Étonnamment tannique et puissant. Tel que soulevé par Mathias, il a peut-être souffert de la comparaison avec les 3 autres vins de cette vague. Bâti pour la longue garde.
Je fais partie de ceux qui ont bu ce vin dernièrement. Je ne dirais pas que c'était une déception, mais pour moi, c'était la première fois que je buvais un Pinot avec une structure aussi imposante. L'air lu faisait du bien et il commençait à s'afficher sous un angle plus agréable. Seulement beaucoup trop jeune à mon avis...
Pour les autres vins, merci pour les commentaires, une dégustation à laquelle j'aurais aimé participer !
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Julien Martel a écrit:
2006 Domaine Armand Rousseau Père et Fils Gevrey-Chambertin 1er Cru Clos St. Jacques
Deuxième rencontre avec ce vin en quelques semaines. La différence qualitative avec les vagues précédentes est évidente. Le parfum qui s’en dégage est d’un charme fou. Ma note de dégustation datant de décembre dernier est encore appropriée : Bouquet sur la truffe, les fleurs, les épices douces et les fruits des champs. Tant au nez qu’en bouche, on y perçoit un boisé noble, délicat, qui donne un charme fou à ce vin. Pour moi, les vins de Rousseau représentent l’élégance ultime, avec un toucher de bouche en soie. Ce vin ne fait pas exception. Magnifique équilibre où la structure, la finesse et le fruit gourmand nous donnent un ensemble tout simplement délicieux. Au risque de me répéter, la bouche est d’une grande noblesse. Se déguste actuellement à merveille, mais pourra évidemment tenir la route de nombreuses années.
Tout comme le Barthod, ce vin est le seul à me faire saliver. Mise à part le Champagne bien sûr.....!
Michelle Champagne- Messages : 3079
Date d'inscription : 26/07/2009
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Beau tour d’horizon du millésime 2006 en trois temps. Un gros merci à Julien de nous avoir permis de déguster ces grands vins.
Premier service :
Domaine Joblot Clos de la Servoisine : À mon avis cette bouteille était bouchonnée. Que légèrement mais même si petite soit-elle cette imperfection ne rend pas justice à ce domaine qui produit de beaux vins dans un rapport qualité-prix qui fait souvent défaut dans cette belle région française. Nez de carton mouillé et bouche acide prononcée. Rien qui colle à Joblot en temps normal. Non noté.
Pierre Bourée Fils 1er Cru Les Épenottes : Si le nez est élégant et laisse présager quelque chose de bien, la bouche vient éliminer la première impression. Mince et court, malheureusement il est dépourvu d’intérêt. 85 pts.
Domaine Armand Rousseau – Gevrey-Chambertin : Pas difficile d’être meilleur que les deux vins précédents. Malgré que ce vin renferme des qualités indéniables telles des arômes de roses, fumé et assez minéral, additionné d’une bouche ample et d’une bonne concentration il n’en demeure pas moins qu’on est loin d’un bon rapport q/p pour un village. 88 pts.
Le 2e service présentait de beaux premiers crus. De plus, notre hôte a décidé d’ajouter une offrande supplémentaire. Quelle bonne idée
Domaine Marquis d’Angerville – Volnay Clos des Ducs : je suis moins sévère que mes voisins de dégustation. Une bouteille que j’ai appréciée principalement à cause de sa grande matière, un vin assez viril et dont la longueur fut une des plus importante de la soirée. 91 pts.
Domaine Ghislaine Barthod – 1er Cru Les Baudes : un domaine que j’apprécie grandement à chaque ouverture d’une bouteille. Cette fois-ci, je suis demeure sur ma faim. Rien de spécial, rien à retenir. Une chance qu’il y a un Charme un peu plus loin. 88 pts.
Domaine des Comtes Lafond – 1er Cru Santenons-du-Millieu : Un peu souffré au début, des notes de caoutchouc, de café, un vin dont la bouche est agréable, un brin acidulé et qui s’impose longuement en bouche. 89 pts.
Domaine Ghislaine Barthod – 1er Cru Les Charmes : Les arômes prononcés s’expriment principalement en des notes de fraises et de fleurs, un vin rond, gras doté d’une profondeur que les autres qui l’accompagnent n’ont pas malheureusement. Un très beau vin. 92 pts.
Les troisième services était attendu par plusieurs d’entre nous.
Domaine Armand Rousseau – 1er Cru St-Jacques : Quelle grâce. Pierre chaude, fleurs. Belle attaque, un vin qui en met plein la bouche mais qui demeure le vin le plus élégant de la soirée. Une dentelle de soie. Une matière concentrée qui lui donne une finale sur l’anis et qui perdure longtemps. Grande réussite. Un vin qui s’est mieux présenté à nous que celle bue en août dernier au QG. 94 pts.
Jacques-Frédéric Mugnier – Musigny : Ah que les attentes étaient hautes. Amarrage conclue et réussie. Probablement la robe la plus foncée de la soirée. Le nez le présente costaud et si on ne se retient pas on dirait une brute tant les aromes sont puissants. Quelle belle surprise en bouche. On retrouve un côté féminin d’où l’élégance prédomine. Que de belles rondeurs et une finesse exemplaire. Grand vin. 94 pts. Hey oui ! Pas de gagnant entre les deux grands.
Premier service :
Domaine Joblot Clos de la Servoisine : À mon avis cette bouteille était bouchonnée. Que légèrement mais même si petite soit-elle cette imperfection ne rend pas justice à ce domaine qui produit de beaux vins dans un rapport qualité-prix qui fait souvent défaut dans cette belle région française. Nez de carton mouillé et bouche acide prononcée. Rien qui colle à Joblot en temps normal. Non noté.
Pierre Bourée Fils 1er Cru Les Épenottes : Si le nez est élégant et laisse présager quelque chose de bien, la bouche vient éliminer la première impression. Mince et court, malheureusement il est dépourvu d’intérêt. 85 pts.
Domaine Armand Rousseau – Gevrey-Chambertin : Pas difficile d’être meilleur que les deux vins précédents. Malgré que ce vin renferme des qualités indéniables telles des arômes de roses, fumé et assez minéral, additionné d’une bouche ample et d’une bonne concentration il n’en demeure pas moins qu’on est loin d’un bon rapport q/p pour un village. 88 pts.
Le 2e service présentait de beaux premiers crus. De plus, notre hôte a décidé d’ajouter une offrande supplémentaire. Quelle bonne idée
Domaine Marquis d’Angerville – Volnay Clos des Ducs : je suis moins sévère que mes voisins de dégustation. Une bouteille que j’ai appréciée principalement à cause de sa grande matière, un vin assez viril et dont la longueur fut une des plus importante de la soirée. 91 pts.
Domaine Ghislaine Barthod – 1er Cru Les Baudes : un domaine que j’apprécie grandement à chaque ouverture d’une bouteille. Cette fois-ci, je suis demeure sur ma faim. Rien de spécial, rien à retenir. Une chance qu’il y a un Charme un peu plus loin. 88 pts.
Domaine des Comtes Lafond – 1er Cru Santenons-du-Millieu : Un peu souffré au début, des notes de caoutchouc, de café, un vin dont la bouche est agréable, un brin acidulé et qui s’impose longuement en bouche. 89 pts.
Domaine Ghislaine Barthod – 1er Cru Les Charmes : Les arômes prononcés s’expriment principalement en des notes de fraises et de fleurs, un vin rond, gras doté d’une profondeur que les autres qui l’accompagnent n’ont pas malheureusement. Un très beau vin. 92 pts.
Les troisième services était attendu par plusieurs d’entre nous.
Domaine Armand Rousseau – 1er Cru St-Jacques : Quelle grâce. Pierre chaude, fleurs. Belle attaque, un vin qui en met plein la bouche mais qui demeure le vin le plus élégant de la soirée. Une dentelle de soie. Une matière concentrée qui lui donne une finale sur l’anis et qui perdure longtemps. Grande réussite. Un vin qui s’est mieux présenté à nous que celle bue en août dernier au QG. 94 pts.
Jacques-Frédéric Mugnier – Musigny : Ah que les attentes étaient hautes. Amarrage conclue et réussie. Probablement la robe la plus foncée de la soirée. Le nez le présente costaud et si on ne se retient pas on dirait une brute tant les aromes sont puissants. Quelle belle surprise en bouche. On retrouve un côté féminin d’où l’élégance prédomine. Que de belles rondeurs et une finesse exemplaire. Grand vin. 94 pts. Hey oui ! Pas de gagnant entre les deux grands.
Pierre Beauregard- Messages : 3105
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Merci pour vos commentaires. 2006 est un millésime où la Côte-de-Nuits a été avantagée par rapport à la Côte-de-Beaune il me semble. D'Angerville produit toujours des vins plutôt structurés qui vieillissent très bien, mais qui peuvent se montrer un peu durs en jeunesse. J'ai bu un Taillepieds 2006 à l'automne et je laisserai dormir encore mes autres bouteilles un bon cinq ans.
_________________
"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Est-ce qu'il y aurait des intéressés à ce que j'organise une dégustation similaire au printemps, mais d'un autre millésime. 2011 m'intéresse particulièrement, ou 2008.
Julien Martel- Messages : 1830
Date d'inscription : 03/06/2009
Age : 43
Localisation : Ville Mont-Royal
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
C'est une super bonne idée, peu importe le millésime !
Sébastien Desforges- Messages : 410
Date d'inscription : 25/07/2012
Age : 38
Localisation : Montréal
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Si ça se passe au resto et que je peux fournir une bouteille plutôt que des $ (j'ai quelques belles quilles de 2008), je serais partant.
Alain Roy- Messages : 3458
Date d'inscription : 25/06/2010
Localisation : montreal
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Im' always in :-)
André
André
André Laurendeau- Messages : 853
Date d'inscription : 21/06/2009
Age : 62
Localisation : Ste-Dorothée
Re: Le millésime 2006 en Bourgogne : de bas en haut - 23-01-2014
Julien, fais 2008.
Je compte organiser une dégustation de grands 2011 au début de l'été ou à l'automne (Mugnier, Rousseau, Roumier, Trapet ...).
Je compte organiser une dégustation de grands 2011 au début de l'été ou à l'automne (Mugnier, Rousseau, Roumier, Trapet ...).
_________________
"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
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