Semaine du 29 décembre 2012

Repas de Noël entre amis hier soir.



Chassagne-Montrachet 1er cru Les Ruchottes 2002, Domaine Ramonet
Miel, poires chaudes, note mentholée et pain grillé. Fraîcheur, race, beaucoup de fond, tension et gras puis longueur immense. Tout y est à différents moments. Un grand vin! 19/20.

Le foie gras de canard en terrine avec les vins de chaque côté du Montrachet se voulait un jeu pédagogique avec Chassagne-Montrachet 1er cru Blanchots dessus de Morey-Coffinet à gauche et Puligny-Montrachet 1er cru Les Demoiselles d'Amiot à droite chacun du millésime 2009. Tension et profondeur pour le premier alors que charme et gras pour le second. L'accord était mieux réussi entre Les Demoiselles et le foie gras.

Meursault Tessons 2004 de Buisson-Charles nous a fait travailler............certains à chablis et moi sur Vergers de Ramonet à Chassagne. Vin sur les noisettes et le pain grillé avec tension et peu de gras................nous sommes en coteau il me semblait.



Je reviendrai........mais le Clos de Bèze 2009 de Rousseau est aussi un grand vin!

Tessons 2004 au québec! Mais où as-tu eu cela?!!

Patrick Essa a écrit:Tessons 2004 au québec! Mais où as-tu eu cela?!!

Un achat de Vincent à un encan de NY.

Y a pas que les jeunes qui boivent bien!

Patrick Essa a écrit:Tessons 2004 au québec! Mais où as-tu eu cela?!!

Nous avons beaucoup parlé de vous hier soir................Élise et Michel Dunberry ainsi que Samantha et Patrice Breton étaient avec nous. Au Qc, on dit.............les oreilles doivent t'avoir silé!

Michel Therrien a écrit:

Patrick Essa a écrit:Tessons 2004 au québec! Mais où as-tu eu cela?!!

Un achat de Vincent à un encan de NY.

Faut bien s'approvisionner à l'extérieur du Québec si l'on veut boire des vins du domaine à point! Et ce 2004 en a encore sous la pédale!!

-)) je te comprends Vince mais placer un village 2004 après un premier cru 2002 de Ramonet... À l'impossible nul n'est tenu!! -))

Non, Michel en a parlé dans cet ordre, mais le Tessons a été servi avant le Ruchottes.

L'ordre est d'ailleurs comme sur la photo.

Vous pouvez constater sur la 1ère photo que le Champagne Pol Roger 2000 a été sabré par le Fakir de Joliette!

Magnifique soirée, sans prise de notes bien entendu. Alors, quelques souvenirs :

Pascal Doquet Mesnil sur Oger blanc de blancs brut champagne grand cru 2002 : Très joli nez, complexe, sans rancio. Bouche fine, pure, mais un peu légère. Finale de longueur correcte.

Pol Roger Extra Cuvée de Réserve blanc de blancs brut champagne 2000 : Plus de maturité au nez, avec des notes de brioche au miel. Bouche plus crémeuse, plus vineuse et plus longue aussi. Comme toujours, un excellent champagne et un incontournable sous les 100$ à mon avis.

Buisson-Charles Tessons meursault 2004 : Nez noisetté, finement grillé, avec des notes de fruits jaunes et des relents minéraux qui en envoient certains à Chablis ! Bouche avec de l’ampleur, mais au toucher très fin. Finale de bonne longueur pour ce cru encore jeune, parfumé et parfaitement éclatant. La finesse d’un haut de coteau, mais avec de la concentration.

Ramonet Ruchottes chassagne-montrachet 1er cru 2002 : Nez intense, aux relents exotiques, de pain grillé et de menthe douce. Bouche superlative, avec de la douceur, de la tension, de la concentration, de la pureté. Un aspect vaporeux, une finale expansive, une longueur hors normes, et le tout est follement racé et d’une jeunesse insolente. La plénitude faite vin. Grand vin.

Morey-Coffinet Blanchots-Dessus chassagne-montrachet 1er cru 2009 : Nez de fruits mûrs, moyennement jasant, mais profond. Bouche musclée, intense, en largeur, mais sans mollesse. Finale puissante, un rien sauvage, concentrée et très longue. Magnifique.

Guy Amiot Les Demoiselles puligny-montrachet 1er cru 2009 : Nez exotique, très parfumé, évoquant l’abricot mûr et la violette, qui ne sont pas sans rappeler un Condrieu. Bouche plus ouverte, plus aérienne et déliée que la précédente, mais moins concentrée. Finale de bonne longueur, aux accents d’eau de fleur d’oranger. Un plus bel accord avec le foie gras, mais moins de potentiel que le vin précédent.

Dugat-Py Les Évocelles gevrey-chambertin 1999 : Couleur qui intrigue … encore très foncée, mais évoluée au ménisque. Nez de fruits noirs confits, de viande grillée, de sang et de charbon. Attaque généreuse, puis la bouche devient virile, très structurée, avec des tanins acérés et une acidité presque mordante. Finale longue, mais sèche.

Rousseau mazy-chambertin grand cru 2002 : Couleur passablement plus claire, mais plus brillante et plus jeune. Nez de fruits rouges frais, de terre brune et d’épices douces. Bouche au fruit croquant, bien fournie, fine, relativement gourmande et très pure. Bonne longueur, finement tannique, avec de l’éclat. Un vin qui a pris du poids en bouteille.

Rousseau chambertin-clos de bèze grand cru 2009 : Nez magnifique, extrêmement détaillé, sur des notes de fruits noirs, d’épices et cuir fin, avec de fins accents mentholés et de cacao. La bouche est d’une intensité hors normes, à la fois détaillée et aux proportions incroyables, le tout semble avoir été découpé au couteau, d’une précision inouïe. Finale tout en muscles et en fraîcheur, sans agressivité, mais avec autorité. Longueur kilométrique.

Rousseau chambertin grand cru 2009 : Quelle comparaison intéressante ! Ce nez nous transporte en plein souk, avec des notes de fruits confits, de cédrat, de cannelle, d’anis, de fleur séchée, d’encens, de poivre blanc et de muscade. Là où le Clos de Béze est en intensité et en détails, celui-ci est en volupté et finesse. Une caresse, une puissance aromatique hors normes et une texture de rêve … Un vin entêtant qui charme le palais et ne semble pas vouloir le quitter. Le yin et le yang, d’égale grandeur.

Ponsot Vieilles Vignes clos de la roche grand cru 2008 : Difficile d’en rajouter dans le même registre, il fallait changer de direction … Nous voilà dans celui de la minéralité, de la précision, de la fraîcheur. Nez de fruits noirs, de poivre, de fumée, d’encre, avec des accents agrumés. La bouche est ciselée, intense, svelte et athlétique. Grande longueur aussi, dans un autre registre, peut-être plus intellectuel celui-là.

Argyros 20 years vinsanto santorini 1990 : Si nous étions au souk plus tôt, nous voilà à Byzance ! Thé fumé, caramel, after eight, cannelle, dattes, raisin de corinthe, miel chaud, fleur d’oranger et j’en passe. Bouche magnifique, pénétrante, explosive en parfums, enveloppante en texture et malgré toute sa richesse, elle demeure équilibrée, avec une patine et un éclat incomparables. Un vin unique, ébouriffant et méditatif.

......et le plus grand souk est à Constantinople/Byzance/Istanbul.....

Super CR Vince!

En effet .. excellent CR Vince !! Quel talent celui-là !

Et quelle magnifique soirée ! Merci encore à toutes et à tous. :-)

Michel Therrien a écrit:Vous pouvez constater sur la 1ère photo que le Champagne Pol Roger 2000 a été sabré par le Fakir de Joliette!

On remarque que, cette fois, tu as laissé plus de verre sur la bouteille que sur le plancher!

Yves Martineau a écrit:

Michel Therrien a écrit:Vous pouvez constater sur la 1ère photo que le Champagne Pol Roger 2000 a été sabré par le Fakir de Joliette!

On remarque que, cette fois, tu as laissé plus de verre sur la bouteille que sur le plancher!

Justine veillait au grain...

Je vais essayer de prendre des notes mais ce soir:
Rieussec 01 en demi;
Pavillon Blanc 2005;
Bilcart Salmon Blanc de blancs..

On commence doucement l'année.
Hier soir à la Porte Grecque de Joliette......



Chassagne-Montrachet 1er cru Vide Bourse 2005, Vincent Girardin
Vin issu de l'activité négoce de Vincent Girardin.
Parcelle située tout juste à l'est sous les Bâtard-Montrachet à la limite Nord de l'appellation Chassagne-Montrachet.
La robe est jaune or foncé.
J'avais peur de cette couleur au travers la bouteille mais au 1er nez.....c'est nickel!
Poires, fleurs jaunes, pacanes grillées et beurre chaud. C'est charmeur et profond.
La bouche se veut plus large que longue et plus croquante que craquante.
Le volume et l'ampleur se côtoient sans toute fois grande richesse. L'acidité est bonne et la longueur honnête.
Un joli vin à maturité. Ce "Mini-Bâtard" fait plutôt Bienvenues!
16,5/20.





Pommard En Chiveau 2010, Domaine Buisson-Charles
La vigne d'Andrée Charles, mère de Catherine, i:e l'épouse de Michel Buisson! D'où Buisson-Charles.
Parcelle située dans la combe de Pommard et donc au Nord avec un climat plutôt frais.
Je ne suis pas très Pommard.......souvent trop ferme ou avec moins de chair.
La robe est vraiment pâle et brillante. Un rubis pâle.
Cette robe.............+ de VE vs moins de pigeage vs moins de macération vs ??? Patrick à l'aide!
Un bouquet de fruits des champs dont les petites fraises sur les bords des allées de golf. On y trouve aussi quelques notes torréfiées et des notes florales.
La bouche est douce, fine et fraîche. Les tannins sont fins, la texture est plutôt soyeuse (déjà?), un certain volume et on y croque. La finale est un peu épicée en plus des fraises et est de longueur moyenne à bonne.
Un très joli Pommard, non rustique et ferme, que j'aurais plutôt mis du côté de Volnay et même un village comme Chambolle.
16/20.

Hier soir :

Henri Germain Chevalières meursault 2009 : J’avais gardé un excellent souvenir de ce vin bu au début de l’été. Mon impression s’est confirmée hier! Nez ouvert, pur, modérément complexe. Bouche gourmande et éclatante à la fois, fine, mais qui su tirer profit des grâces du millésimes. Excellente longueur, très nette. Si j’ai toujours trouvé ce cru, chez ce producteur, un tantinet moins intéressant, de par sa relative simplicité et son aspect un peu tranchant, ce 2009 constitue une magnifique réussite. Au moins très bien!

Delas Seigneur de Maugiron côte-rôtie 2005 : Couleur encore plutôt sombre. Nez sur le cassis, l’encens, le cuir, avec de petites nuances fumées/poivrées et des notes d’élevage qui rappellent le caramel … mais ce nez ne crie pas l’origine il me semble. Bouche droite et structurée, sans être rigide, de bonne longueur et bien équilibrée … mais le tout me semble ennuyant, manquant d’originalité, de typicité. Où sont les parfums typiques, le gnac d’acidité/tanicité en finale, la grande buvabilité? Peut-être est-ce encore fermé … Bien, mais à revoir, car pour l’heure, c’est une relative déception.

Michel Therrien a écrit:



Pommard En Chiveau 2010, Domaine Buisson-Charles
La vigne d'Andrée Charles, mère de Catherine, i:e l'épouse de Michel Buisson! D'où Buisson-Charles.
Parcelle située dans la combe de Pommard et donc au Nord avec un climat plutôt frais.
Je ne suis pas très Pommard.......souvent trop ferme ou avec moins de chair.
La robe est vraiment pâle et brillante. Un rubis pâle.
Cette robe.............+ de VE vs moins de pigeage vs moins de macération vs ??? Patrick à l'aide!
Un bouquet de fruits des champs dont les petites fraises sur les bords des allées de golf. On y trouve aussi quelques notes torréfiées et des notes florales.
La bouche est douce, fine et fraîche. Les tannins sont fins, la texture est plutôt soyeuse (déjà?), un certain volume et on y croque. La finale est un peu épicée en plus des fraises et est de longueur moyenne à bonne.
Un très joli Pommard, non rustique et ferme, que j'aurais plutôt mis du côté de Volnay et même un village comme Chambolle.
16/20.

Il semble déjà bien accessible Michel, tu garderais les autres ou à boire en jeunesse? j'attends de prendre possession des miennes....Mes 2009 dorment en cave, bien que je l'avais trouvé très charmeur à son arrivée.

Salut Yves,
Il m'en reste 3.
Je vais en garder une pour à 10 ans mais les 2 autres seront ouvertes pour faire connaître aux amis!

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Hier soir :

Delas Seigneur de Maugiron côte-rôtie 2005 : Couleur encore plutôt sombre. Nez sur le cassis, l’encens, le cuir, avec de petites nuances fumées/poivrées et des notes d’élevage qui rappellent le caramel … mais ce nez ne crie pas l’origine il me semble. Bouche droite et structurée, sans être rigide, de bonne longueur et bien équilibrée … mais le tout me semble ennuyant, manquant d’originalité, de typicité. Où sont les parfums typiques, le gnac d’acidité/tanicité en finale, la grande buvabilité? Peut-être est-ce encore fermé … Bien, mais à revoir, car pour l’heure, c’est une relative déception.

Les grands esprits se rejoignent....;-)

12/9/2012 rated 89 points: Un nez atypique, marqué par l'élevage, caramel. Vin séveux, raffiné, moderne, de belle texture mais d'expression presque... bordelaise! Bonne fraîcheur, un style droit, élégant, une finale poivrée. Joli vin, mais l'élevage lui a enlevé un peu de son âme. Peut-être que quelques années lui permettront de retrouver une expression plus typée et fidèle a ses origines. 89+

Mais à ce niveau de prix, je suis plus clément envers un léger défaut dans un vin typique, original et/ou qui a du caractère que l'ennui.

Les vins de Delas m'ennuient également depuis plusieurs années...

Je n'en achète plus, malgré le hype des critiques.

Olivier Collin a écrit:Les vins de Delas m'ennuient également depuis plusieurs années...

Je n'en achète plus, malgré le hype des critiques.

Parce que tu les préférais avant?

Il me semble que c'était pire avant les années 2000 non? Pas le plus grand fan mais j'ai eu quelques expériences impressionnantes avec les Bessards et Tourettes (2009!). Je n'aime pas trop le Côte-Rotie La Landonne par contre, qui pêche souvent par mollesse dans le style résolument moderne de la maison. Le faible de Delas semble être sur Côte-Rotie d'ailleurs, pour faire référence à ces expériences décevantes avec Maugiron 2005.

Les cuvées d'entrée de gamme m'apparaissent assez réussies pour les prix demandées, Grands Chemins en Crozes 2009 c'était du bonbon.

Dans les derniers jours:

Confuron-Cotetidot Vosne-Romanée 2009



Rubis de moyenne intensité, translucide. Nez de fruits rouges, épices, un peu de terre qu'un bon côté végétal domine. En bouche, le vin offre une belle matière, un peu brute à ce stade, fruit présent avec un côté végétal qui diminue avec l'aération, mais ne gâche pas ce que le vin a à offrir. Finale sur les épices et des relents fruités. Très bien, mais mérite un repos en cave de quelques années. Fait un super 12,5% d'alcool !

Decoy Red Wine Napa Valley 2010 (fait par Duckhorn)



Très sombre avec reflets violacés. Au nez, beaucoup de fruits, un peu d'épices, de caramel et une bonne dose de bois. En bouche, c'est assez primaire sur des saveurs de fruits. L'aération permet au vin de se développer plus et là, le côté fruits noirs ressort mieux, un peu d'épices, de caramel, belle rondeur, un peu racoleur (impression de sucre) semble tout de même compact et le bois ne parait presque pas, ce qui surprends puisqu'il était si présent au nez. Un repos de quelques années en cave serait intéressant. Payé moins de 20$, soit un bon 20% de moins qu'au domaine. Fait de 52% Merlot, 46% Cabernet Sauvignon 2% Petit Verdot, élevé 12 moins en barrique francaise, 5% neuves, 95% de second usage et fait 14,5% d'alcool. Bien +, dû à sa jeunesse.

Peter Franus Cabernet-Sauvignon Napa 1996



Le centre est encore bien foncé, mais le contour montre des signes d'âge (brun foncé). Nez de fruits rouges, de cuir, d'épices, d'humus, très cabernet de profil. En bouche, de belles saveurs de fruits que la cerise domine, belle présence, encore du corps, mais avec les "coins" arrondis. Épices, cuir, un peu de boisé fumée, caramel. Bonne longueur. Fait 13,8% d'alcool. Très bien.

Patrick