Dreamer de consolation 2012
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Yves Martineau
Frederik Boivin
Sylvain Gagnon
Julien Martel
Gael Giraud
Gilles Martin
Michel Therrien
Olivier Collin
Frederick Blais
13 participants
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Gael Giraud- Messages : 2023
Date d'inscription : 07/06/2009
Age : 104
Localisation : Mtl-Marseille
Re: Dreamer de consolation 2012
Bonjour à tous, je suis encore dispo si qqn se désiste pour ce soir avec une belle offrande. Au plaisir et bonne dégust!
Claude 514.928.0906
Claude 514.928.0906
Claude Boileau- Messages : 3
Date d'inscription : 17/12/2012
Localisation : Montréal
Re: Dreamer de consolation 2012
Voici donc le lineup final
Frederick Blais- Messages : 2987
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: Dreamer de consolation 2012
Merci pour la photo Fred ... en espérant que quelques mots viendront l'accompagner!!
Avec la dégustation de Bourgogne 2009, le Dreamer officiel, le Dreamer de blancs et celui-ci de consolation, nous n'aurions pu rêver d'une démonstration plus parlante de la vitalité et de la profondeur de la communauté que forment les membres de La Paulée en ligne. Merci à tous ces fous de vin fin!
Avec la dégustation de Bourgogne 2009, le Dreamer officiel, le Dreamer de blancs et celui-ci de consolation, nous n'aurions pu rêver d'une démonstration plus parlante de la vitalité et de la profondeur de la communauté que forment les membres de La Paulée en ligne. Merci à tous ces fous de vin fin!
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Dreamer de consolation 2012
Je n'ai pas pris de notes durant la soirée, donc voici quelques impressions.
Fleury 1995 : Superbe nez, frais, encore une bonne dose de fruits des champs, floral. Bouche vineuse, serrée, longue finale minérale.
Grande Cote 1997 Francois Cotat : Nez sur les fruits murs, Gilles et Josée nous raconte que ce producteur aime bien récolter ses raisins assez murs et souvent il y a un peu de sucre résiduel. J'ai beaucoup aimé le nez, assez complexe, la bouche plus en simplicité, beaucoup de fruit, finale crayeuse, à point.
Chablis Montée Tonnerre 1er Cru 2006 Raveau : Un grand vin, très près des Grand Cru de Raveneau à mon avis, il nous exprime bien la grandeur du terroir et la limitation de celui de Sancerre
Clos St-Jacques 1995 Domaine Bartet : Encore une fois on a affaire à un vin ce soir dont le bouquet dépasse la bouche. Beaucoup de plaisir, avec la nourriture les tannins s'adoucissent et rende le vin plus agréable.
Barca Velha 1985 : Joli nez, complexe et évolué, probablement à son appogé et pour encore quelques années, le vin a encore du fruit rouge à offrir, les tannins aux grains fins sont d'une grande qualité, léger creux en milieu de bouche mais un très grand vin Portugais
Clos Rougeard Les Poyeux 1989: On sent bien cette verdeur de Cab Franc qui se manifeste au départ sur des odeurs de poivron grillé, fumé, le tout s'intègre rapidement pour ne laisser que du fruit croquant. Impressionnant après toutes ces années. Ce qui me surprend toujours de Rougeard c'est à quel point ces vin sont aérien, complexe, large mais aussi délicat et frais.
Contador 2001 : Ma première expérience avec ce vin, très racé, immensément profond, minéral et équilibré, un tour de force pour 14% d'alcool, très longue finale. Commence à peine à évoluer. Grand vin pour plusieurs année encore.
Fonsalette 2001 : Le seul vin servi à l'aveugle, à l'ouverture je call Rayas. Fin, complexe, envoutant, aérien, la touche épicée de Rayas ou de vin nature de la région. Je serais bien curieux de comparer avec Rayas pour voir à quel point il est grand, car ce petit Fonsalette, à parfaite maturité est certainement un grand vin!
Haut Lieu 1945 Domaine Huet : Après quelques minutes d'ouvertures certaines odeurs de champignons disparaissent et nous laisse avec un grand vin, un profil de saveurs similaire à ce que le Tokaji nous donne, abricot confit, mangue, pâte de coing, épices, encore très frais, très longue finale, ca fini très bien la soirée!
À refaire sans hésiter!!
Fleury 1995 : Superbe nez, frais, encore une bonne dose de fruits des champs, floral. Bouche vineuse, serrée, longue finale minérale.
Grande Cote 1997 Francois Cotat : Nez sur les fruits murs, Gilles et Josée nous raconte que ce producteur aime bien récolter ses raisins assez murs et souvent il y a un peu de sucre résiduel. J'ai beaucoup aimé le nez, assez complexe, la bouche plus en simplicité, beaucoup de fruit, finale crayeuse, à point.
Chablis Montée Tonnerre 1er Cru 2006 Raveau : Un grand vin, très près des Grand Cru de Raveneau à mon avis, il nous exprime bien la grandeur du terroir et la limitation de celui de Sancerre
Clos St-Jacques 1995 Domaine Bartet : Encore une fois on a affaire à un vin ce soir dont le bouquet dépasse la bouche. Beaucoup de plaisir, avec la nourriture les tannins s'adoucissent et rende le vin plus agréable.
Barca Velha 1985 : Joli nez, complexe et évolué, probablement à son appogé et pour encore quelques années, le vin a encore du fruit rouge à offrir, les tannins aux grains fins sont d'une grande qualité, léger creux en milieu de bouche mais un très grand vin Portugais
Clos Rougeard Les Poyeux 1989: On sent bien cette verdeur de Cab Franc qui se manifeste au départ sur des odeurs de poivron grillé, fumé, le tout s'intègre rapidement pour ne laisser que du fruit croquant. Impressionnant après toutes ces années. Ce qui me surprend toujours de Rougeard c'est à quel point ces vin sont aérien, complexe, large mais aussi délicat et frais.
Contador 2001 : Ma première expérience avec ce vin, très racé, immensément profond, minéral et équilibré, un tour de force pour 14% d'alcool, très longue finale. Commence à peine à évoluer. Grand vin pour plusieurs année encore.
Fonsalette 2001 : Le seul vin servi à l'aveugle, à l'ouverture je call Rayas. Fin, complexe, envoutant, aérien, la touche épicée de Rayas ou de vin nature de la région. Je serais bien curieux de comparer avec Rayas pour voir à quel point il est grand, car ce petit Fonsalette, à parfaite maturité est certainement un grand vin!
Haut Lieu 1945 Domaine Huet : Après quelques minutes d'ouvertures certaines odeurs de champignons disparaissent et nous laisse avec un grand vin, un profil de saveurs similaire à ce que le Tokaji nous donne, abricot confit, mangue, pâte de coing, épices, encore très frais, très longue finale, ca fini très bien la soirée!
À refaire sans hésiter!!
Dernière édition par Frederick Blais le Sam 22 Déc 2012 - 19:12, édité 1 fois
Frederick Blais- Messages : 2987
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: Dreamer de consolation 2012
Salut Fred.Frederick Blais a écrit:
Chablis Valmur 1er Cru 2006 Raveau : Un grand vin, très près des Grand Cru de Raveneau à mon avis, il nous exprime bien la grandeur du terroir et la limitation de celui de Sancerre
Merci du CR.
Vraiment de super belles fioles!
Me semble, selon la photo, Montée de Tonnerre au lieu de Valmur
_________________
WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Dreamer de consolation 2012
Frederick Blais a écrit:
Grande Cote 1997 Francois Cotat : Nez sur les fruits murs, Gilles et Josée nous raconte que ce producteur aime bien récolter ses raisins assez murs et souvent il y a un peu de sucre résiduel. J'ai beaucoup aimé le nez, assez complexe, la bouche plus en simplicité, beaucoup de fruit, finale crayeuse, à point.
J'ai remarqué quelques fois sur la Grande Côte mais jamais sur Mont Damnés....au point où c'est une façon de reconnaitre GC à l'aveugle...
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Dreamer de consolation 2012
Quelle superbe soirée! Un gros merci à Josée et Gilles pour l'accueil, à Frédéric pour l'organisation et à tous pour les conversations pleines de passion. Quant aux vins, tout était magnifique.
Michel : Effectivement, c'était le Montée de Tonnerre, qui d'ailleurs était tout simplement superbe!
Quelques commentaires pour compléter ceux de Fred :
Fleury : Je ne suis pas un amateur de Champagne, mais Fleury me fait vaciller. On est là en présence d'un très bon vin, avec des bulles, et non simplement de bulles dans sur un vin ordinaire comme trop souvent. Un peu plus évolué que le 1996 dégusté en magnum l'an dernier.
Grande Côte: à l'ouverture, j'y ai trouvé un petit côté « plastique », tant au nez qu'en bouche, mais qui s'est rapidement estompé. Un peu de réduction peut-être ? Par la suite, un beau vin bien gras, fort agréable.
Montée de Tonnerre : Mon blanc de la soirée. Une telle complexité et une telle longueur méritent qu'on arrête pour le savourer. L'élevage sous-bois dans tout ce qu'il peut apporter de bon au vin.
Bartet: D'accord avec Fred: un très beau nez, mais la bouche ne suit pas totalement. Malgré cela, un vin très agréable.
Barca Velha : Un nez fort complexe, qui évolue dans le verre. De superbes tannins très fins qui tapissent la bouche – j’adore! Malheureusement, un très léger creux "aqueux" en milieu de bouche qui me laisse un peu sur ma faim, mais qui est vite estompé par une super longueur. J'ai déjà hâte à la prochaine!
Clos Rougeard : ma deuxième expérience avec Rougeard (la première avec un 2005). Au nez, un léger côté herbacé, bien enrobé de fruits bien présents. En bouche, le fruit prend toute la place. Un superbe vin, avec un brillant avenir devant lui, même après 23 ans!
Contador : Un Rioja qui m'a semblé moins marqué par l'élevage que mes expériences passées avec cette appellation. Encore bien jeune malgré ses 11 années ...
Fonsalette : Un très beau vin, avec beaucoup plus de noblesse que ce qu'on s'attend d'un « simple » CDR. On voit qu'il est de la même famille que son grand frère ...
Haut-Lieu : Une teinte dorée, un nez sur les fruits blancs mûrs, le miel, la cire d’abeille qui suggère quelque chose de plus doux. En bouche, une superbe minéralité, bien enrobée par un peu de douceur. Bien qu’il ait l’âge de la retraite, il loin d’avoir dit son dernier mot!
Une soirée qui sera mémorable, d’abord par la qualité de l’accueil et des échanges, mais suivis de très près par la qualité des vins qui y ont été dégustés.
Encore un gros merci à tous!
André
Michel : Effectivement, c'était le Montée de Tonnerre, qui d'ailleurs était tout simplement superbe!
Quelques commentaires pour compléter ceux de Fred :
Fleury : Je ne suis pas un amateur de Champagne, mais Fleury me fait vaciller. On est là en présence d'un très bon vin, avec des bulles, et non simplement de bulles dans sur un vin ordinaire comme trop souvent. Un peu plus évolué que le 1996 dégusté en magnum l'an dernier.
Grande Côte: à l'ouverture, j'y ai trouvé un petit côté « plastique », tant au nez qu'en bouche, mais qui s'est rapidement estompé. Un peu de réduction peut-être ? Par la suite, un beau vin bien gras, fort agréable.
Montée de Tonnerre : Mon blanc de la soirée. Une telle complexité et une telle longueur méritent qu'on arrête pour le savourer. L'élevage sous-bois dans tout ce qu'il peut apporter de bon au vin.
Bartet: D'accord avec Fred: un très beau nez, mais la bouche ne suit pas totalement. Malgré cela, un vin très agréable.
Barca Velha : Un nez fort complexe, qui évolue dans le verre. De superbes tannins très fins qui tapissent la bouche – j’adore! Malheureusement, un très léger creux "aqueux" en milieu de bouche qui me laisse un peu sur ma faim, mais qui est vite estompé par une super longueur. J'ai déjà hâte à la prochaine!
Clos Rougeard : ma deuxième expérience avec Rougeard (la première avec un 2005). Au nez, un léger côté herbacé, bien enrobé de fruits bien présents. En bouche, le fruit prend toute la place. Un superbe vin, avec un brillant avenir devant lui, même après 23 ans!
Contador : Un Rioja qui m'a semblé moins marqué par l'élevage que mes expériences passées avec cette appellation. Encore bien jeune malgré ses 11 années ...
Fonsalette : Un très beau vin, avec beaucoup plus de noblesse que ce qu'on s'attend d'un « simple » CDR. On voit qu'il est de la même famille que son grand frère ...
Haut-Lieu : Une teinte dorée, un nez sur les fruits blancs mûrs, le miel, la cire d’abeille qui suggère quelque chose de plus doux. En bouche, une superbe minéralité, bien enrobée par un peu de douceur. Bien qu’il ait l’âge de la retraite, il loin d’avoir dit son dernier mot!
Une soirée qui sera mémorable, d’abord par la qualité de l’accueil et des échanges, mais suivis de très près par la qualité des vins qui y ont été dégustés.
Encore un gros merci à tous!
André
André Laurendeau- Messages : 853
Date d'inscription : 21/06/2009
Age : 62
Localisation : Ste-Dorothée
Re: Dreamer de consolation 2012
Michel Therrien a écrit:Salut Fred.Frederick Blais a écrit:
Chablis Valmur 1er Cru 2006 Raveau : Un grand vin, très près des Grand Cru de Raveneau à mon avis, il nous exprime bien la grandeur du terroir et la limitation de celui de Sancerre
Merci du CR.
Vraiment de super belles fioles!
Me semble, selon la photo, Montée de Tonnerre au lieu de Valmur
en effet petit lapsus!
Frederick Blais- Messages : 2987
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: Dreamer de consolation 2012
Un bref retour sur cette très belle soirée, malgré le peu de temps tout juste avant les fêtes de fin d'année.
Tout d'abord merci à nos hôtes, Gilles et Josée, pour un accueil chaleureux et distingué, menant à un beau moment de dégustation et de discussions. Des vins présentés un à un, dans une atmosphère à la fois calme et pleine de vitalité, bref le moment parfait pour lentement apprécier chaque vin dans toute sa subtilité.
Pas de notes techniques prises au cours de cette soirée, simplement quelques points essentiels jetés sur papier le soir même, que j'élabore un peu ici.
Fleury 1995 : Nez qui se dégage très bien après un départ un peu rancio, aérien et floral. L'attaque est élégante, vinosité de qualité, mais la finale sur la craie, un brin osseuse, manque un peu du charme attendu au nez. Peut-être un vin qui commence à donner des signes de fatique? 89pts
François Cotat La Grande Cote 1997 Dès l'ouverture et le premier verre, on sent le grand millésime dans ce vin : maturité et tension coexistent très très bien, sans tomber dans les 15% d'alcool des millésimes récents : les 12.5% déclarés sont peut-être conservateurs, mais l'équilibre est là bien que ce ne soit pas une version tranchante du sancerrois avec ses quelques grammes de sucre résiduel. La patine amenée par les années fait son effet : le toucher de bouche est très beau. S'il peut encore e garder aisément, j'ai l'impression que cette bouteille indique que ce millésime est sur son plateau. 92pts
Raveneau Chablis Montée de Tonnerre 1er cru 2006 : Tout simplement : il montre les limites du vin précédent. Une année plutôt riche, ce 2006 offre une lecture plus enrobée du Montée de Tonnerre, à tel point qu'à l'aveugle je pourrais me diriger sur un Côte de Beaune, probablement un Corton Charlemagne. Tant au nez qu'en bouche, l'équilibre est magistral, vin d'une grande puissance contenue et il nous laisse une impression de facilité dans le plus beau sens du terme, ce que les italiens appellent sprezzatura. 94pts
Domaine Bartet Clos St-Jacques 1er cru 1995 : Un Bourgogne à l'ancienne si l'on peut dire : très vineux tant au nez qu'en bouche, arômes mûrs et terriens, une texture un peu rustique qui tranche avec la finesse aujourd'hui si recherchée en Bourgogne. Un vin honnête, qui ne cache pas sa matière imposante et qui assume très bien son côté un poil sauvage. Il lui manque le détail des vins faits aujourd'hui, mais c'est très plaisant. 91-93pts selon la dichotomie technique-plaisir.
Barca Velha 1985 : C'est de l'histoire vinicole en bouteille ça… Et un style unique avec ce mélange de maturité de régions chaudes au premier nez et cette retenue au palais, probablement conséquence d'une récolte à niveaux de maturités très inégaux, impensable aujourd'hui. Le nez évolue beaucoup dans le verre, ce qui témoigne des grandes ressources du vin. En milieu de bouche la structure tannique commence un peu à prendre le dessus, ce qui suggère une possibilité d'assèchement avec les années à venir (ou est-ce l'ouverture le matin qui joue ici?), mais la finale est encore très longue, presque sanguine. Un vin qui captive. 94pts
Clos Rougeard Saumur Champigny Les Poyeux 1989 : Le vin de la soirée pour moi. En fait un de mes vins de l'année. Un vin qui me rend un peu triste également : voir les très grands domaines de Bourgogne et de Bordeaux demander le fort prix quand on sent à la dégustation de ce 1989 que la différence qualitative est bien mince entre leurs vins et celui-ci.
Le millésime 1989 fait ressortir la puissance de ce Poyeux, un côté solaire rarement rencontré pour ma part dans les vins rouges de la Loire (exception faite de Druet). En tout point c'est un vin sur son plateau mais qui donne l'impression qu'il vieillira très, très lentement. Placé en carafe par Gilles un peu moins d'une heure avant service, le nez évolue constamment au cours de la dégustation. En bouche c'est tout à la fois raffiné, puissant, finement enrobé et très digeste. Pour moi on touche à l'essence du vin fait pour boire grand et non pas pour être paradé, pour impressionner ou pour être recraché. 98pts
Contador Rioja 2001 : On retombe sur terre avec un vin encore bien jeune. Son nez est plus monolithique, bien entendu, mais le palais permet de saisir ce qu'il y a de spécial dans ce vin. C'est un trait d'union entre une Espagne avant tout connu pour l'élégance de ses Rioja d'antan et le pays qu'elle est devenue avec l'avènement de la puissance dans le vin. Ce Contador a bénéficié d'un élevage luxueux mais court qui a marqué le vin aromatiquement mais assez peu au palais. En outre, la couleur naturellement assez légère du Tempranillo a été respectée ici, conséquence de ce qui a dû être une vinification assez douce pour extraire seulement la matière la plus fine du raisin issu de la grande récolte que fut 2001. La profondeur naturelle de ce vin, la rare qualité de ses tannins, sa finale à la fois ample et finement tissée, contribuent quant à elles à confirmer l'impression d'un grand vin en devenir. Aujourd'hui 96pts, plus dans 10-15 ans.
Château Fonsalette Côtes-du-Rhône 2001 : J'ai amené cette bouteille à l'aveugle car j'y voyais une analogie avec le Clos Rougeard : les vins du domaine ont cette grande qualité d'avoir de la gourmandise qui ne fait entrave au sérieux, de la profondeur sans de la complication inutile. Bref, un vin authentique qui a vraiment charmé tout le monde et c'est la bouteille qui a été sifflée le plus vite! Ouvert mais il en a encore sous la pédale, le vin a le bouquet complexe qui fait la force de Rayas et il semble avoir pris du poids au fil des ans, une autre analogie avec le Clos Rougeard. Mais on est clairement dans un registre sudiste, qui nous rappelle qu'après tout le vin, eh bien il provient du raisin! 91pts
(Parker a complètement manqué ce vin avec son 87/100…)
Domaine Huet Vouvray Haut Lieu 1945 : Une occasion unique que de boire ce genre de vin. La couleur fauve aux reflets cuivrés plus foncés, mais d'une brillance surprenante, annonce le bel état de la bouteille. C'est un vin sur lequel on veut méditer tout autant que le boire. Le nez est très complexe, fruits confits, gâteau anglais et bien d'autres arômes gourmands pour lesquels ma mémoire fait défaut. Au palais, le vin est plus sérieux, ayant digéré une bonne part de ses sucres, laissant une impression d'un hypothétique mélange entre un blanc Bourguignon pour l'amplitude, un grand Jerèz de type Oloroso pour le côté évolué et un Tokay hongrois pour la douceur et l'exotisme! Bref, je n'ai pas vraiment de repère ici, et ne tenterai donc pas de mettre de note, mais c'est une expérience comblante.
Tout d'abord merci à nos hôtes, Gilles et Josée, pour un accueil chaleureux et distingué, menant à un beau moment de dégustation et de discussions. Des vins présentés un à un, dans une atmosphère à la fois calme et pleine de vitalité, bref le moment parfait pour lentement apprécier chaque vin dans toute sa subtilité.
Pas de notes techniques prises au cours de cette soirée, simplement quelques points essentiels jetés sur papier le soir même, que j'élabore un peu ici.
Fleury 1995 : Nez qui se dégage très bien après un départ un peu rancio, aérien et floral. L'attaque est élégante, vinosité de qualité, mais la finale sur la craie, un brin osseuse, manque un peu du charme attendu au nez. Peut-être un vin qui commence à donner des signes de fatique? 89pts
François Cotat La Grande Cote 1997 Dès l'ouverture et le premier verre, on sent le grand millésime dans ce vin : maturité et tension coexistent très très bien, sans tomber dans les 15% d'alcool des millésimes récents : les 12.5% déclarés sont peut-être conservateurs, mais l'équilibre est là bien que ce ne soit pas une version tranchante du sancerrois avec ses quelques grammes de sucre résiduel. La patine amenée par les années fait son effet : le toucher de bouche est très beau. S'il peut encore e garder aisément, j'ai l'impression que cette bouteille indique que ce millésime est sur son plateau. 92pts
Raveneau Chablis Montée de Tonnerre 1er cru 2006 : Tout simplement : il montre les limites du vin précédent. Une année plutôt riche, ce 2006 offre une lecture plus enrobée du Montée de Tonnerre, à tel point qu'à l'aveugle je pourrais me diriger sur un Côte de Beaune, probablement un Corton Charlemagne. Tant au nez qu'en bouche, l'équilibre est magistral, vin d'une grande puissance contenue et il nous laisse une impression de facilité dans le plus beau sens du terme, ce que les italiens appellent sprezzatura. 94pts
Domaine Bartet Clos St-Jacques 1er cru 1995 : Un Bourgogne à l'ancienne si l'on peut dire : très vineux tant au nez qu'en bouche, arômes mûrs et terriens, une texture un peu rustique qui tranche avec la finesse aujourd'hui si recherchée en Bourgogne. Un vin honnête, qui ne cache pas sa matière imposante et qui assume très bien son côté un poil sauvage. Il lui manque le détail des vins faits aujourd'hui, mais c'est très plaisant. 91-93pts selon la dichotomie technique-plaisir.
Barca Velha 1985 : C'est de l'histoire vinicole en bouteille ça… Et un style unique avec ce mélange de maturité de régions chaudes au premier nez et cette retenue au palais, probablement conséquence d'une récolte à niveaux de maturités très inégaux, impensable aujourd'hui. Le nez évolue beaucoup dans le verre, ce qui témoigne des grandes ressources du vin. En milieu de bouche la structure tannique commence un peu à prendre le dessus, ce qui suggère une possibilité d'assèchement avec les années à venir (ou est-ce l'ouverture le matin qui joue ici?), mais la finale est encore très longue, presque sanguine. Un vin qui captive. 94pts
Clos Rougeard Saumur Champigny Les Poyeux 1989 : Le vin de la soirée pour moi. En fait un de mes vins de l'année. Un vin qui me rend un peu triste également : voir les très grands domaines de Bourgogne et de Bordeaux demander le fort prix quand on sent à la dégustation de ce 1989 que la différence qualitative est bien mince entre leurs vins et celui-ci.
Le millésime 1989 fait ressortir la puissance de ce Poyeux, un côté solaire rarement rencontré pour ma part dans les vins rouges de la Loire (exception faite de Druet). En tout point c'est un vin sur son plateau mais qui donne l'impression qu'il vieillira très, très lentement. Placé en carafe par Gilles un peu moins d'une heure avant service, le nez évolue constamment au cours de la dégustation. En bouche c'est tout à la fois raffiné, puissant, finement enrobé et très digeste. Pour moi on touche à l'essence du vin fait pour boire grand et non pas pour être paradé, pour impressionner ou pour être recraché. 98pts
Contador Rioja 2001 : On retombe sur terre avec un vin encore bien jeune. Son nez est plus monolithique, bien entendu, mais le palais permet de saisir ce qu'il y a de spécial dans ce vin. C'est un trait d'union entre une Espagne avant tout connu pour l'élégance de ses Rioja d'antan et le pays qu'elle est devenue avec l'avènement de la puissance dans le vin. Ce Contador a bénéficié d'un élevage luxueux mais court qui a marqué le vin aromatiquement mais assez peu au palais. En outre, la couleur naturellement assez légère du Tempranillo a été respectée ici, conséquence de ce qui a dû être une vinification assez douce pour extraire seulement la matière la plus fine du raisin issu de la grande récolte que fut 2001. La profondeur naturelle de ce vin, la rare qualité de ses tannins, sa finale à la fois ample et finement tissée, contribuent quant à elles à confirmer l'impression d'un grand vin en devenir. Aujourd'hui 96pts, plus dans 10-15 ans.
Château Fonsalette Côtes-du-Rhône 2001 : J'ai amené cette bouteille à l'aveugle car j'y voyais une analogie avec le Clos Rougeard : les vins du domaine ont cette grande qualité d'avoir de la gourmandise qui ne fait entrave au sérieux, de la profondeur sans de la complication inutile. Bref, un vin authentique qui a vraiment charmé tout le monde et c'est la bouteille qui a été sifflée le plus vite! Ouvert mais il en a encore sous la pédale, le vin a le bouquet complexe qui fait la force de Rayas et il semble avoir pris du poids au fil des ans, une autre analogie avec le Clos Rougeard. Mais on est clairement dans un registre sudiste, qui nous rappelle qu'après tout le vin, eh bien il provient du raisin! 91pts
(Parker a complètement manqué ce vin avec son 87/100…)
Domaine Huet Vouvray Haut Lieu 1945 : Une occasion unique que de boire ce genre de vin. La couleur fauve aux reflets cuivrés plus foncés, mais d'une brillance surprenante, annonce le bel état de la bouteille. C'est un vin sur lequel on veut méditer tout autant que le boire. Le nez est très complexe, fruits confits, gâteau anglais et bien d'autres arômes gourmands pour lesquels ma mémoire fait défaut. Au palais, le vin est plus sérieux, ayant digéré une bonne part de ses sucres, laissant une impression d'un hypothétique mélange entre un blanc Bourguignon pour l'amplitude, un grand Jerèz de type Oloroso pour le côté évolué et un Tokay hongrois pour la douceur et l'exotisme! Bref, je n'ai pas vraiment de repère ici, et ne tenterai donc pas de mettre de note, mais c'est une expérience comblante.
Olivier Collin- Messages : 2477
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Dreamer de consolation 2012
Fred, André et Olivier..........un grand merci pour vos généreux CRs.
La magie Rougeard et en plus à petit prix!
La magie Rougeard et en plus à petit prix!
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WineBoy
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Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Dreamer de consolation 2012
Merci pour les beaux CR.
On sait que ça vous prend de votre temps, mais oh! combien de plaisir à vous lire.
On sait que ça vous prend de votre temps, mais oh! combien de plaisir à vous lire.
Martin Loranger- Messages : 579
Date d'inscription : 03/06/2009
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