Semaine du 5 novembre et la première neige

Chablis Grand Cru, Les Preuses 2012, Dauvissat
Bouteille ouverte 4h avant et petit verre retiré.
Bouchon imbibé > 75%.....il était temps.
Robe jaune or pâle.
Bouquet laineux et laiteux qui à l'évolution apporte des notes de miel et d'épices.
Bouche peu large, une certaine densité, acidité moyenne à bonne puis une finale de longueur moyenne avec des amères trop soutenues.
Une autre bouteille décevante.
15,5/20 ou 87.

Mercredi au restaurant Les Mômes, Domaine Gérard Boulay La Côte 2014.  Un nez porté sur les agrumes, les herbes et la pomme verte.  La bouche renferme une bonne acidité, un vin profond, concentré et doté d’une longue finale soutenue.  La meilleure des trois déjà bues.  92 pts.

Bu quelques jours auparavant et jamais je n’aurais pensé un jour faire une critique semblable sur un vin de cette appellation.   Domaine Raymond Usseglio & Fils Châteauneuf-du-Pape cuvée Impériale 2010 .  Le nez est spectaculaire avec ses notes de fruits rouges, de mine de crayon, de lavande et d’épices. Malgré la qualité de ses arômes, c’est en bouche que ça se passe.  L’attaque se fait en douceur, sur la finesse, les tanins sont ronds et bien polis et quelques secondes plus tard la magie opère dégageant une puissance et une concentration inattendues tapissant entièrement la bouche et qui va se prolonger sur une finale interminable.  À la porte des grands vins.  95 pts.  L’ais-je plus apprécié à cause de ses vignes plus que centenaire ou encore par les 90 % de grenache ou par le brio du vinificateur ou peut être étais je dans de bonnes dispositions .

J’ai beaucoup aimé le blanc et voilà que les rouges débarquent à la SAQ. Hier, bu avec plaisir le Jacqueson Rully Premier Cru Préaux 2021. Rouge cerise d’intensité moyenne. Une pointe de vanille m’accueille et enrobe les fruits noirs qui prendront de plus en plus de place sur un fond légèrement fumé. Ces joyeux lurons basculent dans une texture soyeuse aux tanins lissés. Du fruit et un côté végétal qui évoque la vendange entière. Selon le site du Domaine, tout est égrappé.. Alors, il reste la typicité du terroir? Somme toute, c’est frais et goûteux à la fois où la barrique a été judicieusement utilisée avec toujours ce côté fumé qui intrigue. Une gourmandise!

La maturité des rouges peine un peu en 2021...

Michel Therrien a écrit:La maturité des rouges peine un peu en 2021...

Je ne suis pas une fan du millésime 2021 mais ici, le côté végétal « typé vendange entière »plutôt que manque de maturité, m’apparaît comme un atout et non un défaut. Une question de goût peut-être ou d’ignorance de ma part…

Pierre Beauregard a écrit:

Bu quelques jours auparavant et jamais je n’aurais pensé un jour faire une critique semblable sur un vin de cette appellation.   Domaine Raymond Usseglio & Fils Châteauneuf-du-Pape cuvée Impériale 2010 .  Le nez est spectaculaire avec ses notes de fruits rouges, de mine de crayon, de lavande et d’épices. Malgré la qualité de ses arômes, c’est en bouche que ça se passe.  L’attaque se fait en douceur, sur la finesse, les tanins sont ronds et bien polis et quelques secondes plus tard la magie opère dégageant une puissance et une concentration inattendues tapissant entièrement la bouche et qui va se prolonger sur une finale interminable.  À la porte des grands vins.  95 pts.  L’ais-je plus apprécié à cause de ses vignes plus que centenaire ou encore par les 90 % de grenache ou par le brio du vinificateur ou peut être étais je dans de bonnes dispositions   .

Très heureux de te lire sur ce vin, Pierre, j'en ai 3 qui sommeillent en cave. Un gros 99 pts de Parker. C'est prêt alors, ou tu attendrais encore?

"C'est prêt alors, ou tu attendrais encore?"

C'est tellement bon présentement, fais toi plaisir Yves, ouvre en une. Il va tout de même t'en rester deux pour mieux juger du temps d'attente.

Je connais le principe Pierre, mais j'ai aussi pas mal de Châteauneuf de millésimes plus vieux à boire avant les 2010

Une bouteille apportée dans le sud il y a un mois...Le contexte aidant peut-être, j'ai été subjugué par ce petit millésime.

Clos Rougeard (Foucault) Saumur-Champigny Le Bourg 2012
Pas de poivron dans ce nez suave, qui sent bon les framboises et les fleurs mauves. La bouche est délicate et joliment fruitée, avec une texture soyeuse, une acidité rafraîchissante. Issu d’un millésime de misère, il est léger, très charmeur, avec un fruité très frais, doublé d’une finesse exquise. Un petit balai ravissant qui tapisse le palais. La longueur aromatique pour un vin si léger est impressionnante. Un grand vin de petite année et une véritable leçon de vinification.

Bien malin qui n’aurait pas dit « Bourgogne » à l’aveugle.

Yves Martineau a écrit:
Clos Rougeard (Foucault) Saumur-Champigny Le Bourg 2012
......... La longueur aromatique pour un vin si léger est impressionnante. Un grand vin de petite année et une véritable leçon de vinification.

Bien malin qui n’aurait pas dit « Bourgogne » à l’aveugle.

J'aimerais beaucoup faire le malin.
Faut nous la servir cette bouteille!

2012 est un si petit millésime?

j'exagère peut-être en parlant de misère, mais c'est sans doute le moins bon de la décennie après 2013. En tout cas c'est le plus léger que je connaisse. J'avais noté sur ces millésimes "des demi-récoltes, des rendements de 16 hectolitres par hectare"...

Vais partir à la recherche de ma bouteille de Clos 2012 alors!