Semaine du 1er Octobre 2023

Pas mal de quilles dégustées au cour des derniers jours - semaines - mois...
Voici les dignes de mentions :

Hubert De Montille – Volnay 1er Cru Les Taillepieds 1990
Une certaine émotion m’imprégnait lors du débouchage de cette bouteille.

Bouchon de très bonne qualité, encore souple, sentant la mûre confiturée et présentant des cristaux minéraux. Au goulot je perçois déjà des notes de sous-bois et de cassis.
Le premier nez m’évoque des notes de fusain et de charbon aussi, puis vient le côté fruité avec de la mûre cristallisée.
Mais apparait aussi un côté végétal un peu déstabilisant : du guy pour être précis…déviance? Pas impossible.

La bouche est tendre, l’attaque douce et fine et le milieu de bouche légèrement astringent.
Finale douce-amère de 15-20 secondes.
Au grumage et après 30-40 minutes de travail, je perçois des notes de melon confit et de réglisse aussi…c'est beau même si c'est pas super démonstratif.
La robe se situe entre rouge écureuil et rouge de venise si je me fie à la « charte » des couleurs de Bouchard.
Plus tard (donc 2 heures 10 précisément après l’ouverture) le deuxième nez révèle des notes de thym, d’eau de vie et de Kirsch.
Mais je dois me résoudre, il y a de la volat…j’ai même inscrit sur mes notes de dégust un peu résigné… » ça ne donne rien de chercher »…comme si je m’attendais à plus de ce vin.

Le lendemain (bouteille fermée et remise au frigo) le côté noix – volat est un peu moins présent.
Le vin me livre encore plus de choses qu’hier!
Notamment des notes d’abricots séchés au nez et présente un petit côté vin cuit. Si consommé bien frais 15-16 degrés c’est très agréable.
Toujours ce nez de mûres cristallisées, en bouche l’attaque est plus soyeuse et le vin apparait d’avantage équilibré. Même si le milieu de bouche reste un peu en retrait.
Par contre la finale elle est longue et riche en alcool et m’imprègne d’un coulis de fruits noirs doux, suave et riche.
Bravo Monsieur!
Bien voire plus
89+ si vraiment il faut donner une note, je reviendrais sur mon système de notation actuellement en développement.
Impression à revoir sur une de ses petites sœurs...on saura à ce moment là si la volat est toujours aussi présente…




Mas Daumas Gassac 1995 :

Premier nez splendide d’abricots séchés, de thym et d’épices.
Deuxième nez de pain d’épices! Incroyable (première fois que je retrouve cela dans un vin en vingt ans de dégustation), puis je perçois de la fourrure, du pruneau et de la reglisse.
La robe est acajou avec le ménisque légèrement orangé.
En bouche l’attaque est douce et le profil élancé.
Le milieu de bouche est tendre fin et délicat ce qui me surprend beaucoup pour un vin du sud de la France…
La finale salivante est longue de 25-30 secondes. Tannins très fins et fondus.
Je l’aurai aimé un peu plus gourmande mais bon!
Reste que ce vin est impressionnant à table (notamment sur des grillades et légumes du jardin).
On en redemande.
Très bien – 92+




Guiseppe Quintarelli – Primofiore 2013 (ma dernière…;(  )

Premier nez déjà énorme ! Plein, vineux authentique et très changeant à mesure que le vin se réchauffe dans le verre.
Des notes de fraise des bois confiturées se transforment en notes caramélisées et compotées de rhubarbe…c’est chaleureux, un vrai confort wine comme on dit en Amérique du Nord…
Deuxième nez : autant au premier plan je retrouve les fragrances classiques de vanille (de qualité…) et de fruits rouges confiturées, autant avec Mr Quintarelli je retrouve au second plan le pétale de rose, cette empreinte, cette légèreté que je ne retrouve pas ailleurs (hormis sur certains Pinots noirs bien sur…)

En bouche l’attaque est franche et large, la sucrosité élevée mais pas dérangeante car il y a toujours cette fraicheur en bouche, cette vivacité.
Bouche énorme, somptueuse sans être exubérante et excessive.
Milieu de bouche juteux (c’est le cas de la dire, c’est véritablement du bonbon, my god), friand à souhait, sur la coche…
Finale très expressive et longue de plus de 40 secondes et plus …je n’en reviens tout simplement pas…surtout si je me souviens du prix payé (en bas de 60$)
Un grand vin comme on en fait plus!
Très bien voir excellent - 94+
Bien hâte de gouter ses Amarones….



Pour finir
Dugat-Py 2001 Gevrey  - Les Évocelles :

Bouchon : Top ! Encore bien dense - odeur de cassis - humecté à 30% sauf sur un bord ou il l’était à 85%...il était temps de le boire.
Robe : opaque et foncée entre rubis et santal. Quasiment aucun signe d’évolution ce qui est surprenant compte tenu de l’âge du vin.
Premier nez : Fusain, châtaigne, un peu poussiéreux, herbes séchées.
Deuxième nez : Grenade puis kirsch. Les senteurs de mures confiturées et de myrtille se sont transformées en un cocktail soyeux et encore très expressif et nuancé, un peu animal et toujours sur un registre de fruits noirs cristallisés.
Bouche : attaque souple charmeuse
Milieu de bouche riche en extrait sec
Finale suave, riche, longiligne s’apaisant doucement après une bonne vingtaine de secondes sur des notes alcoolisées et séveuses de fruits noirs confiturés et de thym.
Avec le temps se développe une trame caramélisée soyeuse et l’orange sanguine apparait au fur et à mesure que le vin se réchauffe.
Les tannins fondus sont extrêmement fins et soyeux.
Bien voir plus  - 90

L'Anglore Tavel 2018 (IP, aucun souvenir du prix)
Couleur chaire de melon d’eau mais foncé. Nez fruité et sauvage sans être déviant, il y a des notes d’épices, de fleurs aromatiques. Sérieux en bouche, le vin est puissant, moyennement tannique, droit, épicé et le fruit paraît sévère, foncé tout en étant bien présent. Vin de méditation, intellectuel plus que de plaisir et oui c'est très bien fait. Trop jeune? Fort possible, mais j’ai apprécié ma première rencontre avec un vin de l’Anglore et que je ne ferai pas d'efforts particuliers pour en obtenir d'autres bouteilles. Excellent (91)

Fabien Rosiau a écrit:Pas mal de quilles dégustées au cour des derniers jours - semaines - mois...
Voici les dignes de mentions :

Mas Daumas Gassac 1995 :

Premier nez splendide d’abricots séchés, de thym et d’épices.
Deuxième nez de pain d’épices! Incroyable (première fois que je retrouve cela dans un vin en vingt ans de dégustation), puis je perçois de la fourrure, du pruneau et de la reglisse.
La robe est acajou avec le ménisque légèrement orangé.
En bouche l’attaque est douce et le profil élancé.
Le milieu de bouche est tendre fin et délicat ce qui me surprend beaucoup pour un vin du sud de la France…
La finale salivante est longue de 25-30 secondes. Tannins très fins et fondus.
Je l’aurai aimé un peu plus gourmande mais bon!
Reste que ce vin est impressionnant à table (notamment sur des grillades et légumes du jardin).
On en redemande.
Très bien – 92+

Afin de te rattraper, tu devrais déguster un peu plus de vieux Châteauneuf Pour mes notes personnelles, quels vins buvais-tu à 20 ans?

Michelle Champagne a écrit:

Fabien Rosiau a écrit:Pas mal de quilles dégustées au cour des derniers jours - semaines - mois...
Voici les dignes de mentions :

Mas Daumas Gassac 1995 :

Premier nez splendide d’abricots séchés, de thym et d’épices.
Deuxième nez de pain d’épices! Incroyable (première fois que je retrouve cela dans un vin en vingt ans de dégustation), puis je perçois de la fourrure, du pruneau et de la reglisse.
La robe est acajou avec le ménisque légèrement orangé.
En bouche l’attaque est douce et le profil élancé.
Le milieu de bouche est tendre fin et délicat ce qui me surprend beaucoup pour un vin du sud de la France…
La finale salivante est longue de 25-30 secondes. Tannins très fins et fondus.
Je l’aurai aimé un peu plus gourmande mais bon!
Reste que ce vin est impressionnant à table (notamment sur des grillades et légumes du jardin).
On en redemande.
Très bien – 92+

Afin de te rattraper, tu devrais déguster un peu plus de vieux Châteauneuf Pour mes notes personnelles, quels vins buvais-tu à 20 ans?

Salut Michelle, merci pour ton message.

A vingt ans je buvais des trucs de jeune Breton...genre du coteau du Layon, du muscadet pour faire la fête et puis je commençais à découvrir les vins de Bordeaux (Sociando - Prieuré Lichine) et les Sauternes (dégustation mémorable de mon premier Sauternes avec Chateau Giraud 89...
A cette époque là j'avais assez peu de connaissance dans le vin et je ne connaissais pas du tout la Bourgogne et assez peu les vins du sud, je commençais tout juste à me constituer une cave...
Mon meilleur souvenir justement était sur un vieux Châteauneuf du Pape que mon Papa avait ouvert (Vieux télégraphe de mémoire) qui avait environ une quinzaine d'années...

Je garde en tête ton conseil, et je vais tenter de me forcer à ouvrir un Rayas ou Pignan...
D'ailleurs d'après toi y a t'il des millésimes entre 98 et 2006 qui commencerai à se boire en Chateauneuf?

Et toi Michelle tu buvais quoi quand tu avais vingt ans?

Fabien Rosiau a écrit:

Michelle Champagne a écrit:

Fabien Rosiau a écrit:Pas mal de quilles dégustées au cour des derniers jours - semaines - mois...
Voici les dignes de mentions :

Mas Daumas Gassac 1995 :

Premier nez splendide d’abricots séchés, de thym et d’épices.
Deuxième nez de pain d’épices! Incroyable (première fois que je retrouve cela dans un vin en vingt ans de dégustation), puis je perçois de la fourrure, du pruneau et de la reglisse.
La robe est acajou avec le ménisque légèrement orangé.
En bouche l’attaque est douce et le profil élancé.
Le milieu de bouche est tendre fin et délicat ce qui me surprend beaucoup pour un vin du sud de la France…
La finale salivante est longue de 25-30 secondes. Tannins très fins et fondus.
Je l’aurai aimé un peu plus gourmande mais bon!
Reste que ce vin est impressionnant à table (notamment sur des grillades et légumes du jardin).
On en redemande.
Très bien – 92+

Afin de te rattraper, tu devrais déguster un peu plus de vieux Châteauneuf Pour mes notes personnelles, quels vins buvais-tu à 20 ans?

Salut Michelle, merci pour ton message.

A vingt ans je buvais des trucs de jeune Breton...genre du coteau du Layon, du muscadet pour faire la fête et puis je commençais à découvrir les vins de Bordeaux (Sociando - Prieuré Lichine) et les Sauternes (dégustation mémorable de mon premier Sauternes avec Chateau Giraud 89...
A cette époque là j'avais assez peu de connaissance dans le vin et je ne connaissais pas du tout la Bourgogne et assez peu les vins du sud, je commençais tout juste à me constituer une cave...
Mon meilleur souvenir justement était sur un vieux Châteauneuf du Pape que mon Papa avait ouvert (Vieux télégraphe de mémoire) qui avait environ une quinzaine d'années...

Je garde en tête ton conseil, et je vais tenter de me forcer à ouvrir un Rayas ou Pignan...
D'ailleurs d'après toi y a t'il des millésimes entre 98 et 2006 qui commencerai à se boire en Chateauneuf?

Et toi Michelle tu buvais quoi quand tu avais vingt ans?

Je ne saurais contredire Yves. Malgré qu’il affectionne les Mercurey, il est plus fort en Châteauneuf….

Contrairement à toi, je ne suis pas née dans le plat de bonbons…Alors, j’ai un début plus modeste, je buvais de la piquette de dépanneur: Nuit de la St-Jean et Don Quichotte…

Yves Martineau a écrit:

Fabien Rosiau a écrit:
D'ailleurs d'après toi y a t'il des millésimes entre 98 et 2006 qui commencerai à se boire en Chateauneuf?

Intéressante discussion. Je note que cette question ne m'est pas adressée, mais ça m'a rarement empêché de donner mon avis Oui c'est tout l'intérêt des forums !!

Tous ces millésimes sont prêts à boire et dans certains cas, il est risqué d'attendre davantage à mon humble avis. Alors il est plus que temps de commencer!

On dirait que se prépare tranquillement une dégustation de GRANDS Chateauneufs...!
Des suggestions de millésimes à boire de suite?
2001-2002-2004?

Un vin dégusté à deux reprises cette semaine.
Une bouteille chez Lameloise à 95 euros et l'autre au Maufoux de Beaune à 70 euros.......taxes et service inclus en restauration.....quel plaisir!

Chablis 2017, Domaine Raveneau
La robe est jaune pâle avec reflets verdoyants.
Bouquet d'agrumes et de poires avec embruns marins.
La bouche offre une certaine ampleur d'attaque, un léger gras puis une fraicheur saline longue et salivante. Un chablis non complexe mais savoureux à prix d'ami.
17/20 ou 91.

Yves Martineau a écrit:2001 est un des meilleurs millésimes de ce siècle et 2002 le pire!
Les premiers sont quand même à boire sans tarder, les 2002 auraient du être bus et sont probablement proches du trépas, mais on ne sait jamais!

2004 est un millésime moyen, qui a donné certains beaux vins. Ils doivent commencer à être sur le tertiaire pour la plupart, mais sans doute encore bons. Ne pas attendre.

Les 2003 aussi sont à boire selon moi…

J’aime David Large, le vigneron-poète. Il est sincère dans sa démarche. Des deux cuvées: Piranha et Heartbreaker, j’avais préféré Piranha. Et voilà qu’une autre fait son apparition; Arcade Mode 2021. J’ai ouvert ma bouteille hier et je me suis franchement ennuyée. Le vin était correct techniquement mais il avait ce goût de gomme balloune « confite » qui m’éteint…et en allumera beaucoup d’autres…et c’est là que j’y vois un problème.

Fabien Rosiau a écrit:
On dirait que se prépare tranquillement une dégustation de GRANDS Chateauneufs...!
Des suggestions de millésimes à boire de suite?
2001-2002-2004?

2002?

L'année où Parker a failli se noyer quand sa voiture a été emportée par les flots sur une route près de Châteauneuf?