Semaine du 12 mars 2023

Gérard Boulay Sancerre La Côte 2014
Belle couleur dorée. Arômes de fruits à chair blanche (pommes, poires), de citron, c’est salin et légèrement herbacé. Superbe texture en bouche qui allie rondeur et acidité. Suivent pomme verte, citron, le tout avec une belle salinité qui s’étire dans une longue finale. J’en aurais pris un magnum tant c’est bon! Superbe+ (94)

Clos Fonte do Santo(cherry tree vineyard) 2020, Quinta do Javali, Douro: Couleur rubis clair, faible-moyenne saturation. Nez frais, fin, sur les notes de fruits rouges, floral, rubarbe, cacao, intensité moyenne. La bouche est limpide, sur les fruits rouges, bel équilibre fruit/acidité. Finale aromatique, un peu mince mais c'est facile à boire, en pureté et équilibre. Un bel exemple d'un vent nouveau de la vallée du Douro avec des vins frais avec des méthodes de macération et extraction plus civilisé que par le passé 15,5/20

Je ne suis pas fan de l’étiquette, il aura fallu l’insistance de mes conseillères pour que je dépose une bouteille dans mon panier…du Azul y Garanza Naturaleza Salvaje Navarra 2020. De la très belle Grenache au nez de framboises et de fraises qui deviendra mûres et fleurs mauves. Bouche suave, fruitée et goûteuse enrobée d’un tanin « grippy » à l’acidité bien dosée. C’est frais et équilibré. J’ai beaucoup aimé!

Vieux Donjon 2020.
Un des châteauneufs que je préfère depuis vingt ans pour son alliance de rusticité et de fruité à la pégau, et de prix abordable. Le 2020 est un peu épais toutefois. Je ne sais qu'en penser tant il est tannique, alcooleux et un peu bretté. C'est un beau châteuneuf, je ne le dénigrerais pas entièrement, mais je ne comprends pas comment c'est un Vieux Donjon.

Son Beaujolais Cuvée à l’ancienne est toujours délicieux millésime après millésime et lorsque j’ai vu atterrir son Brouilly, j’ai mordu…Ouvert hier, le Domaine Joubert Brouilly 2020. Rouge cerise de bonne intensité au disque violacé. Nez explosif de fleurs mauves qui imploseront la bouche à la première rencontre. C’est là que la comparaison se termine et le vin deviendra un copié/collé de la Cuvée à l’ancienne. Les fleurs prendront leurs envols et laisseront la place aux fruits rouges frais et à la terre. Texture souple et acidité limite mais saline. Honnêtement pour la différence de prix, j’aurais aimé un peu plus de chair autour de l’os…

Michelle Champagne a écrit:Son Beaujolais Cuvée à l’ancienne est toujours délicieux millésime après millésime et lorsque j’ai vu atterrir son Brouilly, j’ai mordu…Ouvert hier, le Domaine Joubert Brouilly 2020. Rouge cerise de bonne intensité au disque violacé. Nez explosif de fleurs mauves qui imploseront la bouche à la première rencontre. C’est là que la comparaison se termine et le vin deviendra un copié/collé de la Cuvée à l’ancienne. Les fleurs prendront leurs envols et laisseront la place aux fruits rouges frais et à la terre. Texture souple et acidité limite mais saline. Honnêtement pour la différence de prix, j’aurais aimé un peu plus de chair autour de l’os…

J'y goûte sous peu, mes bouteilles sont arrivées. Au moins il ne semble pas sévère comme le Fleurie dispo en IP...

Hier soir :

Domaine Guiberteau Brézé saumur 2008 : J’avais acheté passablement de bouteilles des millésimes 2007 à 2010. Leur évolution a été passablement variable, mais celle bue hier était splendide. Couleur qui a gagné en intensité sans perdre en brillance. Nez plutôt typé, avec des notes de pomme blette, de céréales grillées, de fumée et de citron confit au sel. La bouche est intense, large, à la fois dense et tonique. Longue finale, concentrée et sauvage, témoignant de la puissance impressionnante du vin. Longs relents salins et fumés. Pas forcément le vin le plus séduisant, mais il se montre franchement épatant. Excellent, voire plus, dans un style intellectuel, tout en force.

Domaine de la Ferté Givry Servoisine 2020.
Ces 2020 sont impressionnants: on dirait des 2019 resserrés par des 2010 et hermitagés ou châteauneufés.
La robe est violette et presque opaque. Le nez est franc, de canneberges, de griottes, mais s'ajoutent des bleuets et des notes de maturité rhodaniennes méridionales de vanille et de sirop d'érable (ne venant pas du bois). La bouche est d'une épaisseur et d'une précision qui semble contradictoire. C'est presque du jamais vu pour moi: quand c'est dense comme ça, ce n'est jamais précis. La finale est ravissante, surette comme jamais, pleine de fleurs et de cerise.

Volnay Champans 2019 Angerville.
Le nez est d'une complexité folle, qui me fait penser aux vins du Domaine de la Romanée-Conti: harmonie de soja, de cerises marasquin, de cerises noires, de fraises, de lys, muguet, de violettes. Le nez est exceptionnel, mais la bouche est actuellement désaxée: on sent des tannins granuleux, comme séparés du liquide. C'est très étrange et incompatible avec l'excellence du parfum.

Deuxième blanc ravissant en autant de soirs :

Zind-Humbrecht Clos St-Urbain Rangen de Thann riesling alsace grand cru 2010 : Indice 1, avec 9.5 g/l de sucre résiduel. Couleur d’un éclat et d’une brillance rares. Nez complexe et profond sur l’abricot, la pêche, le romarin, le poivre blanc et la lavande, loin des notes variétales. La bouche est magistrale, avec une suavité et une impression tactile suggérant un degré d’alcool plus élevé que les 12.5% indiqués. C’est ample, puissant, complexe, racé, long, harmonieux et frais, tout à la fois. La finale dévoile un souffle rare, précise, gourmande et racée. Un vin au début de son plateau. Superbe.

Comme Franz, un d'Angerville sur un millésime en 9, mais la version précédente! Une balle frappée hors du parc, sans doute le meilleur vin de ce domaine que j'ai pris.


Domaine Marquis d'Angerville Volnay 1er Cru Clos des Ducs 2009
Alors que la précédente ouverte par un ami paraissait évoluée prématurément, celle-ci révèle une toute autre histoire, une bouteille d'anthologie, à maturité. C'est ce genre de bouteilles au zénith qui donne tous son sens à l'idée d'avoir une cave à vin!

Magnifique nez de petits fruits rouges, avec des herbes aromatiques (romarin), des conifères, envoûtant. La bouche est suave, avec un joli fruit croquant, une bonne fraîcheur, un équilibre idéal, avec une finale très minérale, toute en finesse. La texture est magnifique, aérienne, mais c’est sa complexité aromatique qui l’élève au rang de grand vin. Absolument ravissant et délicieux. 95 pts

À l'aveugle, Lucie pensait à un premier cru de Lafarge, signe qu'elle a beaucoup aimé!  

Franz-E. Schürch a écrit:Domaine de la Ferté Givry Servoisine 2020.
Ces 2020 sont impressionnants: on dirait des 2019 resserrés par des 2010 et hermitagés ou châteauneufés.
La robe est violette et presque opaque. Le nez est franc, de canneberges, de griottes, mais s'ajoutent des bleuets et des notes de maturité rhodaniennes méridionales de vanille et de sirop d'érable (ne venant pas du bois). La bouche est d'une épaisseur et d'une précision qui semble contradictoire. C'est presque du jamais vu pour moi: quand c'est dense comme ça, ce n'est jamais précis. La finale est ravissante, surette comme jamais, pleine de fleurs et de cerise.

Assez déroutant comme vin, on dirait un pinot sur les stéroïdes…

Certains vins australiens présentent des notes d’eucalyptus provoquées par la présence d’eucalyptus dans les vignes mais pour moi, la vanille et le sirop d’érable sont transmis de la barrique. Si non, d’où proviennent-ils? Des levures?

Je ne sais pas pour ce vin, mais j'ai souvent trouvé de telles notes dans des grenache qui ne font pas de barrique neuve. Dans ces cas, c'est lié à la maturité du raisin: il y a quelque chose de sucré qui finit par sentir la vanille. Mon exemple paradigmatique de cela est La réserve du clos des cailloux 2001 que j'ai reconnue à l'aveugle récemment pour cette raison. Mais je n'avais jamais trouvé cela dans un pinot.

Franz-E. Schürch a écrit:Je ne sais pas pour ce vin, mais j'ai souvent trouvé de telles notes dans des grenache qui ne font pas de barrique neuve. Dans ces cas, c'est lié à la maturité du raisin: il y a quelque chose de sucré qui finit par sentir la vanille. Mon exemple paradigmatique de cela est La réserve du clos des cailloux 2001 que j'ai reconnue à l'aveugle récemment pour cette raison. Mais je n'avais jamais trouvé cela dans un pinot.

Merci Franz pour les précisions. J’achète ta logique pour un grenache bien mûr avec un peu d’âge. Pour ce pinot, c’est plus difficile mais tout est possible avec le réchauffement de la planète….

Hier, j’ai été « bluffé » par un vin de table, le Envinate Albahra 2021. J’avais bien aimé le Lousa des 4 amigos et voilà qu’un 100% Garnacha Tintorera débarque sur les tablettes. Pour moi, le garnacha Tintorera évoquait un cépage du Portugal…lol! Pas pantoute….c’est de l’Alicante Bousquet que je trouve intéressant une fois sur 7…De plus, le vin partait avec une prise lorsque j’ai lu qu’il fallait le rafraîchir. Je me méfie des vins qu’il faut rafraîchir…ma bouteille était à la température cave. Rouge cerise foncé. Très honnêtement, je n’ai pas fait attention au reste. Du fruit, à l’acidité modéré et un goût de vendanges entières que j’aime tant. C’est très bon et réconfortant!

Yves Martineau a écrit:Comme Franz, un d'Angerville sur un millésime en 9, mais la version précédente! Une balle frappée hors du parc, sans doute le meilleur vin de ce domaine que j'ai pris.


Domaine Marquis d'Angerville Volnay 1er Cru Clos des Ducs 2009
Alors que la précédente ouverte par un ami paraissait évoluée prématurément, celle-ci révèle une toute autre histoire, une bouteille d'anthologie, à maturité. C'est ce genre de bouteilles au zénith qui donne tous son sens à l'idée d'avoir une cave à vin!

Magnifique nez de petits fruits rouges, avec des herbes aromatiques (romarin), des conifères, envoûtant. La bouche est suave, avec un joli fruit croquant, une bonne fraîcheur, un équilibre idéal, avec une finale très minérale, toute en finesse. La texture est magnifique, aérienne, mais c’est sa complexité aromatique qui l’élève au rang de grand vin. Absolument ravissant et délicieux. 95 pts

À l'aveugle, Lucie pensait à un premier cru de Lafarge, signe qu'elle a beaucoup aimé!  

J’en ai envoyé deux chez Iegor, il m’en reste deux, au prix que l’acquéreur a payé j’espère qu’il sera aussi satisfait!

Girolamo 2011, Toscana, Castello di Bossi, 70$ en 2017.

Pnp. Un 100% merlot italo. D'un beau grenat moyennement soutenu, brillant, limpide, au collet brique. Bouquet délié, libre, envoûtant sur un fruité rouge mûr, floral, frais, sensuel qui donne juste le goût de passer le plus rapidement possible à la bouche, ce que je m'empresse de faire.

Et que miam, avec un tel bouquet j'aurais été surpris que la bouche ne suive pas: entrée délicate et texture tendre offrent un fruité rouge/noir bien mûr (fraises, prunes), sucré mais à la fois frais et léger sur une tension idéale et des amers qui élèvent l'ensemble coup de coeur. La longue finale laisse des impressions de plénitude et d'harmonie. Quelle belle surprise ! Rondeur, gourmandise, finesse, plaisir, sensualité, tout ça dans la même bouteille !

Lendemain: rien a bougé, quel beau vin ! Une rencontre où sans attente je me retrouve comblé.

C'est très bon Girolamo, je continue d'apprécier les 2010 encavés il y a plusieurs années.

Ludwig Desjardins a écrit:
J’en ai envoyé deux chez Iegor, il m’en reste deux, au prix que l’acquéreur a payé j’espère qu’il sera aussi satisfait!

Avec les frais, autour de 400$ la quille ?

Une aubaine par rapport au marché mondial!

Yves Martineau a écrit:

Ludwig Desjardins a écrit:
J’en ai envoyé deux chez Iegor, il m’en reste deux, au prix que l’acquéreur a payé j’espère qu’il sera aussi satisfait!

Avec les frais, autour de 400$ la quille ?

520$ PLUS les frais

Ce qui correspond aux prix affichés disponibles "en tablette" ailleurs.

Perso rendu à ces prix je préfère financer l'achat d'autres vins qui vont me plaire sans égard à leur valeur démesurée.