L'expérience en succursale tristounette

Je suis peut-être un romantique mais vous ne trouvez pas que l'expérience dans certaines grandes succursales est maintenant un peu triste?

Prenons l'exemple de Beaubien... Le deuxième étage est quasi-déserté depuis que tous les produits sont prioritairement vendus en ligne, les étalages souvent dégarnis ou remplis de trucs qui se vendent moins bien. Les conseillers sont affairés à repérer les commandes SAQ.com et les donner aux clients, une vraie job de shipping...

En tout cas si c'est ça le monde post-pandémie je trouve qu'il manque quelque chose d'humain et de la spontanéité dans ces transactions. J'ai l'impression d'aller chez Fedex pas chez un marchand de vin. Si j'étais conseiller à la SAQ je serais vraiment inquiet pour l'avenir, on dirait que la tangente est vraiment de vendre le stock intéressant en prévente en ligne et il reste souvent bien peu de pépites pour les conseillers des succursales.

Très juste. Nous avons nivelé par le bas et certaines succursales se rapprochent dangereusement de ce que l'on voit à la LCBO.

Par exemple, ma petite succursale sur Jarry avait toujours plein de très bons vins à 25, 30, 35 et 40$. En ce moment, outre des vins orange et quelques trucs nature/biodynamie/etc, c'est la dèche...

Romantique ou non, la pandémie à probablement accéléré le déclin des succursales de quartiers à Montréal. C'est triste et c'est pourquoi je suis revenu en Alberta il y a déjà 1 an et demi, il aurait été impossible pour moi de me trouvé une job dans le réseau de la SAQ.

Avec la privatisation des ventes d'alcool en Alberta en 1993, il y a encore de la compétition et de la diversité en magasin. Les grandes chaines d'épicerie on des magasin similaire à la saq dépot, il y a des petits magasins type express parfait pour acheter de la bière et des spiritueux de base quand tu es mal pris, il y des hybrides entre bons vins et Kim Crawford comme Beaubien et finalement il y a des boutiques comme celle ou je travaille qui serait dans la catégorie des succursales comme la "nouvelle" sur de la montagne. Il y a quand même des points négatifs... nos prix sont plus élevé et le pouvoir d'achat de la SAQ permet d'avoir des produits impossible à trouvé ici (mais c'est de moins en moins vrai).

J'espère pour vous qu'après la pandémie, il y aura un effet positif vers les magasins, qu'ils rempliront les magasins de beaux produits. Je crois par contre qu'ils continuerons avec la priorité en ligne pour les nouveaux produits et les restant ce retrouveront en magasin par la suite.

Expérience toujours agréable à Saint-Lambert, une succursale qui se rapproche des grosses pointures comme Beaubien et Atwater tout en restant de plus petite taille. On sent encore ce sentiment de "boutique vin" avec une belle offre diversifiée et beaucoup de monde, malgré l'absence de dégustations (souvent plus d'une douzaine de vins avant les mesures sanitaires) et la croissance des commandes en ligne. Une belle équipe sur place menée par André, un vieux de la vieille qui officiait à la toute première SAQ Signature. Ma blonde me laisse y aller seul depuis longtemps, m'y accrochant les pieds toujours plus longtemps que prévu quand j'y passe.

Cette approche était en transit avant la pandémie il me semble. On mise sur les ventes en ligne. Personnellement j'apprécie cette approche car je me rendais rarement en succursale.

Ceci dit, je reconnais quand même que l'expérience en succursale n'est plus ce qu'elle était. Ma succursale (Rockland) a perdu tout son charme et son utilité lorsqu'elle a déménagée l'an passé dans un petit local inerte du Centre Rockland, à des années lumières de celle qui était là depuis longtemps et qui proposait une tonne de produits.

Olivier Collin a écrit:Très juste. Nous avons nivelé par le bas et certaines succursales se rapprochent dangereusement de ce que l'on voit à la LCBO.

Par exemple, ma petite succursale sur Jarry avait toujours plein de très bons vins à 25, 30, 35 et 40$. En ce moment, outre des vins orange et quelques trucs nature/biodynamie/etc, c'est la dèche...

C'est parce que comme moi tu habites à Hispter Land!

Julien Martel a écrit:Cette approche était en transit avant la pandémie il me semble. On mise sur les ventes en ligne. Personnellement j'apprécie cette approche car je me rendais rarement en succursale.

Ceci dit, je reconnais quand même que l'expérience en succursale n'est plus ce qu'elle était. Ma succursale (Rockland) a perdu tout son charme et son utilité lorsqu'elle a déménagée l'an passé dans un petit local inerte du Centre Rockland, à des années lumières de celle qui était là depuis longtemps et qui proposait une tonne de produits.

Je pense qu'on peut combiner très bien les deux approches, rien n'empêche par exemple un caviste américain ou européen de vendre en commande livrée ET d'avoir une boutique où les mêmes vins se retrouvent. Toutefois la taille de l'entreprise permet de concilier les deux expériences.

J'ai l'impression qu'avec le volume de la SAQ c'est difficile, tout ce qui est intéressant s'écoule en ligne et il reste juste les restants pour les boutiques.

Bon, elle revient encore nous casser les couilles avec les pauvres régions… ben oui!

Ludwig, les miettes restantes en région, on connaît ça. La vente en ligne a permis de démocratiser l’accès aux bouteilles intéressantes mais elle a un effet pervers sur le contact humain. Je vais en succursale chaque semaine et j’entends les doléances des conseillers qui vivent une transformation du travail de conseiller à vendeur qui semble être irréversible. Et l’inventaire…ouf! J’ai espoir qu’avec le retour des dégustations sur place, viendra à nouveau des échanges nourris avec les conseillers et les découvertes qui s’y rattachent. Pour l’instant, c’est en effet « tristounet »!

J'aimais bien me rendre en succursale de temps en temps. Parfois, on pouvait mettre la main sur une petite pépite cachée. Aujourd'hui, c'est presque impossible avec l'émergence de SAQ.com. L'offre s'est dégradée, même pour les vins entre 30$ et 50$. Les dernières pépites que j'ai dénichées ce printemps (Clos, Valmur et Montée de Tonnerre de Raveneau sur 2017), je les ai trouvées, tenez-vous bien, dans une boucherie à Montréal. Chercher l'erreur!

François Guyot a écrit:J'aimais bien me rendre en succursale de temps en temps. Parfois, on pouvait mettre la main sur une petite pépite cachée. Aujourd'hui, c'est presque impossible avec l'émergence de SAQ.com. L'offre s'est dégradée, même pour les vins entre 30$ et 50$. Les dernières pépites que j'ai dénichées ce printemps (Clos, Valmur et Montée de Tonnerre de Raveneau sur 2017), je les ai trouvées, tenez-vous bien, dans une boucherie à Montréal. Chercher l'erreur!  

Je suis très surprise de ne pas lire de réactions à ce commentaire. Dois-je conclure que cette voie clandestine est connue et cautionnée par les membres de la Paulée?

Moi j'ai trouvé un Poyeux 2014 de Rougeard chez Perrette!

Je ne crois pas Michelle.  Toutefois, j'aimerais bien avoir le nom de cette boucherie, histoire d'aller y ronger un os.

Michelle Champagne a écrit:

François Guyot a écrit:J'aimais bien me rendre en succursale de temps en temps. Parfois, on pouvait mettre la main sur une petite pépite cachée. Aujourd'hui, c'est presque impossible avec l'émergence de SAQ.com. L'offre s'est dégradée, même pour les vins entre 30$ et 50$. Les dernières pépites que j'ai dénichées ce printemps (Clos, Valmur et Montée de Tonnerre de Raveneau sur 2017), je les ai trouvées, tenez-vous bien, dans une boucherie à Montréal. Chercher l'erreur!  

Je suis très surprise de ne pas lire de réactions à ce commentaire. Dois-je conclure que cette voie clandestine est connue et cautionnée par les membres de la Paulée?

Une boucherie qui fait du take out et vend du vin de manière tout à fait légale.

Ludwig Desjardins a écrit:

Julien Martel a écrit:Cette approche était en transit avant la pandémie il me semble. On mise sur les ventes en ligne. Personnellement j'apprécie cette approche car je me rendais rarement en succursale.

Ceci dit, je reconnais quand même que l'expérience en succursale n'est plus ce qu'elle était. Ma succursale (Rockland) a perdu tout son charme et son utilité lorsqu'elle a déménagée l'an passé dans un petit local inerte du Centre Rockland, à des années lumières de celle qui était là depuis longtemps et qui proposait une tonne de produits.

Je pense qu'on peut combiner très bien les deux approches, rien n'empêche par exemple un caviste américain ou européen de vendre en commande livrée ET d'avoir une boutique où les mêmes vins se retrouvent. Toutefois la taille de l'entreprise permet de concilier les deux expériences.

J'ai l'impression qu'avec le volume de la SAQ c'est difficile, tout ce qui est intéressant s'écoule en ligne et il reste juste les restants pour les boutiques.

C'est un peu le concept ici Ludwig... la compagnie pour qui je travaille fais le gros de c'est ventes avec des email blasts. Par contre, la majorité du temps quand de bons produits sont offert en ligne ils mettent une partie de coté pour vendre à notre boutique. C'est une question d'équilibre.

Ludwig Desjardins a écrit:

Michelle Champagne a écrit:

François Guyot a écrit:J'aimais bien me rendre en succursale de temps en temps. Parfois, on pouvait mettre la main sur une petite pépite cachée. Aujourd'hui, c'est presque impossible avec l'émergence de SAQ.com. L'offre s'est dégradée, même pour les vins entre 30$ et 50$. Les dernières pépites que j'ai dénichées ce printemps (Clos, Valmur et Montée de Tonnerre de Raveneau sur 2017), je les ai trouvées, tenez-vous bien, dans une boucherie à Montréal. Chercher l'erreur!  

Je suis très surprise de ne pas lire de réactions à ce commentaire. Dois-je conclure que cette voie clandestine est connue et cautionnée par les membres de la Paulée?

Une boucherie qui fait du take out et vend du vin de manière tout à fait légale.

Mon sourire de la journée! Du Raveneau en take out, ça fait pas mal boutique de vin….

Michelle, il faut comprendre que la pandémie a sérieusement bousculé l'ordre des choses. Les importateurs de vin ont perdu une grande part de leurs clientèles (les restaurants) et ont décidé de se tourner vers d'autres canaux de distribution. Il n'y a rien de clandestin là-dedans. C'est juste que c'est assez cocasse de trouver de si belles bouteilles à ces endroits alors que l'offre de la SAQ s'effrite. Je ne sais pas par contre si cette tendance se maintiendra avec la réouverture des restaurants.

Pour répondre à ta question Pierre, il s'agit de la Boucherie Provision sur Van Horne à Outremont. Il y avait une dizaine de Raveneau disponibles sur 2012, 2014 et 2017 dont 3 Clos, 1 Valmur, 2 Montée de Tonnerre, 1 Montmains, 1 Forêt et 2 magnums de Petit Chablis. Au moment de mon passage, il devait y avoir une soixantaine de bouteilles de Tempier Cuvée Classique ainsi que du blanc et du rosé. On retrouvait également sur les étagères un bel assortiment de vins de Bourgogne et de très beaux champagnes de vigneron. Toutefois, ce n'est pas donné.

Par contre, le meilleur endroit pour le vin à Montréal c'est le café DAX également sur Van Horne à Outremont. Un très bel inventaire de vins et les marges prises par le commerçant sont plus que raisonnables. Cependant, les pépites les plus prisées se retrouvent plus souvent qu'autrement en arrière boutique. Il faut demander mais j'ai l'impression que c'est davantage offert à la clientèle régulière du magasin. Mon gendre est un abonné de la place et il a mis la main sur plusieurs grandes bouteilles au cours des 6 derniers mois (Raveneau, les grandes cuvées de Tempier, PYCM, Cédric Bouchard, Méo Camuzet et j'en passe).

Personnellement, j'aimerais bien que cette tendance se maintienne et que l'on retrouve de plus en plus de boutiques de ce genre. Notre système actuel avec la SAQ est archaïque et il est grandement temps de démocratiser la distribution des vins et spiritueux.

En même temps c’est du vin vendu deux fois plus cher que le prix SAQ en général, j’ai trouvé quelques pépites pendant la pandémie mais c’est plutôt cher.

Et je ne suis pas sûr que les agences ont de la difficulté à écouler du Raveneau ni plusieurs autres producteurs recherchés. On paye simplement un prix resto, tout le monde a bu du raveneau ou Rougeard a l’Express...

Ludwig Desjardins a écrit:En même temps c’est du vin vendu deux fois plus cher que le prix SAQ en général, j’ai trouvé quelques pépites pendant la pandémie mais c’est plutôt cher.

Et je ne suis pas sûr que les agences ont de la difficulté à écouler du Raveneau ni plusieurs autres producteurs recherchés. On paye simplement un prix resto, tout le monde a bu du raveneau ou Rougeard a l’Express...

Moins cher qu’au resto. Les marges à la Boucherie Provision sont autour de 50 à 60%. Chez Dax, c’est 20 à 25%.

C'est ma succursale (Beaubien), j'y vais très souvent et ce n'est jamais tristounet ! Je connais tout le monde, tout le monde me connait, j'ai même eu des plugs pour ma collection d'amari ! Tantôt j'y suis allé pour un mousseux, un conseiller vient me voir et me dit il y a une bouteille qui traîne sur le comptoir, c'est à personne, j'y ai goûté c'est vraiment beau, un riesling par le fils de Marcel Deiss. J'y goûte à l'instant et c'est la joie ! 24$ ! Je trouve les tablettes fort bien garnies et je suis certain qu'il s'y trouve plein de petites pépites, seulement on ne s'y attarde pas car c'est pas dans notre brochette de prix (pas assez cher !!!) ou on connait pas le vigneron ! C'est sûr que des pépites comme Raveneau on en trouvera pas, on en trouvait pas non plus avant la pandémie...Quand je demande à un conseiller de remplir mon sac de 9 bouteilles de blancs de semaine, il s'amuse et moi ensuite je me régale ! Moi j'aime ma saq et j'aime ma succursale !

À pied Alain, ça doit bien te prendre 11 secondes pour te rendre à ta succursale préférée ?

Pierre Beauregard a écrit:À pied Alain, ça doit bien te prendre 11 secondes pour te rendre à ta succursale préférée ?

C'est un avantage Pierre, et aussi un désavantage ($$$ à dépenser sans effort trop facile !) !

François Guyot a écrit:

Ludwig Desjardins a écrit:En même temps c’est du vin vendu deux fois plus cher que le prix SAQ en général, j’ai trouvé quelques pépites pendant la pandémie mais c’est plutôt cher.

Et je ne suis pas sûr que les agences ont de la difficulté à écouler du Raveneau ni plusieurs autres producteurs recherchés. On paye simplement un prix resto, tout le monde a bu du raveneau ou Rougeard a l’Express...

Moins cher qu’au resto. Les marges à la Boucherie Provision sont autour de 50 à 60%. Chez Dax, c’est 20 à 25%.

J'étais bien content d'acheter du Rougeard et Raveneau à +25% pendant la pandémie, mais je doute que ça tienne très longtemps avec le vin moins spéculatif. Pourquoi payer 25-50% de plus pour un vin de la tablette? Je pense qu'une portion de la clientèle ne connait juste pas le "vrai" prix...

Comment avez-vous pris connaissance de ces points de vente?

Michel Therrien a écrit:Comment avez-vous pris connaissance de ces points de vente?

Il faut faire partie de la ligue hispter du viaduc Van Horne.

Ludwig Desjardins a écrit:

Michel Therrien a écrit:Comment avez-vous pris connaissance de ces points de vente?

Il faut faire partie de la ligue hispter du viaduc Van Horne.  

Mais François n'en fait pas partie!