Editorial sur Vin Québec

Patrick Désy a écrit:

Simon Grenier a écrit:Ce qui m'apparaît assez clair est que les journalistes reçoivent les échantillons tous en même temps. Quelqu'un qui suivrait juste les chroniqueurs du Québec se retrouve donc à lire sur des vins identiques dans des intervalles de temps souvent courts.

À titre d'exemple (il y en aurait plein), la fin de semaine dernière, Véronique Rivest discutait du vin présenté par Patrick quelques jours plus tôt:

https://www.lapresse.ca/gourmand/alcools/2021-03-28/les-vins-de-la-semaine/pour-vos-accords-grillades.php

https://www.journaldemontreal.com/2021/03/13/bon-en-cochon

D'un point de vu strictement marketing, je vois l'avantage. Par contre, du point de vu de la diversité existante, ça finit par créer beaucoup de redondance et à pousser les consommateurs vers une forme d'uniformisation il me semble.

My 2 cents

Vrai que ça arrive de plus en plus et c'est effectivement dommage comme situation. Ça s'explique notamment par les quantités disponibles en SAQ. Il faut un minimum critique pour en parler, autrement les lecteurs se plaignent qu'ils ne peuvent pas trouver le vin. L'ennui, c'est qu'il n'y pas beaucoup de vins qui sont à la fois très bons, largement distribués en bonne quantité et offerts à prix raisonnables. Et quand ça arrive, on est plusieurs chroniqueurs à se garrrrrrocher pour en parler. Il arrive d'ailleurs souvent que nous apportions, Nadia et moi, le même vin à faire déguster l'aveugle à l'enregistrement du balado.

De là à dire que ce sont toujours les mêmes vins en même temps partout au Québec, je crois qu'il y a une assez bonne variété.

Tu le dis toi-même, c'est de plus en plus fréquent. Étant donné le rationnel que tu partages ici et qui est le reflet de la réalité marchande, on risque d'assister à une forme de convergence, plus ou moins homogène ou uniforme, mais le risque y est.

Cette fois, il n'y aucune ambiguïté. La ligne entre l'éditorial et le contenu payant a clairement été établie. Gagnon ne pourra pas nous traiter de corrompus...

https://www.journaldemontreal.com/2021/04/22/cest-un-mariage-damour-et-de-raison-qui-unit-le-beaujolais-a-la-famille-loron

Puisque tu amènes le sujet Patrick, bien franchement, je ne trouve pas que c'est très clair qu'il s'agit de contenu payant.

Quelle est la différence et où est-ce indiquée? Le format semble identique.

Présenté par Jean Loron avec le logo juste en haut.

Vraiment pas cher.

C'est subtil comme différence, et c'est probablement ce qui est recherché dans ce genre d'opération: un échange de bons procédés où le lecteur peu attentif ne se rend pas compte qu'on est en train de lui servir de la pub pure et simple, mais avec en prime un style qui peut rappeler certains chroniqueurs.

Les notes de dégustation au bas de la page sont écrites par qui exactement? Le producteur? Les Raisins? Pas net comme plan... Le style laisse présager qu'il s'agit de chroniqueurs, et dans ce contexte quelle est la crédibilité à accorder à pareil texte étant donné la nature essentiellement commercial de l'opération?

C'est purement un boulot de rédaction commerciale. De la pub native. Nous écrivons en fonction du brief du client. C'est pourquoi les Raisins n'apparaissent nulle part. C'est sous le nom du client. Je comprends très bien qu'on puisse être pour ou contre. Tout dépend comment on approche le sujet. Mais en 2021, c'est partout.

Comme plusieurs textes commandés par la SAQ. Certains non signés https://www.saq.com/fr/milton-star-savoureux-cidres-pret-a-boire-decomplexes , d'autres oui
https://www.saq.com/fr/contenu/inspiration/tendances/saq-aujourdhui-demain .

Bref, c'est aussi crédible qu'une pub de dentifrice. Des faits vérifiés enrobés dans du bonbon.

En revanche, nous ne touchons pas une cenne des annonceurs, producteurs ou agences pour les textes dans le Journal, à QUB ou dans le 24H. Nous sommes complètement indépendants.

Ludwig Desjardins a écrit:Présenté par Jean Loron avec le logo juste en haut.

C'est tout?

Alors c'est nettement insuffisant. Les lois sur la protection des consommateurs sont fondées sur la prémisse que le consommateur est pressé, « crédule et inexpérimenté » et "n’est pas particulièrement aguerri pour déceler les faussetés ou les subtilités dans une représentation commerciale", selon la Cour suprême.

C'est le critère de l’impression générale que la publicité donne. Or, ici le format de l'article avec ce qui semble des critiques de vins au bas, reproduit le format des articles des chroniqueurs.
C'est trompeur pour le lecteur pressé il me semble.

C'est une pub déguisée en reproduisant le format d'articles de fond.

On retrouve le même problème (mais 100 fois pire à mon avis) avec ce que La Presse + appelle ses sections "XTRA", qui sont de larges publireportages. La presse ne s'en cache pas, mais au lieu d'écrire "Publireportage", ils écrivent "Xtra" ... en espérant (et là je fais un procès d'intention) que le lecteur ne se rapelle pas qu'il s'agit de publicité déguisée.

La Presse met un lien "Qu'est-ce qu'un Xtra" dans ces sections, mais encore là, qui clique vraiment là-dessus ?

Ceci étant dit - le mot "Publireportage" existe, est clair et bien défini, et il devrait à mon avis être présent, très visiblement, dans tous ces contenus. Le seul objectif de ne pas le faire est d'espérer que le lecteur se fasse berner.

André

Mon principal problème c'est les critiques en bas qui effectivement ressemble au contenu original de la section.

Le reste j'ai vite vu la pub mais ça pourrait être plus explicite avec un bandeau.

L'exemple de Decanter... pas top non plus.

Ça me semble pas mal plus clair : "Sponsored guide" écrit en gros en haut et en petit en bas ...

André

Je trouver encore pire le Decanter, car ils se donnent même de hautes notes sur 100......Dans "Sponsored Guide", il y a aussi le mot guide. Vous, qui êtes à l'affût, allez remarquer tout de suite le mot sponsored, mais je doute fortement que ce soit la majorité qui conclue que ce n'est que de la publicité. Le mot sponsored ne veut pas nécessairement dire que ce ne sont pas des critiques du Decanter.

Publireportage serait en effet le mot à utiliser en français.

Je trouve aussi, dans les deux cas c'est le côté critique des vins qui me dérange le plus.

Pour lire parfois le Decanter (ma lecture d'aéroport) je me suis souvent fait prendre en commençant un article et en réalisant après quelques paragraphes qu'il s'agissait d'un truc commandité.

Quand on feuillette on est peu attentif souvent à ces détails.

Patrick, tu es rendu à faire la promo d'agences en te basant sur 2 vins (que tu cotes 3.5 en plus), reléguant les vins au second plan ? Je ne comprends pas trop votre positionnement, ni l'intérêt de cet article ...

https://www.journaldemontreal.com/2021/05/08/calice-nouvelle-agence-a-surveiller?fbclid=IwAR2Y8dk-Oe4F9oPwnLaC2KFctjKRXiWaz4cU03IOhNF-6Kk_SIPjZGNBwlw

André

André Laurendeau a écrit:Patrick, tu es rendu à faire la promo d'agences en te basant sur 2 vins (que tu cotes 3.5 en plus), reléguant les vins au second plan ? Je ne comprends pas trop votre positionnement, ni l'intérêt de cet article ...

https://www.journaldemontreal.com/2021/05/08/calice-nouvelle-agence-a-surveiller?fbclid=IwAR2Y8dk-Oe4F9oPwnLaC2KFctjKRXiWaz4cU03IOhNF-6Kk_SIPjZGNBwlw

André

On est complètement libre pour le blogue. Mais tu as raisons, sachant que je suis parfois ruménéré pour certains types de textes, cet article peut paraître douteux. J'ai probablement abordé le sujet de la mauvaise façon. Les deux vins sont franchement très bons, notamment le St-Jo qui a été remarquable sur 24h. J'aurais dû prendre un angle différent. Mais c'est une amie qui bosse fort dans le milieu depuis des années, qui vient de partir son agence et qui était folle comme d'la marde de me faire goûter ses deux premiers vins en SAQ. C'est arrivé vendredi, fin d'aprem. Comme d'hab, je n'avais encore rien d'écrit pour la tombée de 20h. C'est parti peut-être trop vite. Je vais faire plus attention.

André Laurendeau a écrit:Patrick, tu es rendu à faire la promo d'agences en te basant sur 2 vins (que tu cotes 3.5 en plus), reléguant les vins au second plan ? Je ne comprends pas trop votre positionnement, ni l'intérêt de cet article ...

https://www.journaldemontreal.com/2021/05/08/calice-nouvelle-agence-a-surveiller?fbclid=IwAR2Y8dk-Oe4F9oPwnLaC2KFctjKRXiWaz4cU03IOhNF-6Kk_SIPjZGNBwlw

André

Autour de Johnny aujourd'hui:

https://www.ledevoir.com/vivre/vin/609822/le-canon

https://www.ledevoir.com/vivre/vin/609834/le-blanc

Bref, pas le seul à avoir reconnu la qualité des vins présentés...  

Bref, dans mon enfance, c'était Johnny B. Goode...
The Times they are a changin' comme dirait l'autre.

Patrick Désy a écrit:

André Laurendeau a écrit:Patrick, tu es rendu à faire la promo d'agences en te basant sur 2 vins (que tu cotes 3.5 en plus), reléguant les vins au second plan ? Je ne comprends pas trop votre positionnement, ni l'intérêt de cet article ...

https://www.journaldemontreal.com/2021/05/08/calice-nouvelle-agence-a-surveiller?fbclid=IwAR2Y8dk-Oe4F9oPwnLaC2KFctjKRXiWaz4cU03IOhNF-6Kk_SIPjZGNBwlw

André

Autour de Johnny aujourd'hui:

https://www.ledevoir.com/vivre/vin/609822/le-canon

https://www.ledevoir.com/vivre/vin/609834/le-blanc

Bref, pas le seul à avoir reconnu la qualité des vins présentés...  

Mais les commentaires de Jean portent spécifiquement sur les produits, pas sur une agence qui vient tout juste de naître, et accessoirement de ses 2 vins. J'aime mieux la première réponse que tu as donnée à mon commentaire, sans tentative de justification ultérieure ;-)

André

Un article intéressant de Jamie Goode, pas Johnny...
https://www.wineanorak.com/wineblog/uncategorized/who-are-you-writing-for

Qui met en évidence qu'aujourd'hui la personne qui écrit sur le vin ne pense pas seulement à son public qui est le consommateur mais à bien d'autres facteurs qui peut lui apporter de l'argent ou en lui sauver...

L'honnêteté étant l'une des valeurs que je chéris, j'ai ramassé une bouteille du Saint-Joseph « Les Garipelées » 2017.

Effectivement un beau St-Joseph, plein de fruit, un peu (si peu) animal au nez, et une bouche épicée. Pour enrober le tout, des tannins bien fins qui donnent une belle structure au vin.

Un vin qui mérite pleinement une critique et que je rachèterais sans problème.

Quant à l’agence, on verra lorsqu’ils auront plus de deux vins à leur actif

André