Semaine du 22 novembre 2020

Patrick Essa a écrit:

Michelle Champagne a écrit:

Michel Therrien a écrit:

Une bouteille pour le plaisir. Carafe 1 heure mais rien à faire.....
Ma blonde ne comprenait pas pourquoi j'ai acheté ce vin.
Chéri..."Il faut rester ouvert" "Ganevat c'est grand"



Une image vaut mille mots.
Difficile de concilier ouverture et connaissances acquises depuis plus de 30 ans dans le monde du vin. La robe est trouble même après 2 heures de carafe. Nous avons commencé à le déguster après 1h.
La robe est "du petit jus d'aréna" ou "du Koul-Aid - Limonade vendu et du dilué devant sa maison".
Le nez est repoussant. Il alterne entre la basse-cour, l'urinoir et la fosse septique. Si ceci est le terroir, alors les hommes de ce coin n'ont pas de toilettes ni bidets!
Par la suite (cette nuit et ce matin) des fruits rouges acidulés et des canneberges avec une pointe fumée. La bouche était acidulée, courte et avec amertume. Ce matin, elle est fine et soyeuse mais courte.

Vin défecteux j'imagine. Il me reste deux chances en cave. Natacha n'aime pas que je mentionne deux chances encore.    

Merci Michel, mon sourire de la journée!

  La photo est saisissante et parle d’elle même. Il faut sans doute considérer ces vins comme des exercices de style qui répondent à une demande - souvent parisienne et au moins citadine - qui a soif de vins authentiques proches de la nature et « conçus »’sans intrant. L’idée est séduisante, la mise en œuvre complexe mais pas insurmontable et au fond redessine le cadre de notre action sur la vinification et l’élevage. Toutefois vendre un vin qui est impropre à la consommation en se repliant derrière sa facture nature est aussi assez proche de l’imposture.
  Par ailleurs quand on rentre dans une même structure des vins de toutes provenances géographiques, il devient extrêmement complexe d’affirmer une réelle identité sans que le client ne doute. Qui sait ce qui se passe dans un chai quand les vinifications portent sur un panel de terroir et de cépages aussi large? Qui peut le dire que la levure de la cave ne résonne pas sur le vin produit.
 Le problème de ce producteur dans toutes ses cuvées - et je puis dire en avoir dégusté un grand nombre à l’aveugle -  est cette note insistante de levure Bruxellensis - celle de la bière cantillon - qui est très présente dans le secteur. Elle donne aux mieux des cuvées ayant  des accents odorants  de cidre et de foie gras, au pire de pailles d’étable souillées. Je n’accepte pas cela en tant que consommateur et suis franchement déçu d’observer que dorénavant ce goût défectueux est en passe de devenir une sorte de marqueur qualitatif. Nous avons eu la réduction lourde, le mercaptan, l’oxydation de type non sotolon, le bois poussiéreux, le accents miellés dû au sucre de canne des vins chaptas...maintenant il faut accepter que des gugusses se piquent de redéfinir nos horizons gustatifs sur la base de process natures non maîtrisés qu’ils prennent par méconnaissance  pour des notes de terroir...c’est un non sens.

Merci M. Essa, de vous mouiller sur le sujet. Je partage tellement votre commentaire. Me voilà rassurée. J’avais presque abdiqué à l’idée que les vins « innovants » de Ganevat étaient comme de l’Art; difficile à comprendre....

Patrick Désy a écrit:

Patrick Ayotte a écrit:Pinard et Filles Frangin 2019
Couleur foncé et violacé. Arômes de petits fruits foncés, fraîcheur, un peu d'écorce d'arbre et de fleurs. Beaucoup de plaisir en bouche avec des saveurs de Sweet Tarts aux raisins, de fruits acidulé et un peu de notes terreuses en finale. Bien sûr le niveau d'acidité est assez élevé, mais j'apprécie. Pour l'ensemble de "l'œuvre" et le plaisir que le vin me procure en l'état (et le fait que j'ai vidé la bouteille sans problème seul   ), je note Excellent (91)

Toujours aussi wild nature ? Difficile à dire en lisant ton commentaire.

Rien de funky sur cette bouteille, que du plaisir!

Patrick Essa a écrit:Toutefois vendre un vin qui est impropre à la consommation en se repliant derrière sa facture nature est aussi assez proche de l’imposture.

Je dois pour ma part le répéter : j'ai bu des dizaines de vins de Ganevat domaine, en rouge comme en blanc, sans avoir eu de bouteilles défectueuses à ce point. Aucune bouteille de blanc ne m'a déplu. Pour ce qui est des levures si les rouges font plus "nature", chez les blancs je n'ai pas vraiment eu d'arômes de bière ou j'y suis insensible. J'aime pourtant la Cantillon c'est peut-être le problème!

Ironiquement je dois le dire, j'ai eu plus de chance avec mes Ganevat après 5-6 ans de bouteilles qu'avec mes grands Bourgogne blancs des années 2000 qui ont finit à l'évier.

Je ne suis pas un grand adepte du vin nature, j'en achète assez peu et jamais sous leur forme extrême. Mais quand un producteur fait des vins magnifiques comme le Vignes de mon père ou le Marnes bleues, je pense que de reconnaître le talent est un minimum. D'affirmer qu'il se cache derrière une approche nature pour flouer le consommateur m'apparait complètement gratuit.

Perequita 1971, Jose Maria de Fonseca, Setubal :  Un magasin du Portugal offre des vieilles bouteilles à 50% de rabais pour le ''black friday''.  J'ai donc fait le plein pour avoir des expériences.  Payé 16 euros

Bouteille Bourguignone avec un niveau C-D.  Bouchon qui vient presque en un morceau, encore assez ferme et intact.  La couleur est grenat, disque assez large mais tout de même saturation satisfaisante pour un vin de 49 ans.  Le nez est fin, frais, sur les arômes tertiaires de cuir, sous bois, tabac, fruits séchés.  En bouche c'est fin, complètement fondu, peu de tannins, saveurs qui se rapprochent des arômes, court en bouche. Équilibré et très agréable.  15,5-16/20

Une belle expérience pour un vin de 49 ans à ce prix.  Aujourd'hui le vin se vend 12$ à la SAQ mais je ne pense pas que c'est la même composition.  J'aime beaucoup le cépage Castelhao ou Periquita qui a un 2eme soufle dans le sud du Portugal en ce moment mais aussi dans le Douro.  À suivre!

Domaine de la Garrelière Touraine Gamay Sans Tra La La 2019
Je ne bois que très rarement du Gamay, par manque d’intérêt. Mais ce vin me confirme depuis 2 millésimes qu’il y en a probablement une tonne qui me plairaient, et que je devrais sortir ma tête de ma petite boîte qui pinotte. Celui-ci est délicieux : vin qui déborde de fruits rouges, de fruits noirs et d’arômes floraux. Une bouche qui possède une belle matière, évidemment gourmande, mais sans jamais être trop fluide ou facile – si je peux utiliser cette expression. Ni particulièrement complexe ou profond, mais se boit à grande lampée. J’en ai acheté une caisse de plus. 89-90 / 27.30$ à la SAQ

Jean-Paul & Benoit Droin Chablis 1er Cru Montée de Tonnerre 2014
Moins tranchant qu’il y a quelques années, mais tout de même serré. Une heure de carafe lui permet de mieux s’exprimer. Un vin racé, précis, qui commence à développer de très belles nuances crayeuses. Superbe chablis à revoir dans deux ou trois ans. 92++ pts

Bodegas El Nido Clio 2008: AVERTISSEMENT: Non recommandé pour les petits palais. Un nez d'After Eight. Bouche ample, riche, puissante, cochonne sur une finale toastée et un brin chaleureuse. À l'aveugle, j'aurais misé sur un CNP. Comme dirait si bien Elvis Gratton: 'Think big 'stie'. Fait 15,5 degré d'alcool. 70% Monastrell et 30% Cabernet Sauvignon. J'aime bien tomber sur ce genre de vin une fois de temps en temps. Çà me fait juste mieux apprécier les autres. 89 pts.

Vignoble Jean-Luc Jamet Des Collines Rhodaniennes Valine 2016. La première fois que j’ai goûté à Valine 2016, j’avais détesté. Le vin goûtait à de la petite Syrah « cheapo ». Hier, un an ou deux après, je ne sais plus, j’ai ouvert ce crapaud transformé en prince. Rouge sang voilé. Nez de fruits noirs, de fleurs mauves, de poivre menés par une poussière saline qui bascule en bouche et remplit nos papilles de cette texture salivante. Toutes ces saveurs se bousculent en rétro où le poivre est roi. La prise d’air apporte avec elle des notes d’élevage finement sucrées. Une Syrah structurée et élégante à la fois. Note à moi-même: j’aurais du acheter son 2017.....

Clos des Papes Châteauneuf-du-Pape 2006
Ce vin s’est considérablement assagi avec le temps, il s’affiche maintenant comme un vin d’équilibre et de finesse, malgré son 15.2% d'alcool, qu’on ne sent pas. Un nez suave de fraises, dates et garrigue. Belle complexité aromatique. Excellent. 93 pts

Pinot noir 2018, Menetou-Salon, dom.P.Gilbert, 33$.

En carafe 2 heures. Rubis violacé, ce qui m'étonne pour du pinot, moyennement soutenu, une petite affaire trouble, au collet rosé. Le bouquet est dégourdi, très floral et très fruité, sur la petite baie rouge fraîche avec quelques épices. Un bouquet très élégant, fin, frais et vraiment floral comme dans doux parfums d'un bouquet des champs. Mais mais mais j'ai encore de la misère à associer ce Menetou à du pinot, ça me fait plus penser à du gamay.

Ce qui frappe à l'entrée c'est la tension, mais pour une très rare fois je ne me suis pas fait la bouche avec un p'tit coup de blanc avant. Replongeons-y de nouveau: entrée franche, texture souple, pour le fruit je suis maintenant sur le noir (mûres/cassis), bien présent, frais et sec, le tout sur une vivacité élevée sans que ça soit surette. La finale, un peu courte, revient sur l'ensemble, insiste sur des amers costauds et est un brin astringente, me laissant l'impression d'avoir commis un infanticide. Mais je préfère de loin ce Menetou à celui de Pellé que j'ai trouvé trop "bonbon". Celui-ci a du caractère mais ne me semble pas tout à fait en place. Une très belle fraîcheur gâtée par une certaine rudesse mais il y a de la matière. Pas l'impression de boire du pinot cependant ! Avec la bouffe, je dois avouer que ce Gilbert est sur la coche et devient un excellent compagnon sur cette omelette du dimanche au foie, lardons et champignons (c'est vendredi mais bon je travaille dimanche ). J'ai comme un gros flashback de la fois où j'ai bouffé un plat cochon (lire cholestérol +++) accompagné d'un pot de beaujolais à Lyon.

Lendemain: il a foncé ! bouquet refermé ! mais en bouche, frais et savoureux, meilleur qu'hier et se rapproche en saveurs d'un pinot chic et dense. ce Gilbert, je vais en coucher une ou deux et je vais essayer sa cuvée "Hors Série".

François Guyot a écrit:Bodegas El Nido Clio 2008: AVERTISSEMENT: Non recommandé pour les petits palais. Un nez d'After Eight. Bouche ample, riche, puissante, cochonne sur une finale toastée et un brin chaleureuse. À l'aveugle, j'aurais misé sur un CNP. Comme dirait si bien Elvis Gratton: 'Think big 'stie'. Fait 15,5 degré d'alcool. 70% Monastrell et 30% Cabernet Sauvignon. J'aime bien tomber sur ce genre de vin une fois de temps en temps. Çà me fait juste mieux apprécier les autres. 89 pts.

Ha! Ha! Merci de l’avertissement François: je me suis sentie interpellée!  

Ridge Vineyards Lytton Springs Zinfandel Dry Creek Valley 2009
Grenat foncé au centre et a peine décoloré sur le contour. Arômes de prunes, de mûres, d’épices, d’air d’automne et de vieux bois. Texture extrêmement souple, le vin est goûteux, long et l’alcool ne dérange absolument pas (14,5%). À point et simplement délicieux en ce moment. D’un 375ml. Excellent+ (92)

Domaine Grand Veneur Les Champauvins Côtes du Rhône 2018 (échantillon reçu)
Couleur rouge cerise. Arômes de fruits compotés, d’anis et d’herbes avec une pointe d’alcool. Assez structuré en bouche et tannins un peu durs, c’est bien épicé et la finale offres des amers bien présents. L’alcool paraît dès que le vin se réchauffe. Jeune et mérite de passer en carafe et d’être servis rafraîchis. Très bien (89)