Semaine du 15 mars 2010
+9
Yves Martineau
Sandrine Balthazard
Patrick Essa
Mario Vaillancourt
Christophe Cardona
Julien Martel
Vincent Messier-Lemoyne
Carl Gauthier
Michel Therrien
13 participants
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Semaine du 15 mars 2010
Une grosse semaine de dégustation avec 4 événements! Et vous?
Ce soir, au club de Joliette, nous allons explorer La Dominode en 2005 et 2006 par les vignerons Bruno Clair et JH Pavelot. Nous allons aussi boire des vins blancs de Chassagne Montrachet à savoir Morgeots 2004 et 2006 d'Henri Germain ainsi que Vide Bourse et Morgeots de Girardin 2005/2007.
Demain DRC 1999, jeudi Vins Balthazard à La Montée et vendredi........un siècle de Porto!
Ce soir, au club de Joliette, nous allons explorer La Dominode en 2005 et 2006 par les vignerons Bruno Clair et JH Pavelot. Nous allons aussi boire des vins blancs de Chassagne Montrachet à savoir Morgeots 2004 et 2006 d'Henri Germain ainsi que Vide Bourse et Morgeots de Girardin 2005/2007.
Demain DRC 1999, jeudi Vins Balthazard à La Montée et vendredi........un siècle de Porto!
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La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10010
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Localisation : Joliette
Re: Semaine du 15 mars 2010
Je serai ce jeudi à la montée
Carl Gauthier- Messages : 253
Date d'inscription : 03/06/2009
Age : 51
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Re: Semaine du 15 mars 2010
Quels vins seront servis jeudi?
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
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Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 15 mars 2010
Rodolphe DEMOUGEOT
2007 Beaune Clos St-Désirée
2007 Meursault
2008 Monthélie La Combe Danay
2008 Pommard
Nicolas ROSSIGNOL
2007 Beaune1er Cru Clos du Roy
2007 Savigny 1er Cru Lavières
2006 Volnay 1er Cru Santenots
2006 Volnay 1er Cru Chevret
2007 Beaune Clos St-Désirée
2007 Meursault
2008 Monthélie La Combe Danay
2008 Pommard
Nicolas ROSSIGNOL
2007 Beaune1er Cru Clos du Roy
2007 Savigny 1er Cru Lavières
2006 Volnay 1er Cru Santenots
2006 Volnay 1er Cru Chevret
Carl Gauthier- Messages : 253
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Re: Semaine du 15 mars 2010
Bien hâte de vous lire sur les vins de Rossignol.
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
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Re: Semaine du 15 mars 2010
Je serai aussi présent à La Montée jeudi soir.
Julien Martel- Messages : 1830
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Age : 43
Localisation : Ville Mont-Royal
Re: Semaine du 15 mars 2010
Nicolas fait des vins superbes. C'est un des tout grand de la Côte de Beaune avec des Volnays riche, dense sans oublier la subtilité de chaque climat. Il garde une bonne partie de la rafle qui varie en fonction du millésime. il n'est plus le dernier à vendanger sur Volnay pour garder des vins frais avec un bel équilibre sucre acide. Ses Chevrets et Roncerets sont tout simplement magnifique. Mon coup de coeur va pour ses "Chevrets" d'ailleurs. *De plus Nicolas est un personnage....Il aime communiquer, échanger. Une dégustation au Domaine dure 3 heures! C'est avant tout un amoureux du vin. il a une cave superbe! Un Domaine à découvrir d'urgence qui va faire un malheur au Québec.
Christophe Cardona- Messages : 194
Date d'inscription : 29/11/2009
Re: Semaine du 15 mars 2010
Carl Gauthier a écrit:Rodolphe DEMOUGEOT
2007 Beaune Clos St-Désirée
2007 Meursault
2008 Monthélie La Combe Danay
2008 Pommard
Nicolas ROSSIGNOL
2007 Beaune1er Cru Clos du Roy
2007 Savigny 1er Cru Lavières
2006 Volnay 1er Cru Santenots
2006 Volnay 1er Cru Chevret
Bien hâte moi aussi de vous lire la-dessus, j'ai déja dégusté le Beaune Clos St-Désiré de Demougeot et j'avais bien aimé malgré un petit côté boisé. Pour Nicolas Rossignol, bien hâte d'entendre vos commentaires aussi.
Mario
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 15 mars 2010
Meursault Perrières 1993 - Domaine Jean-Michel Gaunoux à Meursault
Le cru de Perrières est sans conteste le plus courtisé de la commune car il réunit les qualités essentielles de puissance et de tension qui signent les plus grands vin blancs issus du chardonnay. Peu d'écrits se penchent en revanche sur les facteurs qui génèrent cette supériorité affirmée. On se fonde le plus souvent sur une tradition ancestrale qui positionne le climat très proche du grand Montrachet pour sa longévité et son originalité. Combien savent qu'il en est en fait l'exact contraire stylistique? Autant le Montrachet s'exprime par une vinosité insurpassable, autant le Perrières est un vin tellurique, énergique, violent, à la sauvagerie quasi dérangeante, qui déroute souvent lorsqu'il est jeune. Ce vin sans compromis est produit sur des secteurs assez divers qui marquent également la race formelle des crus qui en sont issus. Ainsi la "Grande Perrière" qui fait suite aux Genevrières du dessus jusqu'à la grotte - qui la connaît!? - de la "Porre et Piarde" donne t'elle les vins les plus civilisés du climat , assez proches au fond des "grands Genevrières" qui lui font face car plus opulents, plus sensuels et plus immédiatement accessibles, ils livrent une partition droite et pure qui s'assagit un rien plus vite que la partie haute du finage. celle-ci appellée "Perrières dessus" est également très morcelée car disposant de parcelles hautes et basses, avec des orientations variables, elle confère aux crus un côté rocailleux qui densifie la granularité de la texture et finit par imprimer une sensation quasi coupante sur la langue. vin de cailloux sur des terres maigres, vin sidérant de finesse évoquant les dessus du Chevalier ou la rigidité de la Goutte d'Or si méconnue. Le meilleur secteur est cependant le "plat des Perrières" juste au dessus de la "grande Charmes" du dessus, il englobe le Clos et une langue de terre qui va butter contre les Champs Canets de Puligny-Montrachet. Les vins produits dans ce secteur sont sans conteste les plus grands Bourgogne blancs par leur intensité et leur bouquet unique mêlant les accents rocailleux d'une minéralIté vraie et cette incomparable touche grillée/mentholée que génère les beaux chardonnays d'équilibre subtil.
Jean-Michel Gaunoux possède une merveilleuse parcelle de Perrières "du plat" située contre le Clos en son bord nord. exposée plein Est, peu pentue et reposant sur une maigre substrat argilo-calcaire, pierreux. En contre-bas de l'ancienne carrière sur un sol qui a été remanié plusieurs fois au cours de son histoire, il y produit un vin précis et fin dans un style toujours épuré et destiné à la garde. Les fermentations sont réalisées dans des cuves inox puis le vin est déçendu en fûts et élevé 12 à 16 mois dans une proportion de 25 à 30 % de bois neufs. Il en résulte un vin très régulier qui a toujours une vraie personnalité.
Ce 1993 reposait dans ma cave du dessus du village depuis plus de 15 ans, au froid et sans la moindre vibration sous des voûtes tri-centenaires. L'année fut difficile car les raisins de maturité froide ont imprimé une certaine austérité aux crus et les ont longtemps laisser un peu atone, comme s'ils refusaient de s'exprimer, comme s'ils refusaient d'être consommés. mais la personnalité du cru commence aujourd'hui à poindre et il est à peu près temps de commencer à les boire sur des poissons de rivière ou des volailles blanches...
Celui-ci est encore très jeune d'aspect. Avec sa couleur jaune claire et ses reflets scintillants, il semble à peine se réveiller d'un long hibernage. Quelques notes mentholées introduisent un nez complexe qui s'ouvre à l'aération sur des accents de citron, de cannelle et de gingembre mêlés à une fine trace grillée réductive. En bouche le vin est nerveux, pur, encore très droit et possède une trame puissante et fougueuse densifiée par une acidité juste et rafraîchissante. j'aime son côté juvénile et ce caractère affirmé qui domine le palais sans forcer avec ses arômes de fruits confits, d'agrumes vertes et de tilleul. la finale est longue, rectiligne et montante. Un grand vin dans un millésime moyen, un vrai vin de terroir. Excellent.
style classique
Le cru de Perrières est sans conteste le plus courtisé de la commune car il réunit les qualités essentielles de puissance et de tension qui signent les plus grands vin blancs issus du chardonnay. Peu d'écrits se penchent en revanche sur les facteurs qui génèrent cette supériorité affirmée. On se fonde le plus souvent sur une tradition ancestrale qui positionne le climat très proche du grand Montrachet pour sa longévité et son originalité. Combien savent qu'il en est en fait l'exact contraire stylistique? Autant le Montrachet s'exprime par une vinosité insurpassable, autant le Perrières est un vin tellurique, énergique, violent, à la sauvagerie quasi dérangeante, qui déroute souvent lorsqu'il est jeune. Ce vin sans compromis est produit sur des secteurs assez divers qui marquent également la race formelle des crus qui en sont issus. Ainsi la "Grande Perrière" qui fait suite aux Genevrières du dessus jusqu'à la grotte - qui la connaît!? - de la "Porre et Piarde" donne t'elle les vins les plus civilisés du climat , assez proches au fond des "grands Genevrières" qui lui font face car plus opulents, plus sensuels et plus immédiatement accessibles, ils livrent une partition droite et pure qui s'assagit un rien plus vite que la partie haute du finage. celle-ci appellée "Perrières dessus" est également très morcelée car disposant de parcelles hautes et basses, avec des orientations variables, elle confère aux crus un côté rocailleux qui densifie la granularité de la texture et finit par imprimer une sensation quasi coupante sur la langue. vin de cailloux sur des terres maigres, vin sidérant de finesse évoquant les dessus du Chevalier ou la rigidité de la Goutte d'Or si méconnue. Le meilleur secteur est cependant le "plat des Perrières" juste au dessus de la "grande Charmes" du dessus, il englobe le Clos et une langue de terre qui va butter contre les Champs Canets de Puligny-Montrachet. Les vins produits dans ce secteur sont sans conteste les plus grands Bourgogne blancs par leur intensité et leur bouquet unique mêlant les accents rocailleux d'une minéralIté vraie et cette incomparable touche grillée/mentholée que génère les beaux chardonnays d'équilibre subtil.
Jean-Michel Gaunoux possède une merveilleuse parcelle de Perrières "du plat" située contre le Clos en son bord nord. exposée plein Est, peu pentue et reposant sur une maigre substrat argilo-calcaire, pierreux. En contre-bas de l'ancienne carrière sur un sol qui a été remanié plusieurs fois au cours de son histoire, il y produit un vin précis et fin dans un style toujours épuré et destiné à la garde. Les fermentations sont réalisées dans des cuves inox puis le vin est déçendu en fûts et élevé 12 à 16 mois dans une proportion de 25 à 30 % de bois neufs. Il en résulte un vin très régulier qui a toujours une vraie personnalité.
Ce 1993 reposait dans ma cave du dessus du village depuis plus de 15 ans, au froid et sans la moindre vibration sous des voûtes tri-centenaires. L'année fut difficile car les raisins de maturité froide ont imprimé une certaine austérité aux crus et les ont longtemps laisser un peu atone, comme s'ils refusaient de s'exprimer, comme s'ils refusaient d'être consommés. mais la personnalité du cru commence aujourd'hui à poindre et il est à peu près temps de commencer à les boire sur des poissons de rivière ou des volailles blanches...
Celui-ci est encore très jeune d'aspect. Avec sa couleur jaune claire et ses reflets scintillants, il semble à peine se réveiller d'un long hibernage. Quelques notes mentholées introduisent un nez complexe qui s'ouvre à l'aération sur des accents de citron, de cannelle et de gingembre mêlés à une fine trace grillée réductive. En bouche le vin est nerveux, pur, encore très droit et possède une trame puissante et fougueuse densifiée par une acidité juste et rafraîchissante. j'aime son côté juvénile et ce caractère affirmé qui domine le palais sans forcer avec ses arômes de fruits confits, d'agrumes vertes et de tilleul. la finale est longue, rectiligne et montante. Un grand vin dans un millésime moyen, un vrai vin de terroir. Excellent.
style classique
Re: Semaine du 15 mars 2010
Histoire, terroir, accord, descriptif.......quel CR! Merci Patrick.
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Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
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Re: Semaine du 15 mars 2010
Beaune Grèves 2002 Domaine Parigot à Meloisey
Le finage de Beaune est méconnu. Il se fait discret, comme caché derrière les façades lumineuses des négociants et semble devoir courber l'échine face aux crus plus huppés de Corton, Pommard et Volnay. En Côte de Beaune il se vend moins cher que les crus dont il est largement l'égal et qui bien souvent ne possèdent pas au même degré sa noble race et sa légendaire longévité. Sa cuvée la plus illustre ne porte d'ailleurs pas complètement son nom et l'on se souvient en général plus aisément des "vignes de l'enfant jésus" que des Beaune Grèves de la maison Bouchard père et fils.
Ainsi, certains climats bourguignons sont minorés par l'histoire et les usages et ont du mal à se positionner. Je vous propose de les parcourir doucement, au détour de bouteilles dégustées, pour les reconnaître un peu mieux et en faire de presque proches, des vins que l'on semblera avoir déjà côtoyés et sur lesquels ont pourra deviser à l'infini... Pouvoir en parler simplement et sans emphase.
Grèves est situé au coeur du coteau de Beaune, il surplombe le terrain de Rugby Jean Guiral et contemple souvent les batailles épiques de la mêlée beaunoise. Sa partie basse -juste derrière la route peu pentue- est plus argileuse et donne des vins francs, bouquetés et largement ouverts dès leur jeunesse. Ils possèdent toujours une texture de soie et un coeur fondant mais n'ont pas toute la plénitude des terres du milieu. Celles-ci, brunes, merveilleusement exposées plein Est sur des sols filtrants, légèrement pentus est parsemés de petits cailloux ronds donnent des vins d'une race étourdissante qui semble pouvoir se positionner au niveau des meilleurs crus de la Côte. Toujours très charnus, croquants et pleins, ils irradient dans le palais et possèdent toutes les nobles qualités des grands vins de table. Fins, précis et bouquetés ils accompagnent à merveille les pièces de gibier. Le dessus aux sols plus maigres, blonds et très caillouteux est largement plus pentu et un rien plus froid. Certaines parcelles sont alors plantées en blanc (cas fréquent du dessus des Grèves, un sous climat) et donnent des crus sveltes, tendus et finement parfumés sur des notes de fleurs blanches. Les rouges sont ici un peu plus austères jeunes et doivent en général être coupés plus tardivement pour fondre cette puissante énergie brute potentielle. Des vins de longue garde au caractère parfois brutal.
Le domaine Parigot exploite ici près de 44 ares et en tire un vin très séveux, régulier et d'une plénitude de constitution qui le place parmi les meilleures bouteilles produites sur cette commune. Situé dans les Hautes Côtes de Beaune à Meloisey ce domaine familial est encore discret en dépit de la qualité sans faille de toutes ces cuvées. Je vous recommande de le "visiter" car la gamme est impressionnante et le rapport qualité-prix imbattable. Comptez environ 22 euros pour cette cuvée par exemple.
Celui-ci se présente sombre sur des reflets rubis, une faible turbidité et une brillance qui signale que le vin a été soigneusement filtré. Les senteurs qui apparaissent au premier nez sont très originales et évoquent le sous bois, la girolle et les épices douces. A l'aération le profil olfactif évolue vers des notes de fruits rouges d'une rare noblesse. La bouche est droite, compacte et encore un peu ferme. Elle dispose de tanins abondants caractérisés par une granularité fine. L'acidité juste de l'ensemble procure une fraîcheur finale de fort bonne impression qui indique que ce cru est encore à attendre, tant il n'a pas encore atteint sa vraie maturié aromatique. Une bouteille jeune et fringante qui magnifiera encore la complexité de son bouquet. A attendre impérativement Très bien+.
style intermédiaire
Le finage de Beaune est méconnu. Il se fait discret, comme caché derrière les façades lumineuses des négociants et semble devoir courber l'échine face aux crus plus huppés de Corton, Pommard et Volnay. En Côte de Beaune il se vend moins cher que les crus dont il est largement l'égal et qui bien souvent ne possèdent pas au même degré sa noble race et sa légendaire longévité. Sa cuvée la plus illustre ne porte d'ailleurs pas complètement son nom et l'on se souvient en général plus aisément des "vignes de l'enfant jésus" que des Beaune Grèves de la maison Bouchard père et fils.
Ainsi, certains climats bourguignons sont minorés par l'histoire et les usages et ont du mal à se positionner. Je vous propose de les parcourir doucement, au détour de bouteilles dégustées, pour les reconnaître un peu mieux et en faire de presque proches, des vins que l'on semblera avoir déjà côtoyés et sur lesquels ont pourra deviser à l'infini... Pouvoir en parler simplement et sans emphase.
Grèves est situé au coeur du coteau de Beaune, il surplombe le terrain de Rugby Jean Guiral et contemple souvent les batailles épiques de la mêlée beaunoise. Sa partie basse -juste derrière la route peu pentue- est plus argileuse et donne des vins francs, bouquetés et largement ouverts dès leur jeunesse. Ils possèdent toujours une texture de soie et un coeur fondant mais n'ont pas toute la plénitude des terres du milieu. Celles-ci, brunes, merveilleusement exposées plein Est sur des sols filtrants, légèrement pentus est parsemés de petits cailloux ronds donnent des vins d'une race étourdissante qui semble pouvoir se positionner au niveau des meilleurs crus de la Côte. Toujours très charnus, croquants et pleins, ils irradient dans le palais et possèdent toutes les nobles qualités des grands vins de table. Fins, précis et bouquetés ils accompagnent à merveille les pièces de gibier. Le dessus aux sols plus maigres, blonds et très caillouteux est largement plus pentu et un rien plus froid. Certaines parcelles sont alors plantées en blanc (cas fréquent du dessus des Grèves, un sous climat) et donnent des crus sveltes, tendus et finement parfumés sur des notes de fleurs blanches. Les rouges sont ici un peu plus austères jeunes et doivent en général être coupés plus tardivement pour fondre cette puissante énergie brute potentielle. Des vins de longue garde au caractère parfois brutal.
Le domaine Parigot exploite ici près de 44 ares et en tire un vin très séveux, régulier et d'une plénitude de constitution qui le place parmi les meilleures bouteilles produites sur cette commune. Situé dans les Hautes Côtes de Beaune à Meloisey ce domaine familial est encore discret en dépit de la qualité sans faille de toutes ces cuvées. Je vous recommande de le "visiter" car la gamme est impressionnante et le rapport qualité-prix imbattable. Comptez environ 22 euros pour cette cuvée par exemple.
Celui-ci se présente sombre sur des reflets rubis, une faible turbidité et une brillance qui signale que le vin a été soigneusement filtré. Les senteurs qui apparaissent au premier nez sont très originales et évoquent le sous bois, la girolle et les épices douces. A l'aération le profil olfactif évolue vers des notes de fruits rouges d'une rare noblesse. La bouche est droite, compacte et encore un peu ferme. Elle dispose de tanins abondants caractérisés par une granularité fine. L'acidité juste de l'ensemble procure une fraîcheur finale de fort bonne impression qui indique que ce cru est encore à attendre, tant il n'a pas encore atteint sa vraie maturié aromatique. Une bouteille jeune et fringante qui magnifiera encore la complexité de son bouquet. A attendre impérativement Très bien+.
style intermédiaire
Re: Semaine du 15 mars 2010
Merci Patrick. Toujours intéressant.
Question: Si je comprends bien quand tu dis "style classique", c'est par opposition à "style moderne"? Donc, "style intermédiaire" serait qq part entre les deux?
Question: Si je comprends bien quand tu dis "style classique", c'est par opposition à "style moderne"? Donc, "style intermédiaire" serait qq part entre les deux?
Invité- Invité
Re: Semaine du 15 mars 2010
Yes! Doit y avoir un truc bien bien détaillé sur DC. Car ces choses simples j'ai dû les expliquer en termes complexxxxes!
Re: Semaine du 15 mars 2010
Christophe Cardona a écrit:Nicolas fait des vins superbes. C'est un des tout grand de la Côte de Beaune avec des Volnays riche, dense sans oublier la subtilité de chaque climat. Il garde une bonne partie de la rafle qui varie en fonction du millésime. il n'est plus le dernier à vendanger sur Volnay pour garder des vins frais avec un bel équilibre sucre acide. Ses Chevrets et Roncerets sont tout simplement magnifique. Mon coup de coeur va pour ses "Chevrets" d'ailleurs. *De plus Nicolas est un personnage....Il aime communiquer, échanger. Une dégustation au Domaine dure 3 heures! C'est avant tout un amoureux du vin. il a une cave superbe! Un Domaine à découvrir d'urgence qui va faire un malheur au Québec.
Pour avoir paser 3 heures avec lui et son épouse hier soir, j'endosse entièrement ton commentaire!
Volnay 1er cru Chevrets est vraiment excellent. Ce terroir est à la même "hauteur" que Les Santenots du milieu à Meursault et m'a semblé fort qualitatif.......seulement 3 propriétaires sur ce terroir.
Un domaine à découvrir.
RDV déjà pris avec eux lors de notre périple bourguignon en novembre prochain.
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Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Semaine du 15 mars 2010
Un vin à petit prix que je n’avais pas goûté depuis longtemps :
Martin Codax albarino rias-baixas 2008 : Nez simple et franc sur le melon, la pomme, des notes de fleur blanche et une pointe saline. La bouche est fraîche, vigoureuse, sans être agressivement acide. L’ensemble est pur, fruité et plaisant. Bien.
Martin Codax albarino rias-baixas 2008 : Nez simple et franc sur le melon, la pomme, des notes de fleur blanche et une pointe saline. La bouche est fraîche, vigoureuse, sans être agressivement acide. L’ensemble est pur, fruité et plaisant. Bien.
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 15 mars 2010
Patrick Essa a écrit:Yes! Doit y avoir un truc bien bien détaillé sur DC. Car ces choses simples j'ai dû les expliquer en termes complexxxxes!
Ici: http://www.degustateurs.com/forum/forum_posts.asp?TID=5991&PN=1&TPN=1
Et là: http://www.degustateurs.com/forum/forum_posts.asp?TID=2004&PN=1, il est question de Nicolas Rossignol.
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 15 mars 2010
Dégusté cette semaine un Vouvray, Doamine Huet, Le Mont 2007: Un nez moyennement aromatique et assez simple sur les agrumes, entre autres une touche de citron frais. Une bouche assez droite, fine, nerveuse avec une longueur moyenne. Une pointe d'amertume en finale aussi mais pas trop dérangeante. Bon.
Mario
Mario
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 15 mars 2010
J'avais déja lu ce post sur le site de Patrick au sujet de Nicolas Rossignol, très bel article et un vigneron ou définitivement j'ai le gout de découvrir les vins encore plus. Patrick en avait aussi parlé à La Colombe lors de sa visite en Avril dernier.
Mario
Mario
Mario Vaillancourt- Messages : 1297
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Semaine du 15 mars 2010
J'aimerais sincèrement remercier Michel, Julien et Carl de vous êtes joints à nous hier soir!! J'ai été ravie d'avoir pu faire plus ample connaissance!! J'espère que vous avez passé une aussi belle soirée que nous et que la formule vous a plu!?!
En espérant pouvoir vous compter parmi nous a nouveau. RDV dans un mois pour Albert Mann & Pas de L'Escalette!
Bien à vous,
Sandrine Balthazard
En espérant pouvoir vous compter parmi nous a nouveau. RDV dans un mois pour Albert Mann & Pas de L'Escalette!
Bien à vous,
Sandrine Balthazard
Re: Semaine du 15 mars 2010
Sandrine Balthazard a écrit:J'aimerais sincèrement remercier Michel, Julien et Carl de vous êtes joints à nous hier soir!! J'ai été ravie d'avoir pu faire plus ample connaissance!! J'espère que vous avez passé une aussi belle soirée que nous et que la formule vous a plu!?!
En espérant pouvoir vous compter parmi nous a nouveau. RDV dans un mois pour Albert Mann & Pas de L'Escalette!
Bien à vous,
Sandrine Balthazard
Une superbe dégustation avec une ambiance incroyable, être assis à la table d'un producteur et boire ses vins: priceless. En bonus écouter et apprendre avec la conversation entre celui-ci et michel Therrien.
Des soirées comme ça, je participe à toutes les semaines
Merci encore à Sandrine pour une soirée magique
Carl
Carl Gauthier- Messages : 253
Date d'inscription : 03/06/2009
Age : 51
Localisation : DDO
Re: Semaine du 15 mars 2010
[quote="Carl Gauthier
(...) être assis à la table d'un producteur et boire ses vins: priceless. En bonus écouter et apprendre avec la conversation entre celui-ci et michel Therrien.
[/quote]
Carl, est-ce que le producteur a pu placer un mot?
(...) être assis à la table d'un producteur et boire ses vins: priceless. En bonus écouter et apprendre avec la conversation entre celui-ci et michel Therrien.
[/quote]
Carl, est-ce que le producteur a pu placer un mot?
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Semaine du 15 mars 2010
Yves Martineau a écrit:
Carl, est-ce que le producteur a pu placer un mot?
Selon le producteur lui-même, non
Julien Martel- Messages : 1830
Date d'inscription : 03/06/2009
Age : 43
Localisation : Ville Mont-Royal
Re: Semaine du 15 mars 2010
Mas Doix Salanques 2004 - vraiment très bien, pas senti d'alcool comme plusieurs semblent en percevoir. Très frais, fruits rouges surs, aromes "ferreux", violettes fraiches, profond, intéressant, rappelle un beau chateauneuf de facture classique. La bouche est fraiche, fruitée et parfaite pour le steak sur le BBQ. Manque un peu de longueur toutefois, dommage, c'est tellement bon.
Pour une rare fois, je suis d'accord avec Miller. D'ailleurs, je trouve que ce vin détonne de ses goûts habituels...
Pour une rare fois, je suis d'accord avec Miller. D'ailleurs, je trouve que ce vin détonne de ses goûts habituels...
Eric Lefebvre- Messages : 506
Date d'inscription : 21/02/2010
Re: Semaine du 15 mars 2010
Yves Martineau a écrit:[quote="Carl Gauthier
(...) être assis à la table d'un producteur et boire ses vins: priceless. En bonus écouter et apprendre avec la conversation entre celui-ci et michel Therrien.
Carl, est-ce que le producteur a pu placer un mot? [/quote]
fallait voir tomber le visage de Michel lorsque Nicolas lui a dit que la plus grosse partie de sa cave personelle venait du rhone et non de la bourgogne.
Carl Gauthier- Messages : 253
Date d'inscription : 03/06/2009
Age : 51
Localisation : DDO
Re: Semaine du 15 mars 2010
Pour faire mentir Meadows, j'ai goûté ce soir au Côte de Beaune Villages 2005 de Bouchard à 28$: quel vin impressionnant! Il a toutes les qualités d'un bon Bourgogne: est assez gourmand pour charmer, assez complexe pour stimuler l'analyse et parfaitement digeste et fin sans les aspérités par lesquelles les petits vins de cette région irritent quelquefois. Très recommandable.
Franz-E. Schürch- Messages : 506
Date d'inscription : 15/06/2009
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